Pourquoi les autistes détestent attendre?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Anja-louise
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Pourquoi les autistes détestent attendre?

#1 Message par Anja-louise » dimanche 14 janvier 2018 à 14:29

Bonjour :D ,
Voilà j'aurais souhaité savoir comment les autistes ressentent l'attente en fait qu'est ce qui se passe dans leur tête quand ils en sont sujet.
Pour ma part je la supporte très mal aussi
Lors d'un rdv chez un médecin, quand il ne me reçoit pas à l'heure, j'ai l'impression qu'il ne me respecte pas (tout du moins les règles de savoir vivre) :(
Lors d'attente autre (transports en commun, caisse du supermarché, etc...), ça m'énerve tout simplement mais je ne sais pas vraiment comment je pourrais l'expliquer par contre :innocent: ;alors je commence à le montrer exterieurement (je souffle, je marmonne que j'en ai marre, je grimace un peu).
Du coup, chez vous, c'est un peu pareil ou non?
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Aeryn
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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#2 Message par Aeryn » dimanche 14 janvier 2018 à 15:11

Bonjour =)

Ce que tu rapportes me parle beaucoup.
Je ne saurai pas répondre à ta question "qu'est-ce-qui se passe dans la tête", je ne sais pas d'où ça vient et pourquoi il peut être si insupportable d'attendre (par rapport à mes proches qui vont être agacés mais qui vont le supporter malgré tout). Peut être quelque chose qui ressemblerait au fonctionnement dans le TDAH ? Je crois avoir lu quelque chose allant dans ce sens ...

Pour ce qui est d'être prise en retard chez le médecin, je tolère sans trop de souci, mais c'est particulier : je travaille moi-même dans le domaine de la santé, il m'est déjà arrivé (assez souvent selon les services où j'ai travaillé) de prendre des patients en retard voir très en retard. Ça n'est pas amusant pour le patient qui attend en salle d'attente (surtout que c'est un lieu difficile pour les personnes avec un TSA ...), mais c'est loin d'être amusant pour le médecin également. Les raisons du retard du médecin sont souvent indépendantes de sa volonté (les premiers patients de la journée sont arrivés en retard et ça te décale tous tes rendez-vous, un des patients a demandé plus de temps que prévu parce que tu dois programmer des choses pour lui - une hospitalisation, un passage au bloc opératoire, lui faire un soin qui peut être long alors que ça devait être une consultation de contrôle -, un de tes collègues t'envoie un patient à voir entre ceux que tu as de programmés ... Dans tous les cas, j'ai trouvé appréciable les patients qui se montraient compréhensifs parce qu'ils se rendaient bien compte que je n'étais pas en train de ne rien faire, mais que j'étais débordée par le flux de patients qui n'est clairement pas adapté quand on travaille à l'hôpital (les consultations dont je te parle au dessus, on nous prévoyait 1 patient toutes les 10 minutes, de 9h à 13h, soit théoriquement 24 patients. Tu avais généralement 1 ou 2 rajouts (26 patients prévus quand tu commençais ta matinée), et tout le monde sait qu'une consultation digne de ce nom dure plus de 10 minutes ...
Bref, tout ça pour dire qu'il faut parfois être indulgent ^^
Après il m'arrive aussi de râler quand on me fait attendre en salle d'attente pour un problème d'organisation par exemple (dernier exemple en date : les secrétaires ont empilé les dossiers des patients suivants au dessus du mien, et ils sont tous passés devant moi jusqu'à la fin de la matinée, j'ai attendu 1h en salle d'attente sans raison valable alors que la médecin n'était pas en retard ni débordée). En réalité j'ai surtout râlé parce qu'elle n'a pas pris la peine de s'excuser de son retard. Pour moi, un médecin en retard n'est pas en train de bafouer les règles de savoir vivre. Par contre, c'est un manque de respect s'il ne s'excuse pas (que le retard soit de sa faute ou non ).

Pour les autres exemples que tu cites (supermarché, transports en commun), j'ai beaucoup de mal aussi, et comme toi, je n'arrive pas à m'empêcher d'avoir des signes extérieurs de mon agacement : je commence à me tortiller, à piétiner sur place, à regarder dans tous les sens, à geindre et à me plaindre à mon mari s'il est avec moi. Ce n'est pas pour partager mon mécontentement mais vraiment parce que je me sens de plus en plus inconfortable et que je ne sais pas gérer autrement.

