L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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hazufel
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#76 Message par hazufel » vendredi 1 septembre 2017 à 15:26

Manichéenne, personnellement je ne trouve pas que ton post soit sans filtre, au moins c'est clair et juste. De toute façon les filtres c'est pas mon truc, ça tombe bien.

Benoit, je suis d'accord avec les thérapies inadaptées.
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Aeryn
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#77 Message par Aeryn » vendredi 1 septembre 2017 à 15:53

Spoiler : HS/Aeryn : 
Pupuce a écrit : Je pense qu'il s'agit d'un amalgame, il devait s'agir de la question qui avait été posée récemment à savoir si un autiste pouvait devenir psychologue, pas une question pour savoir si on pouvait devenir médecin(personnellement, je ne vois pas d'incompatibilité entre les deux. J'ai en tête un article que j'avais lu sur médecin hyper pointu dans son domaine et reconnu pour ses compétences (mais qui posait souci à ses collègues :lol: )
Un médecin hémato-immunologue quebéquois que ses confrères voulaient voir écarté des activités cliniques ? J'avais lu ça quelque part aussi ...

Aucune incompatibilité à mon avis, basé sur l'exemple d'une psychiatre qui travaille dans un CRA français (ça ne semble pas poser de souci ...) et sur celui d'une jeune adulte diagnostiquée SA par le CRA du Languedoc-Roussillon il y a quelques années, alors qu'elle était en cours de deuxiéme cycle des études médicales je crois ...

Je ne dis pas que c'est facile, voire aussi facile que des métiers où la personne peut travailler de manière autonome sans trop d'interactions interpersonnelles. Je dis juste que c'est faisable, et ça m'embêtait de voir trainer cette idée sur le forum sans qu'elle ne soit corrigée quelque part.
TSA d'intensité légère à modérée

Pupuce
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#78 Message par Pupuce » vendredi 1 septembre 2017 à 15:59

..................
Modifié en dernier par Pupuce le mardi 14 novembre 2017 à 21:27, modifié 1 fois.
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Moonygirl
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#79 Message par Moonygirl » vendredi 1 septembre 2017 à 16:18


Moonygirl,
Tu n'as pas voulu dire plutôt : Très juste. Et c'est pas parce qu'on a l'air de plutôt bien se débrouiller qu'on le vit bien, non plus.
Oh, si :oops: :oops:
TSA, TDA, Dyspraxie neuro-visuelle (08/12/15)

bluebird
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#80 Message par bluebird » vendredi 1 septembre 2017 à 17:45

Juste pour indiquer qu’après avoir lu vos messages je comprend d'avantage vos points de vue et aurait donc finalement tendance à le rejoindre sur l'utilité d'un diagnostic pro par le CRA ou un psychiatre.
Merci d'avoir partagé vos points de vue !
Prédiagnostic positif (+ verifier HPI et TDAH)
Sur liste d'attente du CRA

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Salicorne
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#81 Message par Salicorne » dimanche 3 septembre 2017 à 19:47

Aeryn a écrit :Aucune incompatibilité à mon avis, basé sur l'exemple d'une psychiatre qui travaille dans un CRA français (ça ne semble pas poser de souci ...) et sur celui d'une jeune adulte diagnostiquée SA par le CRA du Languedoc-Roussillon il y a quelques années, alors qu'elle était en cours de deuxiéme cycle des études médicales je crois ...

Je ne dis pas que c'est facile, voire aussi facile que des métiers où la personne peut travailler de manière autonome sans trop d'interactions interpersonnelles. Je dis juste que c'est faisable, et ça m'embêtait de voir trainer cette idée sur le forum sans qu'elle ne soit corrigée quelque part.
Moi ça m'embête de lire qu'il n'y aurait "aucune incompatibilité". Ce n'est pas parce que certains autistes parviennent à surmonter les exigences liées aux métiers de la santé que cela va être "faisable" pour n'importe quel passionné de médecine... Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir.

Bien sûr que l'on ne peut pas affirmer que tel métier est nécessairement incompatible avec un TSA, mais il y a bien des catégories de métier qui sont globalement moins bien compatibles que d'autres, parce qu'ils demanderont plus d'efforts sur les compétences qui font justement défaut aux personnes ayant un TSA.
Aeryn a écrit :Dernière chose, si la médecine est "vécue" comme un intérêt spécifique, au contraire c'est un "bon plan" d'en faire son métier.
Me concernant ça a été tout l'opposé d'un bon plan, et j'étais pourtant l'un des meilleurs étudiants de la promotion sur le plan purement académique... Je pense au contraire qu'il est très important de connaître ses limites individuelles et de les prendre sérieusement en considération avant de se lancer. Comme le dit Manichéenne : on choisit son emploi en fonction de ses compétences et de ses intérêts.
Aeryn a écrit :Pour la suite des études (stages ...), Les relations interpersonnelles m'ont posé parfois de gros soucis, et continuent parfois à le faire, mais encore une fois ce n'est pas propre aux études de médecine.
Si seulement cela n'avait été que "parfois"... J'aurais continué ma vie et ne me serais jamais lancée dans un parcours diagnostic. Et encore, je connais un homme autiste qui ne réussit pas ses stages dans un domaine qui le passionne pour des raisons relationnelles, alors même que son métier ne fait pas partie d'un domaine particulièrement social.

