Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
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Ysobel
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Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#1 Message par Ysobel » jeudi 14 juillet 2016 à 15:03

Bonjour,

Mon histoire est un peu différente des vôtres, je n'ai pas trouvé de poste en explorant ce forum alors je me décide à exposer mon cas:

Depuis quelques mois mon beau fils de 12 ans est venu vivre avec nous de façon permanente (nous=mon mari, notre fils de 9 ans et moi même), car pour le dire gentiment sa mère ne pouvait plus le gérer (pour mettre les points sur les i elle l'a mis à la porte, après avoir pendant des années empêché mon mari d'avoir accès à son fils normalement)

Il avait déjà été déclaré surdoué mais il vient de refaire des tests et à ete diagnostiqué Asperger. Si ca explique beaucoup de choses sur son comportement ça ne rends pas ma vie plus heureuse.

Bref il y a des choses qu'il fait qui sont inhabituelles mais inoffensives, genre manger debout en 2 bouchées et remonter dans sa chambre la bouche pleine pour reprendre son jeu, ne pouvoir se nourrir apparemment que de 3 ou 4 aliments bien spécifiques (l'un d'entre eux étant le sucre et l'autre le chocolat), particulièrement au milieu de la nuit, ne jamais vouloir mettre un pied dehors ou faire la moindre chose qui pourrait s'apparenter à de l'exercice (promener le chien)....
Mais meme la, non seulement ce n'est pas bon pour sa santé, mais comment est ce que j'explique à mon fils/son frère que lui doit continuer à aider à mettre/débarrasser la table, essayer de manger de tout y compris des légumes et ne pas se goinfrer entre les repas, aller au sport ou à des activités 3 fois par semaine?

Mais les plus gros problèmes qui me sont apparus sont les suivants:
- je n'existe pas pour lui, donc c'est assez compliqué de me faire entendre/écouter/communiquer. Un exemple, pour vous faire sourire? Un dimanche matin, mon amoureux et moi encore dans le lit, en train de discuter gentiment, le chat sur mes genoux. Il entre dans la chambre, parle à son père, fait le tour du lit pour aller l'embrasser, refait le tour du lit pour caresser le chat (sur mes genoux, je vous le rappelle)... Et s'en va!!! Je pense le plus sérieusement du monde qu'il ne m'a pas vue... :-(

De plus, nous vivons à l'étranger, et cet enfant parle seulement anglais. Et si mon anglais est bon, la langue des engueulades et des câlins reste le Francais pour moi, c'est ce qui vient spontanément, donc c'est un obstacle de plus dans la communication.

- il passe sa vie le nez collé sur un écran, puisque le centre de sa vie, c'est les jeux vidéos : il passe de son Telephone à l'iPad à son ordinateur à la Xbox etc, et mon problème principal avec ca encore une fois c'est comment faire comprendre à mon fils/son frère que lui n'a droit qu'à 45 minutes d'écran par jour, c'est injuste.

- vu que sa passion n'a pas de limite dans le temps, il ne dort pas la nuit, a d'énormes difficultés à se réveiller (quelqu'un de physique doit le réveiller, il n'est pas sensible à l'alarme d'un réveil) et explose régulièrement le matin pour des petits riens (il n'est pas assez bien réveillé pour attacher ses lacets, le chien aboie pour lui faire fête (!!!) et si auparavant le petit-déjeuner était un des meilleurs moments de la journée, en famille, maintenant c'est la hantise de tout le monde, et on reçoit aussi assez régulièrement des messages de l'école disant qu' il s'est s'endormi en classe...

Je vis dans le stress et l'angoisse (et malheureusement l'anticipation) d'une crise inévitable , qui nous met mon fils et moi dans un état lamentable. Car oui j'ai oublié de vous préciser mon fils et moi avons une personnalité tout à fait à l'opposé : on est tous les deux des hypersensibles et recevons ses crises de façons quasi-physiques, chacune est comme un coup de poing dans le plexus. Même si ce n'est dirigé contre personne ses crises font que mon fils s'effondre en larmes, moi je le console tant bien que mal et quand il va mieux je vais à mon tour m'effondrer dans ma chambre.
Ses crises anéantissent aussi son père, mais il a un tout petit peu plus de prise sur lui (au moins il existe dans l'univers de son fils et à sa façon il lui montre de l'amour)

Ah et la cerise sur mon gâteau c'est que mon mari a dû accepter un travail qui fait qu'il sera absent du lundi au vendredi à partir de maintenant...

