Faire juste plaisir sans Masque et codes sociaux

[Petite fée d'amour]

Faire juste plaisir sans Masque et codes sociaux, juste pour soi.

J’ai envie de vous parler du Masque.
C’est le terme que l’Alien-Magicien utilise quand il me parle de ses rapport aux autres ou avec moi…
Ces fameux codes sociaux…

Les fous rires que j’ai quand il me dit ce qu’il a compris^^ ou ma tristesse quand quelque chose l’a blessée.

Je reconnais que ce masque peut être très lourd.
Mon tendre Alien-Magicien essaie de ne pas en porter avec moi, je suis sa « première relation » depuis qu’il sait qu’il est aspi, avant il était juste « Fou » (j’utilise son terme).
Mais pour cela il est toujours en train de s’interroger : « s’il est lui-même ou s’il essaie de répondre à une norme ou à ce que je peux attendre de lui ? »

Ce « travail » pour lui est très fatigant comme vous vous en doutez.
Et à mon tour, le besoin qu’il a de ne pas porter de masque avec moi, me fais me poser des questions : « Est-ce qu’il le veut vraiment ou fait-il ce geste ou ce commentaire juste pour me faire plaisir ? »

Mais je me suis rendue compte que j’ai tort, je ne me poserais pas ce genre de question pour une personne NT.
Et que ces questions mutuelles sur ces fameux codes, nous font juste refuser la joie de nous faire plaisir.

Vouloir faire plaisir, pour moi ce n’est pas un masque ou un code social,
puisque ce qui nous fait plaisir et nous rend heureux, le (la) rend heureux(se).

J’aimerai votre avis sur l’envie de faire plaisir…

[MrsJack]

je suis sa « première relation » depuis qu’il sait qu’il est aspi, avant il était juste « Fou » (j’utilise son terme).

Je crois que cette citation (approximative) provient d'Alice au pays des merveilles :
"Oui tu es folle, mais je vais te dire un secret : la plupart des gens bien le sont."


Mon avis c'est qu'il y a une limite à ne pas dépasser dans le "vouloir faire plaisir à l'autre", et ça doit être valable pour les autistes et les non autistes.
Il ne faut pas que ça génère trop de contraintes.

Dans mon couple, (entre deux non-autistes), j'ai fait des efforts pour mon compagnon, notamment je le suis dans sa passion la BD (j'aime bien mais sans plus). On fait des festivals mais à force ça me gave, si ça ne tenait qu'à lui on en ferait des dizaines par an, voire plus (tous concentrés entre juin et septembre, en gros tous les weekends quoi). Mais pour moi c'est hors de question, 4 ou 5 maxi par an c'est bien. Je veux bien lui faire plaisir mais ce n'est pas MA passion, mon plaisir est moindre que le sien dans ces trucs là. Heureusement ça m'intéresse quand même un peu.
A l'inverse, quand on part en vacances, je le traine dans les musées, les sites historiques etc... C'est pas son trip et ça me dérange : je ne veux pas le forcer à faire quelque chose qu'il n'aime pas, ça me gâche mon propre plaisir car je sens son ennui et son impatience.

[Petite fée d'amour]

L'idée de faire plaisir, ce n'est pas cette notion de contrainte ou d'obligation.

Sinon où est le plaisir ?

Pour moi c'est sourire quand je lui donne une enveloppe de survie ...
Voir sa surprise c'est le voir s'interroger avant d'ouvrir "qu'est ce que je dois faire"
Le rassurer, non cela n'explose pas ^^
Enveloppe de survie : un paquet de café, un paquet de cigarette, des "spéculos" emballages individuels, des mots tout prêt pour répondre à mes questions...

Le plaisir c'est le voir me sourire parce qu'il a compris la "taquinerie".

Pour lui, c'est avoir acheter une bouteille de champagne chez un caviste à mon intention.
C'est mon fou rire quand il fait tout exploser, pourquoi j'aurais du mettre la bouteille au frais ?
Et être heureux parce que malgré son "fiasco" d'ouverture de bouteille mes yeux pétilles et je lui souris.

