Petits renseignements après petit témoignage ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Xyl
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Petits renseignements après petit témoignage ?

#1 Message par Xyl » mardi 28 novembre 2017 à 0:55

Bonsoir,

J'ai mis longtemps à commencer à écrire en dehors de la présentation et c'est parce que je ressens un stress inouï, comme si je n'avais rien à faire ici, que j'étais un peu comme une impostrice qui se prétendrait être possiblement Aspie, sans diagnostic ( j'ai fais plusieurs tests sur internet, avec un plutôt très bon résultat, mais rien de réellement officiel, avec un psy, etc.. ). J'ai aussi une peur terrible de mal m'exprimer.
En fait, je demandais un peu votre aide, des renseignements, pour m'aiguiller un peu, éventuellement des témoignages de votre part, si possible, vos astuces pour combattre vos peurs, angoisses notamment, au quotidien.

Bien sûr, je commence par ma propre expérience. Avant d'entendre parler des Aspies, ou des hauts potentiels, je ne connaissais que l'hypersensibilité de nom, car je suis comme ça, souvent à fleur de peau, extrêmement empathique. En revanche, depuis que j'ai l'âge de raison, on me qualifiait souvent de bizarre, j'étais exclue à l'école comme parfois à la maison, par mes sœurs aînées, dans les discussions d'adulte ( nous avons entre 11 et 18 ans d'écart ), et je n'étais pas intéressée par les discussions des gens de mon âge. Je n'avais jamais aucun problème pour jouer seule, mais petite et jusqu'à l'adolescence, je préférais jouer seule, mais entourée. J'avais grand plaisir à réunir les gens, mais je préférais les observer ou lire dans mon coin. La solitude complète est terrifiante pour moi. Le silence, me ramène à mes angoisses qui tournent sans cesse, et j'ai vraiment du mal à rester seule, si il n'y a pas d'animaux dans le coin.

C'est là dès fois où, je suis perplexe, car je suis également très câline, tactile avec ceux qui dégagent quelque chose de "beau", l'envie de donner du bonheur est très forte chez moi, et je ne supporte pas voir quelqu'un de triste, mais je supporte difficilement qu'on me touche en premier. Je suis également très habile avec les émotions, et j'ai en général pas mal de tact, d'écoute. Mais je suis aussi emprise aux crise de panique très violentes, surtout si je me sens sortie de ma bulle, de mon cocon, où parfois je peux aller jusqu'à me frapper, griffer ma peau ou simplement, me prendre la tête dans les mains, en massant mon front et le sommet du crâne en espérant que ça s'arrête très vite. Je ne suis pas douée non plus pour exprimer mon ressenti, surtout si il est un peu "négatif" ( et là, pour moi, vous rendre ce témoignage par écrit est très compliqué, car il n'est pas écrit comme un article mais comme un ressenti que je vous remet sur la toile, et d'ailleurs désolée si c'est un peu entremêlé et si mal écrit ).

Les disputes, pour moi, c'est l'horreur, même en tant que spectatrice, et quand c'est à moi que ça arrive, j'ai tendance à me mettre instinctivement sur la défensive avant de partir me frapper ou frapper les murs dans la chambre ( au passage, j'ai 26 ans, je vis en couple, et heureusement mon conjoint a beaucoup de patience et est très compréhensif, mais les anciens n'en avaient pas autant ). Je ne suis pas difficile autrement entre mes crises ( angoisse et tétanie ) et mon exigence ( ah ça par contre... c'est élevé. ).

Ce que je veux dire au final, c'est que je me sens complètement perdue face à mes réactions qui sont parfois plus... neurotypiques ?? ( dans le sens s'adapter à son environnement, mais c'est compliqué surtout quand on est dehors, et que je n'arrive à me concentrer que sur les bruits et les mouvements autour ) dues au fait que j'ai réfréné un peu ma nature à la fac pour m'intégrer un peu mieux, et ne plus me faire harceler dehors, et depuis deux ans, c'est l'explosion. Je me sens exténuée, et c'est peu de le dire. Pourtant, pendant près d'un an, je suis beaucoup sortie dans les bars, avec beaucoup de personnes, pratiquement 4 fois par semaine, jusqu'à être assez connue de l'endroit où je vivais et de ses environs, mais par contre le soir, chez moi, je n'avais plus envie de parler à qui que ce soit. Je passe de tout à rien et de rien à tout, et dans les deux cas je ne m'y retrouve pas, je ne sais pas faire des choix, assumer complètement mes envies, et tout simplement même qui je suis, surtout si ça risque de décevoir quelqu'un.

Autres petites choses, j'ai vraiment mis longtemps avant de comprendre le second degré ( 22-23 ans je crois. ). Je suis nulle pour faire des blagues. Je préfère l'humour pince-sans-rire, c'est plus taclant, et basé sur une vérité, sans jamais être réellement offensant si on choisit bien les personnes que l'on a en face de soi.
Parfois, les gens me détestent pour aucune raison quand ils me voient pour la première fois. Et m'apprécient moins d'un mois plus tard si ils prennent le temps de me connaître. Je suis nulle en revanche pour garder contact, car je trouve que c'est exagéré de devoir absolument écrire un petit mot de manière chronique pour que l'autre personne nous apprécie toujours. Si on est amis, on est amis, point. Peu importe le temps qui passe, même dans les Sims c'est plus simples. Une fois qu'ils sont amis, ils le restent. Je ne comprends pas pourquoi vouloir forcer les choses.

