Parentalité positive

Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
Message
Auteur
Avatar du membre
Autiste ou surdoué ?
Prolifique
Messages : 1247
Enregistré le : vendredi 22 janvier 2016 à 14:07
Localisation : Bretagne

Re: Parentalité positive

#61 Message par Autiste ou surdoué ? » samedi 11 juin 2016 à 17:35

Enfant roi/enfant perdu....
Il y a tant d'enfants qui sont perdus s'ils ne sont pas roi, et qui sont tyranniques quand on les laisse rois.
Il y a beaucoup de souffrance derrière tout ça.
Il faut aimer, rassurer. Valoriser aussi. Mais le bon équilibre est difficile (parfois impossible ?) à trouver.
Chaque enfant est différent, chaque adulte aussi.

La récompense, c'est comme la punition, cela reste quelque chose d'exceptionnel pour marquer des choses qui sont exceptionnelles. Comme de passer en justice ou d'être décoré pour les adultes.
Féliciter, c'est l'opposé de la remontrance, c'est mettre l'accent sur un fait particulier.
Pour le reste, les interactions courantes, parlées, expliquées, donnent bien aux enfants la mesure de ce qu'ils font, en bien comme en mal.

J'ai toujours beaucoup parlé aux enfants quel que soient leurs âges et leurs degrés de handicap.
Mais je redis que nul n'a de solution miracle pour tous... Il fait rester humble et ne pas faire trop de projets parfois.
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.

HQI aussi, ce qui peut aller de pair.

Avatar du membre
gog
Prolifique
Messages : 876
Enregistré le : dimanche 14 février 2016 à 6:08

Re: Parentalité positive

#62 Message par gog » samedi 11 juin 2016 à 17:38

Autiste ou surdoué ? a écrit :Voilà, il est très facile de trouver qu'un parent s'énerve pour rien sur son gamin, n'a pas les bonnes méthodes et obtiendra toujours les résultats contraires à ce qu'il souhaite (et à ce que l'enfant souhaiterait aussi). Mais quand on est crevé, qu'on doit gérer avec amour et un équilibre exemplaire des enfants, dont un "bizarre" en plus, genre psychotique sous neuroleptiques (avec d'autant d'amour qu'on le sait en souffrance), il est parfois difficile de rester dans la perfection que l'on prône pour les autres. J'avoue avoir parfois dérapé. Le tout est de s'en rendre compte, de ne pas aller trop loin, et de pouvoir le dire.
C'est vrai que lorsqu'on ne sait pas comment faire et qu'on est fatigué on peut passer de sales moments, c'est le moins qu'on puisse dire. Bizarrement depuis que j'arrive à prendre un jour après l'autre avec fiston j'ai les idées un peu plus claires et je suis plus détendue. Pour l'instant ça marche et il avance à grands pas.
Introvertie :mryellow: pas de tsa pour moi
maman d'un petit garçon TSA et TDAH

Avatar du membre
meï
Prolifique
Messages : 4925
Enregistré le : lundi 9 août 2010 à 22:08
Localisation : Bretagne

Re: Parentalité positive

#63 Message par meï » lundi 13 juin 2016 à 14:01

alors j'ai eu mes grands alors que j'étais plutot jeune (pr mon ainé j'avais 23 ans).
je les ai élevé dans une situation un peu spéciale, etre crises de cple, angoisses.. et pourtant aujourd'hui ils sont plutot biens ds leurs baskets pour ce qui est du général, bien sur chacun a sa propre personnalité et jai des atypiques (mon second et mon troisième en particulier.)
mais globalement j'ai fais au feeling, a l animalité..bcp d'echanges, mais surtout bcp d'humour.
je me suis enervée parfios, etat usée fatiguée (sans savoir à l'epoque pour mon autisme)...et j'ai souvent sans doute dérapée cris ou claques de plus j'avais 3 garçons petits d'ages rapprochés ...c'etait sportif.mais sincerement, avec le recul, ils s'en sortent pas trop mal.

