impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas...

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Message
Auteur
Avatar du membre
TimeLady
Passionné
Messages : 383
Enregistré le : mercredi 12 juillet 2017 à 11:20

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#46 Message par TimeLady » jeudi 20 juillet 2017 à 9:32

Samfelsouth a écrit :
J'ai parlé de mon exE dont c'était une exe ! Juste pour préciser car tu ne sembles envisager les choses que d'un point de vue hétérosexuel :wink:
;)

Figure-toi qu'une fois ma mère m'a dit qu'elle regrettait que je ne sois pas homosexuelle car au moins ça aurait pu "donner un sens" à mon comportement et à ma solitude (homosexualité mal assumée, donc). Sauf que non... J'ai très récemment essayé de remettre en question mon hétérosexualité, me disant que si j'avais une telle peur de tomber enceinte et un tel désintérêt pour l'acte sexuel homme/femme, c'était peut-être parce que, justement, j'envisageais la chose sous un mauvais angle. J'ai donc réfléchi à la chose, et force est de constater que je n'ai pas plus d'attirance pour les femmes que pour les hommes. En fait dans mes relations quotidiennes je dialogue plus facilement avec les hommes qu'avec les femmes. Donc j'ai abandonné cette piste, sans avoir de certitudes cependant sur mon hétérosexualité. Je qu'au fond je ne suis ni homo ni hétéro. :crazy: :mrgreen: :lol:
MrsJack a écrit : Comme la plupart des gens, malgré son côté aromantique, il a besoin d'affection, de se sentir apprécié et utile.
Je crois qu'il essaye de retrouver cette étrange relation avec moi mais j'ai aussi l'impression de ne pas être "aussi bien" que son ex, que la complicité intellectuelle est moins forte avec moi qu'avec elle. J'en souffre beaucoup, à la fois parce que mon égo est blessé, mais aussi parce que je n'arrive pas à le réconforter suffisamment.
Là où c'est bizarre c'est que moi je n'ai pas besoin d'affection non plus... Ni de me sentir utile. J'ai toujours eu le sentiment, en gros, de me suffire à moi-même... Dans une journée, je parle plus avec moi-même qu'avec les autres et j'en tire plus de plaisir. Evidemment quand je le dis on me regarde de biais mais c'est vraiment quelque chose qui a toujours été ancré en moi... Même petite je ne cherchais pas l'affection de mes parents. Ma mère s'est souvent plaint de ma froideur et de mon manque d'empathie. En fait, j'ai toujours eu pour principe de ne pas chercher à être aimée par autrui, mais juste de m'aimer moi-même, et je crois que quelque part du coup je n'arrive plus à inclure les autres dans mon existence, parce que je ne l'ai jamais fait et que je n'y trouve pas d'intérêt (même si c'est assez horrible de résumer ça comme ça, j'imagine)...
Salicorne a écrit : D'un autre côté, il y a peut-être un paradoxe, car je n'aimerais pas vivre totalement en solitaire... Même si j'ai besoin de solitude, trop de solitude a tendance à avoir un mauvais effet sur mon humeur dans le long terme. J'ai besoin d'une présence pour m'aider à avoir le goût de vivre... Cela porte-il un nom ? Peut-être qu'une amitié platonique pourrait me convenir. Malheureusement, je n'ai pas l'impression que ce genre d'expérience intéresse beaucoup de monde sur notre planète... :(
Moi au contraire j'adore ça, la solitude. Il n'y a que seule que je me sens vraiment vivre, c'est bizarre à expliquer mais si je suis avec une personne, je ne me sens pas "moi-même", même si cette personne fait partie de ma famille. Je me souviens que ma mère m'avait prédit que je deviendrais plus sociable quand je vivrais seule. J'ai pris mon premier appart assez tardivement, à 28 ans. Et je me suis sentie mal...le premier soir. Après, ça a été le contraire. Et encore, je ne me sentais pas "bien" dans mon premier appart, acheté sur un coup de tête avec des moyens financiers limités (j'aurais pu louer, me direz-vous, mais locataire = propriétaire = lien social = au secours). Là, dans le nouvel appart, je me sens vraiment bien et je n'ai même plus envie de faire l'effort d'aller vers mes parents ( :oops: ) parce que je suis tellement bien toute seule dans mon cocon que je n'ai pas envie d'en sortir, même pour une demi-journée...

Mais effectivement je me dis parfois qu'une relation platonique pourrait peut-être me convenir...à condition que chacun reste chez soi.
arius a écrit :@TimeLady je veux bien le doc aussi! j'ai testé les 2w, j'ai perdu 9 puis repris 6...

Sinon, ton pseudo est plus que d'actualité!

Pour ce qui est de l'amour, ça a un coté pratique. Tu as quelqu'un quand il faut, même si faut également savoir se rendre disponible...
Vu que je ne supporte pas le bruit des gens qui mangent (étrangement, que quand je connais la personne, ou que c'est vraiment sale) nous ne mangeons jamais ensemble (sauf au resto). Chacun dans sa pièce.

Pour dormir, c'est parfois un peu compliqué, mais ça le fait.
Je t'envoie le doc, pas de soucis.

