Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#256 Message par Jean » mardi 2 mars 2010 à 22:50

Actualités Sociales Hebdomadaires - Numéro 2644 du 29/01/2010
Statut des AVS : le rôle de l'Education nationale en débat


Installé en septembre dernier, le groupe de travail commun au ministère de l'Education nationale et au secrétariat d'Etat à la famille et à la solidarité planche toujours sur la définition d'un nouveau métier d'accompagnant de vie scolaire pour les enfants handicapés à l'école. Parmi les associations qui y sont présentes, la Fédération APAHJ, l'APF (Association des paralysés de France) et Trisomie 21 France (1) viennent d'écrire à Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, et à Xavier Darcos et Nadine Morano, respectivement ministre et secrétaire d'Etat chargés de la Solidarité, pour leur rappeler leur position, qui, selon elles, n'a jamais été prise en compte et étudiée par le groupe.

Alors que ce dernier semble souhaiter, selon le compte rendu de l'Unapei (Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales), transformer les AVS vers des « accompagnants à la vie scolaire et sociale » ( AVSS ), les trois associations s'opposent à ce que ces futurs professionnels soient chargés d'accompagner l'enfant pendant la totalité de sa vie quotidienne : en famille, à l'école, pendant les temps de loisirs. Une telle disposition conduirait, selon elles, à « compromettre la nécessaire conquête de l'autonomie de l'enfant et à dessaisir la famille d'une partie de ses responsabilités ». Plutôt que de « créer des services transversaux », il s'agit davantage « d'améliorer l'existant et de développer des services médico-sociaux qui concourent déjà à la scolarisation des enfants et des jeunes en situation de handicap [...] ainsi que des services répondant aux besoins d'accompagnement hors temps scolaire ».

Bien que les travaux interministériels s'orientent vers la création d'un métier unique « strictement indépendant de l'Education nationale », indiquent les organisations, ces dernières souhaitent au contraire que les AVS deviennent des « assistants d'éducation pour inclusion » (AEI), recrutés par l'Education nationale pour un contrat de trois ans renouvelable une fois. Les associations proposent que leur formation initiale soient d'au moins 60 heures, suivie de modules de formation en cours d'emploi répondant directement aux besoins des enfants accompagnés. Enfin, cette expérience pourraient leur permettre de se préparer à exercer des fonctions pérennes dans les métiers de l'éducation et du médico-social.
L'Unapei, de son côté, n'est pas opposée à l'extension du champ d'intervention du professionnel qui accompagne l'enfant, afin de répondre à la nécessité d'une prise en charge globale et de ne pas « hacher le temps et les besoins d'accompagnement de l'enfant, explique Hélène Le Meur, responsable du service « droits de la personne handicapée mentale et de sa famille », en sachant que ce n'est pas forcément la même personne qui suit l'enfant dans tous ses lieux de vie ».

Malgré le courrier de l'APAHJ, l'APF et Trisomie 21, il semble peu probable que les ministères concernés reviennent sur leur volonté d'extraire ces professionnels des personnels de l'Education nationale. Une solution à laquelle semble se résoudre l'Unapei : « Pour nous, c'est d'abord à l'Education nationale de gérer les accompagnants d'enfants handicapés, et sa position de ne pas intégrer ces personnels à ses effectifs est une solution que nous ne pouvons accepter que par défaut », précise Hélène Le Meur. Les discussions portent actuellement sur le cadre et le financement de cet emploi. Parmi les options privilégiées : le rattachement de l' AVS au secteur médico-social ou à celui des services à la personne. Des arbitrages en cours entre les ministères devraient permettre de trancher rapidement. Quelle que soit la solution retenue, l'Unapei insiste sur le fait que le financement de ces futures AVSS sur les temps d'accompagnement scolaires revient à l'Education nationale.

Notes
(1) Elles représentent le comité d'entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d'enfants handicapés au sein du groupe de travail interministériel. Les autres associations présentes sont l'Unapei, la Fédération des PEP et la Fnaseph (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap).
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#257 Message par Jean » vendredi 12 mars 2010 à 22:27