Je pourrais en dire nettement plus, mais peut-être que j'arriverais mieux à m'exprimer au fil des discussions avec vous suite à ce post si certains d'entre vous ont le courage de répondre après mon énorme pavé.

Bien amicalement ( et encore désolée si vous êtes perdus dans mes écrits ).
Non diagnostiquée pour le moment. Suspectée HP/Asperger.

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axurit66
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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#2 Message par axurit66 » mardi 28 novembre 2017 à 9:16

Bonjour Xyl

J'ai bien lu ton témoignage. Il reflète un "léger" mal-être si je ne m'abuse ? :lol:

En espérant que cela va te rassurer, car tu dis que tu as l'impression d'être une impostrice sur ce forum. Voilà, j'ai donc repris tout ton texte.
Tout ce que j'ai mis en bleu, c'est ce que nous avons en commun de manière frappante.

Tu peux donc remarquer qu'il y a quelques similitudes et que donc, tu n'as aucune raison de te donner l'impression que tu n'as rien à faire ici :bravo:

Bonsoir,

J'ai mis longtemps à commencer à écrire en dehors de la présentation et c'est parce que je ressens un stress inouï, comme si je n'avais rien à faire ici, que j'étais un peu comme une impostrice qui se prétendrait être possiblement Aspie, sans diagnostic ( j'ai fais plusieurs tests sur internet, avec un plutôt très bon résultat, mais rien de réellement officiel, avec un psy, etc.. ). J'ai aussi une peur terrible de mal m'exprimer.
En fait, je demandais un peu votre aide, des renseignements, pour m'aiguiller un peu, éventuellement des témoignages de votre part, si possible, vos astuces pour combattre vos peurs, angoisses notamment, au quotidien.

Bien sûr, je commence par ma propre expérience. Avant d'entendre parler des Aspies, ou des hauts potentiels, je ne connaissais que l'hypersensibilité de nom, car je suis comme ça, souvent à fleur de peau, extrêmement empathique. En revanche, depuis que j'ai l'âge de raison, on me qualifiait souvent de bizarre, j'étais exclue à l'école comme parfois à la maison, par mes sœurs aînées, dans les discussions d'adulte ( nous avons entre 11 et 18 ans d'écart ), et je n'étais pas intéressée par les discussions des gens de mon âge. Je n'avais jamais aucun problème pour jouer seule, mais petite et jusqu'à l'adolescence, je préférais jouer seule, mais entourée. J'avais grand plaisir à réunir les gens, mais je préférais les observer ou lire dans mon coin. La solitude complète est terrifiante pour moi. Le silence, me ramène à mes angoisses qui tournent sans cesse, et j'ai vraiment du mal à rester seule, si il n'y a pas d'animaux dans le coin.

C'est là dès fois où, je suis perplexe, car je suis également très câline, tactile avec ceux qui dégagent quelque chose de "beau", l'envie de donner du bonheur est très forte chez moi, et je ne supporte pas voir quelqu'un de triste, mais je supporte difficilement qu'on me touche en premier. Je suis également très habile avec les émotions, et j'ai en général pas mal de tact, d'écoute. Mais je suis aussi emprise aux crise de panique très violentes, surtout si je me sens sortie de ma bulle, de mon cocon, où parfois je peux aller jusqu'à me frapper, griffer ma peau ou simplement, me prendre la tête dans les mains, en massant mon front et le sommet du crâne en espérant que ça s'arrête très vite. Je ne suis pas douée non plus pour exprimer mon ressenti, surtout si il est un peu "négatif" ( et là, pour moi, vous rendre ce témoignage par écrit est très compliqué, car il n'est pas écrit comme un article mais comme un ressenti que je vous remet sur la toile, et d'ailleurs désolée si c'est un peu entremêlé et si mal écrit ).

Les disputes, pour moi, c'est l'horreur, même en tant que spectatrice, et quand c'est à moi que ça arrive, j'ai tendance à me mettre instinctivement sur la défensive avant de partir me frapper ou frapper les murs dans la chambre ( au passage, j'ai 26 ans, je vis en couple, et heureusement mon conjoint a beaucoup de patience et est très compréhensif, mais les anciens n'en avaient pas autant ). Je ne suis pas difficile autrement entre mes crises ( angoisse et tétanie ) et mon exigence ( ah ça par contre... c'est élevé. ).

Ce que je veux dire au final, c'est que je me sens complètement perdue face à mes réactions qui sont parfois plus... neurotypiques ?? ( dans le sens s'adapter à son environnement, mais c'est compliqué surtout quand on est dehors, et que je n'arrive à me concentrer que sur les bruits et les mouvements autour ) dues au fait que j'ai réfréné un peu ma nature à la fac pour m'intégrer un peu mieux, et ne plus me faire harceler dehors, et depuis deux ans, c'est l'explosion. Je me sens exténuée, et c'est peu de le dire. Pourtant, pendant près d'un an, je suis beaucoup sortie dans les bars, avec beaucoup de personnes, pratiquement 4 fois par semaine, jusqu'à être assez connue de l'endroit où je vivais et de ses environs, mais par contre le soir, chez moi, je n'avais plus envie de parler à qui que ce soit. Je passe de tout à rien et de rien à tout, et dans les deux cas je ne m'y retrouve pas, je ne sais pas faire des choix, assumer complètement mes envies, et tout simplement même qui je suis, surtout si ça risque de décevoir quelqu'un.

