[2007/02/13] Risque de disparition du SAI d'AIDERA Yvelines

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emmanuel_dubrulle
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[2007/02/13] Risque de disparition du SAI d'AIDERA Yvelines

#1 Message par emmanuel_dubrulle » mardi 13 février 2007 à 14:25

Montigny-le-Bretonneux,
Le 6 février 2007



26 enfants avec autisme dans les Yvelines
actuellement en intégration inviduelle
et bientôt condamnés à l’exclusion



41 enfants avec autisme actuellement pris en charge, avec succès

L’Association AIDERA-Yvelines (Association de parents d’enfants atteints d’autisme) gère actuellement :
- Un SESSAD (Service Educatif et de Soins Spécialisés A Domicile), financé par l’Assurance Maladie, qui accompagne 15 enfants
• scolarisés dans 3 classes spécialisés (CLIS, avec un éducateur spécialisé dans chaque classe)
• avec un « plateau technique » de professionnels médico-sociaux (psychologue, orthophoniste, psychomotricien, médecin pédopsychiatre).
- Un SAI (Service d’Aide à l’Intégration), non financé par l’assurance maladie qui accompagne
26 enfants depuis septembre 2000, grâce à 10 CEJ et 1 CDI et dirigé par une bénévole :
• 14 enfants à l’école en classe ordinaire et à domicile. Les parents participent financièrement aux charges de personnel auprès de l’association.
• 9 enfants à domicile (emploi d’aide à la personne payé par les parents avec CESU, supervisés par l’équipe du SAI) qui vont à l’école en bénéficiant pour certains d’une AVS de l’EN.
• 3 enfants pris en charge par la psychologue du SAI (participation financière des familles).

Ce service fonctionne comme suit :
• Accompagnant affecté à un ou plusieurs enfants autistes, formé régulièrement à l’autisme,
• Encadré par une psychologue clinicienne qui assure un suivi à l’école et au domicile 1 fois par mois. Cette dernière rencontre régulièrement les enseignants et les familles afin de répondre au plus près et au mieux aux besoins de chacun, réajuste le projet éducatif de l’enfant.
• Réunion hebdomadaire de suivi de tous les accompagnants.
• Interventions dans les écoles auprès des enseignants et des enfants pour « expliquer l’autisme ».

Le service d’intégration individuel est basé sur des emplois jeunes qui ne peuvent pas être renouvelés. Il doit donc évoluer pour pouvoir continuer à rendre service aux familles. Il doit aussi se développer, la liste d’attente des familles dans les Yvelines en attente de solution d’intégration étant malheureusement très longue.


Notre projet : sécuriser l’avenir et répondre aux demandes des familles

• Augmenter le nombre de places (+ 6) d’accompagnement en CLIS (primaire) et permettre 5 accompagnements en UPI (collèges et lycées).
• Permettre à un « plateau technique » renforcé de fournir des prestations (psychologue, orthophoniste, psychomotricien, médecin pédopsychiatre) à 30 enfants en intégration individuelle en classes ordinaires grâce au financement de l’Assurance Maladie.
• Le volet « accompagnants auprès des enfants » n’est pas pris en compte car ne relevant pas du « médico-social » .

Ce projet a fait l’objet de nombreuses réunions et discussions avec la DDASS, l’Inspection Académique, et les différentes tutelles concernées, avec un accueil qui nous a paru toujours favorable.

Contre toute attente, le CROSMS IDF du 2 février a rejeté ce projet !

