s'inventer une vie pour le boulot

Tout ce qui concerne les prestations (AAH, AEEH, AJPP, PCH …), les relations avec les MDPH (démarches administratives), l'assurance maladie etc …
Message
Auteur
Manfromnowhere
Habitué
Messages : 90
Enregistré le : samedi 29 avril 2017 à 18:37

s'inventer une vie pour le boulot

#1 Message par Manfromnowhere » mardi 1 mai 2018 à 17:48

Bonjour,

je suis à la recherche d'une stratégie pour l'année prochaine pour trouver un travail.
je me suis dit que mon dernier entretien a été nul et que je l'ai sabordé tout seul.

Quand on me demande quelles sont mes passions est-ce que c'est bon de dire qu'on est joueur d'échecs ? Je crois que dire : jouer aux échecs apprendre le japonais ne m'a pas bcp servi.
ensuite à la question : êtes-vous marié ? Faut toujours répondre oui ? Je pense que oui parce que si on dit non ca fait vraiment le mec handicapé social.

je ne pense pas dire que j'ai le syndrome d'asperger dans mes prochains entretiens et ne pas dire que j'ai la RQTH, est-ce que j'ai le droit ? est-ce que ca peut avoir un impact négatif après ?

merci

Avatar du membre
Manichéenne
Modératrice
Messages : 5033
Enregistré le : jeudi 24 octobre 2013 à 9:54

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#2 Message par Manichéenne » mardi 1 mai 2018 à 17:59

Manfromnowhere a écrit :Quand on me demande quelles sont mes passions est-ce que c'est bon de dire qu'on est joueur d'échecs ? Je crois que dire : jouer aux échecs apprendre le japonais ne m'a pas bcp servi.
Si on te demande (ce n'est pas systématique), tu peux essayer de le présenter d'une manière plus positive du point de vue du recruteur : c'est pour échanger, voyager, une ouverture sur une autre culture...
ensuite à la question : êtes-vous marié ? Faut toujours répondre oui ? Je pense que oui parce que si on dit non ca fait vraiment le mec handicapé social.
Non. Ne mens pas sur ce point. D'abord parce que si tu es embauché il y a des impacts réels en rapport avec le conjoint (mutuelle, CE, etc), donc tu seras obligé d'avouer ton mensonge, et ça ne sera pas apprécié du tout.
Tu as le droit d'être célibataire, ce n'est pas mal vu en soi. Par exemple, quelqu'un qui sort d'une relation, ou qui refuse le mariage tout en étant en couple, n'set pas asocial mais n'est pas marié.
je ne pense pas dire que j'ai le syndrome d'asperger dans mes prochains entretiens et ne pas dire que j'ai la RQTH, est-ce que j'ai le droit ? est-ce que ca peut avoir un impact négatif après ?
Tu as le droit.
Ca peut être négatif de le dire pendant, ou après, comme ça peut être négatif de le cacher. Ca dépend de beaucoup de choses, on ne peut pas en juger ici.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA, cadet TSA de type Asperger.

Avatar du membre
Lilas
Modératrice
Messages : 7093
Enregistré le : dimanche 14 juillet 2013 à 12:17
Contact :

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#3 Message par Lilas » mardi 1 mai 2018 à 18:01

Un recruteur n'a aucune légitimité à te demander si tu es marié. De plus, je ne sais pas quel est l'âge moyen du mariage en France, mais ne pas l'être à 28 ans ne me paraît absolument pas choquant, ni le signe d'un quelconque handicap.

De façon plus générale, s'inventer une vie et s'embourber dans le mensonge ne me semble pas être la meilleure façon d'entamer une relation professionnelle.

Par contre, rien ne t'oblige à mentionner ta RQTH si tu ne le souhaites pas.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)

Mes romans :

Avatar du membre
WinstonWolfe
Modérateur
Messages : 4443
Enregistré le : dimanche 8 décembre 2013 à 17:40
Localisation : Deuxième étage
Contact :

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#4 Message par WinstonWolfe » mardi 1 mai 2018 à 18:02

En effet, parler RQTH et TSA dans un entretien, c'est pour le moins risqué. A moins que le recrutement ne soit expressément réalisé dans ces catégories, ou dans une entreprise ouvertement accueillante pour nous, il vaut mieux ne pas en parler.