http://questions.assemblee-nationale.fr ... 8900QE.htm
Texte de la question
M. Jean-Yves Besselat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la scolarisation des enfants handicapés. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître le bilan de la rentrée ainsi que les mesures qui sont envisagées pour améliorer leur scolarité par le Gouvernement.
Texte de la réponse
(...)
Dans le premier degré, on dénombre en 2009-2010, 4 122 classes d'intégration scolaire (CLIS), 62 d'entre elles ayant été créées à la rentrée 2009. Dans le second degré, 1 852 unités pédagogiques d'intégration (UPI) permettent en 2009-2010 la scolarisation de près de 17 700 élèves handicapés, 304 d'entre elles ayant été créées à la rentrée 2009. L'augmentation constante (près de 50 % depuis 2007) du nombre d'UPI permet d'affirmer que l'objectif de 2 000 UPI à l'horizon 2010 est en bonne voie d'être atteint. Il permettra la couverture de l'ensemble du territoire tout en assurant les conditions de la poursuite de scolarité, particulièrement en lycée. L'effort à la rentrée 2009 a porté en priorité sur des ouvertures en lycées professionnels, dans le cadre d'une offre de formation élaborée en cohérence avec la carte des formations professionnelles et en liaison avec les services de soin et d'accompagnement. La scolarisation est également rendue possible, pour certains élèves en situation de handicap, grâce à la présence de personnels recrutés sur des missions d'auxiliaires de vie scolaire qui les accompagnent à titre individuel (AVS-I) ou collectif (AVS-CO). Ces personnels peuvent être soit des assistants d'éducation, soit des personnels recrutés sous contrat aidé, les « emplois vie scolaire » (EVS). Au 30 juin 2009, on dénombrait près de 45 000 élèves accompagnés, dont environ 19 000 par un personnel sous contrat aidé. À la rentrée 2009, les moyens d'accompagnement individuel ont été accrus grâce à 10 000 contrats aidés supplémentaires, principalement destinés à cette mission. Pour surmonter l'obstacle juridique que constitue la durée de ces contrats, aussi bien dans l'intérêt des élèves accompagnés que des personnels concernés, le Gouvernement a proposé un amendement à la loi relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique permettant, sous certaines conditions, la continuité de l'accompagnement des élèves. (...)
NB : aucun chiffre n'est donné sur le nombre d'AVS repris par les associations. Pire :
Ces dispositions ont permis d'améliorer l'accompagnement de certains élèves dès la rentrée de septembre 2009. Elles donneront pleinement leur mesure en 2010.
Où est passé le dispositif de pérennisation des emplois d'AVS ?
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans

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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#258 Message par Jean » lundi 22 mars 2010 à 20:59

Il ne s'agit pas d'AVS, mais d'EVS, mais un très joli texte.
Original : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/ ... onheur.doc
Notre bonheur, c'est Géraldine
Monsieur Le Président,

Merci de lire ce message,
Un p'tit bonheur sur une page,
Une douceur... pour l'Education Nationale.
Je le confie à la toile,
La grande toile du progrès,
Afin qu'il tisse les voiles...
De la solidarité,
Et qu'il rayonne aux ondes...
De l'humanité.
Je suis Professeur des Ecoles
Dans un petit village de l'Eure,
Trois cents âmes y demeurent,
Et vingt- six élèves à l'école...
Une classe, dite « unique »,
Mais cinq cours, dits multiples...
Dans cette école une chance,
Un p'tit morceau de bonheur,
Qui s'écrit avec ces trois lettres:
Employée de la Vie Scolaire...
Pour l'Education Nationale,
Un p'tit bonheur, c'est pas banal,
Un léger baume sur le coeur
De cette Grande Dame
Un peu... bancale !

Notre bonheur, c'est Géraldine,
En silence elle participe
A la guérison d'la Grande Dame...
Elle est..une Valeur Ajoutée
HUMAINE rentabilité,
Et c'est du bonheur... assuré !

Dès le matin, elle s'active,
C'est sur le net qu'elle s'incline
Les courriers, les notes de service,
Toutes les infos de l'inspectrice,
Et celles de l'Académie...
Mes mots notés au brouillon,
Les compte-rendus de réunion,
Tapés, imprimés, photocopiés,
Enveloppés, adressés, timbrés,
Prêts à être distribués...

Encadrés, les derniers dessins des CP,
Affichés, sinon... à quoi bon dessiner?
Un CM vient montrer son texte sur le musée,
Elle l'aide à le recopier, à taper sur le clavier...
Retentit le téléphone, qu'elle décroche sans tarder,
Afin de ne pas gêner, le travail commencé,
Un autre enfant vient finir avec elle l'exercice,
Elle explique et décortique, redonne de l'énergie..

Rangée la bibliothèque,
Notés les livres prêtés,
Elle prépare la maquette,
La une du journal scolaire...
Ah! Notre petit journal
« Magique », ils l'ont appelé
Quel travail de fourmi,
J'y passerai... des nuits ?

Sonne la récréation, une mi-temps pour souffler,
Elle me rejoint, souriante, à la main nos deux cafés,
Quelques chaudes gorgées, entre... deux conflits à régler,
Des solutions à trouver, des mots à reformuler,
Une écorchure à soigner, une blessure à consoler...
Et puis... c'est reparti !
Sur les chemins de la connaissance,
Vaincre ainsi sans cesse l'ignorance,
Avec labeur, effort, sérieux,
S'ouvrir l'esprit, être curieux.

