Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Mon point de vue personnel :
Tu as beau te penser autiste "à 99%", c'est à un professionnel que revient le fait de donner un diagnostic officiel.
Personne ne nie le fait que c'est un parcours compliqué, mais ce n'est pas une raison suffisante pour justifier l'auto-diagnostic.
Pour rester dans le sujet, je ne pense pas que l'autisme empêche d'être heureux. Déjà, c'est une question assez subjective, chacun peut trouver du bonheur dans des choses différentes. Et ce n'est pas parce qu'on n'a pas les mêmes choses que le voisin qu'on ne peut pas être heureux.
Personnellement, je pense pouvoir dire que je suis heureuse aujourd'hui
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
L'autisme n'empêche pas d'être heureux, mais te complique quand même bien la vie de temps en temps...
Si j'analyse un peu plus en détails ce qui me pourrit la vie : je pense que le HPI est bien plus responsable que mon TSA, me faisant sentir en décalage, y compris par rapport à certains membre de ma famille et (rares) proches qui "n'embrayent" pas aussi vite que moi...
Ensuite, pour ce qui est propre au TSA, je pense qu'il me complique les choses sur l'aspect social et sensoriel principalement...Mais il ne m'empêche pas pour autant d'être heureux de temps en temps...
Collectionneur de médailles :
diagnostiqué HPI il y a bien longtemps...
TSA + TDAH validés tardivement en 2025...
Finalement, je constate que le spectre de l’autisme est tellement large qu'il regroupe des personnes qui ont parfois un vécu très différent. Sans compter que les participants à ce forum ne sont pas forcément représentatifs de la population autiste réelle.
Mis à part le fait d’avoir reçu un diagnostic de TSA, qu’est-ce que nous avons réellement en commun ?
C'est une réflexion qui m’est venue en lisant les échanges des uns et des autres concernant le fait d’être heureux, mais elle pourrait s’appliquer à d’autres thématiques.
Le TSA ça complique un parcours de vie c'est sûr,on peut avoir un parcours assez cabossé,être différent expose au harcèlement,rend vulnérable aux maltraitances si on est mal entouré,les bourdes sociales fait qu'on s'attire l'hostilité des autres enfants quand on est scolarisé,sans comprendre ce qu'on renvoi comme attitude,ce qu'on fais de mal,on comprend rien,ça nous dépasse,
Maintenant est ce que ça empêche d'être heureux d'être différent?non,pour ma part,TSA où pas TSA je n'aurais pas voulu être quelqu'un d'autre,et même si on se passe largement d'un parcours de merde, on peut essayer d'en tirer quelques choses,une force,des valeurs de vie, en tout cas c'est ce que j'essaie de faire au mieux.
Et puis c'est quoi être différent ?on est tous uniques,même si cette société veut nous faire croire qu'il y a un moule étroit et qu'il faut taper sur les gens qui ne sont pas dedans.
Hydrean a écrit : ↑lundi 11 août 2025 à 19:15
J'ai regardé cette vidéos aujourd'hui [...]
Spoiler : Méfiage :
Une vidéo d'Antoine Goya (à partir de 49:38) détaille la fausse neutralité de Charles Robin, son combat contre la zététique, sa complaisance avec la mouvance conspi, son éloge de Raoult, etc :
Spoiler : ▮▶ :
Par ailleurs, Charles Robin est abondamment cité sur le site de Soral, ce qui est pour le moins questionnant (recherche de type : « site:egaliteetreconciliation.fr Charles Robin »).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Soutine74 a écrit : ↑lundi 11 août 2025 à 9:48
Mis à part le fait d’avoir reçu un diagnostic de TSA, qu’est-ce que nous avons réellement en commun ?
La difficulté à comprendre les relations sociales, je crois que c'est le socle commun. Il y a peut-être aussi les hypersensibilités sensorielles et le fait d'avoir des "intérêts restreints spécifiques" mais je ne sais pas si nous en avons tous.
Je n'ai pas lu tous les post du topic en entier, mais pour apporter ma réponse à la question d'origine: les autistes peuvent être heureux (même sans le savoir!), en étant dans leur monde. Et quand on s'immerge dans le "vrai" monde , on peut être aussi heureux, même si les autres ne le comprennent pas. On peut avoir nos propres perception et définition atypiques du bonheur.
freeshost a écrit : ↑jeudi 14 août 2025 à 18:41
Ouais, à chaque personne ses formes de bonheur, certaines éventuellement partagées.
freeshost a écrit : ↑jeudi 14 août 2025 à 18:41
Les personnes n'ont pas toutes les mêmes buts, les mêmes sources de motivation, les mêmes besoins.
Est-ce si important que cela d'être heureux? Je ne dis pas qu'il faut être malheureux. C'est difficile de définir les critères pour se dire connaitre le bonheur. Et définir les critères pourrait même nous empêcher de connaitre le bonheur car on se focalisera trop dessus.
On peut être heureux 5 secondes mais le bonheur c'est du long terme. J'ai découvert qu'à force de trop cogiter, mes rares instants où je suis heureux disparaissent car je pense au reste.
J'essaie, au lieu d'être heureux, d'aller bien en était à l'aise aussi bien physiquement que psychologiquement même un court instant.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
Ouais, il faut aussi faire attention aux injonctions ("Sois heureux.", "Sois toi-même."), dont la dictature du bonheur. Lire Les marchandises émotionnelles et Happycratie d'Eva Illouz.
Savourons les petits plaisirs : jus de citron, chanson, chocolat, bière bien fraîche, sushis, tranquillité, intérêts spécifiques, etc.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.