Tu as parfaitement le droit de ne pas faire mention de ta RQTH. Tu peux ne rien dire à l'entretien et le dire après embauche. Ou ne jamais le dire. Il n'y a aucune obligation.
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018

Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.

Avatar du membre
lepton
Modérateur
Messages : 4534
Enregistré le : samedi 17 décembre 2016 à 19:19

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#5 Message par lepton » jeudi 3 mai 2018 à 7:29

Concernant les passions, j'avais eu une remarque d'un recruteur qui avait souligné que je n'avais que des loisirs solitaires. (Pas bien puisqu'il faut travailler en équipe, avoir un bon relationnel, etc.).
Alors si tu joues aux échecs en club, ça peut être intéressant de le signaler. Pareil pour le japonais, ça peut montrer que tu es tourné vers d'autres cultures, que tu t'intéresses aux gens, à leur mode de vie, etc.

On m'a déjà demandé si j'étais marié, mais j'ai réussi à me faire embaucher à l'époque où j'étais célibataire. Alors je ne sais pas si ça a un réel impact...

Pour la RQTH, à mon avis, ce n'est pas prudent de le signaler pendant l'entretien, ni pendant la période d'essai.
Diagnostiqué. CRA, 2016.

Avatar du membre
Benoit
Intarissable
Messages : 8889
Enregistré le : lundi 28 septembre 2009 à 13:55
Localisation : オルセー
Contact :

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#6 Message par Benoit » jeudi 3 mai 2018 à 9:59

Si tu parles (vraiment) le japonais sans avoir suivi de cursus précis, ça me semble impossible qu'un recruteur considère ça négativement, sauf recruteur nippophobe (que de toute façon tu devrais éviter).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

Avatar du membre
Salicorne
Passionné
Messages : 420
Enregistré le : dimanche 15 novembre 2015 à 22:28

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#7 Message par Salicorne » vendredi 4 mai 2018 à 0:36

Concernant les loisirs, je me souviens d'un entretien que j'ai passé dans le cadre d'un concours. Le principe était le même que pour un entretien d'embauche : il fallait se présenter et expliquer en quoi l'on était fait pour le métier visé.

Lorsque l'on m'a demandé quels étaient mes loisirs, j'ai répondu avec honnêteté que je faisais du secourisme. Il faut dire qu'alors, mes journées étaient 100% secourisme : formation en association, lecture méthodique des référentiels nationaux avec prises de note, lecture de sites internet, visionnage de documentaires sur les urgences et les pompiers... et même un intérêt inattendu pour le sport, parce que tout bon secouriste doit faire du sport.

A ma grande surprise, le jury a très mal réagi : il m'a posé une nouvelle fois la question, puis devant mon silence, a énuméré toutes sortes d'activités : Vous lisez ? Vous regardez des documentaires sur ARTE ? Vous jouez aux jeux vidéo en ligne ? Vous êtes une geek (sic) ? J'étais très déconcertée par leur attitude et j'ai répondu "oui" à presque toutes leurs propositions, sans grande conviction.

Résultat : j'ai obtenu une note éliminatoire. :naugty:
Diagnostic TSA confirmé par le CRA

Avatar du membre
Alceste
Passionné
Messages : 369
Enregistré le : mercredi 20 septembre 2017 à 22:11
Localisation : Savoie

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#8 Message par Alceste » vendredi 4 mai 2018 à 8:50

C'est stupéfiant cette unanimité à ne pas dire qu'on est "autiste de haut niveau" (ou toute autre vocable pour dire la même chose).

Je suis diagnostiqué depuis peu, j'ai obtenu la RQTH depuis quelques semaines, cela fait suite à une ribambelle de licenciements liés au fait que je suis autiste. J'ai mené ces démarches pour trouver la raison de mes échecs, et pour pouvoir y remédier.

Et vous êtes unanimes pour dire qu'il ne faut rien dire.
Dans mon cas cela veut dire dissimuler ce qui inévitablement produira les mêmes effets.
Cela veut dire essayer de me faire embaucher en sachant que dans un an je serai viré.
Cela veut dire essayer d'être convaincant, de me montrer motivé, en sachant que le compte à rebours de mon re-re-re-chomage est lancé.
... À 50 ans.