Ne pas oublier l'insouciance,
De tous ces êtres en enfance,
La bonne blague!... On la mettra dans le journal,
Les bons gags, et les rires, c'est vital !

Dans les pots
Les peintures sont bien préparées,
Quatre enfants sur un chevalet,
Deux à l'ordi pour recopier,
Les autres en dessin sur papier,

....Sans elle, jamais...
Ce ne serait si bien géré.
Bientôt la fin de la journée,
Plus l'aide personnalisée,
Restent les cahiers à corriger,
Faire le point pour évoluer,
Et demain... tout continuer...

Le soir, coup de fil...
C'est Géraldine,
A sa voix, je perçois,
Une blessure qui abîme...
Ecoute, me dit-elle... c'est à pleurer !
Du « Pôle Emploi » j'ai reçu... un imprimé,
Dans quelques semaines, c'est marqué,
Votre contrat est terminé...
Ils me demandent ce que j'ai fait,
Pour trouver un futur emploi..
Sa voix se fêle... »J'ai... un emploi! »
Ils me demandent ce que j'ai fait,
pour me former, pour m'insérer,
Sa voix se gèle.... puis accélère: « Je... suis formée,
depuis trois ans, j'me sens utile, insérée et c'est varié,
Pas bien payé, mais.. .j'veux rester ! »
Sa voix s'étrangle... c'est à pleurer...

Ils me demandent mes compétences
C'que j'ai acquis, que vais-je répondre?
Il y a l'espace... d'UNE LIGNE
UNE LIGNE... mais tu te rends compte !
J'ai honte, honte... il aurait fallu UNE PAGE
Au moins UNE PAGE pour répondre,
J'ai honte, honte..pour notre Grande Dame
Pour ceux qui l'ont créée, l'ont fait évoluer,
Qui a tant appris aux enfants,
Qui a tant encore à leur apprendre..

Et Géraldine ???
On n' lui dira même pas MERCI
Bien sûr, pas de parachute doré,
Et même pas d'indemnité
Ils lui précisent... Oh!... comme ils disent
D'étudier ses droits... pour... le R.M.I.
Elle a raison... c'est à pleurer..

Alors qu'on demande chaque jour,
A nos élèves de dire « Bonjour »
De dire « Au revoir » et.... « Merci »
De s' respecter, d'être poli
Comme vous dîtes, Monsieur Sarkozy...
Que vais-je dire, à la p'tite fille,
Qui l'aut're jour, près de moi ,s'est assise,
Et ,toute fièrement, m'a dit:
« Tu sais, Maîtresse,moi, quand j'serai grande,
J'irai au collège, comme mon grand frère,
J'irai au lycée, j'passerai mon bac,
Et je ferai... comme Géraldine! »
Je sursaute... Mon coeur se serre... C'est à pleurer.


C.Picavet
Professeur des écoles
à l'école des Livres Magiques
Saint-Grégoire du Vièvre (Eure)

En hommage à toutes les Géraldine, Florence, Sabrina, Laurence, Elodie,
à tous les Philippe, Sébastien, et bien d'autres qui ont valorisé mon
travail, et participé à la guérison d'la Grande Dame...
qui est encore bien malade...
Je ne crois pas à la peur, je crois à la force et à la magie des mots,
Et pour garder notre bonheur, il suffirait de quelque Euros...
Quel patron, quelle entreprise, après trois ans de formation,
Jetterai son salarié, pour prendre un autre, recommencer ?
Quel jardinier, quel paysan, brûlerai sa récolte mûre, après avoir semé,
soigné?
Je n'ai pas fumé la moquette
Je veux seulement que l'on arrête,
De prendre les gens pour des pions,
Qu'on arrête de tourner en rond !
Torpillé le « Chagrin d'école »
En mille miettes de BONHEUR !
En l'honneur de tous ces p'tits bonheurs..

INONDONS LE NET

les amis, les décideurs,
les chômeurs, les travailleurs,
directeurs, les inspecteurs,
employés et professeurs,
députés, ministres,
r'm'istes ou artistes,
chanteurs, compositeurs, rapeurs, slameurs,
radios, journaux, télés,
et à tous ceux qui sont...parents...d'un enfant..
enfin à chaque être humain de ce pays
qui j'espère un jour dans sa vie,
a bénéficié d'un peu de bonheur,
de cette Valeur Ajoutée
HUMAINE rentabilité,
dans le giron de la Grande Dame.

