Forum Asperansa

Oui, tout à fait :)

Oui meï, on a eu le temps cette fois-ci parce qu'on a pas eu besoin de changer d'amphi .

C'était chouette parce qu'au final ça fait plusieurs centaines d'étudiants sensibilisés, quelle que soit leur filière. Et surtout, pour la deuxième, on a eu des retours de gens qui sont venus juste pour avoir un point UE7 et qui pensaient s'ennuyer et qui ont en fait appris des choses et apprécié la conférence (donc juste pour ça, ça valait le coup).

Plus sérieusement, j'ai été arrêté dans le couloir par une dame dont les enfants sont autistes qui m'a remercié chaleureusement d'être aussi "courageux" et d'oser démonter la psychanalyse dans la fac. Si je peux faire réfléchir de façon critique au moins une personne de ma promo qui sont en adoration devant certains de mes profs psychanalystes... Ca valait la peine.

On veut voir les vidéos où tu démontes la psychanalyse.

Où en sont les montages..?

Pas commencés.

23/03/2017

Les autistes prennent la parole

Intervenants : Raven, Guillaume [Kawi], Sandrine [Meï] (personnes TED)

Soutenu par l'association Asperansa

Lieu : faculté de Lettres Victor Segalen (Brest, 29)

Horaire : 17h 45-20h

Présentation par le Pr Pascale Planche

Public : tout public

Bon, le Finistère, la Bretagne, vous savez où vous rendre jeudi 23 mars 2017 en fin d'après-midi.

Le prénom Raven me fait toujours penser aux matrices.

@Freeshost : haha oui, on a bien rigolé quand Mottron parlait des gens "qui font leur Raven" x)

@Mizton : sans compter que son nom me fait penser à mon ancien boulot.

Voici l'affiche, je vais en faire imprimer quelques unes à la repro de la fac tout à l'heure.

Encore merci à mon amie pour son super travail =)

Conférence jeudi 23 mars 17h45 - fac Victor Ségalen - Brest

http://www.letelegramme.fr/finistere/br ... 444089.php

Deux étudiants autistes en conférence
Publié le 22 mars 2017 -
Le Télégramme


Guillaume, à gauche, et Raven, tiendront leur troisième conférence jeudi.

Les deux premières conférences, les 26 janvier et 2 février, données par Guillaume Alemany et Raven ont rencontré un tel succès auprès de leurs pairs étudiants qu'une troisième est proposée demain, dans une salle plus grande, et ouverte à tous. Guillaume, étudiant en histoire, et Raven, étudiant en psychologie, sont autistes, tous deux ont été dépistés tard, à 27 ans pour le premier et 21 ans pour le second. Un diagnostic qui leur a permis de trouver enfin des réponses aux difficultés qu'ils rencontraient dans leurs relations avec les autres et qui leur ont fait vivre des années de galère. « Des professionnels et des parents d'étudiants voulaient venir à nos conférences, mais ils n'ont pas pu parce que la salle était pleine et que nous avions encore une liste d'attente pour les étudiants. Nous avons donc décidé d'en faire une troisième », expliquent Guillaume et Raven qui ont peu apprécié l'expression de François Fillon disant qu'il n'était pas autiste. « Utiliser le mot autiste comme une insulte c'est une forme d'ignorance. Plus on en parlera, en étant nous-mêmes concernés, plus cela aura de force, bien plus que la parole d'un expert. Si deux personnes repartent de la conférence en se disant qu'elles n'utiliseront plus le mot autiste comme une insulte j'aurai gagné ma soirée », assure Raven. Une professeur, Pascale Planche, interviendra au début de la conférence, puis les deux étudiants et le témoignage d'une jeune femme autiste, mère d'un enfant autiste, sera diffusé.

Pratique
Demain, conférence « Une différence invisible, les autistes prennent la parole », à l'amphi Guilcher, faculté Segalen, à partir de 17 h 30, entrée gratuite.

Ouest-France 21 mars

3^ème conférence devant plusieurs centaines de personnes à la fac. Introduction par le Pr Pascale Planche, prof de psychologie.

Le fait que des autistes prennent la parole semble déranger: Raven à trouvé une affiche dans une poubelle !