Autres petites choses, j'ai vraiment mis longtemps avant de comprendre le second degré ( 22-23 ans je crois. ). Je suis nulle pour faire des blagues. Je préfère l'humour pince-sans-rire, c'est plus taclant, et basé sur une vérité, sans jamais être réellement offensant si on choisit bien les personnes que l'on a en face de soi.
Parfois, les gens me détestent pour aucune raison quand ils me voient pour la première fois. Et m'apprécient moins d'un mois plus tard si ils prennent le temps de me connaître. Je suis nulle en revanche pour garder contact, car je trouve que c'est exagéré de devoir absolument écrire un petit mot de manière chronique pour que l'autre personne nous apprécie toujours. Si on est amis, on est amis, point. Peu importe le temps qui passe,
même dans les Sims c'est plus simples. Une fois qu'ils sont amis, ils le restent. Je ne comprends pas pourquoi vouloir forcer les choses.

Je pourrais en dire nettement plus, mais peut-être que j'arriverais mieux à m'exprimer au fil des discussions avec vous suite à ce post si certains d'entre vous ont le courage de répondre après mon énorme pavé.

Bien amicalement ( et encore désolée si vous êtes perdus dans mes écrits ).

En ce qui concerne la solitude, j'arrive à rester dans une solitude complète. MAIS, j'ai besoin d'être hyperactif constamment, faire des truc, faire des trucs, faire des trucs !!!! A tout prix, sinon, la machine à ruminer se met en route et là c'est mort !
Le contact avec les animaux est également très bon, il n'y a pas forcément besoin d'avoir un contact humain pour échapper à la solitude : un chien, un chat, des poules, une chèvre. Tout est bon !
J'ai même remarqué un truc assez marrant... c'est peut-être très bête ce que je dis, mais le simple contact ou proximité avec des arbres suffit à calmer pas mal de maux ! Et j'ai appris cela pas plus tard qu'hier, ça s'appelle la sylvothérapie :mryellow:

Pour ce qui est du ressenti négatif, tu n'as pas voulu développer, c'est dommage, mais j'imagine que tu as du mal à le faire.
Juste un truc concernant ce ressenti négatif. Y-a-t-il en toi une sorte de bouton ON/OFF ? C'est à dire que pour un ressenti négatif, soit tu n'en as pas du tout, soit tu en as un mais ENORME !! On peut appeler cela le manichéisme, soit tout est blanc, soit tout est noir.

Ton épisode d'un an, ou tu sortais beaucoup mais où tu ne te sentais pas à ta place. Je pense qu'à ce moment donné, tu as eu une volonté très forte de t'adapter aux autres, de faire comme eux. Mais que ça n'a pas tellement marché... Ton étant d'épuisement en fin de soirée est assez typique. Regardes donc la théorie des cuillères, et voit si tu te reconnais là dedans.


Voilà, j'ai quelque peu commenté en désordre ton témoignage, mais je pense que d'autres membres sauront le faire de manière plus habile.

Quoi qu'il en soit, ne te sens surtout pas impostrice ici ! Continue d'échanger, et si tu en sens l'envie et le courage, tu peux envisager de te rapprocher de professionnels qui pourront EUX SEULS, poser un avis fiable sur ton possible SA ou non.
Modifié en dernier par axurit66 le mardi 28 novembre 2017 à 22:14, modifié 2 fois.
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
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Xyl
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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#3 Message par Xyl » mardi 28 novembre 2017 à 16:32

Merci beaucoup Axurit pour ta réponse édifiante ! :D Vraiment, ça fait plaisir.

Je reprends ta réponse afin d'y répondre le mieux possible.
axurit66 a écrit :En ce qui concerne la solitude, j'arrive à rester dans une solitude complète. MAIS, j'ai besoin d'être hyperactif constamment, faire des truc, faire des trucs, faire des trucs !!!! A tout prix, sinon, la machine à ruminer se met en route et là c'est mort !
Voilà, c'est exactement pareil. A cause de ma santé médiocre aujourd'hui, je peux moins le faire ( je faisais beaucoup de sport avant ), du coup j'essaye de palier avec l'information que peut me procurer internet. En gros, je suis sur les écrans, dans les bouquins, à écouter de la musique en dessinant, ou en écoutant la radio toute la journée. Impossible de ne rien faire ! Dormir est une tragédie pour moi ! J'ai des animaux, du coup je passe aussi du temps avec eux dès que possible, mais si c'est le silence, ça m'angoisse.
axurit66 a écrit :Le contact avec les animaux est également très bon, il n'y a pas forcément besoin d'avoir un contact humain pour échapper à la solitude : un chien, un chat, des poules, une chèvre. Tout est bon !
J'ai même remarqué un truc assez marrant... c'est peut-être très bête ce que je dis, mais le simple contact ou proximité avec des arbres suffit à calmer pas mal de maux ! Et j'ai appris cela pas plus tard qu'hier, ça s'appelle la sylvothérapie :mryellow:
Je ressens ça aussi au contact de la nature, mon bonheur absolu, là où je suis la plus heureuse au monde, c'est dehors dans la nature, dans l'herbe, avec une température de 25-28 degrés, une légère brise, des rayons de soleil pas trop brûlants, l'air de montagne, et les oiseaux qui chantent, à côté des arbres et de leur bruissements de feuille. Je sais que c'est précis, mais je pense que les endroits les plus zen au monde se trouvent dans la nature, là où on se sent vraiment vivant. Et en ville, quand j'y vais, je suis toujours à la recherche d'un peu de verdure et d'arbres, donc effectivement, le fait que ça détende ne m'étonne absolument pas ! Ça me rappelle le film de Coline Serreau, "La Belle Verte", et ce passage qui est absolument merveilleux et on peut difficilement en rajouter ( https://www.youtube.com/watch?v=6ShBEsmPvhg ).

