"tiers temps" au bac

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Jean
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"tiers temps" au bac

#1 Message par Jean » samedi 4 mai 2013 à 20:37

Lycéens handicapés : gros bug sur le bac
Créé le 02-05-2013 - lenouvelobs

Les élèves qui ont droit à la formule du "tiers temps" ont été oubliés dans la planification des examens. Un raté qui vire au cauchemar pour les concernés.

Déjà que la semaine d’examens du bac représente un défi de taille pour le lycéen de base, les élèves handicapés auront droit cette année à une difficulté supplémentaire : le calendrier a omis de prendre en compte certains d'entre eux ! Les élèves qui ont droit à la formule du "tiers temps" ont été oubliés dans la planification des examens. A ces lycéens souffrant de certains handicaps, on accorde un "temps pédagogique" supplémentaire équivalant au tiers du temps de l’épreuve, dans le but de leur donner une chance égale de réussite aux autres élèves.

Or, la journée d’examens du jeudi 20 juin va poser un gros problème : l’horaire a été établi de telle manière que le tiers-temps va pénaliser les élèves du bac économique et social (ES) ayant choisi l’option Sciences sociales et politiques. Cette journée débutera en effet avec une épreuve spécialement longue, d’une durée de cinq heures, de 8 heures à 13 heures, suivie d'une épreuve de langue de 14 heures à 16 heures. Pour les élèves handicapés inscrits, cette journée va virer au véritable cauchemar, car le tiers-temps qui leur est accordé pour la première épreuve (1h40) empiétera sur le temps alloué pour la seconde !

Conflit d'horaire


C’est dans cette situation que se trouve Morgane Diaz, élève de 19 ans malvoyante. Cette Montpelliéraine qui passe son bac ES a impérativement besoin du temps pédagogique supplémentaire, car les examens, certificat médical à l'appui, lui "fatiguent énormément les yeux". C’est avec stupéfaction qu’elle a découvert la bourde du ministère et a donc décidé de prendre la plume pour prévenir le ministre de l’Education Vincent Peillon.

Alerté par la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France (FAF) de la situation de la jeune Morgane, le bureau du recteur de l’Académie de Montpellier a proposé de faire débuter l’épreuve à 7 heures, afin de régler ce conflit d’horaire. Problème : selon cette configuration, les élèves qui ont droit au tiers-temps verront se faire imposer plus de 9h20 d’examens dans la journée ! "Je ne crois pas que les enseignants accepteraient de travailler d’aussi longues journées", s’indigne le président de la Fédération, Vincent Michel. "Cela montre bien que malgré toutes les belles déclarations d’intentions, on ne tient pas compte des élèves handicapés !" Mais dans ce dossier, affirme-t-il, le recteur a les mains liées, puisque la programmation des épreuves est décidée au niveau national par le ministère.

Solution inadmissible

L'Education nationale, justement, tout en soulignant "accorder une attention toute particulière aux personnes handicapées", offre la possibilité aux élèves ayant droit au tiers-temps d’étaler leur session d’examens sur les mois de juin et septembre. En bref, de déménager une épreuve en septembre, soit en même temps que le rattrapage. Solution inadmissible selon la FAF, puisqu'elle priverait les élèves de vacances et allongerait l’incertitude qui accompagne les épreuves du bac.

Est-il donc si difficile de modifier l’horaire des examens du bac ? Pour le ministère, il semble que le dossier soit déjà classé. "Il nous dit que les dates sont coulées dans le béton", affirme Vincent Michel, déçu de l’attitude du gouvernement. "On envoie des robots sur Mars, mais impossible de changer les dates du bac !"

En tout cas, pour Morgane, hors de question de débuter les épreuves du 20 juin à 7 heures, comme le lui propose le rectorat. "Cela veut dire me lever à 5 heures du matin !" Déjà angoissée à l’idée de passer ces épreuves exigeantes avec son handicap, elle juge impossible, physiquement, de passer autant de temps à plancher sur sa feuille. Du coup, elle entend bien fléchir le ministère : "On ne lâche pas le morceau !" Une bataille menée dans un bien mauvais moment, alors même qu’elle doit s’investir dans la révision de ses épreuves.

Boris Proulx - Le Nouvel Observateur
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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Re: "tiers temps" au bac

#2 Message par Mars » samedi 4 mai 2013 à 22:46

Notre ami Ogawa est aussi dans cette situation et le ministère a été alerté depuis très longtemps, quel gâchis :roll:
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.

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Re: "tiers temps" au bac

#3 Message par Tugdual » samedi 4 mai 2013 à 22:59

C'est tout un symbole, cette histoire ...

:(
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: "tiers temps" au bac

#4 Message par Aurore71 » dimanche 5 mai 2013 à 11:29

Bonjour,

Cette histoire ne me surprend absolument pas. Ce n'est pas un symbole c'est le fonctionnement quotidien d'un ministère fort attaché à la publicité de son grand projet de refondation de l'école et qui en oublie le fonctionnement quotidien.

Bon courage à ceux qui sont pénalisés et aux autres

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Jean
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Re: "tiers temps" au bac

#5 Message par Jean » samedi 18 mai 2013 à 19:18

Peillon aménage la durée des examens pour les handicapés
Publié le 17.05.2013 - LeParisien.fr

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a annoncé le 17 mai des aménagements du calendrier du bac pour que les candidats handicapés.


Le ministre de l'Education nationale annonce des aménagements du calendrier du bac pour que les candidats handicapés, bénéficiant d'un temps supplémentaire, ne planchent pas plus de huit heures par jour, contrairement à ce qui était prévu pour certains d'entre eux. «J'imagine que vous avez passé des concours, certains très difficiles», a dit Vincent Peillon aux inspecteurs du secondaire et les recteurs, réunis vendredi à la Mutualité, à Paris.

«Qui a composé 9 heures vingt ? (...) Et nous, dans notre responsabilité, nous aurions comme unique réponse celle qui m'a été adressée : on ne sait pas faire autrement ? (...) Les enfants en situation de handicap, dès ce bac, ne composeront pas 9 heures vingt», a décidé le ministre. Il a donc demandé à ce que les élèves ne puissent pas avoir «plus de 8 heures d'épreuves par jour».

Les candidats concernés, dans les filières Economique et sociale (ES) et Sciences et technologie de la gestion (STG), seront contactés par les rectorats et pourront, au choix, suivre le calendrier initial, ou bien reporter une des épreuves d'une très longue journée à un autre jour, probablement le samedi 22 juin. Certains de ces élèves se préparaient à avoir une journée particulièrement longue lors de la semaine des écrits du bac, qui démarre le 17 juin. Une situation dénoncée par des syndicats et des associations.

Le jeudi 20 juin, des élèves de la série ES se retrouvaient avec 9 heures vingt d'examen, compte tenu du temps supplémentaire, en enchaînant l'épreuve de sciences économiques le matin et la langue vivante 2 l'après-midi. De même, des candidats handicapés de la série STG se préparaient à affronter une journée d'examen de 8 heures quarante le mardi 18 juin, avec l'histoire-géographie le matin et l'épreuve de technologique pratique l'après-midi. Selon le ministère, cela concernera «peut-être 2000 candidats» dans la série ES et «pas beaucoup» dans la série STG. Des journées de bac de 9 heures vingt pour des candidats handicapés, «c'est déjà arrivé et cette situation n'a jamais été réglée».
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