[SOS] dependance au sucre, m'en sort plus

[Pupuce]

...................

[TimeLady]

Moi je ne sais pas me faire à manger du coup soit c'est mes parents soit je mange des plats tout prêt.
J'ai un trop manque d'autonomie pour surveiller mon alimentation. .

18 ans et autiste, ça me semble tout à fait normal (c'est très jeune!). Je ne voudrais pas trop m'avancer, mais je pense que tu pourras faire quelques progrès si c'est un intérêt pour toi. Je parle de l'autonomie en rapport avec les repas(et le reste aussi d'ailleurs). Je pense que ces progrès seront plus ou moins limités en fonction du degré d'autisme, si on peut parler comme ça. Ou plutôt en fonction de la compensation dont tu es capable.

Attention, ces propos n'engagent que moi, ne pas les ériger en vérité absolue

Je confirme, à 18 ans je mangeais des plats tout prêts quasi tous les jours...
Au mieux j'arrivais à faire réchauffer des raviolis en boîte !!
Et ça n'a changé réellement que...oups...vers mes 32-33 ans... Je suis partie tard de chez mes parents et j'ai mis du temps à grandir...ou à me responsabiliser, je ne sais pas...

Et je reconnais que même à 35 ans, je reste encore assez dépendante de mes parents pour tout ce qui est "élaboré". Genre le fameux gratin de pâtes qui m'a fait râler. Le pire c'est que je saurais faire, pour les autres, mais me dire à moi-même : "tiens, organise-toi, prends 40 mn pour te faire un gratin"... Non. Le soir c'est plutôt "tiens, je dois manger, sortons une boîte de ci et un paquet de ça"... Ca nécessite une anticipation (faire le menu) mais pas de préparation préalable à intégrer dans ma journée...

EDIT : Pupuce, la sélectivité, ça me parle, et pas qu'un peu !

J'ai des aliments chouchous, je suis en panique s'ils ne sont pas bien alignés dans le frigo...
-surimis
-jambon cru
-filets de poulet
-couronne de crevettes cocktail (bon, pas tout le temps, ça coûte un bras...)
-rouleaux de printemps
-et lasagnes au congélateur !!!!
-haricots verts dans le placard
-lentilles cuisinées
-flageolets

Je devrais prendre une photo de ma collection de conserve, je pense que ça serait parlant !!

[Asriel]

18 ans et autiste, ça me semble tout à fait normal (c'est très jeune!).

Le problème c'est que ça ne m'intéresse pas du tout, mais ça encore ça peut aller.
C'est juste que j'oublie de manger dès fois, du coup je me suis mis des alarmes pour y penser.
Sauter un repas peut être facile surtout en période scolaire ou en période d'IR très intense.

[MrsJack]

Lilette => je sais qu'un cas ne fait pas la règle mais mon ami aspie mange mieux que moi, enfin plus sain et moins.
C'est lui par exemple qui m'a expliqué la cuisson des pâtes devait être ferme ou au pire al dente sinon ça devient des sucres rapides.
Après, il y a aussi les habitudes alimentaires transmises par les parents. Je crois que les siens ont une alimentation bien plus saine et équilibrée que les miens. Ça n'a sans doute rien à voir avec l'autisme dans notre cas (mon ami et moi).

Ah mes jeunes années d'étudiante... Raviolis, pâtes carbo, quiches, lasagnes et pizzas surgelées.

J'ai pris 30 kg en 10 ans dont les 2 tiers pendant mes 5 premières années d'études sup.

[Lilette]

Ma mère aussi a une alimentation saine, ma sœur aussi, bref toute la famille.
Sauf moi.

[Pupuce]

..................

[olivierfh]

Je ne sais pas comment vous faites pour arriver à avoir une alimentation saine, équilibrée, savoir ce que vous devez manger, quand, à quelle heure, etc.

- poissons panés findus
- purée mousseline
- crêpes surgelées aux jambon fromage

Je confirme, à 18 ans je mangeais des plats tout prêts quasi tous les jours...
Au mieux j'arrivais à faire réchauffer des raviolis en boîte !!

J'en suis encore là quand ma femme n'est pas là.

[Pupuce]

......................

[Asriel]

La chance que j'ai, c'est qu'en début de semaine, mes parents me font souvent à manger et mon père me les dépose le lundi quand il passe chez moi.
Cependant, du mardi-mercredi au lundi d'après, il faut encore tenir 10 repas si on exclue les petit-déjeuners, plus le goûter.
Cela nécessite une organisation hors-normes que je n'arrive pas à avoir.
Surtout que souvent, je me sens atrophié et je ne fais plus rien parce que d'autres choses m'occupent l'esprit.