axurit66 a écrit :Pour ce qui est du ressenti négatif, tu n'as pas voulu développer, c'est dommage, mais j'imagine que tu as du mal à le faire.
Juste un truc concernant ce ressenti négatif. Y-a-t-il en toi une sorte de bouton ON/OFF ? C'est à dire que pour un ressenti négatif, soit tu n'en as pas du tout, soit tu en as un mais ENORME !! On peut appeler cela le manichéisme, soit tout est blanc, soit tout est noir.
Non, je n'ai pas de ON/OFF ! :lol: Impossible à contrôler. Si ça ne va pas, ça ne va VRAIMENT pas. Et si ça va bien, ça va vraiment bien, comme sur un petit nuage. Mais ce qui déstabilise le plus les gens de manière générale, c'est ma joie que j'ai du mal à tempérer, comme par exemple, si on m'offre un petit cadeau en rapport avec mes intérêts, qu'on a cherché spécialement pour moi etc, je vais finir par me mettre à pleurer de joie. Pareil que si par exemple mon conjoint m'emmène dans un petit endroit au vert avec une légère brise, du soleil, etc... C'est très facile de me rendre extrêmement heureuse, mais personne ne s'attend à cette réaction en fait. C'est comme si on me demandait en mariage comme dans les films à chaque fois ! :lol:
Comment ressens-tu les choses toi ? En exemple négatifs, que j'essaye de voir si je peux mieux y répondre ?
Parce que sinon, j'ai d'autres exemples que j'ai en tête. Si on me trahit ( pour moi, une trahison est simplement un mensonge ), je ne l'oublierais jamais, et ça me torturera tous les jours. Ça deviendra même une obsession, car je ne comprendrais pas pourquoi la personne s'est sentie obligée de mentir ou de ne rien dire. Idem, par exemple, avec des moments plus difficiles, comme la mort de quelqu'un. Et malheureusement, de ce côté là, dans ma famille, nous en avons eu beaucoup. J'ai perdu des amis également. Et mon père. Plus d'une dizaine de proches, en si peu d'années. Chaque matin est très compliqué, et ce sont des souvenirs bien trop clairs qui remontent, j'ai l'impression de ne pas avoir eu de filtre, ou très peu. Le strict minimum pour supporter tout ça. ( Mais par contre, de manière positive, tout ce qui nous semble non supportable, l'est toujours plus que ce que l'on pense. Je pensais mourir de tristesse mais comme je suis toujours là, je me met le but de mourir de rire un jour :wink: )
Ce n'est pas tout ce qui m'est arrivé malheureusement, du coup, je suis affublée de stress posts-traumatiques, et parfois je n'arrive plus à faire la part des choses, d'où mon mal-être justement que tu as bien nommé ! Parfois je ne sais plus ce que je dois associer à l'anxiété, à la "bizarrerie", à l'hypersensibilité ou simplement à une réaction liée à mon caractère. Tout ce que je sais, c'est que je suis une personne à part entière, avec tout pleins de troubles, mais pas de réelles réponses. Complètement paumée.
Je ne sais pas si je réponds vraiment bien, se dévoiler est tellement compliquée, surtout que je n'ai pas l'habitude de demander de l'aide, je suis plutôt la confidente habituellement, alors voir autant de "je" dans mon post me hérisse le poil ! :lol:
axurit66 a écrit :Ton épisode d'un an, ou tu sortais beaucoup mais où tu ne te sentais pas à ta place. Je pense qu'à ce moment donné, tu as eu une volonté très forte de t'adapter aux autres, de faire comme eux. Mais que ça n'a pas tellement marché... Ton étant d'épuisement en fin de soirée est assez typique. Regardes donc la théorie des cuillères, et voit si tu te reconnais là dedans.
C'est fortement possible, et puis avec ce que j'ai dit plus haut, je pense aussi que c'était inconsciemment liée à l'idée d'aller mieux et d'oublier tout ce qu'il s'était passé. Et j'avais déjà vu la vidéo de Super Pépette concernant cette théorie ! C'est exactement comme ça que je fonctionne chaque jour ! :lol: Je m'organise comme ça dès le début de journée, et si j'ai fais quelque chose de trop prenant pendant deux jours, je risque d'avoir besoin de deux-trois jours de pause complète :lol:.

axurit66 a écrit :Voilà, j'ai quelque peu commenté en désordre ton témoignage, mais je pense que d'autres membres sauront le faire de manière plus habile.

