Je parle d'hétérogénéité (de diversité) au sein de la population spectro-autiste.
Beaucoup de choses peuvent varier d'une personne spectro-autiste à l'autre :
- hypersensorialités (à la lumière, au bruit, aux odeurs, au toucher, au goût, au vestibulaire),
- hypersensibilités (à la douleur physique, aux émotions diverses, aux sentiments divers, etc.),
- besoins en interactions sociales (minimum, maximum, fréquence, type de personnes, types de groupes, durée, etc.),
- intérêts spécifiques,
- capacités à la théorie de l'esprit,
- capacités à détecter et identifier les différentes figures de style, dont l'ironie, le second degré, in situ,
- capacités à détecter et comprendre les signes non verbaux, selon l'interlocuteur, selon les personnes présentes, selon le contexte, etc.,
- autonomie (ménage, administratif, faire les courses, aller au guichet, voyager, communiquer ses difficultés, ses problèmes, etc.),
- les goûts (alimentaires, vestimentaires, ludiques, sportifs, artistiques, scientifiques, cognitifs, etc.),
- les habitudes,
- etc.
De plus, une fois qu'une personne se sait spectro-autiste et s'est renseignée sur le sujet, elle va souvent arrêter de faire tant d'efforts pour "faire comme les autres", donc être moins esclave d'un certain conformisme, ce dont restent esclaves beaucoup de personnes spectro-allistes. Beaucoup de personnes spectro-allistes accordent une certaine priorité (excessive, à mon goût) à leur apparence, à leur réputation.
Les personnes spectro-allistes sont plus enclines à se conformer aux normes d'un social d'un groupe sans trop se poser de questions sur les normes sociales de ce groupe, étant donné que l'appartenance à un groupe (sentiment d'appartenance,
une des cinq motivations de base selon Susan T. Fiske) est l'une des priorités de ces personnes. Les personnes spectro-autistes vont plus souvent remettre en questions ces normes, et refuser d'intégrer un groupe dont les normes ne leur conviennent pas (d'un point de vue éthique, notamment). Plus exactement, les personnes spectro-autistes supportent moins bien (notamment en raison de l'accumulation de fatigue, de surfatigabilité, due aux biens connues hypersensorialités, hypersensibilités, non-filtration-hiérarchisation des informations, des stimulus) la dissonance cognitive, par exemple celle entre "je travaille dans le fastfood Malbouffe" et "j'encourage une alimentation saine", alors que beaucoup de personnes spectro-allistes peuvent facilement adhérer à une job sans trop se poser de questions sur les impacts sanitaires, environnementaux, sociaux de celle-ci, la priorité étant de se faire du blé.
Bref, si chaque personne est unique, c'est encore plus le cas au sein des personnes spectro-autistes.
Une personne spectro-autiste ne peut pas être, à elle toute seule, représentative des personnes specto-autistes. Les personnes spectro-autistes ne font pas de la ressemblance sociale intra-groupe une priorité. Si tu veux connaître les personnes spectro-autistes, tu dois alors en rencontrer tout plein.
Bon, ya djà assez d'job à s'adapter au vôtre.