Pupuce, moi par exemple, ce sont les pâtes le problème. J'en mange tout le temps.
Avec des raviolis. La viande étant assez chère, elle est aussi rationnée parce que je perçois moins de sous que quand mes parents me font les courses.
Vu que je n'arrive pas à aller faire les courses tout seul, il n'est pas rare que je mange que des pâtes toute la journée, en fin de semaine, sans accompagnement voire sans sauce quand je n'ai plus de moyens d'en faire.

C'est vraiment galère. Je sens que mon alimentation n'est pas saine, et j'ai peur que ça me développe des problèmes là-dedans.

[Calme]

Si cela peut te rassurer, l'exclusion volontaire ou involontaire de la viande n'est pas déterminant dans la constitution d'un régime alimentaire sain et équilibré.
Sans parler de végétarisme ou de végétalisme, tu peux t'épargner des inquiétudes quant au manque de chair animale dans ton alimentation, et peut-être sachant cela faire de substantielles économies qui te permettront d'organiser tes menus de manière plus saine.

[Pupuce]

....................

[Controleur]

Je reviens de chez la nutritioniste- diéticienne. Je pèse actuellement 109 kg et 700gr pour 1m89, ce qui correspond à un IMC de 30.60.

J'ai un objectif de réduction de poids plannifié sur une année de 10 kg et de repasser sous la barre des 99kg.

La nutrioniste m'a dit qu'ayant besoin de quelque chose fait à moyen/long terme, ca n'était pas compatible avec la philosophie de la méthode de naturhouse ou des objectifs rapides de perde de poids sont assignés à leur clientèle.

Je dois donc limiter la prise compulsive de sucre et cela veux dire réintroduire midis et soir par jour un peu de féculents/pain aux céréales(deux tranches) avec un légume. Pour mes goûters, je peux prendre de la tisane, du yaourt 0% et du fruit.

Quand je vais au restaurant, je privilégie les menus salades composés et je ne prends pas de desserts (gaufres, crème glacés, crêpes).

Je me sert d'un journal de suivi de tout ce que je mange sur word. Bien évidément, vu que mon travail va me demander 7h42 par jour assis devant mon écran d'ordinateur, et bien restriction du temps passé le matin et l'après midi après le travail.

Pour l'activité sportive: faire de la marche quotidienne , faire les courses à pieds, grimper les escaliers et pas les escalators du métro, deux séances de jujitsu par semaine. Le week end je peux faire aussi de la cardio en évitant la course à pied sur du goudron ( pas bon pour les vertèbres), de la gym douce et pleins d'exercices quotidiens le soir pour travailler les abdos, le dos aussi.

Quand au suivi en lui même: je vais aller voir un médeçin généraliste à paris pour qu'il m'oriente ensuite vers un médeçin nutriotioniste ( fréquence du suivi un rdv toutes les trois semaines/ un mois) sans oublié de faire faire des analyses de sang par un labo médicale.

Faites que je devienne pas diabétique, ni détenteur d'une grosse bedaine avec surcharge pondérale, peacemaker et autres joyeusetés.

@Castiel : Une idée pour les courses : les faire en ligne et te les faire livrer. Ca fait déjà ça de moins à gérer. Ca te permettrait de prendre le temps de choisir tes aliments. Si tu ne manges que des pâtes pour l'instant, je pense qu'il serait judicieux de rajouter d'abord des aliments plus sains tout en conservant les pâtes, même si ça ne te paraitra pas super goûteux(choisir par ex quelques fruits bio et bien mûrs), pour élargir un petit peu la palette d'abord. Introduire de plus en plus d'aliments tranquillement mais que TU AIMES un peu quand même, sinon, j'ai peur que ça ne marche pas.

Et puis ensuite, tu pourras tenter l'éviction des pâtes. Sachant qu'elles contiennent du gluten, elles sont très addictives pour les personnes ayant ton type de profil. Dans un premier temps, tu pourras les remplacer par des patates, ou du riz, avant d'exclure totalement les amidons(c'est ce que j'ai fait pour ma part, j'étais très accro au pain et pâtes, j'ai choisi les patates que j'aimais bien pour la transition). Il faut le faire à son rythme.

Bon conseils avec en prime un suivi médical digne de ce nom. Faire aussi des analyses sanguines à jeune pour contrôleur certains taux (glycémie, cholesterol, tiroïde, ect..). Le problème des raviolis c'est que c'est typiquement la bouffe industrielle addictive ou sont rajoutés plein d'additifs qui vont te déréguler tes intestins, estomac et occassioner un surstockage de graisses et des flatulences plus ou moins corosives.

