Sur les adultes autistes

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Alone3545
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#16 Message par Alone3545 » vendredi 8 janvier 2016 à 17:04

Unes tâte peut absorber bien mariné dans l'huile jusqu'à 5 fois son poids en huile. Un peu comme une éponge. :yawn:
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Jean
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#17 Message par Jean » vendredi 8 janvier 2016 à 23:20

freeshost a écrit :Mais... au fait, les difficultés alimentaires chez les personnes autistes (la plupart) ... sont-elles des spécificités psychiques ou carrément des spécificités physiologiques ?
Question à 100 balles. La sélectivité alimentaire, est-elle à mettre au compte des problèmes sensoriels ou de la résistance au changement ?

Il y a beaucoup de problèmes gastro-intestinaux chez les personnes autistes. Y a-t-il un lien avec les difficultés alimentaires ?
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Ixy
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#18 Message par Ixy » vendredi 8 janvier 2016 à 23:27

Jean a écrit :Question à 100 balles. La sélectivité alimentaire, est-elle à mettre au compte des problèmes sensoriels ou de la résistance au changement ?
C'est un peu comme l'oeuf ou la poule cette histoire non ? :mrgreen:
Je n'ai pas de diagnostic /!\
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Re: Sur les adultes autistes

#19 Message par Alone3545 » samedi 9 janvier 2016 à 13:36

Oui Jean, les problèmes alimentaires n'ont aucun lien direct avec l'autisme mais indirectement.
Quand on est pas bien dans sa peau ou que l'on a trop l'habitude d'avoir un régime specifique, on a des carences alimentaires à l'origine de nombreux desequiliBre de santé dont les problèmes sensoriels et la résistance au changement.

Encore qu'un aliment n'est pas responsable de tel ou tel trouble. c'est un ensemble de facteur qui fait que l'on est très sensible ou non. La lumière la psychologie la chaleur et bien d'autres paramètres influent sur tout cela.

Reste à savoir si par exemple les problèmes d'alergie sont génétiques, dû à la non habitude, aux aliments specifique, aux carences ou à un peu des quatres. Je peux tout déballé des hypothèses ça serait trop compliqué et surtout trop long pour vous expliquer.
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Daredevil
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Re: Sur les adultes autistes

#20 Message par Daredevil » mardi 19 janvier 2016 à 22:02

Jean a écrit :Question à 100 balles. La sélectivité alimentaire, est-elle à mettre au compte des problèmes sensoriels ou de la résistance au changement ?
Pour ma part je dirais les deux, si je trouve quelque chose que j'aime, j'ai tendance à ne pas chercher plus loin : tout ce qui a la même texture et dont le goût pourrait ressembler (avec des nuances mais pas trop). Ça me rassure de savoir qu'il n'y aura pas de surprise et que je vais aimer. Au restaurant ça me permet, comme ce week-end au repas familiale, de me concentrer et d'essayer d'être sociable. Même si sur les photos j'ai l'air de m'ennuyer (pourtant j'ai fait attention ! Et ils ont réussi à me prendre en photo quand je tapote sur mon mobile ! ).
Même si la remarque tombe toubours à point : " tu veux pas un menu enfant ?" ( => Tu prends toujours la même chose...)
Si c'etait possible je prendrais ce menu enfant quasi commun à tous les restos. :geek: Comme ça je pourrais comparer les restos. :wink: Et je n'angoisserais plus à chercher un truc qui passe ET que je puisse digérer malgré les émotions et la tension qui me submergent toujours au resto. (Pire quand je ne connais pas l'établissement comme ce week-end :roll: )
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Re: Sur les adultes autistes

#21 Message par Jean » jeudi 21 janvier 2016 à 10:37

Psy.Brèves n°8, décembre 2015. Les Troubles envahissants du développement chez l’adulte. Expérimentation d’une méthode de repérage dans les services de psychiatrie