Je ne fume pas, je suis allée dans un tabac pour lui faire plaisir.
Le "champagne" , je préfère le coca (ne lui dites pas), il a été dans une boutique pour moi.

Cette notion de plaisir sans masque...

Il y a toujours pour moi ces questions :
- est-ce que ce qu'il fait pour moi , lui fait plaisir au final (vraiment) ?
Je pense à cette visite chez ce caviste, combien cela ne devait pas être simple pour lui.
Dans n'importe quelle autre relation je ne me poserais pas ces questions. Cela irait de soi.

[pimpoline]

Vite fait, parce que sinon je vais m'éparpiller , voilà ce qui me vient:
je pense qu'intervient aussi la notion de spontanéité.
On peut parfois faire plaisir à l'autre, juste comme ça... sans "trop" réfléchir.
En s'autorisant à justement laisser le masque de côté un peu, oser donner de soi à l'autre en faisant quelque chose pour lui, sans que ce soit trop réfléchi et anticipé.

Pour ce que tu évoques, les contraintes etc: à mon avis, il y a aussi une part de concessions, de compromis.
Pour moi, c'est normal que de temps en temps, je fasse un effort pour l'autre. Sinon, si on ne fait rien qu'en fonction de soi, autant rester seul.
Tout est donc question de savoir si cet effort est pénible au point qu'on voudrait ne jamais avoir à le refaire, ou bien si on peut parfois se dépasser un petit peu.
Je trouve que justement, la relation affective permet d'oser, de se forcer mais en douceur à faire certaines choses, parce que ça nous fait plaisir de faire plaisir à l'autre.
Mais quand ça devient du forçage pur et simple ça n'a plus aucun sens, personne n'aurait envie que quelqu'un de proche se fasse violence pour nous... sauf sans doute dans des situations extrêmes, ou d'urgence.
Peut-être que le mieux serait de voir s'il y a moyen d'évaluer l'effort à fournir, voir quelles choses sont possibles de sorte que l'effort s'il existe ne masque pas le côté agréable qui peut résulter de l'action. Et du coup qu'il définisse bien ses besoins et ses limites. Que tu lui dises aussi ce que tu écris ici, que tu voies avec lui les toutes petites choses qui te suffiraient, qu'il n'a pas besoin d'outrepasser ses limites.

[Anahata]

L'envie de faire plaisir.... sacrée question. Je ne l'ai jamais identifiée comme telle. Ma façon à moi de vouloir faire plaisir c'est de me rendre disponible en cas de besoin(aider à un déménagement, aider à faire un peu de ménage, donner des coups de main,! ça ça me fait plaisir, pour des trucs comme ça jaime.bien. C'est cadré, on est là pour faire quelque chose au lieu de se regarder sans rien dire et de se demander ce qu'on fiche ensemble. Donc ça a du sens. En fait j'aime faire plaisir quand on me le demande comme tel et que je ne l'anticipe pas comme une tâche angoissante. Dans mes cordes quoi

[Jam]

Pour ma part, faire plaisir à quelqu'un, c'est un peu se rendre utile, trouver sa place dans ce monde. J'avoue émettre beaucoup de questions et de doutes sur moi-même et sur mon "utilité" au cours de ma vie, mais s'il y'a bien une chose qui me fasse oublier tout ça, c'est bien d'arracher un sourire, un sentiment de bonheur à une autre personne (que j'apprécie ou qu'il s'agisse d'un inconnu), et particulièrement pour ceux que j'apprécie je pense être capable de tout. C'est en quelque sorte ma façon de me dire "Je suis vivant", donc au final faire plaisir à autrui, c'est également se faire plaisir soi-même.

[Aby]

(...)au final faire plaisir à autrui, c'est également se faire plaisir soi-même.

Pour ma part, j'en suis convaincue.

[Controleur]

Faire juste plaisir sans Masque et codes sociaux, juste pour soi.

J’ai envie de vous parler du Masque.
C’est le terme que l’Alien-Magicien utilise quand il me parle de ses rapport aux autres ou avec moi…
Ces fameux codes sociaux…

Les fous rires que j’ai quand il me dit ce qu’il a compris^^ ou ma tristesse quand quelque chose l’a blessée.

