Mon fils est il juste en mal d'attention ???
Posté : samedi 3 décembre 2022 à 17:21
Bonjour,
J'ai été diagnostiquée porteuse d'un TSA par le CRA il y a quelques années. Mon fils ainé, 12 ans, à également reçu un diagnostic de TSA en 2018. Mais c'est mon deuxième garçon qui m'inquiète et j'aurais souhaité savoir si son cas interpelle l'un de vous. Ou parle à quelqu'un.
Il a 9 ans. Il est intelligent, sensible. Il est capable de comprendre le fonctionnement de n'importe quel mécanisme juste en le regardant fonctionner.
Mais il est aussi extrêmement irascible, paranoïaque, intolérant à la moindre frustration, provocateur. Il utilise des gros mots extrêmement vulgaires. Il est aussi violent avec ses gestes quand il est contrarié. Il met le bazar dans toute la maison en une demie journée à peine tellement il sort de choses des placards dans jamais les ranger. Il découpe ses playmobil en morceaux. Creuse des trous... construit des engins avec le moindre carton qui traîne. Il ne supporte pas l'ennuie 2 minutes. Il devient souvent très difficile si c'est le cas.
Il est persuadé que tout se joue contre lui. Cet été il était persuadé que les moissonneuses batteuse attendaient de le voir, lui, sur la route pour passer devant nous et, je cite, l’emmerder... et ce n'est qu'un exemple. Il interprète nos paroles, même les plus douces, contre lui. Il imagine que son frère et sa sœur complètent contre lui... il est sur que nous disons que nous ne l'aimons plus quand il fait une bêtise alors que nous n'avons jamais prononcé ces mots.
Il absorbe aussi les histoires des autres. Se les appropriant. S'appropriant les réactions émotionnelles qui y sont reliées. Même concernant des histoires qu'il entend à la télé, à l'école, dans un livre...
Il s'endort difficilement. Il ne supporte pas les tissus synthétique. Les voix fortes et graves lui font peur. Il ne supporte pas les brosses à dent électriques. Il déteste l'aspect de certains aliments dans sa bouche. Ses craintes sont multiples et envahissantes. Il est toujours malheureux. Il semble renfrogné tout le temps. Il parle très vite, tout le temps. Mais il s'énerve souvent car ses idées se mélangent dans sa tête et il se perd dans ses propres phrases. Nous devons absolument éviter le moindre bruit quand il veut parler sous peine de colère démesurée parce qu'il perd le fil de ses idées. Il voit des tâches de couleurs lorsque ses émotions sont fortes. Et réfléchis tellement à ce qu'il doit dire quand un médecin lui pose une question qu'ils ont cru qu'il avait des "absences" et lui ont fait passer un électroencéphalogramme...
Il a reçu un diagnostic de troubles neurodéveloppementaux complexes comprenant un TDAH avec hyperactivité, un trouble des coordinations, un trouble sévère du langage écrit, une dyspraxie... ça fait beaucoup pour un seul enfant ! Mais les bilans ont parlé.
Pourtant... dès lors qu'il est hors de notre présence, nous, ses parents, il prend sur lui. Il est rongé de tics. Bouffé par l'anxiété. Mais il prend sur lui et reste agréable et très très respectueux des moindres règles, très (trop!) serviable. Un enfant "parfait". Si un médecin lui demande comment se passe l'école, il dit que tout va bien alors que ses difficultés sont multiples, que sa gestion des amitiés est compliquée. Et qu'il est très angoissé le matin. Qu'il se plaint de tout cela auprès de nous.
Il déteste parler de ses faiblesses. De ce qui ne va pas. De ce qu'il vit mal. Il supporte très mal d'être séparés de nous. Et nous vivons des scènes dramatiques dés qu'il y est confronté.
Mais à l'observation des médecins, il est toujours dans l'échange et dans la discussion. Sans colère. Sans cri. Sans larme. Très, très anxieux. Mais sympathique et agréable. Ce qu'il est très peu souvent avec nous. Même si ça arrive parfois.