Effectivement mon pseudo est d'actualité, même si je l'ignorais encore quand je l'ai pris. :D

Pour le reste, mon problème serait justement "savoir se rendre disponible". Moi, y'a des jours où même dire bonjour me gonfle, alors j'ai du mal à imaginer ce que ça donnerait en couple. :lol:

Et pour dormir, moi c'est clair et définitif : mon lit n'appartient qu'à moi (et à mon chien). Na ! :lol:
MrsJack a écrit : Je n'ai plus de sentiment amoureux pour mon compagnon mais je ne me vois pas vivre seule. Qui pourra m'aider le jour où je suis dans la merde ? Je n'ai ni frère, ni soeur et les amis ça va et ça vient. Il y a eu des périodes dans ma vie où je n'avais presque pas d'amis, ça peut revenir, l'âge et le travail me rendent de plus en plus sédentaire (malgré le fait que je vive avec quelqu'un).
C'est un peu ma problématique actuelle... Ca me rassure presque de lire que je ne suis pas la seule à envisager la chose sous cet angle "pratique". Sauf que moi, la relation, je ne l'ai pas encore, et que justement quand par hasard j'échange avec un homme sur un site, dans un coin de ma tête je me dis que ma principale motivation ("trouver quelqu'un pour m'aider en cas de coup dur") n'est vraiment pas brillante ! Du coup ça me dégoûte et ça m'incite à arrêter net l'échange.

Le plus comique étant qu'au fond, comme je le disais, je me suffis à moi-même la plupart du temps. Donc bon...d'où vient cette angoisse d'un éventuel manque à venir ? Mystère ! Je suis le genre de fille à aimer tout contrôler et tout gérer elle-même... et les seuls services que je demande à mes parents, je pourrais les demander à un bus ou à un taxi vu que ça ne concerne que les déplacements !

Mais je me projette toujours dans le "après" et je ne sais vraiment pas comment je vais réagir le jour où je vais découvrir que je suis vraiment toute (pas de frères et soeurs non plus, jamais eu d'amis, aucune relation avec la famille éloignée)...

Ce qui est idiot, parce que bon, même si je me trouvais un "chéri" maintenant, qui me dit qu'il sera toujours là dans dix ou vingt ans, hum ??
pré-diagnostic établi en 2012 (à 30 ans passés) par une psychologue comportementaliste - pas de démarche d'officialisation auprès du CRA prévue dans l'immédiat

Avatar du membre
Salicorne
Passionné
Messages : 420
Enregistré le : dimanche 15 novembre 2015 à 22:28

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#47 Message par Salicorne » jeudi 20 juillet 2017 à 13:04

TimeLady a écrit :Moi au contraire j'adore ça, la solitude.
En réalité j'aime la solitude, mais lorsque je vis seule je suis plus anxieuse et plus déprimée car il n'y a personne pour me soutenir au quotidien.

Comment pourrais-je bien exprimer ma problématique ? :?
Je ne songe ni à vivre en couple, ni à vivre en solitaire. J'aimerais vivre avec un frère ou une sœur, de sang ou d'esprit, pour pouvoir affronter le quotidien dans une perspective à la fois pratique et affective. Je ne crains pas la solitude, mais je crains l'autonomie.
Diagnostic TSA confirmé par le CRA

Avatar du membre
MrsJack
Prolifique
Messages : 1125
Enregistré le : samedi 15 juillet 2017 à 21:17
Localisation : Nord (mais pas au nord du mur)

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#48 Message par MrsJack » jeudi 20 juillet 2017 à 13:32