Les adultes touchés par les Troubles envahissants du développement (Ted) constituent une population mal connue ; ils ne sont plus décrits dans les services de psychiatrie et semblent surtout pris en charge dans les établissements et services médico-sociaux, alors que leur nombre est totalement inconnu. Une enquête exploratoire a été menée dans deux établissements publics de santé gérant quatre services de psychiatrie adulte pour apprécier le nombre de patients concernés par ces troubles pris en charge ; elle a consisté en une étude de dossiers et recherche de termes évocateurs d’un Ted. Un dossier sur dix contenait une notion évocatrice de ce type de trouble, dont un sur quarante une notion fortement évocatrice d’un Ted.
http://www.santementale5962.com/ressour ... e-2015-les

http://www.santementale5962.com/IMG/pdf ... re2015.pdf
psybreves-8_decembre2015.pdf
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#22 Message par Jean » vendredi 15 avril 2016 à 23:14

À l’écoute des besoins des autistes adultes
FLORENCE PAGNEUX, à Grandchamps-des-Fontaines (Loire-Atlantique), le 01/04/2016 - La Croix

À l’occasion de la journée de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril, reportage dans un foyer d’accueil où tout a été pensé pour s’adapter à ces personnes.

ImageLe foyer d’accueil médicalisé Diapason a ouvert ses portes en octobre au nord de Nantes. Il a été conçu pour des adultes souffrant de troubles autistiques associés à une déficience intellectuelle. / Amandine Penna

Sur la terrasse de leur maison, prolongée d’une pelouse verdoyante, des résidents prennent un bain de soleil printanier. Moment de sérénité dans une journée très balisée alternant gestes de la vie quotidienne, repas et activités (manipulation de textures, peinture, marche…).

Le foyer d’accueil médicalisé (FAM) Diapason, qui a ouvert ses portes en octobre au nord de Nantes, a été entièrement conçu pour des adultes souffrant de troubles autistiques associés à une déficience intellectuelle. Financé par l’État et le département, il est porté par un groupement de trois associations (1). Ses 20 résidents sont presque tous issus d’un Institut médico-éducatif (IME) où ils avaient dépassé la limite d’âge.

« Ici, ils bénéficient d’un accompagnement prenant en compte les toutes dernières recommandations sur l’autisme », salue Sophie Biette, présidente de l’Adapéi de Loire-Atlantique dont la fille, Marie, 25 ans, réside au foyer. L’équipe pluridisciplinaire a été spécifiquement recrutée et formée pour la prise en charge des autistes adultes.

« Ils peuvent continuer d’apprendre et de progresser, même si le changement est plus lent et moins spectaculaire que chez l’enfant », souligne Elisabeth Delouvrier, la psychiatre du FAM.

Un cocon pour s’apaiser

L’architecture des lieux – quatre maisons de plain-pied accueillant chacune cinq résidents – tient compte de leur sensibilité sensorielle et de leurs besoins de repères : pas de couleurs agressives, des pièces séparées (salon, salle à manger, cuisine, chambres…) et un vestibule faisant office de sas entre intérieur et extérieur.

Une « salle de ressourcement », dotée d’un pouf et d’une lumière douce, offre un cocon de tranquillité pour décharger la pression. Une autre pièce aux murs capitonnés, appelée « salle d’apaisement », est destinée aux moments de crise ou d’angoisse extrême, uniquement sur recommandation médicale.

« C’est une salle d’hypostimulation qui permet de s’apurer de tous les stimuli de l’environnement », précise Isabelle Benaiteau, directrice adjointe du foyer et de la maison d’accueil médicalisé (MAS) attenante, qui accueille, elle, un public polyhandicapé.

Un subtil équilibre entre stimulation et besoin de retrait

L’accompagnement, dit « comportementaliste », prend appui sur les routines de la vie quotidienne : prendre son petit-déjeuner, se laver, ranger son linge, etc. Ce que vise l’équipe : « Faire avec » les personnes pour développer leur autonomie, en visant un subtil équilibre entre leur stimulation et le respect de leurs besoins de retrait. « Certains pourraient rester toute la journée dans leur chambre ! », glisse Sophie Biette.

Comme très peu d’entre eux communiquent verbalement, l’équipe utilise la gestuelle et un système d’échange par images appelé PECS. Des pictogrammes adaptés aux capacités d’abstraction de chacun sont utilisés pour scander la journée et favoriser l’expression. « On ne noie pas les résidents de paroles qui pourraient être source de gêne, précise le directeur, Franck Chappey. C’est à nous de nous adapter à l’autisme, pas l’inverse ».