Honnêtement, quel est le pourcentage de personnes autistes qui réussissent dans le social, sachant que beaucoup d'entre elles sont déjà en difficulté avec un emploi aux exigences relationnelles "standards" ?

Étant donné que je suis encore en cours de diagnostic, j'aimerais beaucoup avoir l'avis d'une personne diagnostiquée sur ce point... :? D'autant plus que j'ai longtemps pensé que ce qui m'était arrivé aurait pu arriver à "n'importe qui" (effectivement, "tout le monde" est stressé). Pour le psychiatre, la réponse a été claire : non.
Diagnostic TSA confirmé par le CRA

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TiZ
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#82 Message par TiZ » dimanche 3 septembre 2017 à 21:21

Me concernant ça a été tout l'opposé d'un bon plan, et j'étais pourtant l'un des meilleurs étudiants de la promotion sur le plan purement académique... Je pense au contraire qu'il est très important de connaître ses limites individuelles et de les prendre sérieusement en considération avant de se lancer.
Idem pour moi, même si c'était dans un tout autre domaine que la médecine. J'étais première de la classe, j'adorais le travail à proprement parler, mais c'est dans le domaine social que ça a pêché. Les profs, du fait de mes résultats scolaires, m'ont d'ailleurs forcé la main pour que je passe en 2ème année alors que je ne voulais pas, car je sentais que mes limites sociales allaient rapidement être dépassées, résultat : j'ai implosé au bout de 6 mois, et ne suis plus retournée en cours. Les profs l'ont mal pris, mais ce n'était pas faute de les avoir prévenus.
Si j'avais eu le diagnostic avant, j'en aurais probablement informé les profs, pour leur expliquer certains de mes comportements qui m'ont été reprochés.
Diagnostiquée Aspie en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016

On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols

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Benoit
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#83 Message par Benoit » dimanche 3 septembre 2017 à 21:30

L'important dans l'image ca n'etait pas les coeurs hein.

Enfin vous faites comme vous voulez...
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

Pupuce
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#84 Message par Pupuce » dimanche 3 septembre 2017 à 22:47

....................
Modifié en dernier par Pupuce le mardi 14 novembre 2017 à 17:47, modifié 1 fois.
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Ixy
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#85 Message par Ixy » lundi 4 septembre 2017 à 11:19

TimeLady a écrit :
Pupuce a écrit :
Mrs Jack a écrit :Voilà pourquoi je dis que c'est la même chose que pour NT. Même sans handicap, c'est facile de se "planter" de filière, parce que NT ou NAT, c'est plus facile de se connaître soi même et de connaître ses limites physiques et psy que d'anticiper à l'avance les dangers de l'environnement.
Là je ne suis pas d'accord. C'est très difficile de se connaitre soi et ses limites. C'est notamment sans doute une des raisons qui me font courir après ce diag. Je ne sais pas ou sont mes limites, ou alors elles sont trop floues. Avec un diag, je pourrais éventuellement me dire qu'il ne me sert à rien de m'épuiser à m'adapter, car ça n'évoluera que très peu(ce qui paradoxalement me fait très peur également). J'ai peur de rester à vie dans l'illusion que je peux m'améliorer. En ça, le diag officiel peut être aidant.
C'est peut-être là où je suis paradoxale et où forcément nos démarches divergent.

Moi j'ai décidé de vivre selon mes limites sans chercher à m'épuiser. Je ne sais pas faire ? Ca me fatigue ? Ca me rend malade ? Je ne fais pas. C'est sûrement céder à la facilité voire à la fainéantise, mais j'ai toujours été incapable de me forcer. Je n'ai jamais eu cette envie de progresser. Je suis bonne dans certains domaines : tant mieux. Je suis très nulle dans d'autres, même des choses basiques (cf. conduite, vélo, natation, communication sociale) : bah tant pis... Mais je ne sais vraiment pas expliquer le pourquoi de cette attitude... C'est peut-être inné, la psy avait parlé de fatalisme mais ça sonne trop négatif pour moi.
C'est une question de personnalité en verité, et de savoir écouter son corps. Certains diront que de cette manière on ne voit pas toutes les possibilités qui s'offrent à nous, que l'on rate certaines choses. D'un autre côté il y a la sécurité et le confort d'appréhender mieux ses limites, et pour une personne du spectre ce n'est pas la moindre des qualités.
Pupuce a écrit : Avec un diag, je pourrais éventuellement me dire qu'il ne me sert à rien de m'épuiser à m'adapter, car ça n'évoluera que très peu(ce qui paradoxalement me fait très peur également). J'ai peur de rester à vie dans l'illusion que je peux m'améliorer. En ça, le diag officiel peut être aidant.
Mais tout ça Pupuce tu le sais déjà n'est-ce pas ? [en te corrigeant cependant : les progrés sont toujours possibles mais pas forcément dans la direction où ils sont les plus difficiles, ou disons que ça ne vaut pas le coup] La verité, c'est qu'il faut s'autoriser à être plus rigide en imposant soi et son expérience comme références. Les références extérieures sont essentielles bien sûr, mais quand ça empiète sur la santé, c'est qu'on va trop loin.
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner

