Parents face au traitement médicamenteux d'un enfant TSA

Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
Message
Auteur
DavCH
Assidu
Messages : 260
Enregistré le : mercredi 30 juin 2021 à 18:31

Re: Parents face au traitement médicamenteux d'un enfant TSA

#16 Message par DavCH » lundi 10 janvier 2022 à 8:41

Fluxus a écrit : lundi 10 janvier 2022 à 8:22 Wah, j'avais oublié que j'avais écrit ce sujet.

Après j'avais pas créé ce topic dans le but de faire culpabiliser ou de reprocher des choses à des parents ou autre, c'était purement histoire de savoir comment pensait un parent dans ce genre de situation.

Après voilà, avant, on voyait les "effets" d'un traitement uniquement pour ce qui était écrit sur la notice et pour ce que la molécule était destinée à traiter de base.

Avec le temps, je connais de mieux en mieux le monde de la psychiatrie et même sans traitement spécifique à l'heure actuelle, je vois bien qu'il y a 2 niveaux et qu'il y a parfois des médicaments qu'on prescrit dans un but qui n'est pas celui du rôle principal de la molécule.

J'entends par là que c'est un peu comme les personnes qui se font prescrire une pilule contraceptive pour des raisons et des aspects autres que la contraception (qui est initialement ce qui justifie la prescription d'une pilule, le reste est arrivé après) : Je pense notamment aux personnes qui la demandent pour agir sur d'autres effets hormonaux de type régularité/flux des menstruations ou encore pour diminuer leur acné...

Et bien les psychotropes et traitements médicamenteux dans le cadre de la psychiatrie, c'est plus ou moins ça, souvent.

C'est à dire que le médicament prescrit est parfois détourné de son utilisation première pour gommer ou atténuer des "symptômes" autres, alors que parfois il y en a juste 1 seul qui fait partie de la symptomatologie pour laquelle on traite avec cette molécule.

Du coup, tu te retrouves avec des gens qui peuvent se retrouver sous neuroleptiques, sous antipsychotiques ou que sais-je, pour traiter des "problématiques"* qui ne nécessitent pourtant pas autant... Juste parce que tel ou tel médicament fonctionne pour ces effets là sur telle personne... Avec les conséquences qui peuvent aller avec, malheureusement.

D'où la nécessité d'avoir une explication très claire sur l'utilisation du médicament, ce qu'il est destiné à traiter et comment. Sinon, ça s'appelle se faire imposer un traitement et se soumettre et subir.

*Quand j'entends "problématiques", j'entends aussi le fait que personnellement parlant, je trouve ça con qu'un parent sachant son enfant TSA aille consulter parce qu'un gosse fait des crises qui se trouvent être très souvent les conséquences d'une problématique liée au TSA et qui a été renforcée par d'autres événements. Idem, pas une volonté de reprocher, juste que même un parent ne peut pas toujours se mettre à la place de l'enfant, ce qui complique évidemment les choses vu qu'un parent peut parfois penser voir de la souffrance dans un comportement atypique.

C'est peut-être mal exprimé et maladroit encore une fois mais en gros, s'il n y a pas de comorbidités/troubles associés qui sont de l'ordre d'une pathologie nécessitant un traitement, je trouve ça horrible de chercher à atténuer des crises par exemple.

Pour moi, mon TSA, c'est aussi les crises qui vont avec et c'est pas toujours négatif.

Après bien-sûr, encore une fois, c'est moi avec mon recul, c'est moi avec mon parcours, c'est moi avec mon avis personnel et ce n'est pas la situation de tout le monde.
Coucou Fluxus,

Je valide totalement ton message, c'est exactement ce qu'il se passe pour moi.