• « Il ne serait pas possible d’avoir des accompagnants auprès des enfants à l’école. C’est le domaine réservé de l’Education Nationale »
alors que nous existons depuis 6 ans sous convention avec l’EN !.
• « L’accompagnement proposé par l’équipe après qu’un diagnostic d’autisme ait été posé n’est pas possible car relèverait du Centre de Ressources Autisme Ile de France – CRAIF »
alors que le CRAIF lui-même se félicite de la présence d’une ressource locale supplémentaire
• « La formation des accompagnants ne semble pas pouvoir exister »
alors qu’elle est prévue et assurée régulièrement par un organisme de formation reconnu et spécialisé à l’autisme
et que le personnel de l’EN ne bénéficie que très rarement de formations à l’autisme
et quand il en a, c’est suite à l’intervention d’AIDERA-Yvelines
• « Les personnels d’un SESSAD ne peuvent intervenir à domicile »
alors que dans les textes et les faits l’intervention à domicile est explicitement prévue
• « Le financement demandé aux familles crée une inégalité qui n’est pas acceptable »
alors que le système actuel, qui certes est coûteux pour les familles, est compensé pour partie par l’AEEH
et du reste, pourquoi le médico-social ne le prendrait-il donc pas en charge ?

Et demain :

Le nombre de salariés en Contrat Emploi Jeune va se réduire en juillet 2007, de ce fait le nombre d’enfants accompagnés sera réduit. Les coûts fixes toujours identiques seront répartis sur un nombre plus réduit de familles, l’Association n’ayant pas de moyens financiers pour compenser. Le SAI devra donc cesser son activité. A la rentrée de septembre 2007, que vont devenir tous ces 26 enfants et leur famille ? Qui va les prendre en charge et comment ? Et que vont devenir ceux qui actuellement sont en attente (8 à 10) et qui comptent sur l’extension du SESSAD. Que vont devenir aussi les 18 salariés qui se sont investis auprès des enfants et qui possèdent une réelle compétence ?

L’attitude du CROMS est particulièrement INCOMPREHENSIBLE ! Le projet répond en tous points aux attentes des familles, les enfants progressent et les enseignants accueillent favorablement les enfants atteints d’autisme dans leur classe dans la mesure où ils sont suivis par le SAI de notre association !


Que doit-on faire pour que les choses changent pour les enfants autistes français ?!


Michel CIRASSE Isabelle PIETRAVALLE
Président AIDERA-Yvelines Vice-Présidente
Responsable SAI AIDERA-Yvelines
06.87.13.94.66 06.74.61.12.25
http://www.aiderayvelines.asso.fr

emmanuel_dubrulle
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#2 Message par emmanuel_dubrulle » mardi 13 février 2007 à 14:26

Madame, Monsieur,

C’est apprenant avec consternation la décision du CROSMS (Comité Régional d’Organisation Sociale et Médico-Social d’Ile de France.) de refuser le projet d’extension du SESSAD-SAI conduit par l’association AIDERA-Yvelines, que je m’adresse à vous pour vous faire part de notre très grande inquiétude concernant l’avenir d’un nombre important de jeunes autistes.

Grâce à ce service , 41 enfants autistes étaient pris en charge, accompagnés et éduqués avec succès dont beaucoup en milieu ordinaire et non pas retirés du système scolaire, livrés à un futur qui malheureusement en France revient à diriger les jeunes autistes soit vers des filières menant à des établissement d’enseignement spécial en Belgique, soit à une pure et simple déscolarisation en dépit du fait que l’enseignement est en France obligatoire.

La France ayant pourtant un prestigieux rayonnement international dans des domaines très divers, qu’ils soient politique, scientifique, artistique, fait non seulement rien pour aider la scolarisation des autistes, rien pour aider les jeunes autistes à parvenir à exploiter leur potentiel comme tout citoyen, et si cela ne suffisait pas, mais en plus refuse la continuation d’un projet citoyen (en effet c’est un projet citoyen) palliant cette important défaillance du système français, sous couvert d’arguments non-objectifs et contradictoires, tels que :

