"Eleanor avait raison : elle n'était jamais jolie. Elle ressemblait à une oeuvre d'art. L'art n'avait rien à voir avec le beau, il existait pour faire ressentir les choses."
"Les X-Men ne sont pas sexistes, a-t-il rétorqué en secouant la tête. Ils sont une métaphore de l'acceptation; ils ont juré de protéger un monde qui les déteste et les craint."
Né en 1837, John Burroughs, chaînon manquant de nos lectures américaines du XIXe siècle, était à sa mort en 1921, l'écrivain - naturaliste le plus célèbre des Etats-Unis. L'égal de John Muir, il avait des lecteurs plus nombreux que Henry David Thoreau, deux hommes dont il se rapproche par son amour de la nature, de la marche et de la vie simple. Négligée pendant un certain nombre d'années, on recommença à lire l'oeuvre de « Jean-des-oiseaux » à la fin des années 1950. Lire John Burroughs, c'est faire naître en soi un double sentiment - d'espoir et de désespoir : l'espoir d'établir quelque jour une relation équilibrée entre l'homme et la nature ; le désespoir devant la reptation planétaire de la ville - banlieue, qui détruit cette relation au nom de l'économie, du désenclavement, du développement, et autres étranges idoles tourbillonnantes. Ses belles descriptions de sa région natale reposent sur un sens aigu de l'observation, un « art de voir les choses », qui se combine à une réflexion permanente sur la meilleure façon possible de vivre. La maison natale de John Burroughs dans l'Etat de New York abrite aujourd'hui un musée, des écoles portent son nom, ainsi qu'une association et un prix littéraire. Joël Cornuault.
Morwenna Phelps, qui préfère qu'on l'appelle Mori, est placée par son père dans l'école privée d'Arlinghurst, où elle se remet du terrible accident qui l'a laissée handicapée et l'a privée à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Là, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres de science-fiction. Delany, Zelazny, Le Guin et Silverberg peuplent ses journées, la passionnent.
Un jour, elle reçoit par la poste une photo qui la bouleverse, où sa silhouette a été brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est une sorcière, sa propre mère qui plus est ? Elle peut chercher dans les livres le courage de combattre.
Ode à la différence, journal intime d'une jeune fan de science-fiction qui parle aux fées, Morwenna est aussi une plongée inquiétante dans le folklore gallois. Ce roman touchant et bouleversant a été récompensé par les deux plus grands prix littéraires de la science-fiction, le prix Hugo (décerné par le public) et le prix Nebula (décerné par un jury de professionnels). Il a en outre reçu le British Fantasy Award.