Alors bien sûr maintenant que le diagnostic est posé on va chercher de l'aide, mais pour l'instant c'est moi qui ai besoin d'aide, la votre en l'occurrence, d'où le pavé:

Comment faire pour vivre avec cet enfant et retrouver l'harmonie dans ma propre maison,
Protéger aussi mon fils et me protéger moi pour qu'on ne souffre plus autant de sa présence
Comment survivre à ce torpillage (involontaire certes, mais torpillage quand même) de notre couple:
Mon mari et moi sommes solides, je veux dire sûrs de notre couple. Nous sommes le produit d'une histoire d'amour épique: je ne vais pas m'étendre, mais me suis battue pour lui, il a déplacé des montagnes pour moi, j'ai tout quitté pour aller vivre au bout du monde avec lui, je me suis réinventée ici, et j'étais heureuse et épanouie dans cette nouvelle vie, je croyais vraiment avoir atteint mon "And they lived happily every after"
Notre fils était heureux aussi, on arrivait à avoir mes beaux enfants un dimanche sur deux: je n'en ai pas parlé mais il y a aussi un autre demi frère (fils de son ex femme), avec qui les rapports sont très bons, il me saute dans les bras quand il me voit et m'appelle son autre maman, et mon fils et lui ont de vrais rapports de frères, donc je sais que ce n'est pas moi qui suis simplement une horrible belle mère intolérante (c'est déjà ça).

Mais dans tout ce que j'ai lu sur ce forum et ailleurs il est question de parents, de thérapeutes, d'enseignants, de psychologues, or si je me suis déjà réinventée plusieurs fois dans cette vie je ne trouve en moi ni les uns ni les autres. Et je ne peux pas le forcer à me considérer comme sa famille, donc même "Parent", c'est exclu pour l'instant.
Donc je ne sais pas où est ma place, ni quel rôle je pourrais/devrais jouer dans cette histoire.
J'envisage même comme une hypothèse plausible de me séparer de cet homme que j'aime par dessus tout pour nous préserver notre fils et moi et ce qui nous reste de sérénité (depuis quelques semaines je prends des anti dépresseurs (homéopathiques, mais quand même) pour la premiere fois de ma vie)

Voilà. Donc pour l'instant ma vie c'est essayer de le croiser le moins possible, et parallèlement fliquer mon fils pour qu'il ait une vie, des activités et un emploi du temps "normaux". Je passe vraiment des vacances formidables... :-(

Et encore une fois ne vous méprenez pas j'essaye, j'essaye vraiment de lui tendre la main mais si je vais vers lui et que je ne lui parle pas de stratégie pour un jeu vidéo où dans le meilleur des cas de ce qu'il y a à manger pour le dîner, les seules réponses que je vais obtenir c'est :
I don't care
Ou
I don't know, ok?

Je sais que je ne dois pas m'arrêter sur le ton limite agressif de ses réponses mais c'est dur quand même.

Bon, j'arrête ici pour le moment, merci de m'avoir lue, et merci aussi pour vos avis et conseils.

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Nova
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#2 Message par Nova » jeudi 14 juillet 2016 à 19:53

Je pense que si vous n'avez pas mis de règles dès le début vous avez fait une erreur, à vous d'être ferme et d'imposer des règles par écrit et ne JAMAIS y déroger et que les règles soit valables pour toute la famille, aspi ou pas un enfant à besoin de limites ça le rassure, un aspi en général respectera les règles si elles ont un sens, ça peut être un bon début, après il faut instaurer petit à petit une communication
Đī@gnőstįqué TSA

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meï
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#3 Message par meï » jeudi 14 juillet 2016 à 20:07

Ysobel a écrit : Il avait déjà été déclaré surdoué mais il vient de refaire des tests et à ete diagnostiqué Asperger. Si ca explique beaucoup de choses sur son comportement ça ne rends pas ma vie plus heureuse.

Bref il y a des choses qu'il fait qui sont inhabituelles mais inoffensives, genre manger debout en 2 bouchées et remonter dans sa chambre la bouche pleine pour reprendre son jeu, ne pouvoir se nourrir apparemment que de 3 ou 4 aliments bien spécifiques (l'un d'entre eux étant le sucre et l'autre le chocolat), particulièrement au milieu de la nuit, ne jamais vouloir mettre un pied dehors ou faire la moindre chose qui pourrait s'apparenter à de l'exercice (promener le chien)....
Mais meme la, non seulement ce n'est pas bon pour sa santé, mais comment est ce que j'explique à mon fils/son frère que lui doit continuer à aider à mettre/débarrasser la table, essayer de manger de tout y compris des légumes et ne pas se goinfrer entre les repas, aller au sport ou à des activités 3 fois par semaine?

Mais les plus gros problèmes qui me sont apparus sont les suivants:
- je n'existe pas pour lui, d

- il passe sa vie le nez collé sur un écran, puisque le centre de sa vie, c'est les jeux vidéos : il passe de son Telephone à l'iPad à son ordinateur à la Xbox etc, et mon problème principal avec ca encore une fois c'est comment faire comprendre à mon fils/son frère que lui n'a droit qu'à 45 minutes d'écran par jour, c'est injuste.

- vu que sa passion n'a pas de limite dans le temps, il ne dort pas la nuit, a d'énormes difficultés à se réveiller (quelqu'un de physique doit le réveiller, il n'est pas sensible à l'alarme d'un réveil) et explose régulièrement le matin pour des petits riens (il n'est pas assez bien réveillé pour attacher ses lacets, le chien aboie pour lui faire fête (!!!) et si auparavant le petit-déjeuner était un des meilleurs moments de la journée, en famille, maintenant c'est la hantise de tout le monde, et on reçoit aussi assez régulièrement des messages de l'école disant qu' il s'est s'endormi en classe...