Là où c'est bizarre c'est que moi je n'ai pas besoin d'affection non plus... Ni de me sentir utile. J'ai toujours eu le sentiment, en gros, de me suffire à moi-même... Dans une journée, je parle plus avec moi-même qu'avec les autres et j'en tire plus de plaisir. Evidemment quand je le dis on me regarde de biais mais c'est vraiment quelque chose qui a toujours été ancré en moi... Même petite je ne cherchais pas l'affection de mes parents. Ma mère s'est souvent plaint de ma froideur et de mon manque d'empathie. En fait, j'ai toujours eu pour principe de ne pas chercher à être aimée par autrui, mais juste de m'aimer moi-même, et je crois que quelque part du coup je n'arrive plus à inclure les autres dans mon existence, parce que je ne l'ai jamais fait et que je n'y trouve pas d'intérêt (même si c'est assez horrible de résumer ça comme ça, j'imagine)...
Alors en fait, mon ami aspie il prétend être comme ça. Sauf que dans ce que je sais, dans ce qu'il m'a dit, en particulier dans les moments où il est un peu "fragile", il y a un vrai malaise vis à vis de son ex. Elle lui manque (quoi exactement en elle je ne sais pas mais je crois que c'est le plaisir qu'elle lui apportait à différents niveaux : humour, sorties, discussions constructives, sentiment d'être apprécié par autrui...).
Pour sa famille, je sais qu'il entretient quand même des liens forts avec certains membres, mais je ne sais pas pourquoi (est-ce qu'il les apprécie pour ce qu'ils sont en tant qu'individus ou est-ce que c'est parce que ce sont ses proches et qu'il se sent redevable ?)
Ensuite, sa solitude le pèse à intervalle régulier, mais les autres le fatiguent par leur bêtise et leur inconstance, ou comme moi mais ces cas sont plus rares par leur côté névrosé et envahissant. Donc il chercher de temps en temps la compagnie mais pas tout le temps. C'est par phase.
Le plus comique étant qu'au fond, comme je le disais, je me suffis à moi-même la plupart du temps. Donc bon...d'où vient cette angoisse d'un éventuel manque à venir ? Mystère ! Je suis le genre de fille à aimer tout contrôler et tout gérer elle-même... et les seuls services que je demande à mes parents, je pourrais les demander à un bus ou à un taxi vu que ça ne concerne que les déplacements !
Ce qui est idiot, parce que bon, même si je me trouvais un "chéri" maintenant, qui me dit qu'il sera toujours là dans dix ou vingt ans, hum ??
Pour ma part, c'est surtout que je ne supporte pas faire les choses "extérieures" toute seule.
Chez moi, j'ai des habitudes d'enfant unique : je travaille seule, je joue seule, je cuisine seule, etc.
A l'extérieur, je suis tellement mal à l'aise j'ai besoin de quelqu'un de confiance : mon compagnon ou un(e) ami(e) sinon j'ai qu'une hâte c'est d'aller du point A au point B en 4e vitesse.
Après, je pense surtout à la santé. Par exemple le dois me faire opérer et je serai ensuite immobilisée pendant plusieurs semaines. Si je vivais seule je ne sais pas comment j'aurais fait !
:crazy:
Du coup, à un moment j'hésitais à quitter mon compagnon mais je m'y refuse catégoriquement désormais. Même si je ne suis pas super épanouie (donc je ne peux même pas vous dire si je suis heureuse), au moins je suis "en sécurité".
C'est triste mais bon, à part quand j'ai des envies suicidaires, ça reste important. Je suis une sentimentale, alors j'accorde beaucoup (trop) d'importance à mes émotions.
HPI (28/12/2017) à QI hétérogène.
TSA léger (11/03/2021) diag CRA
Quelques phobies sociales.
INFJ dans la classification Myers-Briggs.
---
"Aimez ce que jamais on ne verra deux fois." - Alfred de Vigny

Avatar du membre
TimeLady
Passionné
Messages : 383
Enregistré le : mercredi 12 juillet 2017 à 11:20

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#49 Message par TimeLady » jeudi 20 juillet 2017 à 14:58

Salicorne a écrit :
TimeLady a écrit :Moi au contraire j'adore ça, la solitude.
En réalité j'aime la solitude, mais lorsque je vis seule je suis plus anxieuse et plus déprimée car il n'y a personne pour me soutenir au quotidien.

Comment pourrais-je bien exprimer ma problématique ? :?
Je ne songe ni à vivre en couple, ni à vivre en solitaire. J'aimerais vivre avec un frère ou une sœur, de sang ou d'esprit, pour pouvoir affronter le quotidien dans une perspective à la fois pratique et affective. Je ne crains pas la solitude, mais je crains l'autonomie.
La perte d'autonomie, tu veux dire ? Ou tu crains d'être seule à tout gérer ?
MrsJack a écrit :
Alors en fait, mon ami aspie il prétend être comme ça. Sauf que dans ce que je sais, dans ce qu'il m'a dit, en particulier dans les moments où il est un peu "fragile", il y a un vrai malaise vis à vis de son ex. Elle lui manque (quoi exactement en elle je ne sais pas mais je crois que c'est le plaisir qu'elle lui apportait à différents niveaux : humour, sorties, discussions constructives, sentiment d'être apprécié par autrui...).
Pour sa famille, je sais qu'il entretient quand même des liens forts avec certains membres, mais je ne sais pas pourquoi (est-ce qu'il les apprécie pour ce qu'ils sont en tant qu'individus ou est-ce que c'est parce que ce sont ses proches et qu'il se sent redevable ?)
Ensuite, sa solitude le pèse à intervalle régulier, mais les autres le fatiguent par leur bêtise et leur inconstance, ou comme moi mais ces cas sont plus rares par leur côté névrosé et envahissant. Donc il chercher de temps en temps la compagnie mais pas tout le temps. C'est par phase.

Pour ma part, c'est surtout que je ne supporte pas faire les choses "extérieures" toute seule.
Chez moi, j'ai des habitudes d'enfant unique : je travaille seule, je joue seule, je cuisine seule, etc.
A l'extérieur, je suis tellement mal à l'aise j'ai besoin de quelqu'un de confiance : mon compagnon ou un(e) ami(e) sinon j'ai qu'une hâte c'est d'aller du point A au point B en 4e vitesse.
Après, je pense surtout à la santé. Par exemple le dois me faire opérer et je serai ensuite immobilisée pendant plusieurs semaines. Si je vivais seule je ne sais pas comment j'aurais fait !
:crazy:
Du coup, à un moment j'hésitais à quitter mon compagnon mais je m'y refuse catégoriquement désormais. Même si je ne suis pas super épanouie (donc je ne peux même pas vous dire si je suis heureuse), au moins je suis "en sécurité".
C'est triste mais bon, à part quand j'ai des envies suicidaires, ça reste important. Je suis une sentimentale, alors j'accorde beaucoup (trop) d'importance à mes émotions.
A l'extérieur, moi la solitude ne me dérange pas du tout, d'un autre côté je n'aime pas les lieux comme les cinés, les bars ou juste les restaurants... J'imagine que si j'aimais ça et que je devais y aller seule, j'aurais peut-être plus de mal, rapport au fait que ce sont des lieux où être seul(e) est souvent stigmatisant.

