L'absence de second degré peut elle amener à une paranoïa ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Mafalda
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L'absence de second degré peut elle amener à une paranoïa ?

#1 Message par Mafalda » mardi 27 février 2018 à 19:27

Salut,
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venue ici, changement de travail et nouvelle relation amoureuse ont eu raison de mon énergie ...
Je reviens vers vous pour demander votre avis sur une situation bien précise et pourquoi pas ouvrir le débat.
Je rappelle que je ne suis pas diagnostiquée mais que je me retrouve dans de nombreux points du SA.

La situation en quelques mots :
J'ai donc changé de travail et ce dernier demande de travailler en open space une partie du temps. L'ambiance est plutôt sympa mais me rappelle un peu l'ambiance de l'école avec ses clans, ses petites mesquineries et ses codes ... Situation assez angoissante pour moi mais comme j'adore ce travail, je prends sur moi et me met dans ma bulle (ça me fatigue énormément mais bon, je persévère et je verrai comment ça évolue).
J'ai un collègue très caustique et critique que j'évite le plus possible car il me stresse beaucoup.
Aujourd'hui je me suis mise en colère contre lui (enfin gentiment) car il avait rigolé après que j'aie dit à un collègue que j'allais réfléchir pour répondre à sa question. Ça m'a blessée. Il m'a répondu qu'il ne voulait pas se moquer de moi. Maintenant je me dis que c'était peut-être de l'humour que je n'ai pas compris, et du coup ma réponse colérique devait être mal venue.

Bref, je me dis que finalement le fait de peut être ne pas comprendre le second degré comme par exemple une moquerie gentille, et le fait que l'on prenne au premier degré, peut nous faire réagir de façon colérique à un truc drôle et du coup rentrer dans une forme de paranoïa du genre "ce collègue a une dent contre moi" ? Et on passe pour une grosse hystéro relou, surtout quand on est une fille.

Qu'en pensez vous ?
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#2 Message par lulamae » mardi 27 février 2018 à 19:56

Il a ri, il n'a pas fait du second degré dans cette situation précise ? Ca ne veut pas forcément dire qu'il se moquait, mais ça n'était pas non plus une marque d'humour.
Tu le présentes comme caustique : beaucoup de gens se donnent cette attitude "je vanne méchamment mais attention c'est de l'humour, hein..." pour se défouler sans être identifiés comme agressifs. Tu peux faire confiance à ce que tu ressens, et l'éviter comme tu le fais, puisqu'il t'inspire de la méfiance. Mais s'il te cherche, tu as le droit d'être en colère. La question avec ce genre de personne, c'est de lui répondre sur le même terrain, pour qu'il ne te "déclasse" pas en prétendant qu'il ne voulait que plaisanter.
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#3 Message par olivierfh » mardi 27 février 2018 à 19:59

Ce qui peut amener à une réaction paranoïaque croyant à tort à une intention méchante, ce n'est pas seulement d'avoir du mal à voir les sous-entendus et second degrés des autres mais aussi de façon plus générale leurs intentions et attentes, leur état d'esprit: "théorie de l'esprit".
Et d'accord avec lulamae que dans le cas que tu cites, quoi qu'il en dise il voulait se moquer de toi, ta colère était justifiée et pas paranoïaque.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.

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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#4 Message par Mafalda » mardi 27 février 2018 à 20:08

Concrètement comment faire :innocent:
Comment faire pour ne pas se méprendre sur les intentions des autres ? Partir du principe que tout le monde est gentille c'est la porte ouverte à être harcelée et abusée. Se montrer méfiant c'est empêcher de faire de la place aux belles personnes.

Je viens de prendre conscience d'un truc ce soir en fait. C'est la première fois que je me dis que j'ai ptet mal compris :(
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#5 Message par lulamae » mardi 27 février 2018 à 20:16

Je ne vais pas pouvoir t'aider beaucoup, parce que je me trompe tout le temps. Tu as le choix entre être méfiante d'office, ou faire confiance d'office. Entre les deux, comme au tai chi, tu peux voir la personne arriver, la laisser dévoiler ses intentions, et agir ensuite, uniquement dans un but défensif. Observer les gens d'abord, agir ensuite. Je te dis ça, mais je n'arrive pas à l'appliquer, je fonce d'abord, je pense après. En général, je vais d'abord me mettre en colère, et me radoucir après, ce qui n'est pas très efficace. Ou alors, de peur de me mettre en colère, je n'écoute plus ma petite voix, et c'est là que je ne sais plus marquer mes limites, parce que j'essaie de penser "comme tout le monde".