Pour encourager les interactions, le personnel utilise la méthode du « pairing » consistant à alterner une demande avec une proposition agréable. « Il s’agit, par exemple, de faire accepter à un résident de se brosser les dents en lui proposant un massage, une lecture… », explique Harmony Prigent. Cette éducatrice, coordinatrice au FAM, prépare un livret de textures douces pour un résident ayant pour habitude de caresser la moquette. « On s’axe sur leurs propres envies ».

Une espérance de vie qui progresse

Grâce à ses observations, l’équipe s’adapte ainsi aux comportements de chacun. Pour l’un, qui vit mal la toilette du matin, elle a conçu un séquencier d’images rassurant. Pour un autre, qui ne pourrait s’arrêter de manger, elle boucle la cuisine à double tour.

Autre enjeu crucial, prévenir les accès de violence, qui se révèlent dans 90 % des cas d’origine somatique : problèmes de digestion, de sommeil, douleurs… Si l’espérance de vie d’une personne autiste est réduite en raison de maladies associées difficiles à diagnostiquer et de la lourdeur des traitements psychotropes, elle ne cesse aujourd’hui de progresser.

FLORENCE PAGNEUX, à Grandchamps-des-Fontaines (Loire-Atlantique)
(1) Les antennes départementales de l’Apajh, l’Adapéi et Sésame Autisme.​
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Re: Sur les adultes autistes

#23 Message par Daredevil » vendredi 15 avril 2016 à 23:40

Le centre a l'air bien fait :)
Spoiler :  : 
A propos de la photo, on me dit que c'est pas bon pour le dos quand j'enroule ma jambe droite autour de ma jambe gauche.
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Re: Sur les adultes autistes

#24 Message par evolution650HBn°2 » samedi 16 avril 2016 à 12:29

Le coup du positionnement des jambes/pieds (il y avait eu un autre article de posté je ne sais plus où sur la position des pieds - l'un plié, l'autre par dessus) me fait vraiment un drôle d'effet à chaque fois. Je me souviens que lors de l'autre article ça m'avait presque fait peur.
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Re: Sur les adultes autistes

#25 Message par Daredevil » samedi 16 avril 2016 à 12:49

evolution650HBn°2 a écrit :Le coup du positionnement des jambes/pieds (il y avait eu un autre article de posté je ne sais plus où sur la position des pieds - l'un plié, l'autre par dessus) me fait vraiment un drôle d'effet à chaque fois. Je me souviens que lors de l'autre article ça m'avait presque fait peur.
Si la position n'est pas conservée trop longtemps et sue ça apporte quelque chose, moi ça me contient quand je stresse. :P
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#26 Message par Jean » mercredi 4 mai 2016 à 10:29

Habitat accompagné ou regroupé


AFP - vidéo Ajoutée le 8 avr. 2016
Ils sont une dizaine, 8 hommes et 2 femmes, tous atteints d’autisme, à expérimenter depuis janvier la vie en semi-autonomie dans une résidence HLM de Roncq dans le Nord. Un projet hors des établissements spécialisés qui sont habituellement la seule réponse à ce type de handicap et, surtout, une première en France.
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#27 Message par Jean » mercredi 25 mai 2016 à 17:22

Dossier (36 pages) d'Autisme Europe sur les autistes vieillissants
http://www.autismeurope.org/files/files ... fr-sml.pdf
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#28 Message par Jean » mardi 11 octobre 2016 à 18:20

Oubliez les statistiques : les adultes avec autisme peuvent être heureux
par Jessica Wright, 4 août 2016, Spectrum News

Les hommes avec autisme bénéficiant d’une intelligence supérieure à la moyenne n’atteignent peut-être pas les positions personnelles ou financières typiques - mais, selon une nouvelle étude, nombre d’entre eux sont heureux[1].

Les chercheurs de la Child Neuropsychiatric Clinic de Gothenburg, en Suède, ont suivi 100 garçons et hommes pendant près de 20 ans après leur diagnostic de syndrome d’Asperger (https://spectrumnews.org/wiki/asperger-syndrome/). Au moment de l’étude, l’âge de ces hommes s’étendait de 23 à 43 ans.