Quoi qu'il en soit, ne te sens surtout pas impostrice ici ! Continue d'échanger, et si tu en sens l'envie et le courage, tu peux envisager de te rapprocher de professionnels qui pourront EUX SEULS, poser un avis fiable sur ton possible SA ou non.
Je vais suivre ton conseil, mais surtout, je ne trouve pas ta réponse désordonnée, outre le fait que c'est un désordre que je comprends :lol: Je te remercie vraiment, mais je voulais m'informer davantage avant de prendre cette décision assez oppressante ( j'ai comme l'impression d'aller à un examen ! ). Je vois déjà des psys depuis l'âge de 8 ans ( ce qui m'a valu une passion d'ailleurs pour le domaine de la psychothérapie, des neurosciences, etc... ) mais pas un ne m'avait parlé réellement de tout ça, en ne mettant l'accent que sur mes maux à ce moment précis ( aussi, je me cache pas mal de toutes mes bizarreries, même avec les psys ), il n'y a que les médecins généraux qui ont commencé avec des termes comme "hyper activité cérébrale" et "hp", que lentement j'ai commencé à me poser des questions, et lorsque ma sœur pensait être asperger en faisant des tests etc, et que j'ai vu les différences entre ma famille et une partie du reste du monde, je me suis renseignée aussi et je suis tombée sur ce forum. J'essaye de ne pas sauter les étapes.

Est-ce que je peux te demander, si bien entendu il est possible pour toi de répondre, comment ça s'est passé pour toi, ton diagnostic, comment tu t'es posé les questions, etc ?

Merci pour ta réponse qui m'a beaucoup aidée.
Non diagnostiquée pour le moment. Suspectée HP/Asperger.

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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#4 Message par Tugdual » mardi 28 novembre 2017 à 18:35

Spoiler : @axurit66 : 
Utilise les citations, et évite la couleur verte qu'on réserve
plutôt à la modération, de façon à éviter toute confusion ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#5 Message par axurit66 » mardi 28 novembre 2017 à 22:50

Petit message à la modération : J'ai bien pris en compte la remarque, j'ai donc cité le message et mis l'écriture en bleu.
Déoslé pour cette petite erreur !

Xyl,
Non, je n'ai pas de ON/OFF ! :lol: Impossible à contrôler. Si ça ne va pas, ça ne va VRAIMENT pas. Et si ça va bien, ça va vraiment bien, comme sur un petit nuage. Mais ce qui déstabilise le plus les gens de manière générale, c'est ma joie que j'ai du mal à tempérer, comme par exemple, si on m'offre un petit cadeau en rapport avec mes intérêts, qu'on a cherché spécialement pour moi etc, je vais finir par me mettre à pleurer de joie. Pareil que si par exemple mon conjoint m'emmène dans un petit endroit au vert avec une légère brise, du soleil, etc... C'est très facile de me rendre extrêmement heureuse, mais personne ne s'attend à cette réaction en fait. C'est comme si on me demandait en mariage comme dans les films à chaque fois ! :lol:
Pour moi, il s'agit pourtant d'un bouton On/OFF ce que tu décris :lol: Soit tout est blanc, soit tout est noir. Rien n'est gris.
Ce que tu décris là, laisse également penser à une sensibilité émotionnelle assez forte (sans vouloir jouer les psy hein...).
Je connais également cela ! Mais c'est exclusivement avec les émotions négatives. Les émotions positives sont très peu extériorisées, ce qui donne l'impression que je ne prends jamais de plaisir ou que par exemple un cadeau ne me fait pas plaisir.

Pour ce qui est des émotions négatives, je vais tout comme toi réagir fortement à toute forme de trahison, de mensonges, ou si quelqu'un se fout de moi tout simplement. Il n'y aura pas de réaction violente de ma part (ni violence physique, ni violence verbale). En revanche, je vais ruminer pendant des heures, des jours, parfois des semaines ! Je peux devenir mutique pendant des jours. Ne plus sourire du tout. La nuit, ça va être des cauchemars, des insomnies, des crises de somnambulisme, parfois même de la tachycardie ou de l’hyper-sudation. Bref, il y a quand même une réaction physique qui peut parfois être forte.
Une simple dispute, même avec quelqu'un que je ne connais pas peut déclencher un véritable état de panique, avec des tremblements, des vertiges, la vision qui se trouble, de la tachycardie.... puis ensuite toujours pareil : Mutisme, ruminations, insomnies, cauchemars, état dépressif....

En revanche, pour ce qui est de la tristesse pure, par la perte d'un proche par exemple, tout va être intériorisé. Je ne pleure presque jamais, je ne montre aucun signe de tristesse. Et c'est bien cela le plus dur, car tout ce qui est intériorisé reste à l'intérieur et nous empoisonne la vie. On rumine, on broie du noir, on ressasse sans cesse !

Ensuite tu parles de stress post-traumatique. Rien que pour ça, il est important que tu ailles consulter les bonnes personnes.
D'autant plus que (que quelqu'un m'avertisse si j'écris une bêtise) une personne avec un stress post-traumatique peut parfois présenter un comportement pouvant rappeler certains troubles autistiques.
Il faut donc vraiment que tu te construises un dossier complet décrivant ton passé (quitte à demander des infos sur ton enfance à des parents ou des proches) ainsi que ton présent. Tes différents troubles, tes souffrances, etc...

A mon avis, il y a du boulot et le parcours diagnostique peut être long, mais ça peut valoir le coup. Plusieurs pistes sont à explorer, dont le SA en fait partie, mais pas que.
Est-ce que je peux te demander, si bien entendu il est possible pour toi de répondre, comment ça s'est passé pour toi, ton diagnostic, comment tu t'es posé les questions, etc ?
Tu peux aller consulter mon fil de présentation. Tout est plus ou moins expliqué en détail, étape par étape. Tu remarqueras que j'ai également une hypothèse de post-traumatisme (qui n'est d'ailleurs toujours pas validée) en plus du SA.