Je te rejoins au niveau de la préoccupation pour la santé, idem je me demande comment je ferai le jour où j'aurai une grosse tuile et personne pour m'aider ! (après il existe des services extérieurs et j'ai pris une option "perte temporaire d'autonomie" dans ma mutuelle exprès pour pallier à ça, mais bon, je sais que si ça devait m'arriver je le vivrais très mal : des inconnus dans mon univers, quelle horreur !)

Moi j'ai décidément la problématique inverse, quand je cherche éventuellement à nouer connaissance avec un homme, j'ai toujours en arrière-plan cette visée utilitaire qui me dégoûte de moi-même et me pousse à saboter le truc ! :crazy:

J'ai dans mon entourage (bon, dans l'entourage de mes parents) un exemple qui me fait froid dans le dos : celui d'un couple de 90 ans, très chic, avec plein de sous, une vie très remplie (ils ont fréquenté du beau monde, ont beaucoup voyagé), sans enfants, sans famille proche. Je pense (je peux me tromper) que le monsieur a un profil Aspie (ingénieur, très apprécié dans son travail mais très difficile dans sa vie quotidienne). La dame, enfant unique, a été élevée dans ce que j'appelle "le culte de la princesse" : pourrie gâtée par sa mère, qui s'est occupée d'elle (et de son gendre !) jusqu'à sa mort, en vivant avec eux, en s'occupant de tout et en allant jusqu'à cuisiner pour leurs invités et à s'isoler dans la cuisine pour ne pas "gêner"... Cette dame parle de son mari comme d'un "abruti" (devant lui), et comme il a connu un gros souci de santé qui a entravé son autonomie, elle essaie actuellement de s'en débarrasser parce que visiblement il ne lui sert plus à rien. Quand il était jeune et fringant, il lui donnait, à elle, de la prestance, une stature, une situation sociale, une importance. Là, vieux et malade, il ne lui apporte plus rien... Je donne cet exemple parce que c'est clairement quelque chose que je ne veux pas vivre, et que mes hésitations sur le sujet et cette vision "utile" du compagnon que je semble avoir m'y ramène quand même... Après j'ai peut-être une vision négative de moi-même, je ne sais pas...mais je sais en revanche que ma mère résume le comportement de cette dame à "elle réagit en enfant unique" et que, étant enfant unique moi-même, ça me pose question...
pré-diagnostic établi en 2012 (à 30 ans passés) par une psychologue comportementaliste - pas de démarche d'officialisation auprès du CRA prévue dans l'immédiat

Avatar du membre
MrsJack
Prolifique
Messages : 1125
Enregistré le : samedi 15 juillet 2017 à 21:17
Localisation : Nord (mais pas au nord du mur)

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#50 Message par MrsJack » jeudi 20 juillet 2017 à 16:11

Je ne pense pas que ce soit lié directement au fait d'être enfant unique, mais plutôt de comment elle a été élevée, de son caractère et du choix de son partenaire (compatibilité ou pas).

Mes parents sont comme ça. Il n'y a pas un atome d'amour dans leur relation et le respect a disparu aussi. J'angoisse énormément vis à vis de ça. Déjà dans ma relation actuelle, et quand j'espérais quelque chose de mon ami aspie de ce point de vue là j'étais aussi terrorisée : si j'arrive à être agressive parce que j'en ai marre d'un NT, que se passerait il si ça tournait mal avec un NAT ?

Malgré l'amertume de me dire que je passe à côté d'une expérience peu commune, j'essaye de me consoler en me disant que si ça avait mal tourné, ça se serait terminé en carnage.

Par exemple c'est déjà arrivé que j'insulte mon compagnon, derrière son dos ou en face, mais toujours en privé, pas devant des gens. Mais je ne le fais que sur certains point, je ne vais pas dire "mon compagnon est un abruti", car ce serait faux. Par contre, quand il faut un truc idiot, je lui dis "qu'est ce que tu peux être con !" (sous-entendu dans ce contexte précis).

C'est odieux de ma part car j'attends des gens que j'aime et qui m'apprécient en retour ou qui prétendent m'aimer qu'ils ne me fassent JAMAIS ça. Je suis trop susceptible, je supporte mal les reproches et selon mes sentiments, ça se traduit en colère ou en tristesse.
La seule fois où mon compagnon s'est écrié "Mais quelle conne !" en parlant de moi, je lui ai fait une scène en mode colère.
Les reproches que m'a fait hier mon ami aspie eux m'ont attristés. Certains m'ont mis en colère contre moi même (ceux qui me paraissaient justifiés) mais les autres m'ont rendu triste.

Avec mon compagnon actuellement ça va encore parce que lui m'aime et que j'arrive à faire des efforts les jours où je ne suis pas complètement obnubilées par autre chose ou quelqu'un d'autre, car même si je ne suis pas amoureuse, on s'entend quand même encore bien.
Mais j'ai peur qu'un jour il ne m'aime plus et que plus aucun de nous ne fasse d'effort et qu'on termine comme ses grands parents ou mes parents.
:?
HPI (28/12/2017) à QI hétérogène.
TSA léger (11/03/2021) diag CRA
Quelques phobies sociales.
INFJ dans la classification Myers-Briggs.
---
"Aimez ce que jamais on ne verra deux fois." - Alfred de Vigny

Avatar du membre
Flower
Intarissable
Messages : 5603
Enregistré le : mercredi 8 avril 2015 à 13:13
Localisation : Au pied des Pyrénées

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#51 Message par Flower » jeudi 20 juillet 2017 à 16:21

Euh, j'ai connu des gens enfants uniques et ils n'étaient pas comme ça... Ce n'est pas une question du nombre d'enfants, mais de comment on éduque. (Je ne suis pas sûre d'ailleurs que les enfants uniques sont plus autonomes que les autres.)