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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#86 Message par Pupuce » lundi 4 septembre 2017 à 11:46

................
Modifié en dernier par Pupuce le mardi 14 novembre 2017 à 17:41, modifié 1 fois.
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#87 Message par arius » lundi 4 septembre 2017 à 22:33

Hum... Selon moi l'autodiag... C'est... Voila.

A moins d'être un grand médecin spécialisé... Ou un ordinateur...

Déjà pour un problème physique c'est pas simple (outre amputation/coupure...) alors pour un problème neuro/psycho... Je n'y crois pas du tout.
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#88 Message par Anahata » lundi 4 septembre 2017 à 23:05

Même les médecins, ils veulent pas te diagnostiquer parfois. Lol c'est vrai. Ils sont jamais trop inquets pour les troubles anxieux ou dépression mais le reste...
:arrow: Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme :shock: :D :? :cry: :innocent: :wink: :geek: :arrow:

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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#89 Message par TimeLady » mardi 5 septembre 2017 à 9:59

Ixy a écrit : C'est une question de personnalité en verité, et de savoir écouter son corps. Certains diront que de cette manière on ne voit pas toutes les possibilités qui s'offrent à nous, que l'on rate certaines choses. D'un autre côté il y a la sécurité et le confort d'appréhender mieux ses limites, et pour une personne du spectre ce n'est pas la moindre des qualités.
Oui, je pense que c'est surtout une question de personnalité. De toute façon j'ai toujours eu tendance à vivre "à ma façon"... Je pense que mon choix vient aussi en grande partie de ma personnalité. Je suis quelqu'un de solitaire et de plutôt égocentré, pour ne pas dire égoïste (et en fait ça ne me pose pas de soucis particuliers de me considérer comme égoïste)... Je n'ai pas envie / besoin de partager, donc mon isolement n'a jamais été une source de souffrance.

Et quelque part, c'est effectivement "confortable" de ne pas se remettre en question. Je pense qu'effectivement je choisis la voie de la facilité. J'ai déjà vu ma réaction avec la psy quand elle a insisté pour que je poursuive les démarches ; je me suis braquée et je suis devenue relativement désagréable, et je n'ai pas trop envie de remettre le couvert devant d'autres professionnels... Je me rends compte avec le recul que ma psy a mal compris ma démarche (pourquoi aller la voir pour ensuite refuser d'aller plus loin ? ma réponse à moi est claire : j'étais poussée par une certaine curiosité, ayant vu des psys gamine je voulais savoir ce qu'ils pensaient de "mon cas" maintenant que je suis adulte...) et que, peut-être, elle a eu l'impression d'avoir perdu son temps avec moi. Pourtant dès le début j'ai insisté sur l'absence de souffrance, je pensais donc que le message était clair, mais je réalise que ça doit être finalement assez inhabituel. C'est vrai qu'au fond les psys sont là pour aider, et que ce n'est pas très logique d'aller les voir quand on estime ne pas avoir besoin d'aide...

En fait, quand je mets ma vie en perspective, je suis obligée d'admettre que j'ai "raté des choses", en effet. Que j'en rate sûrement encore, et que ça serait logique que ça m'affecte, que je le vive mal, etc. Mais la vérité, c'est que ça ne m'affecte pas du tout. Je ne comprends pas comment c'est possible, une fois je me suis même forcée à faire une liste de toutes ces choses que la plupart des gens font / connaissent et que je n'ai jamais fait. C'était...plutôt long. J'ai lu et relu la liste et...voilà, quoi. Une fois, la femme d'un chef m'a dit "faites attention, j'ai une amie qui a longtemps été comme vous, elle s'est réveillée à 50 ans, ça lui a fait mal". Je comprends l'avertissement mais je ne vois pas trop quoi en faire. Quelque part c'est pour ça que j'essaie de fréquenter des forums comme celui-ci, pour tenter de me remettre en question. Et en plus de la curiosité de base, j'avais peut-être déjà cet "espoir" quand je suis allée voir la psy. Mais...bon, visiblement la remise en question et moi, on est incompatible...
pré-diagnostic établi en 2012 (à 30 ans passés) par une psychologue comportementaliste - pas de démarche d'officialisation auprès du CRA prévue dans l'immédiat

arius
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Re: L’auto-diagnostic (issu d'un hors sujet)

#90 Message par arius » mardi 5 septembre 2017 à 10:05

Ça viendra peut être, ou peut être jamais ! L'important c'est que tu tu sois bien, pas la façon dont les autres le perçoive.
CRA 02/10/2017 -> pas Asperger

06/06/2018 -> TDAH


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