Pfff !!

Et dans le même temps on voit partout des "aspies-glamour" qui se font embaucher comme consultants informatiques et les médias nous bassinent avec leurs talents inestimables !

Il n'y aurait pas un juste milieu ??
Il faut se résigner à être heureux de ce que la vie nous offre, sans paresse ni complaisance.

* Diagnostic Aspie 01/2018. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *

Avatar du membre
Meddio
Passionné
Messages : 419
Enregistré le : jeudi 29 mars 2018 à 7:16
Localisation : PACA

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#9 Message par Meddio » vendredi 4 mai 2018 à 10:38

Mentir, en plus de ne pas être éthique peut être dangereux pour le déroulement du travail en entreprise :

- Ce n'est pas éthique car tout repose sur le crédit qu'on peut accorder aux mots, si on se met à ne plus pouvoir croire l'autre, tout devient possible et on ne peut plus rien croire
- Pour le déroulement du travail, un mensonge finit toujours par se (sa)voir et si la confiance est brisée, la collaboration, le fait de confier une tâche, peut devenir très problématique. Je me demande même si ça ne peut pas valoir licenciement - je ne connais rien au droit du travail dans les entreprises donc à prendre "avec pincettes" comme le dit l'expression.

Ceci dit - et aux yeux de certains, ça apparaîtra peut-être comme un mensonge par omission, je le comprends - je ne suis pas non plus pour tout dire. Personnellement, dans la vie physique, avant de dire quelque chose, j'essaie de voir si on pourrait s'en servir pour me faire du tort.

C'est au moment où il faut apprécier ce qui "pourra être retenu contre vous" comme le dit la formule, que ça devient délicat et relève du jugement de chacun.

Je pense que personnellement, je ne parlerais pas du SA à un recruteur de peur de lui faire peur - malgré le fait que j'essaie de comprendre "l'autisme glamour" et ceux qui voient les choses ainsi, je ne partage pas cette vision et je pense qu'elle n'est pas si répandue que ça. Mais c'est personnel et je comprends aussi l'idée selon laquelle il vaut mieux le dire d'emblée pour qu'il n'y ait rien de mal interprété (ce qui suggèrent certains spécialistes aussi, dont Attwood).

Pour conclure voilà comment je procède : ne pas mentir, mais ne pas tout dire sauf si c'est concrètement demandé - si on me demande si j'ai une pathologie ou quelque chose, je ne dirais pas non, je dirais, "oui, j'ai été diagnostiqué asperger", mais je ne le dirais pas de moi-même sans qu'on me le demande
Diagnostiqué SA et HPI

Avatar du membre
Flower
Intarissable
Messages : 5601
Enregistré le : mercredi 8 avril 2015 à 13:13
Localisation : Au pied des Pyrénées

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#10 Message par Flower » vendredi 4 mai 2018 à 10:41

Mentir n'est jamais une bonne stratégie, mais il faut savoir présenter les choses. C'est toute la difficulté, parce qu'en plus ça dépend des secteurs dans lesquels on cherche... Chez nous, apprendre le japonais serait un grand atout - sauf que je n'ai pas de souvenir d'avoir été interrogé sur mes loisirs en entretien, donc apparemment tout le monde s'en fiche. (Ou alors on n'est pas censé avoir des loisirs?)
Parfois cela peut poser problème si les loisirs mentionnés sont trop "intellectuels" (ou au contraire ne le sont pas assez), c'était peut-être le problème avec les échecs et le japonais. Sur ce dernier point, peut-être il est possible de le tourner différemment en disant que tu t'intéresses au Japon? Voire le réduire aux mangas ou un truc comme ça plus "grand public"...

Pour le fait de ne pas être marié, je connais plein de gens pourtant très sociables qui ne le sont pas et qui sont bien plus âgés que toi. Ça ne devrait pas poser de problème.


