ça y est : suite aux conseils reçus sur ce post, nous avons avancé dans nos démarches : certificat MDPH d'un pédopsychiatre, bilans psychométrique, neuropsychologique, psychomoteur et sensoriel, attestation CMP, CMPP, lettres d'anciens enseignants et proviseurs du primaire, évaluation de maître de stage, bulletins scolaires, témoignages de clubs sportifs ou de loisirs; bref tout ce qui peut mettre en évidence les difficultés de notre aîné à la maison, au collège, en stage, au supermarché, à la bibliothèque, à vélo, en bus, ...
tous ces éléments sont dans un dossier MDPH prêt à partir, ne manque que le GEVASCO et le PAI pour lesquels nous avons RV le 20/05 au collège avec le référent handicap, le proviseur, le professeur principal et l'infirmière.
tout était sur les rails jusqu'à hier, et puis PATATRA ! mail de l'infirmière du collège pour nous dire que :
- l'aménagement d'horaire du collège les lundi matin pour se rendre à une groupe thérapeutique ne nécessite pas de rédiger a posteriori un PAI
- l'ensemble des professeurs interrogés, déclarent ne rencontrer AUCUNE DIFFICULTE SCOLAIRE avec notre aîné ce qui remet en cause le GEVASCO.
le RV est toutefois maintenu et j'ai une semaine pour me calmer, reformuler et présenter mes arguments :
je veux bien entendre que vivre sans contacts humains pendant 4 ans au milieu des 750 élèves d'un collège ne représente pas une difficulté scolaire au sens strict et ne concerne ni l'équipe pédagogique, ni le GEVASCO.
par contre, ça me fait bondir qu'on ose affirmer que mon aîné " ne rencontre aucun problème de scolarisation"
:
depuis plusieurs années, l'éducation nationale en général et notre collège privé en particulier insistent sur le fait qu'une scolarité réussie ne se limite plus à un apprentissage de matières validé par des notes et que tout élève sortant du système scolaire devra désormais savoir :
> S'EXPRIMER et PARTICIPER en classe (réponses ou questions lors d'un cours magistral)
> COLLABORER et TRAVAILLER EN GROUPE (devoirs de maths en îlots, travaux de recherche en classe ou à la maison)
> COMMUNIQUER et PRESENTER EN PUBLIC, seul ou en groupe, en français ou en langue étrangère (exposés, oral du DNB, oral du BAC)
> faire preuve d'ESPRIT d'EQUIPE (sports collectifs) et de SENS CIVIQUE (Service Militaire National Universel)
> S'INTEGRER dans le monde professionnel (une semaine de stage d'observation en entreprise en 3ème)
ces nouvelles compétences sont régulièrement citées par l'état et le corps enseignant comme des "incontournables" de la scolarité, or il se trouve que notre aîné ne les maîtrise pas (*), donc je ne vois pas comment on peut déclarer qu'il " n'a pas de difficultés scolaires et pas besoin d'un GEVASCO."
(*) sa moyenne générale est de 14 mais ses "notes inférieures à 10" et ses "compétences non acquises" sanctionnent essentiellement son manque de savoir être, de collectif, de relation ou de communication !
soit on estime que ces difficultés sont d'ordre scolaire et légitiment un demande d'assistance via le gevasco,
soit on estime que ça relève de la sphère privée (comme la religion par exemple) et on lui f... la paix en classe !
on est dans le premier cas bien sûr :
les habiletés sociales sont bien "au programme" du collège, du lycée, du supérieur, mais n'apparaissent pas comme une matière à part entière;
c'est pourtant ce qu'elles sont en train de devenir : une discipline obligatoire et à fort coefficient, exigée à la sortie des études par tous les recruteurs, RH et Managers en quête de paix sociale et d'intégration facile.
A priori, je compte persister sur ma demande de GEVASCO au motif que cet "échec scolaire en relations sociales" attesté à la fois par les bulletins du collège et les certificats de différents spécialistes nécessite des aménagements en milieu scolaire et un suivi en milieu médical (cf début de mon post : choix du lycée, espace de repos, horaires aménagés pour groupe thérapeutique, ...)
Je suis comme d'habitude preneur de vos réactions, avis, suggestion, idées ... ou modérations.