Je reconnais que ce masque peut être très lourd.
Mon tendre Alien-Magicien essaie de ne pas en porter avec moi, je suis sa « première relation » depuis qu’il sait qu’il est aspi, avant il était juste « Fou » (j’utilise son terme).
Mais pour cela il est toujours en train de s’interroger : « s’il est lui-même ou s’il essaie de répondre à une norme ou à ce que je peux attendre de lui ? »

Ce « travail » pour lui est très fatigant comme vous vous en doutez.
Et à mon tour, le besoin qu’il a de ne pas porter de masque avec moi, me fais me poser des questions : « Est-ce qu’il le veut vraiment ou fait-il ce geste ou ce commentaire juste pour me faire plaisir ? »

Mais je me suis rendue compte que j’ai tort, je ne me poserais pas ce genre de question pour une personne NT.
Et que ces questions mutuelles sur ces fameux codes, nous font juste refuser la joie de nous faire plaisir.

Vouloir faire plaisir, pour moi ce n’est pas un masque ou un code social,
puisque ce qui nous fait plaisir et nous rend heureux, le (la) rend heureux(se).

J’aimerai votre avis sur l’envie de faire plaisir…

L'envie de faire plaisir je ne peux pas l'expliquer. Je ne peux pas te dire pourquoi j'ai envie de faire plaisir à une femme qui me parâit brillante et aussi attirante plutôt qu'à une autre que je trouve à mon goût trop indifférente et un peu hostile pour lui faire plaisir. Je n'aime pas chercher à faire plaisir à une femme qui ne s'interesse pas vraiment à moi, qui m'a classifié dans sa black liste des hommes les plus bizzares qu'elle cotoie. Je me souviens d'ailleurs d'une soirée à laquelle j'avais participé ou j'avais fais énormément d'efforts pour justement me rendre compte que je n'avais même pas envie de faire plaisir aux gens à cause de l'envahissement sensoriel. leur non prise en compte, leur refus de venir vers moi par quelques mots que ce soit pour savoir ce qui pouvais se passer chez moi a fait que j'avais plus envie de saboter le jeu social en place et que j'en avais plus rien à faire du regard posé sur moi.

Quand j'étais en couple, je faisais tout jusqu'à l'épuisement moral, psychique et physique pour ma partenaire pour lui faire plaisir. C'était un schéma de "Elle, elle ,elle fera tout ce qu'elle veux et moi je suis dépossédé de tout, je n'existe pas pour cette femme. Quand j'attends une contre partie de sa part, il y'avait toujours un commentaire désobligeant de ses proches". Je l'avoue, c'était malsain et j'ai mis longtemps avant de cracher le morceau à d'autres femmes qui ont fait le nécessaire pour que je sois vacciné contre ça.

J'espère t'avoir donné des éléments de réponse petite fée d'amour.

[Petite fée d'amour]

Quand j'étais en couple, je faisais tout jusqu'à l'épuisement moral, psychique et physique pour ma partenaire pour lui faire plaisir. C'était un schéma de "Elle, elle ,elle fera tout ce qu'elle veux et moi je suis dépossédé de tout, je n'existe pas pour cette femme. Quand j'attends une contre partie de sa part, il y'avait toujours un commentaire désobligeant de ses proches". Je l'avoue, c'était malsain et j'ai mis longtemps avant de cracher le morceau à d'autres femmes qui ont fait le nécessaire pour que je sois vacciné contre ça.

J'espère t'avoir donné des éléments de réponse petite fée d'amour.

Merci
Ton évocation, ressemble étrangement à la construction de ses relations précédentes.
Justement la notre est "différente" pour lui...
Pour moi, je n'en parle même pas

C'est juste que quand il me raconte jusqu'où il a été pour faire plaisir sans s'interroger sur son propre bien être, je suis sidérée.
Et je ne veux surtout pas qu'il retombe dans ce travers avec moi.

Je dirais aussi que nous faisons tout, tous les deux pour nous faire plaisir sans nous nier.
Et je dirais que curieusement c'est moi qui concède le plus ^^

aie il ne va pas être d'accord
j'avoue que j'en souris d'avance