Je vis dans le stress et l'angoisse (et malheureusement l'anticipation) d'une crise inévitable , qui nous met mon fils et moi dans un état lamentable. Car oui j'ai oublié de vous préciser mon fils et moi avons une personnalité tout à fait à l'opposé : on est tous les deux des hypersensibles et recevons ses crises de façons quasi-physiques, chacune est comme un coup de poing dans le plexus. Même si ce n'est dirigé contre personne ses crises font que mon fils s'effondre en larmes, moi je le console tant bien que mal et quand il va mieux je vais à mon tour m'effondrer dans ma chambre.
Ses crises anéantissent aussi son père, mais il a un tout petit peu plus de prise sur lui (au moins il existe dans l'univers de son fils et à sa façon il lui montre de l'amour)

Ah et la cerise sur mon gâteau c'est que mon mari a dû accepter un travail qui fait qu'il sera absent du lundi au vendredi à partir de maintenant...

Alors bien sûr maintenant que le diagnostic est posé on va chercher de l'aide, mais pour l'instant c'est moi qui ai besoin d'aide, la votre en l'occurrence, d'où le pavé:

Comment faire pour vivre avec cet enfant et retrouver l'harmonie dans ma propre maison,
Protéger aussi mon fils et me protéger moi pour qu'on ne souffre plus autant de sa présence
Comment survivre à ce torpillage (involontaire certes, mais torpillage quand même) de notre couple:
Mon mari et moi sommes solides, je veux dire sûrs de notre couple. Nous sommes le produit d'une histoire d'amour épique: je ne vais pas m'étendre, mais me suis battue pour lui, il a déplacé des montagnes pour moi, j'ai tout quitté pour aller vivre au bout du monde avec lui, je me suis réinventée ici, et j'étais heureuse et épanouie dans cette nouvelle vie, je croyais vraiment avoir atteint mon "And they lived happily every after"
Notre fils était heureux aussi, on arrivait à avoir mes beaux enfants un dimanche sur deux: je n'en ai pas parlé mais il y a aussi un autre demi frère (fils de son ex femme), avec qui les rapports sont très bons, il me saute dans les bras quand il me voit et m'appelle son autre maman, et mon fils et lui ont de vrais rapports de frères, donc je sais que ce n'est pas moi qui suis simplement une horrible belle mère intolérante (c'est déjà ça).

Mais dans tout ce que j'ai lu sur ce forum et ailleurs il est question de parents, de thérapeutes, d'enseignants, de psychologues, or si je me suis déjà réinventée plusieurs fois dans cette vie je ne trouve en moi ni les uns ni les autres. Et je ne peux pas le forcer à me considérer comme sa famille, donc même "Parent", c'est exclu pour l'instant.
Donc je ne sais pas où est ma place, ni quel rôle je pourrais/devrais jouer dans cette histoire.
J'envisage même comme une hypothèse plausible de me séparer de cet homme que j'aime par dessus tout pour nous préserver notre fils et moi et ce qui nous reste de sérénité (depuis quelques semaines je prends des anti dépresseurs (homéopathiques, mais quand même) pour la premiere fois de ma vie)

Voilà. Donc pour l'instant ma vie c'est essayer de le croiser le moins possible, et parallèlement fliquer mon fils pour qu'il ait une vie, des activités et un emploi du temps "normaux". Je passe vraiment des vacances formidables... :-(

Et encore une fois ne vous méprenez pas j'essaye, j'essaye vraiment de lui tendre la main mais si je vais vers lui et que je ne lui parle pas de stratégie pour un jeu vidéo où dans le meilleur des cas de ce qu'il y a à manger pour le dîner, les seules réponses que je vais obtenir c'est :
I don't care
Ou
I don't know, ok?

Je sais que je ne dois pas m'arrêter sur le ton limite agressif de ses réponses mais c'est dur quand même.

Bon, j'arrête ici pour le moment, merci de m'avoir lue, et merci aussi pour vos avis et conseils.
bienvenue..
je ressens quand même , une sacrée hostilité, et sans bonnes connaissances de votre part de ce que sont les TSA.....la base serait de connaitre son handicap, et ensuite d'essayer de amenager le quotidien, oui c'est super dur, c'est usant, c'est un travail supplementaire non demandé. à vous de voir.
mais l façon dont vous l'evoquer pour le moment;..je dirai que votre motivation est floue, entre vous sauvez surtout de ce perturbateur, je ne ressens pas dans ce qui est ecrit la, en totu cas, l'envie d'avancer avec ce nouvel element...
ca sera pas simple de toute façon.alors ou vous revisitez votre avenir avec le facteur TSA, en vous "formant"...en ayant en tete les nouveaux sacrifices et efforts à faire.(et qui pourront vous donner de grandes satisfactions, car les aspis quand ca donne c'est bcp.)
ou ca ne fonctionnera sans doute pas....avis perso.