par contre avc ma puce arrivée pour mes 40, je redécouvre un univers entier dans la parentalité; je ne m'enerve plus que très rarement et pas du tout pareil....voire j'ai découvert en moi des tresors de patience et d'imagination que je n'avais pas encore.
je pense que l'age apporte quand meme.
puis avec certains principes de parentalité positive decouverte ici et la (et surtout insuflées à l'instinct je crois...) je me rends compte que pas besoin de crier, de taper.du tout.tout est dans la gestion, des crises, des besoins, des mots.
et avec puce, je n'eleve jamais la voix, j'explique, je change les idées....je caline.

je crios que avec elle je ne referais pas du tout les mêmes shemas educatifs que les grands,et qu'elle en sera encore plus epanouie.
elle respire le bien etre et la joie.et je m'efforcerai que ça dure. elle est aussi plutto facile à vivre (pour qui la connait, car très intense, intelligente (hpi sans aucuns doutes..l'instit est deja etonné...)), et quelques petits trucs tsa, à mon avis, mais invisibles pour le moment aux yeux de pros.)et avec tout ça je fais un mix et je gère.
elle est juste géniale donc c'est simple...parfois "intense " en energie (elle est très demandeuse, questions toute la journée, demande de jeux, de calins...)et j'ai parfaitement conscience aussi que ça aide, car je connais bcp de mamans qui sont debordée avec un seul, mais quel seul (enfant qui est intense mais dans le sens difficile, crises repetées, etc et ma puce n'en est pas...donc je ne peux pas donner de conseils, chaque enfant etant ce qu'il est, tellement different d'un autre.

mais globalement je trouve que dans les idées de parentalité positive qui circulent sur le net par ex, il y de tout;.du bon, (des choses de bon sens elementaire), comme positiver, donner confiance en soi, accompagner dans l'independance etc...(et ne pas utliser de mots blessants ou rabaissants)
mais aussi des trucs qui à mon avis n'aident pas forcement l'enfant à trouver ses limites.donc mefiance....l'enfant roi est parfois vite arrivé.
l'ideal reste de faire au feeling.et avec bienveillance...on est jamais parfait de toute façon! :bravo:
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/

à fond
Régulier
Messages : 48
Enregistré le : mardi 9 février 2016 à 20:25

Re: Parentalité positive

#64 Message par à fond » lundi 13 juin 2016 à 21:48

J'ai l'impression de lire le portrait de ma fille !

Je découvre aussi la discipline positive et plus généralement la communication bienveillante depuis peu (pas sur internet mais des bouquins). Notamment l'idée de réfléchir sur ses besoins plutôt que de plonger dans les torts de l'autre et de finir dans le jugement :
Par exemple "j'ai besoin de ton attention" plutôt que "tu ne m'écoutes pas".
Au quotidien ce n'est pas évident mais je crois que cela vaut le coup de se dé-conditionner.

Depuis que l'on a le diagnostic on essaye aussi de transformer nos phrases à l'affirmative, pas toujours facile...
Maman d'une petite fille autiste

EmmaCestMoi
Régulier
Messages : 37
Enregistré le : samedi 2 juillet 2016 à 14:01

Re: Parentalité positive

#65 Message par EmmaCestMoi » dimanche 10 juillet 2016 à 19:16

freeshost a écrit :Oui, oui, je suis chanceux. Je ne peux pas me plaindre.

Pour le fait de manger avec les mains, ce n'est aucunement un reproche ou une "infraction". C'est juste que "j'aimerais" qu'ils apprennent à manger leurs pâtes sans toucher avec les mains (surtout avec la sauce). Après, entre couteau, fourchette, cuillère (et baguettes), ils ont carte blanche.

Mais bon... en général, à partir de quel âge les enfants (non autistes, non dispraxiques...) apprennent à manier le couteau, la fourchette et la cuillère ? Je leur ai refilé l'"argument" selon lequel les gens touchent rarement la nourriture avec les mains à table dans les restaurants (en tout cas, en Suisse ; parce que... de nouveau... ça varie d'une culture à l'autre... je le vois avec les Érythréen... et puis... en Inde, on mange aussi pas mal avec les mains).

En fait, ceux de 7 et 6 ans que j'ai avec moi savent utiliser le couteau, la fourchette. [Bon, je n'ai encore jamais mangé la soupe et les spaghettis (des pâtes, oui, mais pas encore des spaghettis) avec eux.]

