Mes relations avec les femmes: la der des der

[Controleur]

Je parle bien évidément de quelque chose que je ne veux plus jamais vivre aux côtés d'une femme: utiliser l'affection /amour qu'elle m'apporte pour collmater de vieilles histoires (on appelle ça purement et simplement des carrences affectives).

Chez moi ca vient bien évidément de toute la bêtise, la suffisance, l'intolérance que j'ai subit très jeune par les autres . En ayant pour résultat que je ne connaisse que tardivement à mes 24 ans une histoire avec quelqu'un croisée sur facebook, autiste mais à un degré plus important.

Des mois carrément fusionnelles pour quelque part avoir ce que j'estimais m'être du depuis très longtemps. Et puis la passion s'est transformé en routine qui elle même s'est transformé en quelque chose de plus en plus vorace pour moi ou je me sentais complètement effacé .Au point que je veuille disparaître complètement de la vie de cette personne en septembre 2013. Ca aurait pu en rester là et sa curatrice qui étaitt sa maman as pu trouvé le moyen de me faire accuser de piratage informatique et de diffamation. Elle n'avait jamais accepté que j'ai voulu partir du jour au lendemain en ne voulant plus jamais entendre parler d'elle ni de sa fille. Il a fallu que j'explique alors à l'opj qui m'a auditionné le pourquoi de ma rupture c'est à dire ce qui a pu faire en sorte qu'un jeune adulte autiste comme moi se sente en insécurité et doive partir.

Affaire classée sans suite et depuis bah j'étais bien bien loin de ces personnes. C'est depuis que cette histoire que je m'observe systématiquement mettre de la distance et chercher à m'attacher le moins possible à une inconnue. Le moins possible lui faire savoir directement ou indirectement que j'aimerais bien avoir de l'affection de sa part.

Le plus possible faire comme si j'avais pas faim affectivement et émotionellement. Le plus possible ne pas faire comme certains célibataires en réels et sur doctissimo qui font savoir à la première venue qu'ils veulent qu'elles comble un manque.

J'ai eut une petite discussion avec une inspectrice des finances publiques célibataire de 34 ans et de son point de vue "ca fait fuir un homme qui est en attente qu'une inconnue comble un manque qu'il l'affecte beaucoup."

Bah je suis sur la même longueur d'onde que cette inspectrice. En sachant que aujourd'hui chaque femme que je rencontre à qui je ne manifeste pas d'emblée un désir d'attachement ou de lui faire savoir que faudrait qu'elle comble tout de suite un vide chez moi c'est une bonne chose pour moi.

Au plaisir de lire vos réactions.

[freeshost]

Il me semble utile d'identifier la quantité ou la fréquence de tes besoins affectifs. Il y a des personnes qui ont besoin d'une dose quasi-quotidiennes ; il y en a d'autres (comme moi) pour lesquelles un câlin par mois suffit. [De toute façon, c'est la musique qui me berce dans mes pensées. ]

Dans mon cas, donc, il vaut mieux que je reste célibataire : je n'ai pas besoin de beaucoup ; en plus, je risque de ne pas être très présent pour l'autre (à force de passer mon temps à lire, à discuter sur les forums, à visiter). Focaliser sur une seule personne ne m'intéresse pas ; j'ai déjà de la difficulté à focaliser sur un seul domaine d'apprentissage. Je ne cherche donc pas à donner de faux espoirs à autrui. Fonder un couple conjugale, une famille, ce n'est pas dans mes rêves. [J'ai plutôt des rêves sociétaux, comme l'accès libre et gratuit aux connaissances, l'éradication de la pauvreté, de la faim et de la soif, l'acceptation de toute différence, la neurodiversité, instituer le primat de l'entraide sur le jugement, etc.]

Bon, ton vide, doit-il être régulièrement comblé ? Ou le pourrait-il être une fois pour toutes (je rêve sûrement) ?

