FidjiTiwi a écrit :L'impression que j'ai quand je détourne le regard, c'est que j'ai besoin de me concentrer intensément sur mes pensées et que pour ça j'ai besoin d'oublier la vue, je me concentre sur mon image intérieure.
Ah, tu as trouvé quelque chose d'intéressant ici. Je crois que le regard de l'autre est effectivement si intense qu'il me déconcentre, et du coup, je regarde ailleurs pour ordonner mes pensées.
Je rejoins donc ton hypothèse, et si on reprend la théorie dont faire part Plume66, ce serait effectivement qu'il y a trop de chose dans le regard de l'autre.
plume66 a écrit :Il faudrait presque faire des tests de labo en nous bandant les yeux! Mdr...
Eh, mais ça pourrait être révélateur
Je crois que j'ai aussi besoin de voir l'autre, je ne suis pas sûr.e de pouvoir le ressentir autrement. Comme toi, la personne doit être charnellement présente.
En plus, ce genre de test avec image, je trouve ça stupide : tu demande à une personne de prendre une émotion pour la photo non ? Du coup, c'est comme du théâtre : elle le joue mais ne le ressens pas.
Et puis elle n'est pas présente... Je vois plutôt l'empathie comme un ressenti physique de l'autre, instinctif, mais besoin qu'il soit présent.
plume66 a écrit :Red macbeth, tu as peut être raison de dire que des choses sont ressenties instinctivement. Mais quand on dit « instinctivement » ça veut dire quoi en fait? Concrètement? C est abstrait l instinctif....je crois qu il’ y a une réponse à tout et que celle là....personne ne l a trouvée.
Ah... C'est une excellente question.
Enfant, je t'aurais répondu "Ben c'est comme un pouvoir magique.". Sauf que j'ai grandi et que je suis devenu.e une personne sceptique (Merci à ma Maman).
Quelque chose à voir avec les énergies du corps, peut-être ? Pour l'empathie, un ressenti d'une diffusion d'énergie positive ou négative de l'autre ?
L'instinct, c'est peut-être tout simplement l'analyse inconsciente de tout un tas de détails qui mène à la vérité.
J'explique : Trois personnes, A, B, C, jouent au Uno. B n'a plus qu'une carte, et A veut gagner mais il lui en reste deux. Il faut qu'A choisisse attentivement la carte à poser pour que B pioche. C pose un sept rouge. Le visage de B prend une expression inquiète, son corps se tend, alors que juste avant, sur le sept jaune, B était plutôt détendu, presque jovial, assuré. A pose, de façon assurée, un sept vert, et au tour suivant, remporte la partie.
-J'ai su à l'instinct, explique A. Je peux pas t'expliquer, je sentais que tu avais une carte jaune.
-N'importe quoi, grogne B.
Tout ceci s'étant passé très vite, A n'a pas analysé consciemment ce qui se passait, mais son cerveau l'a fait inconsciemment.
Bon, c'est un exemple simple et un peu pourri, mais je crois que ça image bien ce que je veux dire.