Une autre situation qui me pose beaucoup problème, ce sont les embouteillages. Je ne supporte pas du tout, je m'énerve (vraiment pour le coup) très rapidement, et je commence à faire n'importe quoi jusqu'à parfois devenir dangereuse pour moi-même ou pour les autres (manoeuvres dangereuses, changement de voie sans avoir effectué tous mes controles, ce genre de choses). C'est tellement difficile comme situation que je me suis déjà retrouvée plusieurs fois à pleurer dans ma voiture juste parce que c'était trop difficile à gérer, d'autant plus que souvent les gens ne respectent plus aucune règle dans cette situation et qu'il s'ajoute à l'agacement un sentiment d'injustice (la personne devant moi n'avance pas ou conduit mal, des personnes passent sur le côté et forcent pour se réinsérer devant dans la file ...). Je n'ai pas trouvé de solution à part éviter de me retrouver dans les embouteillages, quitte à partir du travail plusieurs heures après la fin d'une garde par exemple, à prendre les transports en commun pour aller à Paris (bien que les transports en commun ont aussi beaucoup d'inconvénients : odeurs, bruit, proximité avec les autres usagers, saleté ...).
TSA d'intensité légère à modérée

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freeshost
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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#3 Message par freeshost » lundi 15 janvier 2018 à 3:03

Je ne suis pas sûr qu'il y ait une plus grande prévalence d'impatience chez les personnes spectro-autistes. :lol:

Si je ne suis pas pressé (en flux tendu, par exemple), j'en suis conscient (et j'ai le temps d'en prendre conscience puisque je ne suis pas pressé :lol: ) car, en général, j'ai planifié, en prévoyant de la marge. [Il arrive parfois, pour certaines choses, que je m'y prenne à la dernière minute. :lol: ]

Être pressé, c'est un peu une forme d'impatience envers soi-même. :mrgreen:

Il est vrai que, dans plusieurs pays, on a appris - Tu vois, tu as apprivoisé certains codes sociaux ! :mrgreen: - qu'il fallait être à l'heure aux rendez-vous sérieux, formels, professionnels, et que, si on arrive en retard, il peut y avoir plusieurs mauvais effets :

- la durée de l'activité va devoir être réduite ou l'activité suivante prévue (par soi ou par les autres personnes) va devoir être décalée (ce sont les flux tendus), sauf si chaque personne a prévu de la marge (flux détendu), Exemple freeshostien : je prends régulièrement les trains ; si le train de A à B a du retard, je vais devoir un autre train que prévu de B à C ; si je prévois de la marge, je prends un train à l'avance de A à B***.
- les personnes qui nous attendent vont se demander où nous sommes, se demander pourquoi nous ne sommes pas à l'heure, voire s'inquiéter, nous contacter par téléphone, s'inquiéter encore plus si nous ne répondons pas,
- on peut être viré à la longue, ou les relations peuvent se dégrader ("T'arrives toujours en retard !").

***
Spoiler : Le flux tendu des uns fait parfois le flux détendu des autres. : 
Il est intéressant de constater ceci :

Pour pas mal de personnes, le choix de prendre la voiture est favorisé par le facteur de flexibilité-continuité "pouvoir prendre la voiture quand on veut" (du moment qu'elle fonctionne) face au transport en commun régi par des horaires, discrets, et ce d'autant plus que la fréquence du transport en commun est faible. Toutes choses étant égales par ailleurs (ceteris paribus), plus la fréquence du transport en commun va augmenter, plus les pendulaires vont être tentés de le préférer à la voiture. Car... arriver un quart d'heure en retard (avec une fréquence d'un bus/train/métro/etc. par quart d'heure) est moins grave (plus accepté socialement, toléré) qu'arriver une heure en retard (avec une fréquence d'un bus/train/métro/etc.). Les pendulaires sans transport privé seront moins stressé (surtout s'ils doivent prendre des correspondances) avec une plus grande fréquence de transports en commun. Pour eux, le flux sera plus détendu.

Mais une plus grande fréquence de transports en commun exige moins de temps libre pour les conducteurs. Pour eux, le flux sera plus tendu.

On voit à peu près**** la même chose avec la poste suisse (et les entreprises de livraison en général). Si les clients, nombreux, et les dirigeants des entreprises, prêts à appuyer sur le bouton "Vous êtes viré." exigent des facteurs qu'ils livrent plus rapidement le courrier (même plusieurs fois par jour...), c'est censé détendre le client (qui peut avoir son courrier relativement tôt) mais ça tend le facteur. **** J'ai dit "à peu près" car, pour la livraison du courrier postal, c'est l'entreprise (ses dirigeants) souvent qui exige de la productivité des facteurs. Avant, le client tout comme le facteur n'avaient rien contre jaser un bon dix minutes.

