Bonjour Belzebuth23
Je comprend parfaitement ce que tu ressens puisque j'y suis passé aussi il y a quelques années de ça.
J'ai reçu un courrier de convocation à l'entretien préalable au licenciement avec la liste des conseillers de salariés que je pouvais contacter pour m'accompagner à l'entretien. (C'est obligatoire. Cette liste doit être jointe systématiquement.)
J'ai gentilement écouté mon patron de l'époque faire la liste de tous les reproches et je me suis fais virer.
Normalement cet entretien doit servir au patron pour qu'il se fasse un avis définitf sur les suites à donner. Aucune suite, avertissement ou licenciement.
Dans la réalité des faits, lorsqu'on reçoit une lettre de convocation à l'entretien préalable le patron a déjà fait son choix.
Suite à mon licenciement j'ai mis mon patron devant les prud'hommes et j'ai gagné mon procés. Je suis aussi devenu moi-même conseiller de salariés. Et je n'ai jamais vu d'entretien préalable qui ne soit suivi de licenciement...
Toutefois, si tu penses qu'avoir connaissance de ta RQTH peut non seulement permettre que ton patron t'offre une seconde chance, mais aussi et surtout, peut te permettre d'être traîté convenablement et voir ton poste adapté à tes difficultés (autant au niveau des tâches à effectuer qu'au niveau relationnel avec les collègues et la hiérarchie), dans ce cas, fait lui part de cette information. Dans le cas contraire, contente toi d'y aller sereinement,
AVEC un conseiller de salariés qui saura tempérer les propos de ton patron et te rendre l'entretien moins difficile à vivre. (Fais lui part de tes difficultés et de ta RQTH, et surtout de cette peur d'être traité avec mépris.)
Profite ensuite du temps libre que tu auras à ta disposition en étant au chômage et de ta RQTH pour trouver plus facilement un poste adapté à ton SA, mais aussi à tes compétences, tes connaissances et tes qualités (car tu n'as pas que des difficultés). Et si tu as des envies particulières en matière de profession, n'hésite pas à tenter une réorientation. Fait ce qu'il te plait.
La salaire est utile, mais le travail représente une partie non négligeable du temps de vie d'une personne. Qualité de vie avant tout !
Un mauvais moment à passer. Ne t'inquiète pas, ca ne dure pas longtemps. Et après s'ouvre tout le champs du possible.
Dernier conseil. Après l'entretien, quand tu recevras ta lettre de licenciement (je dis quand car les probabilités d'une autre fin sont minimes), fais nous part du motif de licenciement et réuni tous tes papiers (contrat, fiches de payes). Même si tu ne souhaite pas particulièrement t'engager dans des poursuites, il est toujours bon après une rupture de contrat de faire vérifier tout celà par un conseiller syndical qui pourra vérifier que le code du travail et la convention collective ont été respectés.
Dans mon cas, il y avait une "erreur" dans le niveau et l'échelon ainsi que dans le taux horaire. De plus, l'intégralité des heures que j'avais effectuées n'apparaissait pas sur les fiches de payes (en gros je n'avais pas été payé pour toutes mes heures de travail et je gagnais quelques francs de moins que je l'aurais dû pour chaque heure)
Résultat des courses : rappel de salaire, rappel sur les congés payés pour le taux horaire pas bon et surtout indemnité de travail dissimulé, soit 6 mois de salaires vu que j'avais moins de deux ans d'ancienneté dans l'entreprise. L'indemnité prévue pour travail dissimulé (ne serait-ce qu'une heure) passe à un an de salaire pour les employés ayant plus de deux ans d'ancienneté. Total à l'époque 65000 francs environ. Sur lesquels le conseiller syndical qui m'a représenté aux prud'hommes a pris 4500 francs. Si on perd, c'est gratuit, contrairement à un avocat. Et le conseiller se charge de tout. Y a qu'à laisser faire
Voilà voilà.
Courage... et reste Zen.