@Alceste: D'abord se faire recruter puis dévoiler... Et dans l'idéal ne pas dévoiler l'autisme mais les difficultés concrètes avec des solutions d'aménagement. Ou alors se faire recruter par des boîtes spéciales. Dans la recherche d'emploi en milieu ordinaire, malheureusement la RQTH ne sert pas à grand-chose.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

Avatar du membre
Controleur
Prolifique
Messages : 641
Enregistré le : samedi 27 août 2016 à 18:09
Localisation : France(mobile)

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#11 Message par Controleur » mardi 8 mai 2018 à 9:15

Pour mon oral d'admission, sur conseil de ma coach, j'ai eut comme conseil de dire que je faisais du volley (c'était faux). Il y'a menssonge dans lequel on ne croit pas et menssonge qui est crédible parce qu'on y croit.
Alceste a écrit :C'est stupéfiant cette unanimité à ne pas dire qu'on est "autiste de haut niveau" (ou toute autre vocable pour dire la même chose).

Je suis diagnostiqué depuis peu, j'ai obtenu la RQTH depuis quelques semaines, cela fait suite à une ribambelle de licenciements liés au fait que je suis autiste. J'ai mené ces démarches pour trouver la raison de mes échecs, et pour pouvoir y remédier.

Et vous êtes unanimes pour dire qu'il ne faut rien dire.
Dans mon cas cela veut dire dissimuler ce qui inévitablement produira les mêmes effets.
Cela veut dire essayer de me faire embaucher en sachant que dans un an je serai viré.
Cela veut dire essayer d'être convaincant, de me montrer motivé, en sachant que le compte à rebours de mon re-re-re-chomage est lancé.
... À 50 ans.

Pfff !!

Et dans le même temps on voit partout des "aspies-glamour" qui se font embaucher comme consultants informatiques et les médias nous bassinent avec leurs talents inestimables !

Il n'y aurait pas un juste milieu ??
Les aspies glamours n'existent pas et je vais même te dire que dans mon ancien microcosme, tu trouvera presque jamais d'autistes en contrôle de gestion, en expertise comptable. L'ancien fondateur d'autism right watch a du se barrer au luexembourg sans jamais dire à son employeur qu'il était autiste. Le même patron à la défense s'est montré plutôt hypocryte et dédaigneux à l'idée que des candidats autistes postulent à son groupe.

Je connais une femme autiste avec 20 ans d'expérience dans des grands groupes, des compétences reconnues comme manageuses, un master de communication, un master de marketing, HEC, école d'ingénieur. 2012 à 45 balais : l'AAH.

Ceux qui se font embauchés en informatique ont été embauchés dans l'optique de faire gagner de l'argent à une société privée. D'autres sociétés auraient pu les embaucher mais bon le medef ne veux jamais se mobiliser sur ces sujets, je ne les ai jamais vu aux salons de l'autisme.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009

Si vi pacem, para bellum

Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre

Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.

Adepte de la course à pied.

scorame
Prolifique
Messages : 533
Enregistré le : lundi 16 janvier 2017 à 19:09

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#12 Message par scorame » samedi 12 mai 2018 à 20:34

ha oui je confirme j'ai 47 balai et j'ai l'AAH :innocent: ..... je baisse pas les bras ,je compte me trouver un autre job et surtout ne rien dire , ou partir à l'étranger ou cultivé tout court tien , autrement dis un projet sortira :) .......

j'ai fais un teste au resto du coeur , j'ai balancé à une vieille en lui expliquant ce qu'était l'asperger pourtant, croyer le bien ça a vite fias el tour, ils n'ont retenue que autisme , pas un n'a eu été plus curieux que ça en vue de comprendre :innocent:

je ment pour ma vie privée, je suis célibat , je sort pas etc etc , je fais bcp de chose seul , donc il faut rien dire .
jnnjn

Fift
Prolifique
Messages : 1164
Enregistré le : jeudi 22 mars 2018 à 14:23

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#13 Message par Fift » lundi 14 mai 2018 à 17:32

Bonjour à tous,

Je me permets de partager mon expérience, car à bientôt 42 ans, j'ai passé pas mal d'entretien d'embauches, que je réussis avec plutôt un bon pourcentage (je crois que je n'en ai raté que deux sur une bonne dizaine au cours des 4 dernières années, et encore pour l'un d'entre eux c'était en "finale" après 4 entretiens préalables).
J'ai également recruté des personnes, ce qui me permet d'exposer aussi le côté du recruteur (mais pas forcément celui des RH, qui peuvent avoir une vision un peu différente).
Précisons tout de même que mon expérience concerne des emplois de cadre dans l'industrie, ce n'est peut-être (sans doute ?) pas la même chose dans d'autres secteurs.