Le flux détendu des clients fait/exige le flux tendu des employés. [Faudrait voir à trouver un équilibre, non ?] Mais, à la longue, le flux détendu des clients ne l'est qu'en apparence : d'une part parce que le client est souvent employé, d'autre part parce que l'habitude du confort "tout tout de suite" va générer un stress à la moindre baisse de flux de l'employé.]

Et comme ceux-ci ne peuvent pas dépasser une certaine productivité, on fait parfois appel à des robots et autres machines... mais ceci est une autre histoire...
Dans la réalité, les personnes ne sont pas forcément toutes à s'offusquer du retard des autres, surtout si elles ne sont pas pressées. Elles pourront être plus compréhensives si on les avertit du retard et si on leur en explique les raisons (facteurs externes / réciprocité / ré-équilibrage de la symétrie de l'information) ou s'il leur arrive d'être (régulièrement) en retard (facteur interne ; la personne a internalisé le fait d'arriver on retard ; critiquer un comportement ou une attitude qu'on a soi-même entraîne une dissonance cognitive).

Après, il y a plusieurs situations d'attente :

- l'attente car "ça va trop lentement" (à la caisse du magasin, par exemple, ou aux heures de pointe ; une réponse qui se fait attendre car elle doit nous aider à prendre une décision),
- l'attente car l'autre personne n'est pas présente à l'heure convenue du rendez-vous (convenir d'un rendez-vous est une sorte de contrat ; "Cours plus vite pour que je puisse prendre le relais !" ; elle est exténuée ; elle a oublié quelque chose chez elle, y est retournée... ; il y a eu des bouchons ; elle a eu un imprévu en chemin, comme aider une personne blessée ou avec handicap ou autre situation d'urgence imprévue ; elle est restée endormie ; elle est malade) et ne nous a pas contactée pour nous informer (de la mise à jour du contrat),
- l'attente en situation de blocus (le train est arrêté pour une raison ou une autre, expliquée ou non ; expliquée, c'est mieux en général ; une avalanche ou un glissement de terrain a bloqué la seule route qui menait au village ; l'ascenseur dans lequel on est vient de tomer en panne ; on a eu un accident qui nous empêche de bouger et d'appeler au secours ; on est dans une situation désagréable et sortir de celle-ci dépend de facteurs qu'on ne contrôle pas [externes]),
- etc.

Souvent*, l'impatience vient d'un manque [de prise] d'informations (on n'a pas regardé les horaires ; on n'a pas mesuré/estimé la durée de l'activité, du déplacement ; la personne en retard ne nous a pas communiqué donc pas indiqué la durée de son retard ; on ne sait pas combien de temps va durer le blocus ou si/quand le flux va devenir plus rapide [la fin du bouchon, ces personnes qui font long au guichet, ces personnes (clientes ou caissières) qui mettent du temps à la caisse, ces joueurs qui mettent du temps à décider de leur coup/carte à jeter**).

* Je ne parle pas des personnes en manque de drogues (le sevrage est difficile), ou du médicament qu'on a égaré et qu'on droit prendre d'urgence (quoique... égarer une chose est une lacune en information). :mrgreen:
** On voit un autre facteur : la vitesse de prise de décision peut varier d'une personne à l'autre, d'un domaine à l'autre, d'une situation à l'autre. De cela aussi compte tu tiendras. :lol: On peut jouer en harmonie même si on ne joue pas les mêmes notes, pas au même rythme. D'ailleurs, si tous les musiciens jouent le même air, ce n'est plus le défi de l'harmonie mais le défi de l'unisson. Or, nous sommes tous différents. Chaque personne a sa propre tessiture. :mrgreen:

Le manque d'informations est un des facteurs qui vont rendre plus difficile la gestion du temps, la planification, dont le manque est aussi un facteur d'impatience (on n'a pas prévu assez de temps pour une activité, par exemple).