Pour résumer mon parcours diag :
0/ Pendant des années, je me suis posé des tas de questions, des millions de questions : Suis-je fou ? Je suis débile ? Ah non, je dois être bipolaire, non schizoïde, non psychopathe, mais non ! enfin, je suis juste un idiot c'est tout.... Je suis autiste ? non c'est pas possible, je parle aux gens, je ne bave pas, je ne me tape pas la tête contre les murs :lol: ...quelques mois plus tard, va quand même voir la définition de l'autisme sur internet. Ma réaction après avoir vu l'article et plus particulièrement le petit paragraphe sur le Syndrome d'Asperger : :shock:
1/ Prise de conscience de l'existence du SA, parcours des forum, discute avec des gens, fait des tests sur internet (Aspie Quizz, et bien d'autres).
2/ Sur conseil d'un membre du forum d'Asperansa, je contacte une association Asperger proche de chez moi.
3/ Le président de cette association me conseille de consulter une psychiatre représentante du CRA de la région, et qui est habilitée à poser des pré-diag.
4/ Cette psychiatre CRA me pré-diagnostique SA, mais suspecte que j'ai également un stress post-traumatique évident. Elle se demande si je ne suis pas HP également.
5/ Sur ses conseils, je vais voir plusieurs fois une psychologue libérale spécialisée en HP et en autisme. Celle-ci me fait passer plusieurs tests (dont le très connu WAIS4), des tests de personnalité (MMPI2), des entretiens, etc... Conclusion : d'après elle, je suis Asperger, mais pas HP. En revanche, elle suspecte aussi un stress post-traumatique et au vu d'un indice de mémoire de travail au raz des pâquerettes, un possible TDA.
6/ Cette psy me demande d'aller revoir la psychiatre CRA. Ce que je fait. La psychiatre CRA valide : je suis Aspie et pas HP. Elle valide également le SPT.
7/ (c'est la semaine prochaine)... :crazy: Série de consultation avec un psychiatre spécialisé pour traiter la problématique du stress post traumatique + des séances d'EMDR. Alors là j'avoue que ça me fait réellement flipper car c'est rendez-vous en terre inconnue !

Donc pour le moment, j'ai mis de côté les difficultés liées au SA pour traiter ce foutu SPT.
2016 - Prédiag TSA / 2017 - Profil Asperger + Traumatisme précoce validé.
2018 - Burnout / 2019 - Guérison burnout. TSA remis en cause. Suspicion trouble schizoïde
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Xyl
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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#6 Message par Xyl » mercredi 29 novembre 2017 à 0:17

Je te remercie, c'est hyper intéressant de savoir comment les autres personnes se comportent.
Pour ce qui est des émotions négatives, je vais tout comme toi réagir fortement à toute forme de trahison, de mensonges, ou si quelqu'un se fout de moi tout simplement. Il n'y aura pas de réaction violente de ma part (ni violence physique, ni violence verbale). En revanche, je vais ruminer pendant des heures, des jours, parfois des semaines ! Je peux devenir mutique pendant des jours. Ne plus sourire du tout. La nuit, ça va être des cauchemars, des insomnies, des crises de somnambulisme, parfois même de la tachycardie ou de l’hyper-sudation. Bref, il y a quand même une réaction physique qui peut parfois être forte.
Une simple dispute, même avec quelqu'un que je ne connais pas peut déclencher un véritable état de panique, avec des tremblements, des vertiges, la vision qui se trouble, de la tachycardie.... puis ensuite toujours pareil : Mutisme, ruminations, insomnies, cauchemars, état dépressif....
Je ne ressens pas ce mutisme, mais je ne chercherais pas à parler non, ce sera plus différent. Moi, je me cache, je me planque et je ne parle à personne. Par contre, j'ai les mêmes symptômes pour les cauchemars, insomnies, tachycardie, mais surtout, surtout, les états de panique, les tremblements, vertiges, vision et le fait de sentir du coton dans les jambes. J'ai l'impression qu'on m'a violemment agressée, et d'ailleurs, je me met à trembler dès qu'on me parle sur un ton moralisateur un peu autoritaire. L'état de panique peut durer jusqu'à deux-trois jours selon la situation, par contre les cauchemars, tout ça, ça dure très longtemps et ça revient parfois.
En revanche, pour ce qui est de la tristesse pure, par la perte d'un proche par exemple, tout va être intériorisé. Je ne pleure presque jamais, je ne montre aucun signe de tristesse. Et c'est bien cela le plus dur, car tout ce qui est intériorisé reste à l'intérieur et nous empoisonne la vie. On rumine, on broie du noir, on ressasse sans cesse !
Je veux bien l'imaginer oui... Personnellement, c'est plus le fait de ne pas pleurer devant les gens, mais j'ai envie de pleurer. Chez moi, quand j'ai su que mon père allait mourir, je suis tombée par terre, et j'étais désespérée. J'avais la sensation qu'on me brûlait avec de l'acide. J'ai tendance à pleurer facilement, je suis hyper émotive, mais pas devant les autres. Ça m'arrive d'être complètement bloquée et d'être un mur aussi. Plus rarement, mais c'est vraiment des sujets à angoisse. Et dans ces moments je trouve que c'est horrible, donc je suis en toute empathie avec toi pour ça.