P.S: Ironie..... A la rentrée, c'est presque sûr
Notre petite école rurale
Sera dotée d'une Valeur Matérielle Ajoutée,
Des fonds ont été débloqués,
Huit ordinateurs et un tableau interactif
Une « classe numérique »
Nous serons à la pointe du progrès ! Et pour cela, je serai formée !
Mais, qui m'aidera à installer, et à gérer, sans Valeur Humaine Ajoutée !
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#259 Message par maho » mardi 23 mars 2010 à 6:18

Trés beau et si veridique!
L'Eure est un drole de departement, mais loin d'etre unique. Sans les EVS, beaucoup de Profs des Ecoles auront du mal a gerer des classes isolés a plusieurs niveaux. Je me demande parfois si ce n'est pas ca que veut le Gouvernement....
Je le posterais volontiers ailleurs Jean.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans

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#260 Message par Jean » mardi 23 mars 2010 à 22:03

maho a écrit :Je le posterais volontiers ailleurs Jean.
C'est Lila qui nous l'a transmis, venant de l'ARAPI. Le texte circule depuis mai 2009 (si j'ai bien repéré la première publication). A diffuser évidemment.
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#261 Message par Jean » vendredi 26 mars 2010 à 17:20

Les associations dénoncent la convention-cadre sur les auxiliaires de vie scolaire
R. Richard | 25/03/2010 | Publié dans : France

Face au refus des ministères de l’Education nationale et de la Famille de créer le métier d’accompagnement des élèves handicapées, les quatre associations signataires (1) de la convention-cadre permettant la reprise des auxiliaires de vie scolaire (AVS) signée le 1er septembre ont dénoncé ce texte le 25 mars.

Cela fait plus de huit mois que le problème persiste. Depuis le vote de la loi relative à la mobilité dans la fonction publique du 2 juillet 2009. Le gouvernement avait alors fait voter un amendement en urgence pour gérer la situation des AVS, recrutés dans le cadre du plan de cohésion sociale en 2006 pour une durée de trois ans, en fin de contrat.

Afin de prolonger l’activité de ces personnes accompagnant les enfants handicapés, le texte prévoyait la reprise de ces contrats par des associations agrées en échange d’une aide de l’Etat.

Malgré le désengagement de l’Etat dénoncé à cette époque par l’Association des paralysés de France (APF) et le SNUipp-FSU, premier syndicat d’enseignants du primaire, la solution fut entérinée dans une convention-cadre signée le 1er septembre 2009 entre l’Education nationale et quatre associations. Un dispositif transitoire dans des conditions limitatives accepté à condition que les ministères engagent une réflexion sur la professionnalisation de ces personnes et la création d’un nouveau métier.

Groupes de travail suspendu

Une embellie de courte durée. Alors que seuls quelques dizaines d’AVS en fin de contrat ont été repris, les groupes de travail installé depuis septembre pour mener les échanges sont en suspend depuis la mi-janvier. Après avoir été reçues par les ministères de l’Education nationale et de la Famille, les associations signataires ont dénoncé le 25 mars la convention, notamment face au refus de tenir l’engagement de créer le métier d’accompagnant des élèves handicapés. Elles critiquent aussi le fait que la seule proposition retenue lors des échanges avec le gouvernement soit l’ouverture du dispositif actuel aux services à la personne.

Pour autant, l’Unapei, la FGPEP, la FNASEPH et Autisme France ne renoncent pas et affirment leur volonté de construire un métier d’accompagnant des enfants handicapés à l’école et en dehors de l’école, indiquent-elles. Et le statu-quo demeure pour les AVS en fin de contrat…

(1) Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), Fédération générale des pupilles de l’enseignement public (FGPEP), Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph) et Autisme France.
http://infos.lagazettedescommunes.com/3 ... -scolaire/
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#262 Message par Jean » jeudi 1 avril 2010 à 21:56

Un point de vue syndical (FSU) - extrait : http://44.snuipp.fr/spip.php?article1657

D’une manière générale, les débats font apparaître des divergences fortes entre les associations, que l’on peut classer en trois groupes :
- Les associations opposées à la professionnalisation des AVS. Elles avancent comme argument principal le fait que le développement du nombre des AVS se fait au détriment de l’autonomie de l’enfant, et de la nécessaire formation des enseignants.
Elles estiment que la fonction d’AVS ne peut constituer un emploi à plein temps, mais éventuellement une passerelle vers des métiers du médico-social.
- Les associations souhaitant gérer directement les AVS dans le cadre d’extensions des établissements et services médico-sociaux. Certaines s’opposent à une gestion publique et un service unique départemental, d’autres avancent de leur côté la possibilité de services type SAPAD (aide pédagogique à domicile), gérés eux aussi directement par une association.
- Les associations qui souhaitent un service départemental unique, alimenté par des fonds publics, dont la structure de gestion reste à définir : GIP, groupement d’employeurs....