Je comprends ce souci de l'autonomie: je trouve que le quotidien, c'est très lourd à gérer seul, entre le ménage, le linge, les courses, la cuisine, les papiers administratifs, le travail... J'ai souvent l'impression qu'entre tout ça, je n'ai plus le temps pour autre chose, et j'aimerais bien avoir quelqu'un qui m'aide sur ces points. Pour prendre un exemple tout bête, mais quand je suis avec mon copain et qu'on a besoin d'un renseignement ou de réserver quelque chose, c'est plutôt lui qui va demander, donc c'est plus facile pour moi.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

Avatar du membre
TimeLady
Passionné
Messages : 383
Enregistré le : mercredi 12 juillet 2017 à 11:20

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#52 Message par TimeLady » jeudi 20 juillet 2017 à 17:19

Flower a écrit :Euh, j'ai connu des gens enfants uniques et ils n'étaient pas comme ça... Ce n'est pas une question du nombre d'enfants, mais de comment on éduque. (Je ne suis pas sûre d'ailleurs que les enfants uniques sont plus autonomes que les autres.)

Je comprends ce souci de l'autonomie: je trouve que le quotidien, c'est très lourd à gérer seul, entre le ménage, le linge, les courses, la cuisine, les papiers administratifs, le travail... J'ai souvent l'impression qu'entre tout ça, je n'ai plus le temps pour autre chose, et j'aimerais bien avoir quelqu'un qui m'aide sur ces points. Pour prendre un exemple tout bête, mais quand je suis avec mon copain et qu'on a besoin d'un renseignement ou de réserver quelque chose, c'est plutôt lui qui va demander, donc c'est plus facile pour moi.
Moi je vis à mon rythme, sans me soucier de comment les autres fonctionnent... Du coup ça marche plutôt bien.

Le ménage : pièce par pièce, et je note dans mon "bullet journal" (soyons à la mode) quand j'ai fait les poussières, quand j'ai nettoyé les sanitaires, quand j'ai passé l'aspirateur. Comme ça j'ai une trace et ça m'incite à être régulière. Ma mère comprend difficilement (elle est un peu maniaque niveau ménage et adoooore faire ses poussières : moi pas !) mais c'est CHEZ MOI et c'est mon qui rembourse le crédit, donc... :mrgreen:

La cuisine : je dis toujours que je fais plus de bricolage culinaire que de cuisine à proprement parler. J'utilise beaucoup de conserves, parfois des surgelés. Peu de plats tout prêts (j'en ai abusé au début, mais là j'ai davantage de temps pour moi vu que j'habite tout près de mon travail, donc les plats tout prêts se limitent aux nems, rouleaux de printemps, de temps en temps lasagnes, le tout au rayon traiteur de mon supermarché parce que c'est "moins pire")... Je prévoie mes menus deux à trois jours à l'avance (je compte mes apports, du coup j'ai adopté une certaine discipline)... Je fais beaucoup de salades, j'adore les choses toutes bêtes genre jambon cru/salade/chèvre, je fais des mini-cocottes toutes simples avec deux oeufs et du bacon par exemple. Pas de la grande cuisine, rien qui ne me demande trop de temps, d'énergie ou de concentration. Je suis très routinière dans mon alimentation, par exemple en ce moment je fais une fixation sur les rouleaux de printemps et le melon, du coup dans ma semaine je mange forcément une fois des rouleaux de printemps...et un melon. :lol: Voir deux. :lol: Idem, ma mère me serine que je devrais cuisiner "pour de vrai", surtout que j'ai tout le matériel (même pas d'excuse, l'appart était vendu avec une super plaque de cuisson et un four au top) mais...non, pas envie. Pourtant j'aime ça, cuisiner, mais pas pour moi.

Les courses : j'ai un avantage, j'adore les faire ! La fille à l'air un peu bizarre qui traverse le rayon le sourire aux lèvres, c'est moi. ^^ Mais je triche, je ne vais les faire qu'au moment où je suis sûre de croiser le moins de foule possible, genre le dimanche matin à l'ouverture. D'ailleurs il faut que je repère le moment propice, vu que j'ai déménagé, j'ai changé de quartier, et quand j'y suis allée la dernière fois c'était noir de monde... J'ai une habitude, je paie uniquement en liquide pour respecter le budget, par carte ça débordait un peu trop ! Et pareil, je tiens les comptes dans mon journal...

Les papiers, ça ne me pose pas de soucis, je travaille dans l'administration, ça démystifie le truc. Et j'aime tout maîtriser, du coup je m'occupe de tout de A à Z et je mets parfois mon nez là où je ne suis pas censée le mettre...

