Re: angoisses de papa
Posté : mercredi 18 septembre 2019 à 21:39
Rendez-vous avec le directeur ce matin... Pfffff.... Ca a été sportif, mais je crois qu'il a fini par entendre un peu la situation.
Au début de l'entretien, il était dans une posture hyper rigide, rappel du cadre légal, menace de signalement pour Information Préoccupante avec envoi des services d'aide à l'enfance
Comme d'habitude, il voit un enfant qui n'a pas de retard mental, qui arrive à prendre sur lui un peu et il n'arrive pas à imaginer que A ne peut pas tenir une journée à l'école, que le cadre scolaire est impossible pour lui pour le moment et dans ces conditions Heureusement, j'avais la parole de la psychologue qui a fini le bilan hier et qui m'a dit qu'il est effectivement difficilement mobilisable, qu'il lui fallait bien un adulte en face à face avec lui et des stratégies pour arriver à l'amener à effectuer les tâches. Qu'il est de bonne volonté malgré ça et que s'il refuse c'est qu'il n'est pas/plus capable de le faire. Que pour le moment surtout je ne dois pas le forcer à aller à l'école pour ne pas le brusquer. J'ai pu avoir quelques arguments.
J'ai aussi sortie la carte de "je le fais travailler à la maison" et là, bizarrement, il s'est souvenu que je suis prof, et la maman irresponsable s'est transformée en pédagogue fiable... J'ai aussi évoqué des dispositifs qu'il ne connaissait pas (le SAPAD pour les enfants qui ont une impossibilité de venir à l'école pour raison médicale) et là encore ça l'a remis un peu en place que j'en sache plus long que lui.
Bref, en insistant beaucoup, j'ai réussi à obtenir une paix relative, à condition de contacter le médecin scolaire (fait aujourd'hui, rendez-vous demain, c'est du rapide) et d'envoyer un message à son inspectrice par son intermédiaire. Bon, je passe les remarques que je ne supporte plus du genre "les autres aussi ont des problèmes". Je m'en fiche des autres et en général les problèmes n'ont rien à voir. Genre "tous les enfants de petite section de maternelle sont plus sages en classe qu'à la maison, c'est le jeu", alors que je lui parle d'un enfant de CP qui, après l'école, a des crises d'angoisse, ne gère plus du tout ses émotions, nous insulte, nous tape (ah mince, ça c'est une carence éducative ), ne mange plus, ne dort plus, tourne en boucle sur ses obsessions, refuse de sortir de la maison...
Heureusement pour mon moral, j'ai eu un super accueil au secrétariat du service médical. Le gars était étonné que l'école précédente n'ait rien fait. Après une hésitation, j'ai lâché "si, ils nous ont engueulés et culpabilisés" et il était navré, m'a dit que malheureusement c'est souvent la première réaction des écoles et la plus contre-productive. Un peu de compréhension ça fait du bien.
Au début de l'entretien, il était dans une posture hyper rigide, rappel du cadre légal, menace de signalement pour Information Préoccupante avec envoi des services d'aide à l'enfance
Comme d'habitude, il voit un enfant qui n'a pas de retard mental, qui arrive à prendre sur lui un peu et il n'arrive pas à imaginer que A ne peut pas tenir une journée à l'école, que le cadre scolaire est impossible pour lui pour le moment et dans ces conditions Heureusement, j'avais la parole de la psychologue qui a fini le bilan hier et qui m'a dit qu'il est effectivement difficilement mobilisable, qu'il lui fallait bien un adulte en face à face avec lui et des stratégies pour arriver à l'amener à effectuer les tâches. Qu'il est de bonne volonté malgré ça et que s'il refuse c'est qu'il n'est pas/plus capable de le faire. Que pour le moment surtout je ne dois pas le forcer à aller à l'école pour ne pas le brusquer. J'ai pu avoir quelques arguments.
J'ai aussi sortie la carte de "je le fais travailler à la maison" et là, bizarrement, il s'est souvenu que je suis prof, et la maman irresponsable s'est transformée en pédagogue fiable... J'ai aussi évoqué des dispositifs qu'il ne connaissait pas (le SAPAD pour les enfants qui ont une impossibilité de venir à l'école pour raison médicale) et là encore ça l'a remis un peu en place que j'en sache plus long que lui.
Bref, en insistant beaucoup, j'ai réussi à obtenir une paix relative, à condition de contacter le médecin scolaire (fait aujourd'hui, rendez-vous demain, c'est du rapide) et d'envoyer un message à son inspectrice par son intermédiaire. Bon, je passe les remarques que je ne supporte plus du genre "les autres aussi ont des problèmes". Je m'en fiche des autres et en général les problèmes n'ont rien à voir. Genre "tous les enfants de petite section de maternelle sont plus sages en classe qu'à la maison, c'est le jeu", alors que je lui parle d'un enfant de CP qui, après l'école, a des crises d'angoisse, ne gère plus du tout ses émotions, nous insulte, nous tape (ah mince, ça c'est une carence éducative ), ne mange plus, ne dort plus, tourne en boucle sur ses obsessions, refuse de sortir de la maison...
Heureusement pour mon moral, j'ai eu un super accueil au secrétariat du service médical. Le gars était étonné que l'école précédente n'ait rien fait. Après une hésitation, j'ai lâché "si, ils nous ont engueulés et culpabilisés" et il était navré, m'a dit que malheureusement c'est souvent la première réaction des écoles et la plus contre-productive. Un peu de compréhension ça fait du bien.