La FSU a proposé aux autres organisations syndicales de mettre en avant les principes ci-après, pour peser sur les débats et déboucher sur une solution pérenne. Le risque en effet est que le gouvernement, s’appuyant sur les divisions associatives, s’arrête à une professionnalisation « a minima » : un diplôme ou une certification, mais pas de modification substantielle des contrats et le maintien de la précarité, ce qui serait inacceptable.

Principes :
1) Dans un certain nombre de cas, les jeunes en situation de handicap ont besoin d’un accompagnement pour leur assurer une participation effective à l’éducation, aux loisirs, à la vie sociale. Les besoins en accompagnement sont déterminés après évaluation par la CDA de la MDPH dans le cadre des dispositions de la loi du 11 février 2005.
2) Cet accompagnement doit être réalisé par des personnels qualifiés, spécifiquement formés pour cela et bénéficiant de droits reconnus. En particulier, nous refusons tout recours à des contrats précaires ou à durée déterminée, et le temps partiel imposé.
3) Ces personnels doivent travailler au sein d’un service départemental de l’accompagnement, capable d’assurer un cadre d’emploi pérenne, permettant de garantir les droits des salariés, et d’assurer une égalité d’accès au service sur le territoire pour les familles des enfants accompagnés.
4) Le financement de ces services doit être public, contrôlé, chaque acteur (Education Nationale, Collectivités territoriales, MDPH...) devant participer à la hauteur de leurs obligations légales dans le cadre des notifications MDPH.
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#263 Message par Jean » vendredi 9 avril 2010 à 20:33

Les associations suspendent les négociations sur la professionnalisation des AVS
mardi 6 avril 2010
(...)
La signature du dispositif reposait notamment sur les engagements du ministre de l'Éducation nationale d'approfondir la réflexion afin d'aboutir à une solution pérenne pour les prochaines rentrées scolaires et sur la perspective de la création d'un métier d'AVS.

Des propositions précises « pour construire ce métier, condition indispensable pour garantir la qualité de l'accompagnement et permettre aux enfants de grandir à l'école » ont été déposées par les associations signataires, au fil des groupes de travail installés depuis septembre 2009. À l'issue de la réunion du 25 mars qui s'est tenue avec les deux directeurs des cabinets ministériels de l'Éducation nationale et de la Famille et de la Solidarité, aucune des propositions présentées n'a été retenue. Seule la proposition d'ouvrir le dispositif actuel aux services à la personne a été évoquée, ce que critiquent les associations.

Devant ce refus manifeste de créer le métier d'accompagnement des élèves handicapés, les 4 associations signataires ont décidé de dénoncer la convention de reprise des auxiliaires de vie scolaire (AVS) conclue avec Luc Chatel.

« L'engagement de création d'un métier étant rompu », l'Unapei, la FGPEP, la Fnaseph et Autisme France « ne renoncent pas et affirment leur volonté de construire un métier d'accompagnant des enfants handicapés à l'école et en dehors de l'école ».
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#264 Message par Jean » mardi 4 mai 2010 à 15:05

Enquête :
Les autistes cherchent leur école
LE MONDE


Que deviendront les petits Abdelrezak, Camerone et Alexandre, tous les trois enfants autistes ? Quelle place la société leur réservera-t-elle quand ils auront grandi ? Leurs parents savent que pour qu'ils soient "intégrés socialement", voire "autonomes" - leur voeu le plus cher -, ils doivent au plus tôt être en relation avec "les autres", ces enfants qu'ils disent "standards", "classiques", voire "ordinaires" (en tout cas jamais normaux). Car les autistes doivent "apprendre" à évoluer dans un environnement pour lequel ils n'ont, au départ, pas de curiosité.

Beaucoup de familles, dont l'enfant a la capacité de s'y adapter, se sont donc tournées vers l'école. Un itinéraire souvent semé d'embûches, pour lequel les moyens financiers peuvent faire la différence. Ainsi Mariarosa et Jean-François Bohuon, tous deux ingénieurs, s'apprêtent à embaucher un auxiliaire de vie scolaire (AVS), ces personnes qui accompagnent les handicapés dans les classes. Leur fils Alexandre, 5 ans et demi, va entrer en maternelle dans une école privée, à la rentrée. Ils n'ont pas fait de demande dans un établissement public, car si les AVS non nommés par l'éducation nationale peuvent y être acceptés, c'est souvent "plus compliqué".