[Controleur]

Il peux être comblé une fois comme il ne peux jamais l'être. Si ca se trouve c'est une lubbie complètement irrationnelle, pour l'instant je suis satisfait par juste des gestes amicaux.

Une caresse de la main, un calin ou même si la personne le veux bien ,un bisou aux cheveux ça me va. Enfin à moitié, tout geste affectif me cause une décharge électrique.

Voilà freeshost.

[freeshost]

Le système nerveux, beaucoup d'activité électrique. Encore plus peut-être chez les personnes autistes ou chez les personnes avec des hypersensorialités.

Et les caresses musicales ? Exemples : E pamutelan e peikussian, Chloé Sainte-Marie, Through your eyes, Lunik, Irish Music Fiddle Bagpipes, Skye Boat Song, Scottish Fiddle Tune, La Follia, Vivaldi, etc.

Tant mieux si tu peux te contenter de peu, pratiquer une certaine forme d'ascèse. [D'un autre côté, ne nous interdisons pas un brin d'épicurisme consumériste. ]

Bon, j'arrête là. Je me suis plutôt orienté vers une indépendance du genre féminin (dans le sens où ce n'est pas le genre de la personne (femme comprise) qui m'importe), du genre en général.

[Carapa]

L'affection, aujourd'hui, c'est un peu comme la sexualité dans l'Angleterre victorienne: on peut en avoir envie, mais il ne faut pas en parler. Que ce système est hypocrite et glacial... Que les gens sont coincés... Comment peut-on en sortir???

[Controleur]

L'affection, aujourd'hui, c'est un peu comme la sexualité dans l'Angleterre victorienne: on peut en avoir envie, mais il ne faut pas en parler. Que ce système est hypocrite et glacial... Que les gens sont coincés... Comment peut-on en sortir???

Rouvrir les maisons closes en France pour que je ne sois pas obligé d'aller à l'étranger pour un coup d'un soir avec une professionnel du sexe.

Qu'on change l'éducation des hommes et des femmes: beaucoup plus de franchise, beaucoup moins d'hypocrisie et ça ira beaucoup mieux dans les couples. Comme ça beaucoup de moins de pleurnicheries sur doctissimo et compagnie.

[piedsboueux]

L'affection, aujourd'hui, c'est un peu comme la sexualité dans l'Angleterre victorienne: on peut en avoir envie, mais il ne faut pas en parler. Que ce système est hypocrite et glacial... Que les gens sont coincés... Comment peut-on en sortir???

Hypothèse à vérifier: que ce soit par ce que l'affection est reliée a un besoin plus ou moins pregnant de contact physique intime, d'étreinte, de câlins provenant de l'enfance, qui est aussi naturel chez les chiens et les chats et tout mammifères humains y compris, et peut être plus encore chez les autistes, avec peut être aussi un besoin de contenance
Ne ressentez vous pas au fond une envie d'être entouré et maintenu fermement par une personne amie?
Et si ce n'était pas le partenaire sexuel, mais bien un ou une amie "de coeur"?

Un autiste enfant ayant une sensualité différente des normes souffre déjà de contacts physiques "normaux" endurés alors comme intrusifs, pas assez appuyés et trop localisés, ou trop rythmés, tel le bercage, et contraignants, du fait d'autre urgences à ce moment là, et a généralement accumulé de la carence doublé d'un traumatisme de frustration du aux contacts inadéquats: le "coeur" est blessé dans cet échec de partage.
Le partage affectif conduit naturellement chez hommes et animaux (même les poules) à un rapprochement physique, spontanément, sauf si on a peur que cela a une connotation sexuelle et que du coup on s'en prive, ce qui est propre à l'humain équipé de mental, les animaux eux osent toujours se blottir dans les bras de toute personne les ayant apprivoisé, qu'ils aiment et dont ils n'ont plus peur, mais les humains, eux, ont peur d'une partie d'eux même (le tribunal intérieur issue de l'intériorisation en son mental du regard sociétal).