Le linge : bon, gros point noir, jusqu'au mois dernier c'était encore mes parents qui faisaient mes lessives (excuse : mon ancien appart était trop humide et trop petit pour que mon linge sèche... ça m'arrangeait bien, j'avoue) et ma mère qui repassait... J'ai réussi à récupérer gratuitement un super fer à repasser sans réglages, du coup je vais tenter le repassage, mais déjà depuis mon installation je fais toutes mes lessives, chouette !!

Le travail : euh, joker. S'il y a bien un truc qui m'épuise, c'est ça, et pourtant j'ai trouvé le boulot idéal pour quelqu'un comme moi... Poste administratif, peu de collègues à "supporter", pas de rôle d'encadrement, une direction pas envahissante, des horaires hyper réguliers... Mais n'empêche, si je n'étais pas aussi attachée à mon confort et à mon autonomie financière, je crois que j'aurais lâché l'affaire. D'un autre côté c'est la seule obligation sociale que j'ai donc je me dis que c'est sûrement un mal pour un bien, même si c'est justement ce côté social qui me fatigue.

Et pour demander un renseignement : vive Internet et les emails ! Je privilégie le contact électronique, même si je suis capable de téléphoner (je n'aime pas ça, je dis souvent que le téléphone est une invention diabolique !)...

En fait, si je vivais avec quelqu'un, je crois que je serais incapable de déléguer, et que justement je voudrais absolument conserver mon autonomie pour ne pas avoir le sentiment d'être une charge ou d'être infantilisée...


Concernant l'éducation des enfants uniques (ou pas) il y a aussi le caractère qui joue. Je sais que ma mère a énormément de mal à comprendre mon égoïsme car elle ne m'a pas élevée ainsi... Elle s'est toujours efforcée de me faire côtoyer d'autres enfants (qui doivent en garder de mauvais souvenirs car je n'étais pas très sympa avec eux), elle a essayé de m'inscrire à des tas d'activité, de me faire participer à des sorties auxquelles elle venait pour me sécuriser, elle a gardé des enfants pour que j'apprenne à partager mon espace avec eux... Ca n'a jamais donné le résultat voulu, je suis toujours restée centre sur moi-même. Du coup je me dis qu'en couple je risquerais de faire pareil, de ne voir que mon nombril et de ne pas chercher à m'intéresser à l'autre, ce qui n'est quand même pas un super plan d'avenir... En fait je crois que je n'ai pas spécialement peur de souffrir, moi, car je sais très bien me protéger et éliminer ce qui me met mal à l'aise, mais que j'ai plutôt peur de devenir une source de souffrance pour l'autre...
MrsJack a écrit :Je ne pense pas que ce soit lié directement au fait d'être enfant unique, mais plutôt de comment elle a été élevée, de son caractère et du choix de son partenaire (compatibilité ou pas).

Mes parents sont comme ça. Il n'y a pas un atome d'amour dans leur relation et le respect a disparu aussi. J'angoisse énormément vis à vis de ça. Déjà dans ma relation actuelle, et quand j'espérais quelque chose de mon ami aspie de ce point de vue là j'étais aussi terrorisée : si j'arrive à être agressive parce que j'en ai marre d'un NT, que se passerait il si ça tournait mal avec un NAT ?

Malgré l'amertume de me dire que je passe à côté d'une expérience peu commune, j'essaye de me consoler en me disant que si ça avait mal tourné, ça se serait terminé en carnage.

Par exemple c'est déjà arrivé que j'insulte mon compagnon, derrière son dos ou en face, mais toujours en privé, pas devant des gens. Mais je ne le fais que sur certains point, je ne vais pas dire "mon compagnon est un abruti", car ce serait faux. Par contre, quand il faut un truc idiot, je lui dis "qu'est ce que tu peux être con !" (sous-entendu dans ce contexte précis).

C'est odieux de ma part car j'attends des gens que j'aime et qui m'apprécient en retour ou qui prétendent m'aimer qu'ils ne me fassent JAMAIS ça. Je suis trop susceptible, je supporte mal les reproches et selon mes sentiments, ça se traduit en colère ou en tristesse.
La seule fois où mon compagnon s'est écrié "Mais quelle conne !" en parlant de moi, je lui ai fait une scène en mode colère.
Les reproches que m'a fait hier mon ami aspie eux m'ont attristés. Certains m'ont mis en colère contre moi même (ceux qui me paraissaient justifiés) mais les autres m'ont rendu triste.

Avec mon compagnon actuellement ça va encore parce que lui m'aime et que j'arrive à faire des efforts les jours où je ne suis pas complètement obnubilées par autre chose ou quelqu'un d'autre, car même si je ne suis pas amoureuse, on s'entend quand même encore bien.
Mais j'ai peur qu'un jour il ne m'aime plus et que plus aucun de nous ne fasse d'effort et qu'on termine comme ses grands parents ou mes parents.
:?


:?