• « Il ne serait pas possible d’avoir des accompagnants auprès des enfants à l’école. C’est le domaine réservé de l’Education Nationale »
alors que ce service existe depuis 6 ans sous convention avec l’EN !.
• « L’accompagnement proposé par l’équipe après qu’un diagnostic d’autisme ait été posé n’est pas possible car relèverait du Centre de Ressources Autisme Ile de France – CRAIF »
alors que le CRAIF lui-même se félicite de la présence d’une ressource locale supplémentaire
• « La formation des accompagnants ne semble pas pouvoir exister »
alors qu’elle est prévue et assurée régulièrement par un organisme de formation reconnu et spécialisé à l’autisme
et que le personnel de l’EN ne bénéficie que très rarement de formations à l’autisme
et quand il en a, c’est suite à l’intervention d’AIDERA-Yvelines
• « Les personnels d’un SESSAD ne peuvent intervenir à domicile »
alors que dans les textes et les faits l’intervention à domicile est explicitement prévue
• « Le financement demandé aux familles crée une inégalité qui n’est pas acceptable »
alors que le système actuel, qui certes est coûteux pour les familles, est compensé pour partie par l’AEEH



En tant que personne autiste -certes dite « de haut niveau »- je voyais avec bonheur la possibilité d’extension de ce type de projet (qui n’existait pas à l’époque ou j’en aurais eu le plus besoin), alors qu’un tout petit pays comme la Belgique avais déjà plus d’avance en ce domaine que la France, et que donc ces enfants auraient peut-être un avenir bien meilleur que celui de beaucoup d’autistes de ma génération. Un projet né des efforts de parents qui se sont mobilisés alors que les pouvoirs publics les avaient soit oubliés, soit rejetés ou ignorés.

Projet né des efforts de parents alors qu’on commence dans les milieux politiques à parler justement de la culture du travail et de l’effort, que ces parents n’ont pas attendu d’avoir, car elle est indispensable aux parents pour aider leurs enfants à progresser pour qu’ils ne soient pas condamnés à l’assistanat.

Projet créant des emplois d’intérêt PUBLIC et à très long terme pour des personnes spécialisées !

Nous, personnes autistes attendons des pouvoir publics qu’ils favorisent les projets visant à l’intégration des personnes autistes dans tous les aspects de la vie courante, que ce soit dans le milieu du travail qu’à l’école.
Nous attendons que les pouvoir publics favorisent les projets permettant aux jeunes autistes d’un jours de devenir des adultes pouvant avoir une vie de citoyen, de travailler, payer des impôts, voter. Ce que certains d’entre nous aujourd’hui adulte ont la chance de pouvoir faire.

La décision de la CROSMS va dans le sens contraire de ce projet de vie pour les autistes, il est donc mauvais et sans conteste anti-républicain à plusieurs points de vue et contraire à la triade formant la devise de la France Liberté-Egalité-Fraternité.



Emmanuël DUBRULLE

Président de SAtedi.
Association internationale
francophone de personnes autistes

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maho
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#3 Message par maho » mercredi 14 février 2007 à 21:06

Bonjour Emmanuel
Comment on peut aider?
Je suis moi meme dans les Yvelines, et je sais combien c'est difficile à trouver de l'aide. (La preuve on est allé voir les amies à Brest trouver du reconfort!!)
Les Yvelines sont censé etre un departement "phare" en ce qui concerne le demarrage MDPH et j'en connais un rayon car j'ai fait partie du panel pour le questionnaire proposer aux handicapés pour ciblé leurs besoins!!
J'ai ecrit personnellement à differentes ministeres et au conseil general ainsi que le Prefet des Yvemines afin de les alerter des difficultés rencontrer par les familles, mais sans grand succés apart que le dossier de mon fils a eté acceleré (et j'ai changé de contact au COTOREP, ils auront marre de m'entendre gueler?)
Si tu as besoin n'hesite pas de me contacter (attention il faut que je change mon e-mail car je change de serveur!)
A bientot
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans

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Jean
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Manifestation Parents en Colère AIDERA-Yvelines.

#4 Message par Jean » lundi 7 mai 2007 à 19:13

Une Manifestation organisée par les Parents du SAI d’AIDERA_Yvelines se tiendra Jeudi_10/05/2007 à 10h30 devant la DDASS de Versailles.
En effet depuis plusieurs Mois, des Familles et Administrateurs se battent pour préserver la Qualité d’Accompagnement des Enfants TED.
Plus d’Informations ici:
http://aiderayvelines.org/

N'hésitez pas à les rejoindre.

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