Alors, si tu es impatient, respire lentement, plusieurs fois de suite (tu fais des activités d'endurance et d'aérobie ?). Puis demande-toi si tu es vraiment pressé. Est-ce vraiment urgent ? Est-ce vraiment important ? Zen. :mrgreen:

Être obsédé par la volonté de gagner du temps est un bon début pour en perdre. :idea: Il est urgent d'attendre. :lol:

Parfois, l'impatience peut venir de la dictature du plein temps, du fait de se dire "Toute seconde passée à ne rien faire est du temps perdu, du coût d'opportunité." [la dépense gâchée] On devient avare en temps. "Le temps, c'est de l'argent." Utilitarisme ? Productivisme ? Stackhanovisme ? Pour ma part, si je choisis délibérément de ne pas travailler à plein temps, c'est précisément pour garder du temps libre. Liberté ! Souplesse (flexibilité) ! Repos (on n'est pas des machines sans pauses) !

Un autre facteur éventuel est la dictature selon laquelle la durée entre le stimulus et la réponse devrait être réduite autant que possible ("time is money", remember ; "société de l'immédiat", du court-termisme). "Je veux ma dopamine, et tout de suite." Certes, réduire la durée de réaction et d'intervention peut être utile dans certaines situations d'urgence (par exemple les urgences sanitaires, les incendies, etc.). Cela dit, pour divers apprentissages, divers processus, divers ensemencements, on ne récolte les fruits qu'après une longue durée (exemples : violon, danse, olivier, etc.). La patate met plus de temps à cuire que la carotte. :P

Il arrive parfois que l'impatience vienne du manque d'offre face à la demande. La situation exige alors des employés qu'ils travaillent plus vite (plus vite que la vitesse exigée durant la formation). Les clients peuvent être impatients, se demander pourquoi ça prend du temps, s'impatienter, impatience qui peut contaminer le patron ("Le client est roi." qu'il dit.), les employés, les collègues ("Le patron a dit qu'il fallait augmenter la cadence. Alors accélère !" dit un employé à un autre employé.), etc.

Si vous devez attendre et si la situation vous le permet*, prenez avec vous de quoi vous occuper : livres, jeux, pelote et bâton de tricot, son, imagination.

* Au volant, l'attention se porte sur l'ensemble de la route et de ses usagers, pas sur un film, un livre ou une conversation téléphonique. :lol:

Inspirer - Expirer
1s 2s 3s - 1s 2s 3s
:mrgreen:

C'est plus difficile si on a le nez bouché...

...ou s'il y a de fortes odeurs (cigarette, parfum, etc.). :lol: Dans une telle dernière situation, tu veux boucher ton nez. La bouche n'a pas les filtres nasaux, poil au dos !

Il est vrai qu'il risque d'y avoir plus d'effluves dans des villes peuplées, carrefour entre plusieurs flux migratoire ou pendulaires. Je ne voudrais pas vivre à Paris, ni y travailler (pour te retrouver dans les bouchons permanents du périphérique, dans les trains surbondés). :lol: [D'ailleurs, dans la discussion Juste pour gueuler, on parlait tout récemment entre autres de cette distance croissante entre lieu de domicile et lieu de travail. Sur le marché du travail, l'offre semble bien plus petite que la demande.]

Jeu de mots pas nouveau : L'attente latente de la tente de la tante la tente. :mrgreen:

- T'es pressé ?
- Comme un citron !
- Alors prends ton temps avant qu'on ne te le vole.

:lol:

Elle s'ra longue... l'expédition... alors... si la vie vous intéresse, venez célébrer cette grand-messe ! :lol:
Modifié en dernier par freeshost le mardi 30 janvier 2018 à 9:23, modifié 2 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

FinementCiselé
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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#4 Message par FinementCiselé » mercredi 17 janvier 2018 à 23:55

Pourquoi les autistes détestent attendre?
Parce qu'ils ont un seuil de résistance à la frustration proche du néant.
Aspie "cru 2014".

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#5 Message par Anahata » mercredi 17 janvier 2018 à 23:57

Ah bon ? Je savais pas. On nous sort de ces trucs des fois ! Pourquoi plus impatients que d'autres ? C'est dans la définition ça aussi ! Pouah. Avant j'aimais les définitions, avant
:arrow: Diagnostiquée sur le Spectre de l'Autisme :shock: :D :? :cry: :innocent: :wink: :geek: :arrow:

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#6 Message par Tugdual » jeudi 18 janvier 2018 à 10:49

Au delà de toute définition, la frustration est en tout cas
une problématique bien présente, puisqu'une simple recherche
sur le forum nous renvoie pas moins d'une soixantaine de pages ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#7 Message par 2N3055 » jeudi 18 janvier 2018 à 11:01

........
Modifié en dernier par 2N3055 le samedi 20 janvier 2018 à 8:34, modifié 1 fois.
Asperger diagnostiqué

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#8 Message par FinementCiselé » jeudi 18 janvier 2018 à 13:50

Non non, c'est de la frustration.