Merci :bravo:

Bonne journée
Non diagnostiqué TSA (bilan terminé et autre diagnostique)

Avatar du membre
Fluxus
Intarissable
Messages : 7564
Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
Localisation : Pays des Schtroumpfs

Re: Parents face au traitement médicamenteux d'un enfant TSA

#17 Message par Fluxus » lundi 10 janvier 2022 à 9:03

C'est compliqué aussi les traitements, je pense, même pour ceux qui prescrivent, de trouver le bon truc...

Parce que je pense que justement, le cœur du "problème" c'est l'incertitude que tel ou tel traitement soit adapté ou pas pour telle ou telle personne, ça fonctionne sur certaines et pas d'autres, faut essayer, ajuster constamment, c'est lourd.

Personnellement, j'ai l'impression que mon corps me fait de plus en plus comprendre qu'il ne supporte pas les traitements, j'avais eu aucun souci avec les anxiolytiques en terme d'effets et même niveau effets secondaires, j'ai justement la chance de ne pas avoir de retentissements très "physiques" comme j'ai pu en avoir sur d'anciens traitements (notamment avec l'Abilify) mais mentalement c'est pas foufou non plus.

Du coup actuellement, je me sens juste paumée parce que y a rien qui va dans ma vie et même en me sentant bien entourée par des professionnels qui pour la plupart sont compétents, j'arrive pas à trouver comment m'en sortir ou aller mieux sur les problématiques qui ne relèvent pas des TSA...

C'est dur de trouver des psychiatres compétents en fait. En psychologues, ça va. Mais en psychiatres...
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks

Avatar du membre
Fluxus
Intarissable
Messages : 7564
Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
Localisation : Pays des Schtroumpfs

Re: Parents face au traitement médicamenteux d'un enfant TSA

#18 Message par Fluxus » lundi 10 janvier 2022 à 10:05

Et comme je l'attends : "Définir psychiatre compétent" :

Médecin qui ne s'attache pas simplement à diagnostiquer (encore faut-il qu'il sache le faire correctement et ne pas répondre "Ah." quand vous lui expliquez que vous êtes dans une posture assez instable et que vous avez des risques de vous mettre en danger ou passer à l'acte), critiquer, juger et contester les écrits de ses confrères (même avec preuves en béton) et prescrire des médicaments ou se charger de vous foutre dans la merde lorsqu'il s'agit de remplir de la paperasse administrative sous prétexte que vous maintenez (avec difficulté) une activité qu'une personne ordinaire peut maintenir sans souci et donc, estime que vous savez vous autogérer.

Brefouille, le jour où on trouvera 1 psychiatre compétent, on sera heureux.

Ça me choque que y ait si peu de psychiatres qui pratiquent réellement de la thérapie (peu importe laquelle) ou si peu qui osent aller plus loin que ce qui leur a été enseigné de manière académique ou qui ne font pas la distinction entre différents cas cliniques qu'ils ont pu voir et les considèrent tous pareils, sans prendre en compte la personne qu'ils sont, l'individu qu'ils ont en face...

Désolée mais on peut critiquer les thérapies à visées psychanalytiques dans le cadre des TSA autant qu'on veut, la plupart des psychiatres ne valent pas mieux.


Au moins eux, on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir cherché à renouveler et moderniser leur pratique.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks

DavCH
Assidu
Messages : 260
Enregistré le : mercredi 30 juin 2021 à 18:31

Re: Parents face au traitement médicamenteux d'un enfant TSA

#19 Message par DavCH » lundi 10 janvier 2022 à 16:24

Fluxus a écrit : lundi 10 janvier 2022 à 9:03j'ai justement la chance de ne pas avoir de retentissements très "physiques" comme j'ai pu en avoir sur d'anciens traitements (notamment avec l'Abilify) mais mentalement c'est pas foufou non plus.
Je confirme aussi étant donné que je suis sous Abilify depuis presque 15 ans :shock:
C'est dur de trouver des psychiatres compétents en fait. En psychologues, ça va. Mais en psychiatres...
Oui... hélas :(
Non diagnostiqué TSA (bilan terminé et autre diagnostique)

Répondre