Pas facile en effet... Je n'ai pas du tout le même vécu (chez moi, c'est juste ma mère qui m'agace avec son complexe d'infériorité vis à vis de mon père, de ses employeurs, de...tout le monde, en fait... mon père est du genre à aller chercher une rose pour la Saint-Valentin après 38 ans de mariage !) mais par contre j'aurais très peur de me mettre en couple "par défaut", sans amour (je ne sais pas si je sais en ressentir, c'est une notion très très vague pour moi), juste pour anticiper le manque à venir... de faire semblant, en quelque sorte. Or je fais déjà tellement semblant dans ma vie "sociale" (= boulot) que ça m'effraie de pouvoir faire de même dans ma vie privée !! Mais j'ai pourtant l'impression que dès que je suis avec quelqu'un, je mets un masque (même avec mes parents justement)...et je me dis qu'en couple ce serait forcément le cas aussi.
pré-diagnostic établi en 2012 (à 30 ans passés) par une psychologue comportementaliste - pas de démarche d'officialisation auprès du CRA prévue dans l'immédiat

Avatar du membre
Salicorne
Passionné
Messages : 420
Enregistré le : dimanche 15 novembre 2015 à 22:28

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#53 Message par Salicorne » jeudi 20 juillet 2017 à 19:34

TimeLady a écrit :La perte d'autonomie, tu veux dire ? Ou tu crains d'être seule à tout gérer ?
En fait je devrais d'abord distinguer trois types de solitudes :
  • La solitude "physique" : être seul sans autres humains autour de soi.
  • La solitude "affective" : ne pas avoir d'ami ni de famille, ou bien n'avoir que des amitiés superficielles et / ou exclusivement virtuelles.
  • La solitude "technique" ou autonomie : se gérer seul, à la fois sur le plan matériel et sur le plan psychique.
J'ai besoin de solitude physique. En revanche, même si je pense être plus indépendante que la moyenne à ce niveau, j'ai besoin d'un minimum d'affectivité. Je pense être capable de gérer le quotidien matériel, mais je ne pense pas être capable de gérer mon propre moral, car j'ai remarqué alors que j'étais beaucoup plus anxieuse au quotidien (plus de manies, plus de rigidités), et beaucoup plus déprimée (à cause d'un manque de soutien moral, de la fatigue, de la constatation que je n'arrive pas à suivre les rigidités que je m'impose).

En somme, je crains la solitude "technique" et plus particulièrement le manque de soutien moral que cela entraînerait dans mon quotidien.
Diagnostic TSA confirmé par le CRA

Avatar du membre
olivierfh
Prolifique
Messages : 3342
Enregistré le : mercredi 23 novembre 2016 à 21:00
Localisation : Toulouse

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#54 Message par olivierfh » jeudi 20 juillet 2017 à 21:31

TimeLady a écrit :Elle s'est toujours efforcée de me faire côtoyer d'autres enfants (qui doivent en garder de mauvais souvenirs car je n'étais pas très sympa avec eux)
Tiens je me reconnais là. :)
TimeLady a écrit :j'aurais très peur de me mettre en couple "par défaut", sans amour (je ne sais pas si je sais en ressentir, c'est une notion très très vague pour moi)
Moi ça m'est tombé dessus et j'ai pu le ressentir petit à petit.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.

Avatar du membre
TimeLady
Passionné
Messages : 383
Enregistré le : mercredi 12 juillet 2017 à 11:20

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#55 Message par TimeLady » vendredi 21 juillet 2017 à 9:23

Salicorne a écrit :
TimeLady a écrit :La perte d'autonomie, tu veux dire ? Ou tu crains d'être seule à tout gérer ?
En fait je devrais d'abord distinguer trois types de solitudes :
  • La solitude "physique" : être seul sans autres humains autour de soi.
  • La solitude "affective" : ne pas avoir d'ami ni de famille, ou bien n'avoir que des amitiés superficielles et / ou exclusivement virtuelles.
  • La solitude "technique" ou autonomie : se gérer seul, à la fois sur le plan matériel et sur le plan psychique.
J'ai besoin de solitude physique. En revanche, même si je pense être plus indépendante que la moyenne à ce niveau, j'ai besoin d'un minimum d'affectivité. Je pense être capable de gérer le quotidien matériel, mais je ne pense pas être capable de gérer mon propre moral, car j'ai remarqué alors que j'étais beaucoup plus anxieuse au quotidien (plus de manies, plus de rigidités), et beaucoup plus déprimée (à cause d'un manque de soutien moral, de la fatigue, de la constatation que je n'arrive pas à suivre les rigidités que je m'impose).

En somme, je crains la solitude "technique" et plus particulièrement le manque de soutien moral que cela entraînerait dans mon quotidien.
J'aime bien la distinction quant aux différentes sortes de solitude !

Moi je crois que je redoute surtout la solitude technique, mais pas au niveau moral, au niveau "vie pratique", si j'ose dire. (en vrai j'allais écrire "au niveau utilité" mais ça faisait vraiment affreux !)