Pour donner toutes ses chances de progrès à Alexandre, et "garder la main sur son avenir", ils ont refusé d'être dépendants du système : en recrutant eux-mêmes, ils s'assurent d'avoir quelqu'un pour accompagner leur fils à la rentrée, et la même personne toute l'année. Celle-ci pourra en plus s'en occuper en dehors des quelques heures où il sera scolarisé. Surtout, ses parents pourront choisir une personne qualifiée. "C'est un investissement sur le long terme, car nous voyons bien que la stimulation fonctionne avec lui", glisse Mariarosa.

Alors que, longtemps, on lui a dit, ainsi qu'à son mari, de ne pas s'inquiéter du retard d'Alexandre, leur troisième enfant qui semblait "ne pas vouloir grandir", une fois le diagnostic de sa maladie posé, une prise en charge en hôpital de jour leur a été proposée. Une place était libre, il fallait vite se décider : ils ont refusé. "Nous considérons cette solution comme la dernière, c'est important qu'Alexandre côtoie des enfants ordinaires", dit son père.

Une telle perspective est aussi la hantise de Karima B. (séparée, elle préfère garder l'anonymat), la maman d'Abdelrezak, 5 ans. "Bien sûr qu'il faut se battre. Aucun parent ne souhaite que son enfant passe sa vie en hôpital de jour et en CAT (centre d'aide par le travail), lance-t-elle. Et comme on n'est pas éternels..." Pendant les vacances de Pâques, elle qui habite Orly, dans le Val-de-Marne, est venue chaque jour en RER conduire son petit garçon aux ateliers proposés par une nouvelle association, Sur les bancs de l'école, à Paris.

Abdelrezak est un enfant très agité, qu'elle élève seule. Elle ne peut travailler puisqu'il faut s'occuper de lui entre les divers rendez-vous avec ses thérapeutes, ses sept heures hebdomadaires de prise en charge dans un centre médico-psychologique, et les six heures qu'elle a obtenues à l'école maternelle. Certes, l'auxiliaire qui le suit n'a aucune formation particulière, mais Karima ne se plaint pas : elle a un bon contact avec lui, et il s'intéresse à son fils. Ce qui l'exaspère, c'est qu'ils ont "perdu deux mois", puisque personne n'avait été nommé à la rentrée, et que rien ne dit que le même accompagnateur sera là en septembre. Karima vit du revenu de solidarité active (RSA) et d'une allocation pour son fils. Elle n'a clairement pas de quoi, elle, "payer un AVS privé" à son petit.

Alors elle se débrouille pour profiter de tout ce qui existe pour l'occuper et le stimuler. Comme Jean-François et Mariarosa Bohuon, dans les locaux de Sur les bancs de l'école, elle vient chercher conseils et réconfort. Depuis septembre, l'équipe propose des groupes de parole aux parents et aux fratries, de l'information sur les différents modes de prise en charge, une aide pour constituer les dossiers administratifs. La psychologue, qui suit certains enfants, peut aussi conseiller les auxiliaires de vie scolaire qui le souhaitent - elle-même a été AVS -, et aide parfois les parents au recrutement.

"Si l'accompagnateur ne sait pas gérer la crise du petit qu'il suit, il va au casse-pipe, et l'enfant avec", explique Anne Buisson, la fondatrice de l'association. Elle est mère de quatre enfants, dont trois autistes. Le parcours de son aîné, Baptiste, était "inespéré". A 6 ans, il ne parlait pas. Cinq ans plus tard, il s'apprête à rentrer en 6e. Il a aussi réussi à créer des liens avec ses camarades de classe. Mais il a toujours eu à ses côtés des gens qualifiés, que ses parents, aisés, ont pu financer. C'est pour lutter contre cette inégalité des chances qu'elle a décidé de créer une association. "Nous essayons d'aider les parents les plus démunis", dit-elle simplement. Et plus généralement tous ceux qui, à un moment ou un autre, cherchent un soutien.

"Pour l'autisme, c'est comme pour la médecine en général : il y a deux vitesses", résume Juliette Romanet, maman de Camerone, 5 ans. C'est lorsqu'il est entré à la maternelle, à 3 ans comme tous les enfants, qu'elle a découvert la particularité de son fils. "Après la première matinée, la maîtresse m'a dit : "Ça ne va pas être possible qu'il reste", raconte-t-elle. La directrice m'a expliqué que cela ne s'arrangerait pas sans prise en charge ; moi je tombais des nues." Un choc donc - jusque-là, la famille avait juste noté que Camerone était "un peu en retrait" -, et le début d'un combat.

Camerone vit dans une famille recomposée. L'enfant, très grand pour ses 4 ans et demi, a trois soeurs à la maison, dont une plus petite que lui, mais il a alors focalisé l'attention. "On a vu que quand on y passait du temps, il apprenait", explique sa mère, en congé parental. Le diagnostic d'autisme n'a pas encore été posé, mais elle sait que "le temps joue contre lui".