L'amitié et l'affection sont le résultat d'un apprivoisement mutuel (Cf le Petit Prince et le Renard, avec donc un attachement et le risque de pleurer: le réveil de la peur d'abandon et de séparation quand on est effectivement, séparé tout le temps par "ça"). Or, le contact physique avec ses proches, ses amis, même des membre de sa famille peut faire bander, et ce d'autant plus que ce contact est carencé, ce qui est assimilé à un désir de sexualité alors que ce n'est finalement même pas ça: cette peur que ce soit sexuel induit une rupture d'amitié ou son déplacement dans une symbolique mentale plus "surfacique" qui finalement rel_ve d'une stratégie fondamentale de non-partage réel (tel le partage des données d'un intérêt spécial pour partager quelque chose avec autrui sans se risquer à devenir ami avec) ce qui conduit à frustration de partage sur un plan plus essentiel et plus jouissif dans l'amitié, qui est interdit dans sa construction, donc le remontée des peurs de rejet, d'abandon, et pour se protéger de tout cela: de la retenue, de la distance qui arrive forcément des lors qu'on vit une amitié forte dont on se protège en la "sabotant" si elle "va trop loin".
Alors clivé par cet interdit, la distance est maintenue et finalement en découle de l'animosité voir de la haine avec/contre qui finalement on peut rien partager. De ces sentiments négatifs (réprimés car on sait que ce n'est pas bien) l'on se protège par un écran de politesse qui, démasqué ou impossible à "jouer" devient un comble d'hypocrisie que l'on ressent comme une attitude biaisée de manipulation et de contrôle provenant de "l'autre", mais l'Autre, c'est peut être aussi une projection de soi...

[Carapa]

Contrôleur: je parlais d'affection, je doute fort qu'on en trouve beaucoup dans les établissements dont vous parlez... Mais c'est vrai, "affection" c'est presque aujourd'hui du vieux français...

Piedsboueux, pourriez-vous être un peu plus précis? Je ressens effectivement l'envie d'être entouré et soutenu par une personne aimante, mais en quoi cela empêcherait-il de vivre en couple avec elle?

En ce qui concerne les contacts physiques, je n'avais pas de problème particulier avec durant mon enfance en Guyane, où j'étais assez "bon sauvage" si je puis dire, mais à mon arrivée en métropole on m'a tellement fait de réflexions horribles que depuis j'ai tendance à les éviter, non pas parce que j'y mets une connotation sexuelle, mais parce que les autres en mettent une!!

[piedsboueux]

Piedsboueux, pourriez-vous être un peu plus précis? Je ressens effectivement l'envie d'être entouré et soutenu par une personne aimante, mais en quoi cela empêcherait-il de vivre en couple avec elle?

Si vous n'êtes pas le seul partenaire sexuel de l'Autre a qui vous demandez de l'affection restez en à la courtoisie en respectant vos distances...
Quand vous vous adressez à une personne qui pourrait le devenir ou qui est simplement quelqu'un d'autre vous êtes en conflit avec cette logique d'exclusivité qui permet l'Amour (l'Affectif)
Quand le désir effectif n'est pas tourné exclusivement vers la SEULE personne autorisée à être aimante en tant que "partenaire sexuelle" mais aussi vers les amis et des amies avec qui on partage des tranches de vie, ceux qu'on sent comme les proches, en général, et qu'on est adulte et sexué, alors l'affectif et le contact tactile et intime qui l'accompagne est interdit par "l'exclusivité de couple" potentiel ou déjà scellé, et on s'expose au rejet de ceux qui sont dans la dynamique de l'amour exclusif, ce rejet étant masqué par la politesse et la relation pseudo-amitié.