PS : tu peux aussi demander un autre avis à un(e) collègue de confiance ? Lui demander d'observer de l'extérieur l'attitude de cette personne avec toi ?
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#6 Message par Herlock Martin » mardi 27 février 2018 à 20:40

Salut,

grâce à ma compagne j'ai compris à près de 40 ans que je en savais pas me protéger des fâcheux, déjà parce que je ne les vois pas agir, je ne comprends pas leurs intentions de se sentir grands en rabaissant autrui...
bref, tout ça pour dire que oui c'est difficile quand on a un certain câblage de voir venir les fourbes et autres manipulateurs, parce que c'est de la manipulation de se faire passer pour qui on est pas...

Alors quand on est pas équipé, il faut effectivement "profiter" de l'avis d'une personne de confiance qui sait voir ce qui nous est indicible. Dans le pire des cas si on a pas la chance d'avoir cette personne près de soi et que l'on est seul face à ces personnes torves, on peut utiliser une autre méthode, je vais essayer d'être lisible :)

Regarde autour de la personne qui te rend mal à l'aise, elle est entourée de personnes sympas, gentilles, prévenantes, affables... il y a un mal entendu et elle est sans doute dans un défaut de communication avec toi qui finira par passer et tu découvrira une personne à l'image de son groupe d'ami....(on est pas dans ton exemple, je crois...)
Si un peu plus loin de ce premier groupe de personnes il y en a un autre qui se méfie aussi de cette personne et si ce groupe là aussi est sympa etc... avec peu être une touche de lucidité plus importante, ben notre individu est un bon manipulateur qui l'a fait à l'envers à son premier groupe de personnes abusées....(ça c'est une personne qui existe dans mon entourage professionnel)

Enfin si cette personne est entourée de personnes qui te mettent elles aussi mal à l'aise, ne cherche pas c'est un panier de crabes...

Aujourd'hui avec le côté "parole décomplexée" et "liberté d'expression" il y a pas mal de gens qui croient que tout est possible et permis et s'il sont à la limite de la décence voire de la poursuite juridique, ils invoquent l'humour et le fait de vivre en démocratie dans un pays de liberté, etc...

Ne pas culpabiliser parce qu'il est difficile de repérer ces requins et autres hyènes sociales, on ne rate pas les belles personnes elles font la moitié du chemin vers toi.
Prédiag TSA en 14...
Scores élevés sur WAIS en 14 et 16
Prédiag TSA bis en 16
TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme :mryellow:

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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#7 Message par Mafalda » mardi 27 février 2018 à 21:08

Merci à vous deux pour vos méthodes et conseils :)
Herlock : tu as été très clair.
Nous sommes trop peu nombreux dans mon travail pour que je ressente cet effet groupe même si il a une forme de clan de 3 personnes dont la sus-citée. Je n'ai pas de réel problème avec les autres même si je n'en suis pas proche.
Je vais rester sur mon ressenti, à savoir que je suis mal à l'aise en sa présence, pour savoir quoi faire.
Pas toujours facile quand on ne comprends pas tous les tenants et aboutissants.

Pour en revenir au sujet général, je suis preneuse d'expérience du même genre et sur l'idée de problème de décodage des sous-entendus et "paranoïa" (je mets entre guillemets)
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#8 Message par freeshost » mercredi 28 février 2018 à 1:05

Mafalda a écrit :Concrètement comment faire :innocent:
Il y a des trucs pour mieux jauger, évaluer.

Mais ils sont cognitivement fatigants.

Un truc supplémentaire sera donc de se ménager des pauses, des aires et des ères temporelles de repos. :mrgreen:

La première chose à considérer, me semble-t-il, est la relation que j'ai avec la personne qui me sollicite (de quelque façon : salutation, demande, blague, provocation, sourire, etc.) : le niveau de confiance et le niveau de complicité que j'ai avec cette personne.

Avec une personne de ma famille (ou éventuellement avec des "vrais amis"), la confiance règne (malheureusement, ce n'est pas le cas dans toutes les familles...). Je sais (par défaut) qu'il n'y aura pas de mauvaises intentions. Si je ne comprends pas ou ne pas suis sûr, je vais toujours envisager l'humour. [C'est plus facile si l'on observer et pratique des formes d'humour soi-même. On a alors une certaine expérience.]

Avec des copains, il y a aussi de la confiance pour les sujets small talk (souvent teintés d'humour alors). On s'y lancera moins dans les sujets sensibles, intimes. Pas de quoi paranoïer toutefois, sauf si la personne insiste. "Mais pourquoi tu m'parles de ça ?" "C'est pas tes affaires."