Mesure d accessibilité: des petits papiers sur les tables pour poser des questions. Cela facilite aussi les réponses pour nos conférenciers.

L e-mail pour les contacter :
Conference.autisme.26.01@gmail.com

Raven présente des photos de cerveaux multicolores comme aime le présenter un de ses professeurs. Dans une autre fac de psychologie à Rennes, une partie des étudiants se cache les yeux quand est projetée une image de cerveaux !

Le surnom de Raven: "le petit anthropologue de la cour de récré" car il remplit des carnets pour décrire ce qui s y passe. Il continue...

Guillaume annonce la création de l association Handicapables, regroupant les étudiants en situation de handicap. Elle revendique pour un meilleur accompagnement des étudiants par l université.

Nouvelle conférence à Quimper, à l université le 25 avril.

Information sur l étude DOUPA, menée par le Pr Amandine Dubois, sur les réactions des autistes à la douleur.

bonsoir,
j'étais à la conférence. Je suis très contente qu'il y ait toujours des personnes autistes qui se prêtent à ce genre de prestations qui demandent certainement une énergie folle. D'autant que maman d'une autiste typique non verbale, je me dis que même avec tous les moyens que l'on met en oeuvre pour l'aider et la stimuler ma fille restera peut être non verbale et que du coup elle ne pourra peut être jamais exprimer tout ce qu'elle vit au quotidien. Alors, quand je vois des gens qui affrontent le trac, les autres gens, la lumière pourrie de ce genre d'amphi, les bruits... pour venir parler de leur autisme et de l'autisme en général je veux leur dire infiniment MERCI de le faire car sans ce genre de choses, ceux qui ne peuvent pas s'exprimer resteraient dans un monde encore plus compliqué...

Pendant la conférence, j'étais entourée par pleins d'étudiants en psycho dont certains à plusieurs moments ont particulièrement réagit avec leurs voisins... un précisément ne comprenait pas ou n’arrivait pas à faire la différence entre le handicap subi et la simple gêne de n'importe qui, parce que même si les problèmes sensoriels, à décrypter les codes sociaux ... toutes les particularités des troubles de l'autisme qui sont dur à vivre et qui font que se sont des choses handicapantes dans la vie de tous les jours, il n'arrivait pas à comprendre ou à réaliser l'ampleur du problème.
C'est le gros problème avec beaucoup de mes interlocuteurs, amis , famille, connaissances, les gens ont toujours tendances à penser à une exagération, des caprices et dire la même chose, c'est que eux aussi ils ont vécu ou vivent à un moment donné ce genre de soucis. Du coup, je me suis permis de l'interpeller quand il a commencé à en discuter dans ce sens là avec ma voisine à la fin de la conférence pour essayer d'insister sur toute l'ampleur de la problématique de l'intensité des troubles sensoriels (par exemple), ou même de la difficulté à évoquer et approfondir et à faire comprendre tous ces problèmes là justement et qu'il n'avait pas saisi durant la conférence. Pourtant, ça y a été évoqué et bien illustré par la vidéo anglaise avec le petit garçon dans la galerie marchande, donc je me demande si l'information ne devrait pas être encore plus approfondie et que l'accent soit encore plus mis sur la description des symptômes ressentis qui sont internes et personnels et invisibles et surtout handicapants.
Il m'a aussi fait part d'une autre interrogation: pourquoi la reconnaissance au niveau du CRA est elle aussi importante et pourquoi une confirmation avec un psy privé n'était pas suffisante à la personne autiste. Peut être lister et insister ou faire un fiche pour l'écran sur tout ce qui est mis en place ensuite pour la personne qui permet de lui simplifier la vie et de l'aider concrètement pour comprendre les retombées bénéfiques...
Bon, j'espère que ça ne ressemblait pas trop à une mauvaise critique car se n'est pas le but, et je suis toujours tellement reconnaissante pour ce genre d'interventions que j'ai eu un peu de mal à faire ce texte.

Les difficultés de l'autiste resteront. Ses efforts sont invisibles, au même titre que la différence à la base (cf. La Différence Invisible, de Julie Dachez).

Ce qui est évident pour certaines personnes ne l'est pas forcément pour d'autres. Il y a de la diversité neurologique.

Cherchons au-delà des apparences. Ne partons pas du principe que notre espèce est homogène.