il est autiste. pas juste monstrueux. formez vous
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/

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3enfants
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#4 Message par 3enfants » jeudi 14 juillet 2016 à 20:15

même avis, je pense que jusqu'à présent, il a été élevé façon enfant roi à qui on laisse tout faire, il a l'habitude de se nourrir de sucre et de chocolat et de passer son temps devant un écran, et il s'agir maintenant qu'il arrive à l'adolescence de lui donner un mode de vie correct... bon courage puisqu'en plus il y a la difficulté du trouble autistique et que tu es "inexistante" pour lui et le fait qu'il ait poussé sa mère suffisamment à bout pour être viré de chez lui... Je pense que le problème premier n'est pas le fait qu'il soit asperger, mais le fait qu'on ne lui ai jusqu'à présent pas posé de règles de vie...
3 enfants : une fille Asperger, un fils TED NS et le frère ... "sans étiquette" (traits autistiques + éléments de précocité)... !
mon blog : cuisineallergo.canalblog.com

alexis
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#5 Message par alexis » jeudi 14 juillet 2016 à 20:22

Suite à sa détection asperger, l'équipe de diagnostic n'a pas proposé d'accompagnement ? Si interrompu, reprendre contact avec eux.

Toutefois n°1 : ce type de comportement difficile, chez votre beau fils, me semble davantage caractéristique d'un enfant surdoué qui aurait mal vécu émotionnellement un événement (ex séparation de ses parents), tout en étant mal accompagné par ses parents (càd mal cadré, on tolère ses excès sous prétexte qu'il a une bonne raison).
Que les difficultés de compréhension sociale d'un potentiel asperger amplifient la situation est possible, mais au vu des exemples que vous donnez, je n'y crois pas trop. Les rigidités de comportement et défaillances sociales ne correspondent pas beaucoup.
Les 2 pistes pour renverser l'engrenage destructif dans lequel il est seraient donc :
- l'aider à accepter sa nouvelle situation familiale (lui montrer qu'il est toujours aimé, que vous êtes quelqu'un en plus, mais pas à la place de sa mère biologique, proposer faire des activités agréables avec sa nouvelle famille, etc. c'est un travail de psy-éducateur
- le recadrer sur ses comportements (ex : horaires pour les jeux, sociabilité minimum), ne pas avoir peur d'être ferme malgré son jeune âge et son parcours. Les surdoués se plaignent constamment quand on leur impose de la rigueur et de la discipline, mais perdent complètement leurs moyens et s'enfoncent dans l'auto-destruction dès qu'on leur offre la liberté totale.
En principe, c'est à ses parents biologiques de faire ça, mais apparemment ils semblent tous 2 démissionnaires. Il existe toute une littérature pour accompagner les enfants et l'aider à prendre conscience avec tact des imperfections chez ses parents et à boucher par lui-même les trous dans son éducation.

Toutefois n°2 : A envisager peut-être, sous-réserve car vous ne donnez pas assez d'éléments pour véritablement l'exclure ou l'inclure : l'aliénation parentale motivé par une perversion narcissique (ces derniers sont des champions pour obtenir des diagnostics positifs de défaillance mentale chez un proche) de la part de la mère biologique qui utiliserait l'enfant pour torpiller le nouveau couple de son ex-mari. Avez-vous eu des retours sur ce qui s'est passé pendant les années passées chez sa mère bio sans son père ? Est-ce elle ou vous-même et votre mari qui avaient entrepris la démarche diagnostic asperger ? auprès de quel professionnel ? Si ce n'est pas vous, demandez un second avis, faites ré-évaluer l'enfant par une équipe psy différente. On peut aussi tenter placement en foyer ou internat scolaire pour observer si il conserve ce même comportement avec des personnes sans lien émotionnel familial, à voir si ça existe seulement. C'est vraiment curieux de mettre un enfant de 12 ans à la porte après s'être battue pour le garder et avoir empêcher les contact avec l'extérieur (ici, son père).
entrepreneur, surdoué, hyper-sélectivité alimentaire sévère depuis bb, Mottron friendly :)
PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.

lili brin d'aspie
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#6 Message par lili brin d'aspie » jeudi 14 juillet 2016 à 20:52

"il est autiste. pas juste monstrueux. formez vous"

bon vous êtes à bout et c'est clair c'est pas votre enfant et ça fait un paramètre en plus dans votre couple. mais quand même on sent l'ambiguité dans votre témoignage entre l'envie d'aider cet enfant et une espèce de rancoeur envers lui....il est pénible Ok mais dites vous qu'il n'y est pour rien et surtout qu'il ne le fait pas exprès contre vous.

je pense vraiment qu'il faut que vous lisiez des témoignages d'asperger et essayer de comprendre le monde interieur de cet enfant. de là pourra naitre une réelle empathie et une envie de rentrer dans son monde.(certainement très riche et interessant d'ailleurs)

après son comportement fait aussi penser à un problème de cadre, mon garçon (sévère) a aussi tendance à faire exploser le cadre quand il y a changement et qu'il perd ses repères. il faut vraiment (re)donner un cadre (timer à table si necessaire, emploi du temps visuel, règles de vie écrites ensembles,)et ne pas ceder aux crises car ça les renforçe.
vous ne parlez pas de prises en charge ni ne dites dans quel pays vous êtes. il est important que vous soyez coacher par une psychologue comportementale, je pense. pour vous aider à comprendre le fonctionnement cognitif et surtout vous donner des stratégies au quotidien.

tout est possible, mais il faut tenir et se retrousser les manches...
une fois que la routine et le cadre seront posés,que l'envie de vivre ensemble sera là, ça devrait rouler...
-diagnostiquée tsa léger (asperger) fin 2015, hpi
-maman d'un garçon autiste sévère
ou quand les deux extrêmes se rencontrent..