[Carapa]

Bon, on s'est mal compris apparemment, ce n'est pas du tout à ce genre de situation que je faisais allusion. Déjà, je ne parlais pas de relations à plusieurs partenaires (je me doute que dans ce cas-là, on ne doit pas en attendre beaucoup d'affection). Et quant aux remarques désobligeantes qu'on m'a faites à propos des contacts physiques, c'était aussi dans de tout autres contextes...

[Controleur]

Contrôleur: je parlais d'affection, je doute fort qu'on en trouve beaucoup dans les établissements dont vous parlez... Mais c'est vrai, "affection" c'est presque aujourd'hui du vieux français...

Piedsboueux, pourriez-vous être un peu plus précis? Je ressens effectivement l'envie d'être entouré et soutenu par une personne aimante, mais en quoi cela empêcherait-il de vivre en couple avec elle?

En ce qui concerne les contacts physiques, je n'avais pas de problème particulier avec durant mon enfance en Guyane, où j'étais assez "bon sauvage" si je puis dire, mais à mon arrivée en métropole on m'a tellement fait de réflexions horribles que depuis j'ai tendance à les éviter, non pas parce que j'y mets une connotation sexuelle, mais parce que les autres en mettent une!!

Ca ne se commande pas comme ça d'être en couple avec une personne pour qui tu es attaché. Si elle ne partage pas cette envie bah ce que tu voudrais de cette personne n'es pas réalisable. C'est comme si moi je voudrais avoir avec moi un sosie de mon ex coach, je sais que c'est pas possible puisqu'elle est mariée et qu'elle a mis tout juste au monde une petite fille. Ou même une sosie de Lara Croft...

Pour ce qui es des histoires de contact physiques et des réactions des gens,c'est une autre histoire.

L'affection je veux pas la donner à la première croisée, malheureusement toutes ne méritent pas de la recevoir et certaines n'y sont mêmes pas disposées pour plein de raisons.

[freeshost]

Comment peut-on en sortir???

On peut se faire des câlins en public (comme piedsboueux et moi au Parc de la Tête d'Or hier après-midi ). On s'en fiche du qu'en-dira-t-on. Puis ça augmente l'espérance mathématique d'habituation et d'acceptation de la population confrontée.

[piedsboueux]

il faudrait essayer sur un plateau télé.

[freeshost]

Non, mais... d'un côté, ce serait de l'exhibitionnisme ; de l'autre côté, ce serait du voyeurisme. On ne va pas consacrer notre vie à la société du spectacle (Guy Debord). Nous ne sommes pas là pour ça (si ?).

Lors de mon prochain déménagement, je vivrai seul et sans abonnement télévision. L'écran, c'est pour l'ordinateur, le travail.

[Anahata]

Bonsoir, d'abord merci pour vos témoignages, qui viennent confirmer un sentiment que j'ai. Ce qui me permet de poser la question : et l'amour dans tout ça? Où le mettez vous ? Je remarque que ça semble comme aller de soi chez les hommes d'arriver à ce conclusion de choisir le célibat. Mais ok, vous avez été déçu. OK, ça s'est transformé en ce que vous n'espériez pas, mais il reste toujours la possibilité que vous n'avez pas encore vécue. A moins que ça vous intéresse si peu ? J'essaie de comprendre un peu les rouages qui poussent à abandonner tout espoir. Je suis une fille et j'ai trouvé le repos en pensant comme vous. (rester seule) mais je suis confrontée à une réelle douleur à cette pensée. Pas vous ?
Ah une idée m'est venue... se peut il qu'on aime se rendre compte qu'on est heureux tout seul (ça balaie en plus toutes les variables incontrôlables). Mais ça n'aurait donc rien avoir avec le désir véritable d'être seul ? D'où l'ambiguïté ! Qu'en pensez vous?
En toute honnêteté, je ne le crois pas que l'amour ne vous intéresse pas. Car pour vouloir s'abandonner au 'serrage' de quelqu'un, c'est déjà vouloir l'aimer, peu importe la manière. bonne soirée