Concernant des psys, j'en côtoie pleiiins de différents depuis l'âge de 8 ans. D'ailleurs, je suis aussi passée par l'EMDR :D Je t'explique un peu après mon expérience à la fin de mon post.
En tout cas, concernant mon enfance, c'est un sujet que je n'avais jamais évoqué avec aucun des psys, j'y suis allée pour la première fois à cause de ma phobie et mon harcèlement scolaire.
En posant diverses questions à ma mère ce dernier mois, voilà en tout cas ce qui en a résulté, de mes 0 à 6 ans en moyenne, dont beaucoup ont continués, mais à peine plus légers.

- Pot de colle, genre vraiment pot de colle avec ma mère, difficulté à dormir seule jusqu'à l'âge de 7-8 ans, phobie du noir aussi.
- Je tremble au moindre haussement de ton
- Je joue seule, pas besoin d'interactions sociales, je me suffisais à moi-même, je regardais une fourmilière dans le jardin pendant des heures et des semaines durant.
- Je jouais à partir de rien, même sans jouets dans les mains, je créais mon propre univers où j'étais bien, dixit ma mère
- Quand il y avait des amis, comme je l'ai dit plus haut, j'aimais les observer.
- Quand j'étais face à face avec un ami, je l'écoutais un moment puis je jouais souvent seule, avec lui/elle qui jouait de son côté.
- Je posais milles et une questions et j'avais tendance à ne pas lâcher si on ne pouvait pas me répondre ( par exemple, les questions fatidiques : il se passe quoi quand on meurt ? combien il y a d'étoiles dans l'univers ? combien il y a d'univers ? ), il me fallait toujours absolument une réponse, je ne tolérais pas l'ignorance ( je fatiguais mes parents.. )
- J'avais horreur qu'on me touchait, je détestais faire la bise. Mais je réclamais des câlins tout le temps des gens que j'aimais.
- Je ne disais rien pour faire plaisir, je me souviens qu'on m'avais offert un sac à dos panda pour mes 6 ans, et que j'ai dis ouvertement "C'est moche". Je n'ai pas vu que la fille était blessée, on me l'a dit plus tard, mais je n'avais pas compris pourquoi.
- J'ai été blessante sans le vouloir, dire à mon cousin "tu ne feras jamais parti de la famille", en gros je voulais lui dire que je l'aimais et que j'étais contente qu'il soit né, en tout cas, la situation était complexe, il était né de l'union de mon oncle et sa deuxième femme, ou à une amie "t'es grosse mais ça te va bien". ( je m'en veux toujours d'ailleurs pour ça, mais en fait, dans ma tête, c'était positif. j'avais 9 ans il me semble à ce moment là )
- Je suis devenue maladroite, mais elle ne sait pas trop dire si je l'étais plus ou moins que les autres enfants ( ma mère est quelqu'un d'assez hors norme aussi )

C'est tout ce que j'ai réussi à savoir jusqu'à présent. L'écrire ici me permet aussi de ne pas oublier cette "liste".

Je vais tenter alors, si tu penses qu'il faut creuser un peu.

Je sais que par contre, je m'amusais beaucoup à imiter les autres. Et à vouloir m'adapter à tout prix. Et aujourd'hui, je me sens perdue. Que ce soit de l'autisme ou non, je pense ressentir ce que beaucoup d'entre vous ressentent ici, avant diagnostic :)

Ça n'a pas l'air d'être de tout repos la recherche, à ce que je lis, et n'a pas dû être de tout repos, surtout intérieurement, pour toi. Je vais essayer de faire étape par étape comme toi. Voir par exemple pour une association Asperger, ce n'est pas une mauvaise idée, mais ça me rends bien timide :roll:

Du coup, pour en venir aux séances d'EMDR, j'en ai fait un an, c'est perturbant au début, car il faut noter nos peurs, nos ressentis, sur une échelle de 1 à 10, et répéter jusqu'à ce qu'on obtienne un score près de 0, avec entre chaque répétition un travail au niveau des yeux. Très peu de "blabla" par rapports aux autres psys. Pas trop de questions/réponses, on se centre sur les angoisses et ce qui nous stresse, et ensuite on essaye de faire ça. Par exemple, je disais que j'étais terrifiée à l'idée d'aller chercher du pain à la boulangerie. A la fin, j'ai pu y aller avec nettement moins de stress qu'au départ. Après, ça n'a été que ma modeste expérience. Un psychiatre spécialisé approfondira sûrement davantage ce travail.
Ça m'a aidé pour certains côtés, mais pas autant que ce que j'aurais voulu pour d'autres.
Je te souhaite bon courage pour ça, mais ça n'apporte que du mieux de toute façon ! :) Le stress, l'anxiété, c'est embêtant... Et surtout ça bloque tellement !

Et je vais bien entendu jeter à coup d’œil à ta présentation ! :bravo:
Non diagnostiquée pour le moment. Suspectée HP/Asperger.