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gog
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#7 Message par gog » jeudi 14 juillet 2016 à 21:50

Je pense que tu devrais autant lire de témoignages sur le rôle compliqué de belle-mère que sur le TSA. Je compatis sincèrement, étant moi-même belle-mère, je peux en effet t'affirmer que Rome ne s'est pas faite en un jour et que OUI, les enfants des conjoints peuvent être des emmerdeurs et avoir intentionnellement des comportements limites avec leurs beaux-parents. Si cela peut te rassurer, cela ne dure pas éternellement, les relations s'apaisent d'elles-mêmes avec le temps, à condition de ne pas ajouter de l'huile sur le feu, bien entendu. C'est à ton conjoint d'imposer des limites à son fils et d'exiger qu'il ne te tienne pas pour quantité négligeable voire méprisable, syndrome d'Asperger ou pas. Laisse ton beau-fils vivre sa vie et demande à son père de s'en occuper un peu plus sérieusement, quand il aura pris ses marques il viendra peut-être vers toi si tu sais te montrer ouverte et disponible.
Bon courage !
Introvertie :mryellow: pas de tsa pour moi
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Daredevil
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#8 Message par Daredevil » jeudi 14 juillet 2016 à 22:55

mon mari a dû accepter un travail qui fait qu'il sera absent du lundi au vendredi à partir de maintenant...
Comment compte faire, votre mari, pour vous passer le flambeau avant que cette situation ne ommence, puisque son fils vous ignore ? Comment se fait-il qu'aucune aide ne suive le diagnostic ?
Vieux geek non diagnostiqué
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Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...

sabéth
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#9 Message par sabéth » lundi 24 octobre 2016 à 0:36

Bonjour à tous.Je prend la suite de ce post même si il date un peu.
Dans la famille recomposée avec enfant autiste je demande la mère...Bonne pioche! Le beau-père.... ah ben il est parti se coucher après une engueulade de plus sur le mode: "tu le surprotèges! Je n'ai rien le droit de lui dire, et je vous passe l'ampleur catastrophique que ça prend, jusqu'à là aussi remettre en question la vie commune.
Je ne vais pas raconter toute l'histoire familiale, compliquée et très difficile à une époque. On a passé ce temps mais les choses restent compliquées. E. est bien entouré avec les suivis et on pourrait faire quelques guidances parentales pour parler de ça, mais à chaque fois qu'on s'engueule , quand je parle des situations concrètes que nous pourrions apprendre à mieux gérer , il dénigre mes livres, mes sites internet, les éducs , les psychos qui ne sont pas dans notre vraie vie. Il n'a que des infos sur l'autisme par moi et soit ça n'a pas l'air de rentrer, soit il les prend mal, comme des fausses excuses. je laisse traîner des livres, des photocopies... Il est ok pour les lire (des passages) mais je vois pas d'effets.
Il est , quand ça déborde, jaloux du temps que je passe pour mon fils qui dépasse celui de nos enfants en commun. Moi, j'essaie que tout le monde soit heureux selon ses besoins et j'y arrive manifestement pas.Je l'adore mon mari, malgré les horreurs qu'il peut dire , je sais qu'il ne les pense pas que quand il est dépassé. A chaque période un peu plus critique niveau temps, finance ou santé et qu'il faut se surpasser, c'est souvent le sujet "E." qui revient comme la cause de nos malheurs. En plus de nature il n'a pas de patience avec les enfants (ni de patience tout court) du coup, ça coince parce que si il y en a un qui demande un sacrée dose de patience, c'est son beau-fils. ça veut dire qu'il ferait pour lui, ce qu'il n'a pas fait pour les autres, alors que certains en aurait eu besoin aussi. Moi je veut pas bouleverser toute une façon qu'il a d'être papa, qui est quand même formidable, mais j'aimerais bien que notre couple ne succombe pas à ces pétages de plombs démesurés. Des fois, on en vient à "c'est lui ou c'est moi",ou au cliché de la maman qui est fusionnelle avec son fils et que c'est pour ça qu'il refuse les autres. Je suis dépitée. Je fais sans doute des erreurs, mais quand je dis que je suis prête à en discuter avec d'autres (les pro) pour avancer, il dénigre. Il faudrait que ça vienne de lui de demander un coup de main. Quelquefois, il a été d'accord mais il ne fait pas de démarches ensuite.
Je ne sais pas si je dois quand même initier quelque-chose car je ne voudrais pas qu'il se sente mis en défaut. Je sais qu'il fait ce qu'il peut, mais c'est dur pour E. par moment. Et encore, il s'en remet vite je trouve. J'aimerais qu'il y ai une relation moins tendue entre eux. Deux personnes que j'aime et qui ne peuvent pas prendre le petit déj ensemble. Après, moi, je veux bien accepter si c'est comme ça que tout le monde trouve son équilibre. Mais mon mari, j'ai l'impression qu'il les gardent en travers de la gorge toutes ces adaptations , même quand il est d'accord, ça ressort avec rancoeur dans les mauvais moments.
Voilà, c'est un peu la situation inverse de la personne qui a débuté le message, mais c'est la première fois (je ne peux pas regarder souvent en même temps) que je vois un sujet qui parle de ses situations familiales après recomposition et que j'ose faire un message tout en ayant l'impression de ne pas associer mon mari à la démarche, ce que je pensais n'avoir jamais à faire.