Cette année, le garçon est de nouveau entré en petite section dans une autre école maternelle, cette fois avec une AVS. Il a "une chance énorme", reconnaît sa maman : depuis quelque temps, la personne qui lui a été affectée par l'académie a déjà travaillé auprès d'un autiste - elle aimerait qu'elle le suive encore l'an prochain, sans garantie. Le premier AVS, lui, était un ancien gardien d'immeuble, sans formation particulière. Certes Camerone était à l'école, mais "en quoi, dans de telles conditions, cela pouvait-il lui être bénéfique ?", interroge Juliette.

Tous ces parents disent la difficulté qu'ils ont à accepter la réalité : la prise en charge des enfants par des personnes en situation précaire, employés à durée déterminée, sans parfois d'intérêt ou de curiosité pour le handicap. Ils disent aussi comme il leur est douloureux de devoir supporter les regards désapprobateurs ou les réflexions sur leurs enfants aux comportements étranges, de gens croisés dans les transports en commun ou les parcs. Des endroits que certains renoncent à fréquenter.

"Si ça continue, je vais faire porter à Camerone un tee-shirt avec "autiste" marqué dessus", lâche Juliette, provocatrice. Les autres parents l'en dissuadent. Elle ne l'aurait de toute façon pas fait : elle se bat pour l'intégration de son enfant. Mais elle revendique son "droit à la différence".

En France, environ un enfant sur 150 serait atteint d'autisme ou de troubles apparentés.

Laetitia Clavreul
Article paru dans l'édition du 05.05.10
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#265 Message par thierry35 » mardi 4 mai 2010 à 22:03

combien de temps, allons nous encore attendre que le statut d'EVS, AVS, soit un statut reconnu professionnel.
S'il faut se battre, alors j'en suis :bravo: :bravo: :bravo:
même pas peur !!!!!!!!!!!
Rien n'est plus important pour moi que d'entendre mon fils rire tous les jours

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Jean
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#266 Message par Jean » mardi 4 mai 2010 à 23:06

Un communiqué de l'UNCEVS
http://www.lamaisondelautonomie.com/dmd ... 5B1%5D.pdf
A noter :
Mr Philippe Van Den Herreweghe, Délégué Ministériel en charge du Handicap à l’Education Nationale, [a annoncé] que le Vendredi 23 Avril 2010, le GIA a repris son travail sur le devenir des employés précaires entre associations représentatives des familles et des enfants en situation de handicaps scolarisés, le Ministère de l’Education Nationale et le Secrétariat d’Etat en charge de la Famille et de la Solidarité.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#267 Message par gwendal35 » vendredi 7 mai 2010 à 21:52

Un petit éclairage sur l'UNCEVS... :cry:
http://unaisse.free.fr/forum/index.php? ... 3#msg57673
Cordialement
GP

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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#268 Message par Jean » vendredi 7 mai 2010 à 22:32

Merci de ce point de vue.

Il est difficile de se faire une idée de la représentativité des uns et des autres, de leur mode de fonctionnement, quand on ne participe pas de près.

Je suis pour la pérennisation du métier d'Auxiliaire de Vie, scolaire ou non. Il y a besoin de formation.

Curieusement, je ne pense pas que l'appel au "bon sens" soit totalement idiot : en effet, la formation initiale des professionnels en matière d'autisme est soit inexistante, soit fondée sur des concepts dépassés. Je ne suis pas sûr qu'un AVS sortant de fac de psycho soit un bon truc ...

Je ne crois pas que la fonction des associations soit de gérer des salariés au service des adhérents de ces associations (ou des parents). Un service public employant à titre permanent ces auxiliaires (mais pas intérimaires) de vie me semble la meilleure solution.

Mais il faut que l'effectif de ce service soit défini par les besoins déterminés par la CDAPH, et non a priori par le ministère ou le conseil général.

PS : à part çà, les références de l'UNCEVS à l'Agence 22 sont douteuses. Quel projet au juste ?
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#269 Message par Jean » mercredi 2 juin 2010 à 20:12

Du nouveau plutôt décevant en matière de pérennisation du métier:
http://www.education.gouv.fr/cid51890/r ... tions.html
Je note que l'UNAPEI n'a pas signé cette première convention.

Luc Chatel signe, en présence de Nadine Morano, des conventions avec quatre associations pour le recrutement des auxiliaires de vie scolaire en fin de contrat
Communiqué de presse - Luc Chatel 01/06/2010

Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale et porte-parole du Gouvernement, a signé ce jour, en présence de Nadine Morano, secrétaire d’État chargée de la Famille et de la Solidarité, la première convention-cadre avec la Ligue de l’enseignement, la Fédération nationale d’associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), la Fédération générale des pupilles de l’enseignement public (FGPEP) et Autisme France.