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Anahata
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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#7 Message par Anahata » mercredi 29 novembre 2017 à 11:23

J'ai trouvé ça trop mignon le passage sur le bonheur à donner aux autres. Voilà c'est tout ! :)
:arrow: Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme :shock: :D :? :cry: :innocent: :wink: :geek: :arrow:

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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#8 Message par Xyl » mercredi 29 novembre 2017 à 17:19

Merci Anahata ! :lol: :mrgreen:
Non diagnostiquée pour le moment. Suspectée HP/Asperger.

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Ewilan
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Re: Petits renseignements après petit témoignage ?

#9 Message par Ewilan » jeudi 30 novembre 2017 à 15:06

Bonjour :)
j'étais un peu comme une impostrice qui se prétendrait être possiblement Aspie, sans diagnostic
Moi aussi je me sens totalement impostrice et j'ai constaté que c'était le cas pour certaines personnes en questionnement. Est ce que ça ne pourrais pas être dû à ton éducation, ce qu'on t'as inculqué ? Être dans une famille qui n'est pas du tout tourné vers l'écoute, le médical, la psychologie et l'introspection, ça n'aide pas du tout. Je te demande parce que c'est mon cas et je crois que c'est pour ça que je me sens aussi peu légitime ;) Mais comme tu as dis que tu voyais des psy depuis ton enfance, je dois me tromper.
Tu parles beaucoup de ta sensibilité et de ton empathie, ça me parle aussi mais je suis moins "à ce point" XD Ce qui m'étonne c'est que tu ne sembles pas être arrivée/ ou avoir voulu te construire une "carapace émotionnelle" avec le temps. Tu sais, pour ne plus te laisser atteindre par les émotions des autres et arrêter d'être fatigué ou démunie face à cela. Parce que c'est un sentiment hyper frustrant je trouve. Petite je détestais l'effet que les émotions d'une personnes avaient sur moi - et je le déteste toujours d'ailleurs. J'ai fini par détester les personnes trop démonstratives qui montrent trop leurs émotions devant moi. Est ce que tu n'as pas l'impression d'être entourée par un mur de verre qui se laisse traverser par tout ce qui vient de l'extérieur mais qui ne laisse rien de ce qui vient de toi le traverser ? Parce que moi c'est le cas, et je crois que c'est pour ça que je ressens les émotions des autres mais sans les comprendre ; c'est pour ça que j'ai ce sentiment bizarre quand je me retrouve en face d'une personne qui pleure par exemple. J'ai l'impression d'avoir été frappée, je ressens la tristesse mais je ne la comprends pas et ça m'exaspère !! Bref. Je me demande si toi tu penses comprendre les émotions des autres :)
J'ai même remarqué un truc assez marrant... c'est peut-être très bête ce que je dis, mais le simple contact ou proximité avec des arbres suffit à calmer pas mal de maux ! Et j'ai appris cela pas plus tard qu'hier, ça s'appelle la sylvothérapie :mryellow:
Oui, c'est un sujet très sérieux et il y a plusieurs études qui sont en cours. Moi j'ai habité dans la forêt toute mon enfance et adolescence et je n'ai jamais été vraiment mal genre crise ou déprime de plusieurs semaines. Finalement je me demande si ça n'est pas grâce à la forêt. Du coup contrairement à Xyl, j'adore le vrai silence et le calme XD Question d'habitude peut être.
Je ne sais pas si je réponds vraiment bien, se dévoiler est tellement compliquée, surtout que je n'ai pas l'habitude de demander de l'aide, je suis plutôt la confidente habituellement, alors voir autant de "je" dans mon post me hérisse le poil ! :lol:
Je ressens la même chose quand j'écris :hotcry: Mais ne t'en fais pas, c'est vachement intéressant de lire l'expérience des autre personnes :)
et au passage, je suis désolée de répondre à chaque fois en ramenant tout à moi, c'est juste que je ne vois pas comment répondre autrement :roll: Je ne vois pas comment apporter des informations si je pose juste des questions. D'ailleurs je vais arrêter de commenter tout ce que tu as écrit parce que ça ne servirait à rien de sortir un "Je suis pareille" à chaque paragraphe :lol:
Ah toi aussi tu préfères "observer" ? Ah toi aussi tu avais peur d'aller acheter le pain ? Bon ok j'arrête :mrgreen:
En tout cas tu m'as l'air bien plus empathique et compréhensive que moi XD Est ce que tu cherches à inhiber cette émotivité et cette sensibilité (et pas seulement quand tu es devant les autres) ? Moi j'inhibe tout ça depuis petite, et c'est pour ça que je me laisse rarement envahir ou submerger par mes émotions. A part quand je suis seule sous ma couette XD Et encore.
J'ai l'impression que tu ressens et réagit plus intensément aux choses aussi, d'ailleurs tu as déjà fait des crises de panique il me semble. Ça c'est quelque chose que je n'ai jamais compris, je me demande comment on peut se retrouver dans cet état :crazy: Il parait que quand on y est sujet, c'est inévitable.
Bon je vais arrêter mon pavé ici ; je crois que je n'arrive pas à dire ce que je veux réellement dire XD J'essaie de comprendre certaines choses.
Je ne sais pas si mon message a du sens, mais j'avais envie de te répondre parce que j'ai bien aimé ton témoignage :) Bon courage pour tes démarches ! :kiss:
Aucun diagnostic, aucun bilan, aucun psy ou quelconque médecin, juste des questions et un intérêt pour le SA ^-^
INTJ/P dans le Myers-Briggs Type Indicator
Enneagramme de type 5w4


La biologie permet, la culture interdit

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