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gog
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#10 Message par gog » lundi 24 octobre 2016 à 0:42

Sabeth, vos enfants ont quels âges? Tu ne peux pas tout faire de toute façon...
Introvertie :mryellow: pas de tsa pour moi
maman d'un petit garçon TSA et TDAH

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freeshost
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#11 Message par freeshost » lundi 24 octobre 2016 à 2:06

Bienvenue ! Ysobel !

Des personnes à la fois Asperger et "surdouées", il y en a plusieurs sur ce forum. :mrgreen:

Pour parler des spécificités alimentaires chez les personnes autistes, il est possible de lire et participer ici et .

Sur le syndrome d'Asperger, vous (chacun de vous quatre) pouvez lire Le guide complet du syndrome d'Asperger, de Tony Attwood, voire dans sa version originale en anglais (j'ai le pdf :mrgreen: ) The complet guide to Asperger's syndrome. :)

Ce serait bien d'avoir des discussions (séparées, petit à petit) sur les différents "différends" : "Pourquoi ne salues-tu pas ta belle-mère, mais me salues moi et le chat ?" pour clarifier ensemble vos relations, et pour les faire évoluer du mieux que vous pouvez ; comment et pourquoi manger correctement (y aller de manière pédagogique, avec des outils ludiques, demander conseil à des personnes qui s'y connaissent en alimentation chez les personnes autistes) ; différencier intérêts spécifique très prenant et addiction ; etc.

Pour les langues, pourquoi ne pas faire des activités ludiques d'échange linguistique ? Pas mal de personnes sur ce forum aiment les langues. :mrgreen: Il existe des dictionnaires visuels multilingues, des DVD où l'on peut régler la langue parlée et la langue sous-titrée, etc. Jouer à parler x minutes (x = 15 ou x=30 ou x= ... à adapter) en français, puis x minutes en anglais. Chanter des chansons (il y en a plein sur YouTube ; et plein de personnes mettent des vidéos avec les paroles) en français, en anglais, etc.
Ysobel a écrit :Car oui j'ai oublié de vous préciser mon fils et moi avons une personnalité tout à fait à l'opposé : on est tous les deux des hypersensibles
Attention. Il ne faudrait surtout pas conclure que le beau-fils n'est pas sensible. Les interactions sociales sont plus fatigantes chez les personnes autistes (y compris les personnes Asperger). De plus, pas mal de personnes autistes ont des hypersensibilités perceptuelles (ou hypersensorialité), à la lumière ou au bruit ou aux odeurs ou au toucher, etc. Rajoutons encore les personnes autistes ne sont pas forcément dénouées d'empathie. Certaines en ont même beaucoup, mais ont de la difficulté à l'exprimer (ne s'exprime pas spontanément), en plus de la difficulté à gérer les émotions. Certaines ont les émotions (positives comme négatives) qui s'expriment spontanément fort ; chez d'autres, au contraire, c'est à peine une faible secousse (de joie comme de colère, etc.). Il y a aussi bien des personnes autistes de ce forum qui ressentent fortement le sentiment d'injustice, à l'instar des personnes "surdouées".

N'oublions pas que beaucoup (toutes ?) de personnes Asperger essaient de se fondre dans la masse, parfois maladroitement, notamment quand elles ne savent pas encore qu'elles sont Asperger voire quand elles n'ont pas encore appris ce que sont les troubles du spectre autistique (cf. les nombreux témoignages dans la section des présentations).

Je parlais des interactions sociales. Pourquoi sont-elles plus difficiles et fatigantes chez les personnes autistes ?

1. Le cerveau des personnes autistes ne sélectionne pas les informations nombreuses que l'être perçoit par le biais des cinq sens et des sensations. La hiérarchisation n'est pas automatique. Pour être faite, elle doit être faite consciemment, et avec force effort. Par exemple, dans un café, autour d'une table, il y a huit personnes, dont Aspixel (une personne Asperger, que j'invente, que j'invite dans mon explication). À un moment donné, deux groupes de quatre de conversations se forment. Aspixel aura déjà de la difficulté à se concentrer sur la conversation de son groupe car il entend, au même niveau, la conversation des quatre d'à côté.