Après que tu ai une réponse anxieuse c'est un autre débat. Tu confond sentiment et réponse/adaptation.
Aspie "cru 2014".

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#9 Message par Lilette » jeudi 18 janvier 2018 à 20:48

Anahata a écrit :Ah bon ? Je savais pas. On nous sort de ces trucs des fois ! Pourquoi plus impatients que d'autres ? C'est dans la définition ça aussi ! Pouah. Avant j'aimais les définitions, avant
Non mais sérieusement ... :roll:
Modifié en dernier par Lilette le jeudi 18 janvier 2018 à 21:15, modifié 1 fois.
TSA.

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#10 Message par Lilette » jeudi 18 janvier 2018 à 20:50

FinementCiselé a écrit :
Pourquoi les autistes détestent attendre?
Parce qu'ils ont un seuil de résistance à la frustration proche du néant.
& que "l'après" n'existe pas, ou que c'est très compliqué, qu'ils vivent dans l'instant présent, & qu'il est très difficile de se projeter dans le futur, même immédiat.
TSA.

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#11 Message par bidouille » vendredi 19 janvier 2018 à 13:39

Je pense que les neurotypique n'aime pas atendre non plus
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.

Tous différents , tous humains!

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#12 Message par Amnesia » vendredi 19 janvier 2018 à 22:17

Lilette a écrit : & que "l'après" n'existe pas, ou que c'est très compliqué, qu'ils vivent dans l'instant présent, & qu'il est très difficile de se projeter dans le futur, même immédiat.
Je n'y avais pas pensé de cette manière. Merci,Lilette!
Nous souffrons de l'intolérance de notre fils à la frustration, c'est vraiment difficile.
Maman d'un garçon de 8 ans, diagnostiqué TSA en janvier 2018. :love:

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#13 Message par FinementCiselé » vendredi 19 janvier 2018 à 22:27

Amnesia a écrit :
Lilette a écrit : & que "l'après" n'existe pas, ou que c'est très compliqué, qu'ils vivent dans l'instant présent, & qu'il est très difficile de se projeter dans le futur, même immédiat.
Je n'y avais pas pensé de cette manière. Merci,Lilette!
Nous souffrons de l'intolérance de notre fils à la frustration, c'est vraiment difficile.
Y'a pas vraiment de secrets, la perception de la déception chez un autiste est un sujet très sensible, une déception pouvant ruiner plusieurs années de mises en place d'aides. Une seule suffit. C'est pas rien.
Dans le cas de l'attente plus spécifiquement, et pallier à ce que dit Lilette, il faut éviter les projections et tout faire pour éviter l'imprévu. Plannings, et s'y tenir, expliquer un déroulement de manière exhaustif et essayer de prévenir qu'il puisse arriver qu'il y ait des imprévus (oui oui, c'est chiant de planifier l'imprévu).
Aspie "cru 2014".

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#14 Message par Lilette » samedi 20 janvier 2018 à 0:01

Amnesia a écrit :
Lilette a écrit : & que "l'après" n'existe pas, ou que c'est très compliqué, qu'ils vivent dans l'instant présent, & qu'il est très difficile de se projeter dans le futur, même immédiat.
Je n'y avais pas pensé de cette manière. Merci,Lilette!
Nous souffrons de l'intolérance de notre fils à la frustration, c'est vraiment difficile.
De rien, je me suis basée sur ce que je vois/apprends en côtoyant des enfants/ados autistes dans l'association où je suis bénévole, et c'est vraiment ça qui ressort.
TSA.

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Re: Pourquoi les autistes détestent attendre?

#15 Message par Amnesia » samedi 20 janvier 2018 à 8:10

Effectivement FinementCiselé, les déceptions sont de poids... Pour la première année, mon fils parle avec sa maîtresse et a plusieurs copains. Il y a eu une dispute avec un copain (truc banal pour tout autre enfant) il y a une semaine, et depuis, tout est noir pour lui: il pense que les enfants le rejettent et que les maitresses ne l'aime pas. Il ne veut plus aller à l'école depuis jeudi. Bien sûr, on l'y met tout de même. Quoique mon mari a failli céder vendredi.

Super Lilette, ta présence en association!
Maman d'un garçon de 8 ans, diagnostiqué TSA en janvier 2018. :love:

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