Avec des personnes que je ne connais pas personnellement, je vais juste envisager l'entraide "de base" (aider à porter une valise, dire l'heure, indiquer le chemin, etc.), ce qui est déjà pas mal, car cette entraide peut déjà être une amorce (voir pied-dans-la-porte). J'ai appris à me méfier des mendiants, des vols à l'astuce. :lol:

Donc, en gros, pour le second degré :

1. Confiance de la famille et amis : je ne paranoïe pas ; il y a sûrement de la blague dans l'air (que je l'aie compris ou pas encore).

2. Potes : je ne paranoïe pas non plus, tant qu'on reste dans le small talk, le relax, hors du privacy.

3. Personnes inconnues : je ne paranoïe pas non plus : pour l'entraide de base, j'entre en matière ; hors du champ de base, je n'entre pas en matière. [Une des difficultés intra-personnelle peut être de définir la limite de la base ; une des difficultés inter-personnelles peut être de déceler les manœuvres d'influence sociale, surtout pour une personne qui n'a pas lu des livres de psychologie sociale, d'où le fait que j'encourage la psychologie à l'école obligatoire. :mrgreen: Si on m'avait appris la psychologie sociale bien plus tôt, je me serais moins souvent fait avoir. :lol: *]

* À ce titre, je vous conseille Psychologie de la manipulation et de la soumission (dont j'ai un pdf en français, avec des fautes de français) et Petit traité de manipulation à l'intention des honnêtes gens (dont j'ai un pdf, mais scanné pas droit, toutefois lisible). :mrgreen:

Je ne travaille pas en espace ouvert (même pas en entreprise). :lol: Cela dit, pour les clans et autres guéguerres, dans la mesure de mon énergie attentionnelle (il faut quand même se concentrer sur le travail, non ? :lol: ), j'observe un tant soit peu les autres. S'il y a plusieurs clans, j'évite de m'immiscer dans les conflits. Iriez-vous habiter dans les quartiers avec guerre de clans (et trafic de drogues) ? Est-ce que les attaques sont dirigées à mon encontre ? Si non, rien à réagir. Si oui, j'essaie d'observer la personne attaquante pour savoir si elle s'attaque à moi spécifiquement ou à plusieurs personnes. D'ailleurs, c'est la question que je pose quand un neveu se fait embêter ou taper par un autre élève. L'autre élève embête-t-il seulement le neveu ou aussi les autres élèves ? Attaque-t-il seul ? Est-il seul à attaquer ?

Pour l'humour... ben, c'est complexe... il n'y a pas de formule magique... l'humour est fait d'implicites, d'ironies, souvent de non verbal, de faux-semblants, de communication orientée (sélective)... ça fait partie des domaines où, vraiment, une tonne de livres ou un Go de pdf ne remplacent pas l'expérience (aller voir des humoristes, par exemple, pratiquer diverses formes d'humour, faire ou observer du théâtre, etc.). Attention, je ne dis pas que les livres et les fichiers pdf sont inutiles (surtout pour des personnes, comme moi, qui aiment bien apprendre avec les livres et les fichiers pdf), je dis que ça ne suffit pas. Nuance. :mrgreen:
Modifié en dernier par freeshost le mercredi 28 février 2018 à 7:34, modifié 2 fois.
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#9 Message par Mafalda » mercredi 28 février 2018 à 7:27

Merci Freshost.
Je me rends compte que je ne m'étais jamais mis de règles et que cela m'a souvent porté préjudice que ce soit avec des amis ou des connaissances :|
La question maintenant va être de déterminer où situer les collègues sur cette échelle. Ils sont proches dans le sens où on les voit tous les jours, mais chacun défend ses propres intérêts ou ceux de l'organisation...
J'avoue que j'ai l'impression que mon cerveau est brouillé et le fait qu'on soit tous les uns sur les autres n'aide pas, je crois que je sature. J'ai du mal à faire la part des choses, et je suis très anxieuse. Tu as raison il faut que je m'amenage des aires/eres de décompression, urgemment. Merci
:idea:
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#10 Message par freeshost » mercredi 28 février 2018 à 7:46

On peut aussi s'inspirer des cercles relationnels, voir quelles personnes se situent dans quel cercle.

Le nombre de cercles, leurs niveaux et leur hiérarchisation, leur disposition, peut varier d'une personne à l'autre. Il peut y avoir des cercles particuliers, parfois qui se croisent.