Tu peux aussi utiliser des lentilles, du boulgour, du quinoa aussi.

A moyen et à long terme: prendre des cours de cuisine pour que tu ne dépendes plus de tes parents pour préparer ta nourriture.

[Asriel]

Merci pour vos précieux conseils.

Je ne suis pas sûr d'avoir les moyens financiers d'incorporer toutes ces choses bios, l'avantage des pâtes est qu'elles coûtent peu chères, et qu'elles n'ont pas de goût « marquant ». Ce faisant, j'arrive à les manger par automatisme sans ressentir de dégoût ou de plaisir.
Il suffit de rajouter une sauce quelconque, différente, pour avoir l'impression de varier. Ce n'est pas très glorieux comme déclaration, je m'en rends compte ahah.
Au niveau des analyses sanguines, j'en fais une par an. Je crois que je ne suis pas diabétique.

Pupuce, trouves-tu abordable le prix de ces aliments ou cela nécessite-t-il quand même un budget conséquent — pour un étudiant, je veux dire ?
Je pense pouvoir mettre 170 € dans la nourriture par mois, sachant que mes parents me font souvent les courses.

Cependant, je ne veux pas monopoliser le sujet de Contrôleur, vous pouvez me répondre par MP — si vous souhaitez répondre. .

[Manichéenne]

Quand tu te retrouves seule en appartement à 18 ans c'est : tu manges ou tu crèves ^^

J'ai bien failli en arriver à l'option 2... J'oubliais régulièrement de manger pendant plusieurs jours, il m'est arrivé de faire des malaises. Quand je mangeais, c'était des plats tout fait, ou de la cuisine rudimentaire (moins d'une minute, ne rien couper ni éplucher). Sous le coup d'un choc émotionnel, j'ai complètement cessé de m'alimenter 3 semaines.
Je dépends totalement de mon conjoint pour avoir des repas sains. Je mange le contenu de mon assiette même si c'est trop parce que je ne ressens pas vraiment la faim ni la satiété. Je m'efforce de sortir manger le midi quand je travaille ou que je suis seule.
Je n'ai plus 18 ans, mais je cuisine difficilement plus que des pâtes... Si c'était un IR, je ferai probablement mieux, mais ce n'est pas le cas et j'aime mieux passer mon énergie sur d'autres sujets (et puis de toute façon je ne choisi pas). Je resterai probablement gênée par le trouble des fonctions exécutives et par le TDA. La dernière fois qu'on m'a demandé de faire une chantilly au siphon, j'ai oublié le sucre... ^^
Je ne sais pas si je suis dépendante au sucre, parce que le terme "dépendance" me semble assez fort, mais ça me parle.

[Calme]

Je fais court, mais : huiles/aromates/graines.
Tu peux faire des miracles de plats gustativement variés avec un peu de tamari, des herbes aromatiques , du sésame, quelques épices. Idem pour l'huile, choisir une bonne huile d'olive, par exemple, c'est s'assurer quelques régals et prodiguer à son organisme des bienfaits.

Le hic, c'est l'investissement de base.
Quand j'étais vraiment sans le sou, j'achetais mes épices au compte-goutte. Mais ces quelques euros bien placés sont utiles durant des mois.
Par exemple, j'ai terminé un pot de noix de muscade pas plus tard qu'hier. Cela faisait bien trois ans que je l'avais.

Sans vraiment cuisiner, tu peux déjà améliorer ton assiette avec quelques astuces de ce genre.
Une erreur à ne pas commettre cependant, c'est d'y aller trop fort. D'une part, on gâche le plat, d'autre part on gaspille les produits.
Saupoudrer, goûter, et ré-assaisonner au besoin. Il en va de même pour le sel et le poivre.

EDIT : des produits tels que les lentilles, les pois chiches, les haricots sont peu onéreux, même en bio. Sachant qu'ils doublent voire triplent de volume une fois cuits, on se représente aisément ce qu'ils offrent comme avantage économique en plus d'être gustativement et nutritionnellement riches.
Les personnes chez qui ils provoquent des problèmes digestifs ne savent simplement pas les cuisiner. Les lentilles (sauf corail) et les haricots sont à faire tremper la veille pour le lendemain, rincés, et se cuisent sans sel. Les pois chiches doivent tremper, de même, mais nécessitent d'être décortiqués (ce qui demande un peu de patience, il faut l'avouer).