2. Le langage non verbal (facial, ton de voix, contextuel, ironique) n'est vraiment pas la spécialité des personnes autistes en général. Chez les personnes non autistes, le langage verbal n'occupe que peu de place. Chez les personnes autistes, au contraire, le langage verbal occupe la très grande partie de la communication. Car les personnes autistes ne comprennent pas ou que peu le langage non verbal (à moins de l'avoir appris, entraîné, à l'aide de personnes spécialisées, de ressources sur la communication non verbale, du théâtre, de visionnage de films, etc.). Et comme elles ne le comprennent pas, elles ne l'utilisent pas. C'est un des facteurs qui fait que les personnes Asperger sont perçues (en face à face, dans la rue) pas comme handicapées mais bizarres* - d'ailleurs, le syndrome d'Asperger est un des handicaps invisibles (mais rappelons que l'essentiel est invisible pour les yeux :mrgreen: ), en plus d'être encore relativement méconnu ("T'es comme Rain Man ?" "Tu es capable de faire ça donc tu ne peux pas être autiste."). Et qu'elles paraissent difficiles à cerner aux yeux de diverses personnes non autistes, car celles-ci lisent beaucoup le langage non verbal. Les personnes autistes paraissent souvent inexpressives. Mais elles sont capables de s'exprimer autrement (plus verbalement, par exemple ; mais... là encore, il y a de la diversité chez les personnes autistes : certaines sont très verbales, d'autres très peu).

* Serions-nous dans une vallée dérangeante ? Voire dans une classe moyenne ?

3. Dans le langage verbal, il y a aussi pas mal de personnes autistes (mais pas toutes) qui ne comprennent pas les expressions, les figures de styles, surtout quand elles ne les ont pas apprises. "Quand les carottes sont cuites, c'est la fin des haricots. Mais n'en faisons pas tout un fromage." :lol: "Il y a du pain sur la planche." "Ah bon ? J'ai pourtant tout mangé." :lol:

4. On ajoute les hypersensibilités perceptuelles (les cinq sens) et on comprend mieux le syndrome du monde intense.

On comprend mieux alors pourquoi les personnes autistes ne recherchent pas tant d'interactions sociales (encore que la dose de besoin peut varier d'une personnes autiste à l'autre). Très fatigantes, voire nocives si c'est avec des personnes qui cherchent des souffre-douleur (les personnes autistes font partie des cibles choisies, notamment par les groupes de personnes qui stigmatisent les différences). Dommage que le harcèlement ne soit pas encore assez pris au sérieux dans divers contextes (scolaires notamment). C'est bien de soutenir les personnes harcelées, mais ce serait encore mieux de sensibiliser les personnes harceleuses, et de prévenir le harcèlement dès le plus jeune âge, ce problème de santé publique.

Pour aider à vivre avec un enfant Asperger, j'ai trois fichiers pdf, mais en anglais : A parent's guide to Asperger Syndrome and High Functioning Autism ; How to live with Autism and Asperger Syndrome ; Parenting a child with Asperger Syndrom. Autrement, en français, j'ai des fichiers divers pour les divers acteurs (pas spécifiquement pour les parents). [Bon, tu as dit avoir une relation pas encore très claire avec lui. À clarifier]

Sinon, il y a les créations de Julie Dachez (alias Super Pépette), les ouvrages de Peter Vermeulen, Laurent Mottron, Lorna Wing, etc., ainsi que les conférences sur l'autisme (cf. section Actualités du forum). :mrgreen:

Oups ! Je n'avais pas lu la date du premier message de cette discussion avant d'écrire ce qui précède dans mon message. :o

[quote="à vous d'être ferme et d'imposer des règles par écrit]à vous d'être ferme et d'imposer des règles par écrit[/quote]

C'est ce que j'ai fait avec mes colocataires réfugiés (mais pas autistes :mrgreen: ). :) J'ai affiché les règles en français (pour qu'ils s'habituent à lire en français), en anglais (car c'est la langue de transition qu'ils ont utilisé durant leur périple international) et en allemand (ils invitent parfois certains compatriotes réfugiés qui vivent en Suisse allemande). Je les ai affichées à un moment où ils étaient là, pour leur expliquer, et vérifier qu'ils avaient bien compris. Je n'hésite pas à répéter les règles quand elles n'ont pas été respectées.

Bon, je garde l'avis qu'il est constructif pour tout le monde de s'informer sur les personnes autistes, comme sur les personnes non autistes : parler, partager, informer, être à l'écoute, pour mieux comprendre l'autre, pour mieux être compris de l'autre. Rien de tel que la curiosité partagée et diversifiée. :)

L'adaptation, c'est ça qui nous permet de survivre, même si c'est fatigant parfois. :) Et puis le cerveau conserve de sa plasticité (peut-être pas autant qu'enfant) en continuant d'apprendre, en s'adaptant à de nouvelles personnes, à de nouvelles situations, en réfléchissant, en se relaxant, en s'exprimant, en rigolant. :mrgreen:
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#12 Message par sabéth » lundi 24 octobre 2016 à 12:18

gog a écrit :Sabeth, vos enfants ont quels âges? Tu ne peux pas tout faire de toute façon...
Bonjour,
Nous avons eu avant d'être ensemble, lui: 4 enfants, dont la plus jeune 17 ans, à la maison
moi: 2 enfants: ma grande 17 ans est avec son père, et E. 12 ans avec nous. Et nous avons ensemble 2 garçons: 6 ans et 1 an 1/2 .