A la première étape du suivi, il y a à peu près dix ans, 26% des 70 participants ayant répondu vivaient ce que les chercheurs qualifiaient de « vie restreinte ». Ils n’avaient ni perspectives d’emploi (https://spectrumnews.org/features/deep- ... -job-boom/) et peu ou pas d’amis[2].

Pour la nouvelle étude, les chercheurs leur ont offert un repas, le remboursement du salaire perdu (si approprié) et un ticket de cinéma en échange du déplacement à la clinique. Pendant quatre à six heures, cinquante de ces hommes ont répondu à des questions écrites sur leurs amitiés, leur situation professionnelle et d’autres détails de leurs vies (voir les illustrations). Ils ont aussi donné une note à leur qualité de vie et de santé perçues, et ont fait un test d’intelligence.
QUALITY-OF-LIFE_01-1.jpg

Comme dans les premières évaluations, ils avaient de nombreuses difficultés sociales et professionnelles (https://spectrumnews.org/features/deep- ... eneration/) : 24 d’entre eux n’avaient jamais eu de relation amoureuse, et seulement 7 d’entre eux vivaient en couple, mariés ou concubins. 8 autres avaient une relation, mais ne vivaient pas avec cette personne. Sur les 50 hommes, 9 dirent qu’ils ne considéraient personne comme un ami.

L’étude a utilisé une définition large de l’amitié, en incluant les personnes qu’ils voyaient de temps en temps, dit Adam Helles (http://gillbergcentre.gu.se/english/res ... lles--adam), psychologue clinicien à l’Université de Gothenburg, en Suède. « Cela a été surprenant que, même avec cette définition très lâche de l’amitié, beaucoup parmi eux n’avaient pas d’amis du tout. »
QUALITY-OF-LIFE_02-1.jpg
Les hommes s’en sortaient un peu mieux pour l’emploi, 26 sur 50 d’entre eux étudiant ou travaillant à plein temps ; 6 d’entre eux ayant leurs salaires versés en partie par l’Etat. 11 autres travaillaient à temps partiel dans des emplois subalternes réservés spécifiquement par la ville aux personnes handicapées.



Dans l’ensemble, ils avaient des scores d’intelligence élevés, avec un quotient intellectuel moyen de 110. En conséquence, 7 avaient un diplôme universitaire ou étaient étudiants au moment de l’étude. Mais 12 autres avaient été inscrits dans une université mais avaient dû abandonner, suggérant qu’ils n’ont peut-être pas reçu le soutien dont ils avaient besoin.

En dépit de ces difficultés, 36 d’entre eux obtenaient des scores moyens ou supérieurs à un test indiquant la capacité à faire face à l’adversité - signifiant ainsi qu’ils étaient bien équipés pour faire face à leurs difficultés.

Après s’être entretenu avec les hommes de l’étude, Helles a conclu que nombre eux paraissaient heureux dans leur vie. « Je pense que c’est une nuance importante que bien qu’ayant de graves difficultés avec le fonctionnement dans la vie quotidienne, ils peuvent encore être heureux, » dit-il. « Peut-être ne pensons-nous pas qu’une personne avec le syndrome d’Asperger vit en développant tout son potentiel, mais lui pense peut-être le faire. »
QUALITY-OF-LIFE_03-1.jpg
Les 24 hommes associant l’autisme à une autre maladie psychiatrique, comme le trouble du déficit de l’attention et hyperactivité ou la dépression, semblaient bénéficier d’une moins bonne qualité de vie que ceux affectés du seul autisme, selon le test d’adversité. Ces résultats suggèrent que les plus grandes difficultés sont causées par l’association de plusieurs affections.

[1]: Helles A. et al. Autism Epub ahead of print (2016) PubMed (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27233289)

[2]: Cederlund M. et al. J. Autism Dev. Disord. 38, 72-85 (2008) PubMed (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17340200)


Traduit par PY
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Re: Sur les adultes autistes

#29 Message par Jean » jeudi 13 octobre 2016 à 14:10

Sacha, autiste, aura son appart en autonomie
Publié le lundi 10 octobre 2016 à 08:00 par Philippe GAMBERT. .Ouest-France
Ils s'activent / Initiatives / Nantes [44]

Image
Sacha rêve d'être vendeur.