Bon, mais moi, en général, je n'aime pas trop me salir les mains (au sens propre). :lol:

Bon, autre truc, il y en a un qui demandent toujours si on peut regarder "la télé" (des vidéos sur YouTube). Et sa mère ne veut pas qu'il fasse trop d'écran. Faut bien que je lui trouve d'autres activités sans écran : on a déjà fait de la grimpe sur une étagère vide :mrgreen: , porter mon sac à dos (chargé :lol: ), grimper sur moi. Récemment, l'une (celle de 3 ans) a commencé à jouer au memory (on va continuer à s'entraîner :mrgreen: ) et je leur ai offert trois balles de jonglage (une chacun pour le moment). Je songe à acheter un (ou trois) cerceau(x) et des cordes à sauter.

Parlant de parentalité positive, ne devrait-on pas remplacer "Ne mange pas avec tes doigts." (double négation) par "Mange avec le couteau et la fourchette." ? :mrgreen:

C'est quoi, l'affectif, dans la parentalité positive et l'encouragement à respecter les règles ?
Je me permets de répondre parce que le sujet n'est pas non plus super vieux, ils ont pas dû tant vieillir ^^
Je me souviens plus vraiment à quel âge je suis passée aux couverts mais pas à 6 - 7 ans c'est sûr. C'était pas une question d'habileté, juste qu'il n'était pas question pour moi de mettre dans ma bouche un morceau de truc dont je n'avais pas au préalable tester la texture et que je n'aurais pas regardé sous tous les angles, je suis prudente è-é !
Quand je ne pouvais pas utiliser mes doigts parce qu'on était pas à la maison je ne mangeais tout simplement aucun aliment nouveau pour moi. On peut aussi préciser que j'ai commencé les aliments en sauce vers 14 ans et encore seulement les sauces liquides du type vinaigrette mais pas les sauces "grasses" comme la béchamel. (Et si j'essayais de manger avec de la sauce je me levais pas de table pour aller vomir au toilettes, y'avait pas le temps.) (Et donc à chaque fois que j'ai été gardé par des adultes qui ne voulaient pas accepter que je mange sans sauce, et me laisser le temps de mettre trois plombes j'ai perdu du poids parce qu'il y avait aucun moyen d'être autoritaire pour me forcer, j'allais juste utiliser la seule technique à ma disposition: boire un litre d'eau pour me forcer à gober des trucs, mais c'est pas très efficace pour avaler de la quantité).
Pendant longtemps (et encore actuellement quand j'ai du mal à m'alimenter en quantité suffisante c'est une bonne technique) je commençais par le désert parce que le goût sucré est ce qui passe le mieux et atténue les goûts suivants. Je suis adulte (28 ans) et il m'arrive de me nourrir uniquement de lait pendant 48 heures "par confort" (quand je suis déjà fatiguée et que j'ai pas envie de lutter en plus pour manger ou quand j'ai bien mangé dernièrement et que mon poids me le permet).

Je suis pas parent mais peut être que la parentalité positive c'est aussi de relativiser les problèmes: ces enfants ils mangent, à priori, en quantité suffisante, donc c'est positif (/^▽^)/ !
Ils sont en bonne santé, actifs, et ont de l'intérêt pour leur environnement, ils sont super ces gamins !
en recherche depuis novembre 2014
en attente d'un test au CRA depuis avril 2015
1er rendez-vous avec un généraliste le 30 sept (1ère fois chez un médecin depuis six ans ^^)
Tout ce que je dis sur moi n'implique aucune communauté.

EnHans
Prolifique
Messages : 3751
Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43

Re: Parentalité positive

#66 Message par EnHans » dimanche 25 septembre 2016 à 7:51

gog a écrit :
principes.JPG
oui :lol:
+1

Navré pour le déterrage :mrgreen: ah oui, c'est dur d'éduquer toujours dans la bonne mesure ! Et en composant selon le degré de fatigue de chacun !

ps : Freeshost, tu viens quand tu veux chez moi ! Les enfants que tu gardes ont beaucoup de chance !
Un enfant diag en 2012

Répondre