philigram a écrit :Ce qui me semble incompréhensible, est de passer son temps à prendre la voiture, les ascenseurs, le métro, se gaver de saloperies, manger trop et vite, faire appel à artisan, un jardinier ou une femme de ménage (pour ceux qui peuvent) puis se payer un abonnement en salle pour perdre son temps et le surplus le soir.
Moi aussi je suis perplexe, j'ai eu des collègues comme ça et sans juger j'avais du mal... Il paraît que ce sont des lieux un peu sociaux aussi, ce qui me semble encore plus absurde mais bon chacun son truc
Justement à propos du jardinage j'aime bien aussi les gens qui s'enquiquinent à ramasser les feuilles, les amènent à la déchetterie et vont acheter du compost hyper cher pour répandre là où ils ont viré les feuilles mortes
axurit66 a écrit :C'est chaud. Ces derniers temps j'ai passé beaucoup de temps avec les psy, ça va trop vite pour moi. Je passe d'un psychiatre spécialisé à un autre, donc non, je n'ai pas vraiment quelqu'un de confiance
Parmi ceux que tu as vus, il n'y en a pas un avec qui tu penses que ça pourrait le faire?
ça risque d'être compliqué pour moi ce truc... Lorsque j'ai un intérêt, j'ai un besoin VITAL d'y aller a fond et d'y consacrer TOUT mon temps et ça peut durer comme ça pendant plusieurs années. Les autres tâches passent pour ingrates.
Je comprends et au fond je crois que c'est très personnel. Ce que je veux c'est être efficace, et je me suis aperçue que moins j'étais stable moins j'étais efficace. Ca dépend aussi beaucoup du centre d'intérêt en question.
J'ai remarqué aussi que quand je m'enferme à fond dans un truc je me coupe du monde et finis par en souffrir. Il y a des gens à qui je tiens énormément et me réveiller un matin en me rendant compte que je les néglige m'est très douloureux.
De plus, si j'arrive à retrouver du boulot j'aimerais bien réussir à ce que ça se passe un peu mieux qu'avant (dans la limite de ce que je peux faire bien sûr) et si je pouvais éviter de me trimballer l'étiquette de l'asociale hyperactive (dans le meilleur des cas) je crois que ça aiderait. Nombre de mes efforts vont dans ce sens, car j'ai fait le choix de ne pas m'isoler complètement et d'essayer de m'intégrer un minimum à "la société" donc maintenant j'assume.
Enfin, ne pas gérer les temps de repos me déclenche des crises qui sont autant d'obstacles sur le chemin qui mène à ce que je veux accomplir. Je me souviens d'une soirée mémorable où j'étais tranquille, dégagée de toute responsabilité et où je me suis tapé une crise monumentale toute seule comme une grande parce que je n'avais plus de peinture bleue, qu'il était 23h et que j'étais "dans le truc" et que si un tube n'apparaissait pas dans l'heure tout était perdu... J'ai mis des jours à m'en remettre et je me suis dit plus jamais c'est n'importe quoi.
Je ne sais pas toi mais j'arrive bien à me faire tourner en bourrique toute seule et la stabilité émotionnelle pour moi c'est un gage d'efficacité bien plus important que le temps que je peux consacrer à une activité. Comme me lancer dans une traduction en étant complètement épuisée/sur les nerfs: je suis limite dyslexique, inverse toutes les lettres et suis obligée de réécrire 10 fois chaque mot, ce qui me donne envie de tout casser. Quand c'est comme ça autant me reposer (d'autant que je suis très capable de tout casser alors que je n'ai pas un rond et ce jour là j'aurais vraiment tout gagné
).
Voilà: les raisons de travailler sur tout ça ou pas t'appartiennent, mais pour moi ça fait longtemps que la question est reglée...
Peux-tu donner des exemples ? A partir de quand peut-on dire être en repos ?
Cette notion me semble aussi très vague. Chacun ne pourrait-il pas avoir sa propre notion de ce qu'est le repos ?
Bien sûr il y a une part de subjectivité, mais les activités passives semblent plus reposantes pour le cerveau. C'est pour ça que je parlais des films/séries parce que même si étant inspirée par tout et n'importe quoi je sens que ça travaille, c'est quand même autre chose que de lire ou dessiner ou taper un texte (pour moi en tout cas). Il y a des périodes (rares) où j'arrive à juste écouter de la musique pendant un moment, et je sens que je récupère de l'énergie.
Ca peut beaucoup varier selon les personnes à mon avis...
Je fait deux ou trois nuits quasi-blanches. Puis, les nuits suivantes je vais dormir 12h d'affilée. Puis ça va être "normal" pendant une semaine, puis à nouveau nuits blanches, puis hypersomnie, etc..... Bref c'est très instable !
Je pense que ça t'aiderait de stabiliser ça aussi, c'est très important pour l'équilibre nerveux.
Non, aucun sport ne m'attire. Je m'ennuie à faire du sport car ça fait trop souvent appel à la compétition, chose qui n'a pas été programmée dans ma tête, et qui donc me rebute.
De plus, je trouve qu'il n'y a aucun but à faire du sport. On fait du sport pour le plaisir, OK, mais ce plaisir je ne le ressens pas ! = ennui !
En revanche, je peux creuser une tranchée de 200 m de long à la pelle pour enterrer mon futur réseau d'irrigation, ou scier du bois pendant 3 ou 4h d'affilée sous la pluie. ça pas de pb ! Là, c'est utile, donc je ne m'ennuie pas
Vois tu la différence ? En soi c'est un peu du sport de faire cela !
Bah tu sais de mon côté je cours seule dans la nature et le yoga et la danse je fais seule chez moi donc côté esprit de compétition ça va c'est gérable
Concernant les travaux j'aime bien aussi mais le problème c'est que c'est toujours ponctuel et que une fois que tu as fais un truc ça y est c'est fait. Le jardinage c'est régulier mais très saisonnier et ponctuel aussi.
L'intérêt du sport pour moi c'est être sûre que mettons le mardi à 7h45 je ferai telle activité, ce sont des routines. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai repris la danse sérieusement car à force d'être soumise aux changements d'heure de lever du soleil et aux conditions météo pour aller courir sans rentrer trempée avec 10 jours de bronchite derrière, je suis rassurée par un truc que je peux faire qu'il fasse nuit, pleuve ou autre... Je suis plus souple concernant mes sorties course alors qu'avant si un lundi à 7h35 le soleil n'était pas levé et qu'en plus il pleuvait à torrents c'était le drame toute la semaine.
C'est idiot mais je stresse vraiment pour un rien, d'où ce genre de "bricolage"...
ça fait plusieurs fois qu'on me fait la remarque sur ce forum. Notamment du rapprochement avec la bipolarité. A force, ça risque de me donner envie de consulter
C'est le but
Serait-il possible d'en parler un peu plus en détail ? (de ces aménagements pour bipolaires). Par MP si tu préfères
Les mp j'ai un peu de mal à gérer correctement en ce moment, et peut-être que ça pourrait aider d'autres personnes; mais si tu préfères (et que tu n'es pas trop effrayé par des délais proches des incertitudes quantiques
) c'est comme tu veux