Christelle Moyon, mère de deux garçons autistes, mène un projet d'une résidence de dix appartements pour son aîné et neuf autres autistes autonomes. Une première dans l'Ouest.

Christelle Moyon est la mère de deux enfants autistes. Sacha et Alexandre. Pour eux et par ricochet pour d'autres autistes, elle s'est déjà beaucoup battue. Avec des réussites. Elle est à l'origine, avec d'autres, de la création à Nantes et à Saint-Nazaire de deux écoles Aba, basées sur les sciences comportementales. Les jeunes apprennent en faisant, « dans l'action, de l'expérience, par essais et erreurs ». Lancés il y a quelques années, ces deux établissements tournent à plein et accueillent chacun dix élèves.

Grâce à ces méthodes, Sacha, le fils aîné de Christelle Moyon, a beaucoup progressé. Au point de pouvoir aller ensuite en lycée professionnel. Sacha a un rêve, qui « paraît incroyable pour un autiste », réputé replié sur lui-même : « Devenir vendeur. » Et prendre son autonomie.
À en croire ses proches, il en a la capacité. Dans certaines conditions. Il ne peut pas travailler plus de quatre ou cinq heures par jour. « Il fatigue vite », remarque sa mère. Mais il veut et peut s'intégrer dans la vie, si ses particularités sont prises en compte et si on lui donne des repères. Déjà, le jeune homme pratique l'escalade et l'escrime.

Pour lui et pour d'autres, Christelle Moyen, avec d'autres familles, se lance dans un nouveau projet. Ouvrir une résidence avec dix appartements (des T1 bis) pour autistes, âgés de 18 à 45 ans, capables d'être autonomes. Pour qu'ils prennent leur indépendance et ne soient plus chez papa et maman. Sans être non plus isolé dans un habitat ordinaire.
Avec Sacha, il y aura Benoît. Lui, il a 26 ans, reste à la maison à ne rien faire, n'a pas de travail. Mais il sait se déplacer en bus, a son ordinateur. Sacha, Benoît et les autres futurs locataires bénéficieront de locaux communs et d'accompagnement. Sous la houlette d'une coach, Solène Kerharou.

Une première dans l'Ouest

« Les autistes ont besoin de repères visuels. Il faut que ce soit carré. Sinon, ils n'osent pas. Ils ne prennent pas d'initiative. Ils ont besoin d'être guidés, expliquent Christelle Moyon et Solène Kerharou. Il est difficile pour eux de regarder dans les yeux, de ranger les informations. En règle générale, ils sont très anxieux. D'où la nécessité d'adapter l'environnement. »
Cette résidence sera une première dans l'Ouest. Il n'existe qu'un seul autre exemple du même type en France. À Lille. Cela s'appelle Habited et c'est ouvert depuis à peine un an.
Christelle Moyen, d'Autisme ouest 44, et ses soutiens, notamment l'association Autisme 44, espèrent quant à eux inaugurer leur résidence dans deux ans. Sacha aura alors son logement et peut-être aussi un travail de vendeur à mi-temps. Et il aura des amis, un univers qui facilitera l'inclusion sociale.
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Re: Sur les adultes autistes

#30 Message par Jean » vendredi 30 décembre 2016 à 10:51

Une expérience présentée au dernier Congrès d'Autisme France, le 3 décembre, jour de la parution de la Gazette HabiTED

Le 3 décembre dernier, le premier numéro de La Gazette HabiTED est paru !

Dans cette publication, on en apprend un peu plus sur ce type de logement innovant destiné aux personnes avec autismes. Vous retrouverez également Arthur, habitant chez HabiTED et employé pour L’ASS des AS’, qui nous parle de son expérience et ses engagements.

Source : http://assdesas.fr/2016/12/16/la-gazette-habited/

4 pages :
http://assdesas.fr/wordpress/wp-content ... e-2016.pdf
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