Entre septembre et novembre il a été hospitalisé 2 mois dans une unité psychiatrique pour enfants et adolescents. Car depuis cet été il devenait plus que difficile. Dans la provocation permanente, la colère et le refus. Alors le CMP qui le suit a décidé de tenter l'hospitalisation pour observation. Mais durant 2 mois, il n'a rien montré aux professionnels de santé. Obnubilé par une seule chose : rentrer chez lui. Surtout ne pas faire de colère. Même pendant les permissions. Rien qui puisse prolonger l'hospitalisation. Se tenir à carreaux était devenu plus important que tout.
Les médecins n'ont vu aucun trouble mental. Aucune maladie. Tant mieux ! Ils ont confirmé le trouble complexe du neurodéveloppement et ses spécificités. Mais quand le CRA les a appelés, ils ont dit qu'il n y avait pas lieu de penser à un TSA (Bien qu'ils ne soient pas spécialistes du TSA). Qu il n'y avait pas de observation de trouble du comportement... pourtant quand je le regarde attraper le chien par le cou ou par les côtes et serrer très fort et ce, dès qu'il s'ennuie... j'ai quelques doutes quant à la normalité du geste. Mais nous ne serons donc pas reçu par le CRA... du moins pas dans l'immédiat alors que la demande avait été effectuée par le centre de référence des troubles des apprentissages depuis Mars....
Bref ! Désolée pour ce descriptif interminable. Mais nous le voyons subir tous les aspects de sa vie... nous le voyons en colère en quasi permanence. Nous cherchons de l'aide. Mais nous sommes dans une impasse. Rien ne semble l'apaiser. Rien ne semble l'aider. Et son comportement à la maison empire chaque jour qui passe...
Le profil de mon garçon vous parle t-il ? Pensez-vous que le TSA soit une possibilité ou sommes nous dans l'erreur son père et moi en le suggérant aux professionnels de santé et en réclamant un bilan diagnostic...
J'en viens à douter moi même tellement les portes se ferment...
Merci pour vos retours.
Halex
J'ai été diagnostiquée porteuse d'un TSA par le CRA il y a quelques années. Mon fils ainé, 12 ans, à également reçu un diagnostic de TSA en 2018. Mais c'est mon deuxième garçon qui m'inquiète et j'aurais souhaité savoir si son cas interpelle l'un de vous. Ou parle à quelqu'un.
Il a 9 ans. Il est intelligent, sensible. Il est capable de comprendre le fonctionnement de n'importe quel mécanisme juste en le regardant fonctionner.
Mais il est aussi extrêmement irascible, paranoïaque, intolérant à la moindre frustration, provocateur. Il utilise des gros mots extrêmement vulgaires. Il est aussi violent avec ses gestes quand il est contrarié. Il met le bazar dans toute la maison en une demie journée à peine tellement il sort de choses des placards dans jamais les ranger. Il découpe ses playmobil en morceaux. Creuse des trous... construit des engins avec le moindre carton qui traîne. Il ne supporte pas l'ennuie 2 minutes. Il devient souvent très difficile si c'est le cas.
Il est persuadé que tout se joue contre lui. Cet été il était persuadé que les moissonneuses batteuse attendaient de le voir, lui, sur la route pour passer devant nous et, je cite, l’emmerder... et ce n'est qu'un exemple. Il interprète nos paroles, même les plus douces, contre lui. Il imagine que son frère et sa sœur complètent contre lui... il est sur que nous disons que nous ne l'aimons plus quand il fait une bêtise alors que nous n'avons jamais prononcé ces mots.
Il absorbe aussi les histoires des autres. Se les appropriant. S'appropriant les réactions émotionnelles qui y sont reliées. Même concernant des histoires qu'il entend à la télé, à l'école, dans un livre...