Déjà, premier point : l'entretien, comme le CV, est un acte de vente. C'est un outil pour promouvoir sa propre personne et montrer pourquoi nous sommes adaptés au poste. C'est normalement aussi un acte de vente de la part du recruteur qui doit vous présenter le poste pour qu'il vous intéresse (on y pense moins, mais c'est réel et plus la responsabilité est élevée, plus c'est le cas).
Il faut donc le préparer, avancer les arguments de son parcours et de sa personnalité qui sont les plus en phase avec le poste proposé. Evidemment, il ne s'agit pas de mentir ou d'inventer ! Simplement, on met plus l'accent sur certains points plutôt que d'autres. Les conseils donnés ci-dessus sont bons : les échecs ? Excellent pour la stratégie, acquérir une vision d'ensemble et trouver des failles dans un dispositif. Le Japonais ? Déjà chapeau, c'est une langue complexe. C'est aussi se projeter totalement hors de sa zone de confort, se confronter à une culture radicalement différente.
(être marié ou pas, c'est une simple information administrative. Si on vous pose ce genre de questions, normalement c'est que c'est plutôt bon signe, ça signifie que le recruteur vous imagine bien dans son équipe).
Dans ce contexte de "promotion" de soi-même, perso, je ne mentionnerais pas le TSA. Ca ne peut que jouer en votre défaveur, car les recruteurs doivent prendre une décision entre vous et quelqu'un d'autre, et ils prennent le minimum de risques. Or, l'inconnu, c'est le risque. Et le TSA, c'est inconnu.
Par contre, rien n'interdit de le mentionner à la prise de poste ou pendant la période d'essai. Je suis assez d'accord sur le fait de le mentionner sous l'angle "j'ai besoin d'aménagements spécifiques". Vous serez d'autant plus pertinent sur les aménagements que vous aurez vu et pratiqué les conditions de travail.
Plus cyniquement, ça freine aussi un éventuel employeur peu scrupuleux car mettre fin à une période d'essai, ce n'est pas la même chose que faire un choix différent de candidat.


Alceste> Ta remarque est pertinente. Il faut effectivement préciser si on a des difficultés particulières. Mais ne pas mentionner de TSA lors de l'entretien d'embauche ne signifie pas ne pas le mentionner du tout :wink: .
Tests passés le 29/02/2024. Diagnostic officialisé le 26/03/2024.

"All these words I don't just say, and nothing else matters"

Avatar du membre
Benoit
Intarissable
Messages : 8889
Enregistré le : lundi 28 septembre 2009 à 13:55
Localisation : オルセー
Contact :

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#14 Message par Benoit » lundi 14 mai 2018 à 17:39

わかんない。

Je suis persuadé qu'un travail où "il faut se vendre", même simplement à l'entretien d'embauche, ne convient pas à 90% des autistes.
Par définition, il ou elle ne sera pas adapté au poste simplement pour cette raison.
Le reste relève du coup de la littérature à mon avis.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

Fift
Prolifique
Messages : 1164
Enregistré le : jeudi 22 mars 2018 à 14:23

Re: s'inventer une vie pour le boulot

#15 Message par Fift » lundi 14 mai 2018 à 17:51

Benoit, je ne parle pas d'un emploi où il faut se vendre, je dis juste que l'entretien en lui-même est un acte de vente. Qu'on le veuille ou non.

Après, on n'est pas obligé de surjouer non plus. Il faut juste en être conscient, ça permet d'aider à préparer l'entretient en sachant quels points on va mettre en avant, et sur quels autres on va moins insister.
Tests passés le 29/02/2024. Diagnostic officialisé le 26/03/2024.

"All these words I don't just say, and nothing else matters"

Répondre