Cette convention succède au dispositif transitoire mis en œuvre en 2009, par Luc Chatel et Nadine Morano, avec quatre associations pour assurer la continuité du service rendu en leur permettant le recrutement des A.V.S.

Aujourd’hui, les ministres ont souhaité étendre ce dispositif, afin de garantir la continuité d’accompagnement dans le temps et dans l’espace. C’est ainsi que le groupe de travail, réuni depuis septembre 2009, est arrivé à la proposition suivante :
  • * conclusion d’une convention-cadre entre le ministère de l’Éducation nationale et les associations de personnes handicapées, visant à permettre la poursuite du recrutement, par ces associations, des A.V.S. dont le contrat ne peut être renouvelé par le ministère
    * conclusion d’une convention-cadre entre le ministère de l’Éducation nationale et les associations gestionnaires de services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) en vue de mettre en place une offre de service transversale à tous les lieux de vie, notamment le domicile et l’école.
La seconde convention-cadre avec les associations de services d’accompagnement et d’aide à domicile sera signée dès la semaine prochaine. Par ces deux vagues successives de signatures, Luc Chatel et Nadine Morano marquent la volonté d’éviter toute rupture avant la rentrée scolaire.

Cette fructueuse coopération entre les associations, le ministère de l’Éducation nationale et le secrétariat d’État à la Famille et à la Solidarité constitue une étape importante dans l’effort en faveur de la scolarisation des enfants handicapés.
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Re: Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

#270 Message par Jean » jeudi 10 juin 2010 à 20:08

Ré-emploi de 600 auxiliaires de vie scolaire (AVS) à la rentrée 2010
Ré-emploi de 600 auxiliaires de vie scolaire (AVS) à la rentrée 2010
Communiqué de presse - Luc Chatel 09/06/2010

Luc Chatel et Nadine Morano présentent un nouveau dispositif, pour la rentrée prochaine, de ré-emploi de 600 auxiliaires de vie scolaire (AVS) accompagnant des élèves handicapés.

Environ 600 assistants d’éducation ayant développé des compétences particulières dans l’accompagnement spécifique d’un élève handicapé, pouvaient, en raison du droit existant, voir leur contrat non renouvelé au terme de six années. Pour éviter cette rupture de l’accompagnement au service des élèves, le Gouvernement a souhaité mettre en place un dispositif de conventionnement avec des associations.

Dès 2009, le ministère de l’Éducation nationale avait ainsi signé une convention avec quatre fédérations d’associations pour leur permettre de recruter les AVS en fin de contrat.
À la lumière du bilan de l’année scolaire 2009-2010, et afin de garantir, quand elle est nécessaire à l’enfant, la continuité de l’accompagnement à l’école et au domicile, tout en offrant de nouvelles perspectives de carrière aux AVS, le Gouvernement a souhaité présenter les décisions suivantes au conseil des ministres de ce matin :

* Reconduction améliorée du dispositif adopté l’an dernier, permettant le recrutement d’AVS par des associations de personnes handicapées ou engagées en faveur des publics à besoins particuliers, avec des conditions financières renforcées : hausse des prises en compte par la subvention ministérielle des cotisations sociales, et participation aux frais de gestion et de formation.

* Mise en place d’une offre de service transversale à tous les lieux de vie, notamment le domicile et l’école, en permettant le recrutement des AVS par des associations de service d’aide et d’accompagnement à domicile qui interviennent déjà à la maison.

Pour concrétiser cette volonté d’action inscrite dans la politique du Président de la République en faveur des personnes handicapées, une première convention a été signée le 1er juin par le ministre de l’Éducation nationale, porte-parole du Gouvernement, en présence de la secrétaire d’État en charge de la Famille et de la Solidarité, avec la Ligue de l’Enseignement, la Fédération Générale des Pupilles de l’Enseignement Public (FG PEP), la Fédération Nationale
d’Associations au Service des Élèves Présentant une Situation de Handicap (FNASEPH ), et Autisme France.

Luc Chatel a signé, ce jour, une seconde convention-cadre avec l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA), l’Union des associations ADMR (UNADMR), la Fédération nationale des associations de l’aide familiale populaire (FNAAFP) et Adessa à domicile Fédération nationale (ADESSA), en présence de Nadine Morano. Cette convention-cadre permet d’étendre ce dispositif à des services d’aide et d’accompagnement à domicile.

L’inspecteur d’académie dispose ainsi des outils qui lui permettent l’accompagnement des élèves handicapés dès la prochaine rentrée scolaire. La mobilisation du Gouvernement donne un nouveau souffle à notre effort en faveur de l’insertion scolaire et sociale des enfants handicapés.
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