La solitude physique m'est indispensable, et contrairement à toi je ne suis bien (comprendre zen, détendue, sans angoisse) que toute seule... :crazy:
pré-diagnostic établi en 2012 (à 30 ans passés) par une psychologue comportementaliste - pas de démarche d'officialisation auprès du CRA prévue dans l'immédiat

Avatar du membre
Flower
Intarissable
Messages : 5603
Enregistré le : mercredi 8 avril 2015 à 13:13
Localisation : Au pied des Pyrénées

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#56 Message par Flower » vendredi 21 juillet 2017 à 10:42

Le niveau pratique a l'avantage qu'au pire, on peut payer des gens pour venir en aide sur ce plan-là, donc c'est peut-être le moins "inquiétant". (Faut juste avoir les moyens.)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

Avatar du membre
Nanouille
Assidu
Messages : 280
Enregistré le : lundi 16 janvier 2017 à 14:53

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#57 Message par Nanouille » vendredi 21 juillet 2017 à 10:50

Moi aussi j'aurais tendance à redouter la solitude technique. Bien que sur le plan psychique on pourrait dire qu'elle dépend aussi de la solitude affective si on part du principe que les relations affectives (amis, parents, confidents) sont un soutien à notre psychisme.
Diagnostiquée TSA le 5 mai 2017

Avatar du membre
Salicorne
Passionné
Messages : 420
Enregistré le : dimanche 15 novembre 2015 à 22:28

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#58 Message par Salicorne » vendredi 21 juillet 2017 à 18:04

Nanouille a écrit :Bien que sur le plan psychique on pourrait dire qu'elle dépend aussi de la solitude affective si on part du principe que les relations affectives (amis, parents, confidents) sont un soutien à notre psychisme.
Oui tu as raison, les catégories ne sont pas hermétiques entre elles. La principale différence que je fais entre la solitude affective et la solitude "morale" est que n'importe quelle personne bienveillante peut apporter du soutien moral, comme un psychologue par exemple.

Pour ceux que l'amour n'intéresse pas, il faut nécessairement une certaine indépendance affective, mais cette dernière ne s'accompagne pas automatiquement d'une indépendance "morale"...
Diagnostic TSA confirmé par le CRA

Avatar du membre
freeshost
Intarissable
Messages : 36786
Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
Localisation : CH

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#59 Message par freeshost » samedi 22 juillet 2017 à 10:39

Un câlin de temps à autres pour faire face à la solitude affective ? :mrgreen:

Et l'auto-motivation ? :)

Pour ce qui est d'être zen, ça devrait jouer pour moi. :)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

Avatar du membre
MrsJack
Prolifique
Messages : 1125
Enregistré le : samedi 15 juillet 2017 à 21:17
Localisation : Nord (mais pas au nord du mur)

Re: impression (bizarre ?) que l'amour ne m'intéresse pas..

#60 Message par MrsJack » samedi 22 juillet 2017 à 17:24

Salicorne a écrit :
Nanouille a écrit :Bien que sur le plan psychique on pourrait dire qu'elle dépend aussi de la solitude affective si on part du principe que les relations affectives (amis, parents, confidents) sont un soutien à notre psychisme.
Oui tu as raison, les catégories ne sont pas hermétiques entre elles. La principale différence que je fais entre la solitude affective et la solitude "morale" est que n'importe quelle personne bienveillante peut apporter du soutien moral, comme un psychologue par exemple.

Pour ceux que l'amour n'intéresse pas, il faut nécessairement une certaine indépendance affective, mais cette dernière ne s'accompagne pas automatiquement d'une indépendance "morale"...
C'est intéressant cette réflexion, et du coup j'ai une question :
Existe t'il vraiment une "solitude morale" ? Car si un(e) inconnu(e) sympa vous suffit, genre un psy, on est à mi chemin entre la solitude physique et la solitude affective. Ou alors c'est une 4e catégorie.
Spoiler : pour rappel : 
La solitude "physique" : être seul sans autres humains autour de soi.
La solitude "affective" : ne pas avoir d'ami ni de famille, ou bien n'avoir que des amitiés superficielles et / ou exclusivement virtuelles.
La solitude "technique" ou autonomie : se gérer seul, à la fois sur le plan matériel et sur le plan psychique.
Par ce qu'il y a, à mes yeux de neurotypique, des degrés dans l'affection.
La gentillesse gratuite ne comble pas grand chose en réalité, elle met juste de bonne humeur.
Perso, je sais que je me sens mieux les jours où je croise dans la rue, dans les magasins ou au boulot, des gens bienveillants. Et si j'ai peur de sortir parfois - besoin de solitude physique - c'est parce que les gens sont plus souvent hostiles.
Mais il n'empêche que l'absence d'affection plus prononcée (celles des amis, des potes, de la famille, bref des gens pour qui l'on compte en tant qu'individu) devient une souffrance, car je me sens inutile, comme si mon existence n'avait pas de sens.
Or ça c'est de la solitude affective. Après, tout le monde n'a pas besoin de la même "dose" d'affection.

C'est une impression que j'ai déjà eu avec mon ami aspie : comme si pour lui, quelqu'un de "sympa" mais qui n'en a rien à foutre de sa gueule dans le fond (il l'oubliera aussi vite qu'il l'a vu) et quelqu'un de "sympa" qui a une certaine affection pour lui en tant qu'individu, ça a exactement la même valeur à ses yeux.
(Du moins c'est l'impression que ça donne vu de l'extérieur.)

freeshost => pas obligé d'avoir de contact physique type câlin pour combler la solitude active. Savoir/comprendre que je compte pour quelqu'un, je sais que ça peut me faire autant de bien qu'un câlin.
(Par exemple quand ma meilleure amie me dit qu'elle m'aime ou que je lui manque, ou quand quelqu'un me fait un cadeau.)
HPI (28/12/2017) à QI hétérogène.
TSA léger (11/03/2021) diag CRA
Quelques phobies sociales.
INFJ dans la classification Myers-Briggs.
---
"Aimez ce que jamais on ne verra deux fois." - Alfred de Vigny

Répondre