Tout cela pour différencier les niveaux de confiance dans leur continuité. :mrgreen:
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#11 Message par Tugdual » mercredi 28 février 2018 à 9:33

Mafalda, ton soucis avec ton collègue caustique me semble un contexte
analysable par la grille de la CNV (la Communication Non Violente) ...

Sans adhérer à tout ce que raconte la CNV, le processus d'analyse en
quatre étapes me semble intéressant pour rationaliser une situation
qu'à priori, on a des difficultés à comprendre, et donc à faire évoluer ...

Ainsi, de ce que je perçois (mais à toi d'approfondir) :
  1. Observer objectivement les faits :
    -> tu as un collègue très caustique et critique ;
  2. Exprimer ses sentiments, ses émotions :
    -> lui exprimer que ses sarcasmes te stressent, que tu as du mal
    à comprendre ses intentions, que cela te perturbe dans ton travail ;
  3. Exprimer explicitement ses besoins :
    -> tu as besoin d'un environnement de travail calme et sécurisant ;
  4. Demander les actions concrètes que l'on souhaite :
    -> tu lui demandes de s'exprimer de façon claire et explicite quand
    il s'adresse à toi, et qu'il évite les blagues et les sarcasmes.
Faire ainsi le point avec lui, à un moment bien choisi, calme, peut
permettre de dénouer sereinement la situation avant quelle empire ...

Bref, c'est une piste ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#12 Message par Mafalda » mercredi 28 février 2018 à 10:25

Merci Tugdual, c'est dingue car je viens juste de lire une BD sur la CNV, une occasion d'appliquer :)
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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#13 Message par pédeuceu » mercredi 28 février 2018 à 14:22

Tugdual a écrit :Mafalda, ton soucis avec ton collègue caustique me semble un contexte
analysable par la grille de la CNV (la Communication Non Violente) ...

Sans adhérer à tout ce que raconte la CNV, le processus d'analyse en
quatre étapes me semble intéressant pour rationaliser une situation
qu'à priori, on a des difficultés à comprendre, et donc à faire évoluer ...

Ainsi, de ce que je perçois (mais à toi d'approfondir) :
  1. Observer objectivement les faits :
    -> tu as un collègue très caustique et critique ;
  2. Exprimer ses sentiments, ses émotions :
    -> lui exprimer que ses sarcasmes te stressent, que tu as du mal
    à comprendre ses intentions, que cela te perturbe dans ton travail ;
  3. Exprimer explicitement ses besoins :
    -> tu as besoin d'un environnement de travail calme et sécurisant ;
  4. Demander les actions concrètes que l'on souhaite :
    -> tu lui demandes de s'exprimer de façon claire et explicite quand
    il s'adresse à toi, et qu'il évite les blagues et les sarcasmes.
Faire ainsi le point avec lui, à un moment bien choisi, calme, peut
permettre de dénouer sereinement la situation avant quelle empire ...
Bonjour
Et si on est incapable de formuler ce qu'on ressent?
Je bosse dans un milieu que je considère comme hostile (Harcèlement). Je suis incapable de faire une telle démarche. J'analyse tout, je comprends le fonctionnement de cette équipe mais comme d'habitude, je suis dans l'impossibilité d'intervenir. Je ne peux pas mettre des mots sur mon ressenti et encore moins le formuler.


Modération (Tugdual) : Correction de balise (quote).

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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#14 Message par Tugdual » mercredi 28 février 2018 à 14:46

pédeuceu a écrit :Et si on est incapable de formuler ce qu'on ressent?
Pour cette étape, il est possible de se faire aider par un proche,
ou pourquoi pas par un professionnel, si on est suivi par un psy.
On accède alors mieux à la compréhension de la situation ...

De mon point de vue, je considère que la CNV (probablement
comme d'autres méthodes) a malheureusement des limites
dans l'action, c'est à dire qu'elle ne pourra permettre d'agir
sur la situation que si le contexte n'est pas trop malveillant.

Dans un contexte malveillant, je pense même que la CNV peut
devenir dangereuse dans l'action, car source de manipulation ...
pédeuceu a écrit :Je bosse dans un milieu que je considère comme hostile (Harcèlement).
Cette hostilité est-elle le fait de tes collègues ou de ta hiérarchie ?
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: L'absence de second degré peut elle amener à une paranoï

#15 Message par freeshost » mercredi 28 février 2018 à 14:58

Mafalda a écrit :Merci Tugdual, c'est dingue car je viens juste de lire une BD sur la CNV, une occasion d'appliquer :)
Quelle bande dessinée ? :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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