Je sais que je ne peux pas tout faire, ça me tire sur la santé. Mais quand je suis à la bourre, ça rend mon mari encore plus nerveux. Il n'a pas le temps non plus de s'occuper de l'intendance (il cuisine et fait la vaisselle dès qu'il peut, il n'est pas du genre canapé!). J'ai réussi petit à petit à lui faire accepter l'idée que j'avais besoin de faire garder les enfants à l'extérieur malgré que je ne travaille plus, pour souffler un peu et être plus efficace. On l'a déjà fait pour les plus grands ( organisation professionnelle...) mais on avait choisi de ne pas le faire pour les plus jeunes, travaillant à notre compte à la maison. Et finalement, nos plans ne se passent pas comme prévu. E. est avec nous depuis 3 ans et je ne veux pas qu'il se sente fautif des changements de perspectives que mon mari a beaucoup de mal à vivre.
Je le laisse s'occuper des enfants, y compris d'E. mais soit il se passe pas grand chose entre eux , soit c'est des engueulades qui ne sont pas toujours appropriées, car il ne tient pas toujours compte des besoins d'E. et du coup, E. ne lui parle pas spontanément. Est-ce que vous pensez qu'E. peut comprendre que c'est le caractère de mon mari d'être tout blanc ou tout noir (pas que avec lui) quand il s'énerve et qu'il vaut mieux ne rien dire dans ces moments là et répondre ou agir sans se poser de question ? Je sais qu'il se donne déjà beaucoup de mal et qu'il ne peut pas toujours faire ce qu'on lui demande à l'instant t, qu'il sature et s'en prend à lui même après. Mais si je lui explique que c'est juste le temps de calmer le jeu, ce que les autres comprennent naturellement...

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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#13 Message par gog » lundi 24 octobre 2016 à 12:32

Si ton fils E est là depuis 3 ans seulement, je comprends mieux la situation. Il me semble que c'est quand même à ton mari de faire les efforts et de baisser le ton. Tu peux toujours expliquer à ton fils comment fonctionne ton mari, mais je ne suis pas sure que ça le rendra plus confiant pour lui parler...
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#14 Message par freeshost » lundi 24 octobre 2016 à 12:35

À mon avis, il est bien que l'écoute, l'attention et la compréhension soient mutuelles, à double-sens. Il ne faudrait pas que l'un ou l'autre pense qu'il n'a aucun effort d'adaptation à faire.

Il faudrait éviter de vouloir "façonner l'autre à mon image".

D'un côté, on ne fait pas boire de l'eau à un âne qui n'a pas soif. De l'autre, le troll caricatural se nourrit de tout, don't feed the troll. Chacun se situe sûrement quelque part sur le continuum entre l'âne qui n'a pas soif et le troll qui se nourrit de tout.

Un petit planning familial, il paraît que ça se fait (je ne suis pas parent), un planning familial adapté. Un plan semainier et un plan annuel grand format affiché pour tout le monde ?

En tout cas, les engueulades à répétition, ce n'est pas sain, ni pour l'un ni pour l'autre. Ce n'est pas en s'engueulant qu'on va paraître plus convainquant (bien au contraire).

Respirons un bon coup. :)
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Re: Vie de famille, vie de couple avec un beau fils asperger

#15 Message par sabéth » lundi 24 octobre 2016 à 13:44

Merci beaucoup de vos réponses. (Vous êtes toujours là pour aider, c'est vraiment sympa ce forum.) Elles me paraissent assez logiques, donc je suis pas complètement à côté de la plaque. J'ai bien cette impression que l'âne n'a pas très soif ( qu'est-ce que j'y peux ? ) et que le troll... Je ne connaissais l'expression donc je ne sais pas trop quoi en dire mais j'en comprend qu'il faut aussi trouver son propre fonctionnement en choisissant ce dont on peut se nourrir dans les différents points de vue.
Je crois que je vais prendre de la distance sur l'hydratation de mon cher âne qui ne se laissera pas mourir de soif . Essayer que mon fils apprennent à faire avec ses manières un peu frustres des fois quand il le peut. Et trouver le moyen de faire vivre ensemble ce petit monde en les aidant à se comprendre mutuellement aux moments ou ils y sont ouverts tous les deux. De toute façon quand j'essaie d'intervenir sur le moment pour calmer le jeu entre eux, ça part le plus souvent en live entre nous après. C'est vrai que chacun doit garder sa crédibilité et vous avez raison, ça se fait pas en s'engueulant.

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