Il s'endort difficilement. Il ne supporte pas les tissus synthétique. Les voix fortes et graves lui font peur. Il ne supporte pas les brosses à dent électriques. Il déteste l'aspect de certains aliments dans sa bouche. Ses craintes sont multiples et envahissantes. Il est toujours malheureux. Il semble renfrogné tout le temps. Il parle très vite, tout le temps. Mais il s'énerve souvent car ses idées se mélangent dans sa tête et il se perd dans ses propres phrases. Nous devons absolument éviter le moindre bruit quand il veut parler sous peine de colère démesurée parce qu'il perd le fil de ses idées. Il voit des tâches de couleurs lorsque ses émotions sont fortes. Et réfléchis tellement à ce qu'il doit dire quand un médecin lui pose une question qu'ils ont cru qu'il avait des "absences" et lui ont fait passer un électroencéphalogramme...
Il a reçu un diagnostic de troubles neurodéveloppementaux complexes comprenant un TDAH avec hyperactivité, un trouble des coordinations, un trouble sévère du langage écrit, une dyspraxie... ça fait beaucoup pour un seul enfant ! Mais les bilans ont parlé.
Pourtant... dès lors qu'il est hors de notre présence, nous, ses parents, il prend sur lui. Il est rongé de tics. Bouffé par l'anxiété. Mais il prend sur lui et reste agréable et très très respectueux des moindres règles, très (trop!) serviable. Un enfant "parfait". Si un médecin lui demande comment se passe l'école, il dit que tout va bien alors que ses difficultés sont multiples, que sa gestion des amitiés est compliquée. Et qu'il est très angoissé le matin. Qu'il se plaint de tout cela auprès de nous.
Il déteste parler de ses faiblesses. De ce qui ne va pas. De ce qu'il vit mal. Il supporte très mal d'être séparés de nous. Et nous vivons des scènes dramatiques dés qu'il y est confronté.
Mais à l'observation des médecins, il est toujours dans l'échange et dans la discussion. Sans colère. Sans cri. Sans larme. Très, très anxieux. Mais sympathique et agréable. Ce qu'il est très peu souvent avec nous. Même si ça arrive parfois.
Entre septembre et novembre il a été hospitalisé 2 mois dans une unité psychiatrique pour enfants et adolescents. Car depuis cet été il devenait plus que difficile. Dans la provocation permanente, la colère et le refus. Alors le CMP qui le suit a décidé de tenter l'hospitalisation pour observation. Mais durant 2 mois, il n'a rien montré aux professionnels de santé. Obnubilé par une seule chose : rentrer chez lui. Surtout ne pas faire de colère. Même pendant les permissions. Rien qui puisse prolonger l'hospitalisation. Se tenir à carreaux était devenu plus important que tout.
Les médecins n'ont vu aucun trouble mental. Aucune maladie. Tant mieux ! Ils ont confirmé le trouble complexe du neurodéveloppement et ses spécificités. Mais quand le CRA les a appelés, ils ont dit qu'il n y avait pas lieu de penser à un TSA (Bien qu'ils ne soient pas spécialistes du TSA). Qu il n'y avait pas de observation de trouble du comportement... pourtant quand je le regarde attraper le chien par le cou ou par les côtes et serrer très fort et ce, dès qu'il s'ennuie... j'ai quelques doutes quant à la normalité du geste. Mais nous ne serons donc pas reçu par le CRA... du moins pas dans l'immédiat alors que la demande avait été effectuée par le centre de référence des troubles des apprentissages depuis Mars....
Bref ! Désolée pour ce descriptif interminable. Mais nous le voyons subir tous les aspects de sa vie... nous le voyons en colère en quasi permanence. Nous cherchons de l'aide. Mais nous sommes dans une impasse. Rien ne semble l'apaiser. Rien ne semble l'aider. Et son comportement à la maison empire chaque jour qui passe...
Le profil de mon garçon vous parle t-il ? Pensez-vous que le TSA soit une possibilité ou sommes nous dans l'erreur son père et moi en le suggérant aux professionnels de santé et en réclamant un bilan diagnostic...
J'en viens à douter moi même tellement les portes se ferment...
Merci pour vos retours.
Halex