Aspergers travaillant dans l'enseignement

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#271 Message par Fluxus » samedi 3 juillet 2021 à 14:25

Merci d'avoir pris le temps de tout lire. :D

En fait, ma question c'est est-ce que lorsque l'on enseigne, on doit systématiquement subir des mutations vers d'autres endroits ? Car les déplacements sont très très problématiques et assez anxiogènes pour moi, surtout quand c'est loin (et même si on y est pas encore, niveau indépendance je suis pas encore au top et je ne suis pas mobile étant donné mes difficultés pour obtenir mon permis). Et comment généralement, on gère le fait d'être muté ailleurs ? Est-ce obligatoire ?

Quand je parlais de RQTH, j'entendais, est-ce qu'une situation de handicap est prise en compte dans ce genre de cas, pouvant éventuellement impliquer qu'on puisse rester à proximité de notre territoire ?
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#272 Message par ballonjaune » samedi 3 juillet 2021 à 16:47

OK ;-)
alors je ne sais pas, je suis belge, et donc pas concernée par cette question des mutations, ni par la question des RQTH.

mais j'ai fait mes études en France; je sais donc qu'une des étudiantes (qui est devenue une amie) a trouvé rapidement dans l'enseignement privé (je pense que c'est le terme exact), et n'est pas sujette aux mutations. Peut-être une piste?
Elle a trouvé sa place au terme de la L3 via le CNED, a travaillé dans l'enseignement pendant le M1 et a fait par la suite le M2 MEEF en alternance.
Elle a changé d'école parce que son mari était muté, mais elle n'a pas été mutée elle-même.

Je ne peux pas t'aider plus. Je dois bien reconnaître que le système scolaire français m'a toujours semblé d'une complexité sans nom :mryellow:
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#273 Message par Fluxus » samedi 3 juillet 2021 à 16:53

ballonjaune a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 16:47 OK ;-)
alors je ne sais pas, je suis belge, et donc pas concernée par cette question des mutations, ni par la question des RQTH.

mais j'ai fait mes études en France; je sais donc qu'une des étudiantes (qui est devenue une amie) a trouvé rapidement dans l'enseignement privé (je pense que c'est le terme exact), et n'est pas sujette aux mutations. Peut-être une piste?
Elle a trouvé sa place au terme de la L3 via le CNED, a travaillé dans l'enseignement pendant le M1 et a fait par la suite le M2 MEEF en alternance.
Elle a changé d'école parce que son mari était muté, mais elle n'a pas été mutée elle-même.

Je ne peux pas t'aider plus. Je dois bien reconnaître que le système scolaire français m'a toujours semblé d'une complexité sans nom :mryellow:
Aucun souci, merci pour cette réponse. Si des personnes qui s'y connaissent sur comment ça se passe en France passent par là, j'accepterai avec plaisir vos réponses. :D

Et oui, le système scolaire Français est souvent décrit comme assez complexe comparé aux autres. :crazy: :mrgreen:
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#274 Message par Curiouser » samedi 3 juillet 2021 à 17:25

Fluxus a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 11:50 j'ai cru comprendre qu'on pouvait régulièrement être muté à certains endroits que l'on ne choisit pas, que ça impliquait souvent des déplacements etc.
Oui.
Le système est dit à "deux mouvements".

Il y a d'abord la phase inter-académique - déterminer dans quelle académie on va atterrir -.

Il est obligatoire d'y participer avant l'année de stage, et après l'année de stage une fois titularisé (c'est ce que l'on appelle l'année de néo-titulaire). Certaines académies sont plus coûteuses en points que d'autres (le barème varie un peu chaque année, mais il y a des tendances globales...)
Pour exemple, tu peux aller sur ce site syndical (il y en a d'autres, j'ai pris le premier qui venait avec le moteur de recherche) qui indique les "barres" pour chaque académie, chaque matière (le barème varie selon la matière), et chaque année. Certaines académies sont connues pour être plus "chères" que d'autres (exemple la Corse, avec plus de 1300 points ces dernières années - mais c'est un cas extrême -, ou l'académie de Toulouse, à plus de 400 points ces dernières années en mathématiques).

Vient ensuite le deuxième tour, la phase intra-académique - déterminer dans quel coin de l'académie et dans quel secteur on va atterrir -.
Là encore, cela fonctionne par points (en débutant, on en a au minimum 14, puis viennent s'ajouter d'autres points au fur et à mesure des années, ainsi que d'autres éventuels points vis-à-vis de la situation familiale notamment. Une brève explication dans cet article). Et le coût peut être très disparate au sein d'une même académie. Par exemple, dans l'académie de Créteil (où il faut le minimum de points - 14 - pour entrer dans la phase inter), il y a des zones (regroupant un ensemble de communes, ou une seule grande ville) qui sont à 14, 20, 40 points, et d'autres à 400, 600, 800... voire plus.

A savoir également qu'on peut postuler lors de la phase intra sur des départements (tout établissement au sein du département, mais ça peut donc être la loterie totale...), sur des zones de département (là encore, ça reste assez vaste), sur des regroupements de communes (avec entre 5 et 10 établissements), sur des communes spécifiques (entre 1 à 4/5 établissements selon la taille de la commune), et enfin sur des établissements spécifiques.
Sachant qu'on a le droit à 30 vœux, à organiser dans l'ordre de notre choix - mais c'est toute une stratégie à mener, et assez complexe, dont je ne suis moi-même pas experte -.

Il est également possible (et cela arrive hélas à bon nombre de néo-titulaires, qui n'ont pas assez de points pour obtenir un poste fixe, c'est-à-dire être nommé dans un établissement en tant que titulaire du poste, pour autant d'années que la personne le souhaite **) de devenir titulaire de zone de remplacement (TZR). C'est-à-dire que l'on sera affecté au sein d'une zone du département voire de l'académie (zone qui peut être plus ou moins grande selon les cas donc) pour des remplacements. Soit des remplacements à l'année (on reste un an dans un établissement, durant toute l'année scolaire), soit des remplacements plus courts (six mois, trois mois, un mois...), pour remplacer le collègue titulaire qui est en congé maternité, en arrêt maladie, etc.

Je n'ai jamais été TZR (fort heureusement !), mais de nombreux jeunes titulaires que j'ai croisés l'ont été, et c'est une galère sans nom (surtout quand on n'a pas le permis ; et encore, certaines personnes faisaient beaucoup de route, étant parfois affectées sur deux voire trois établissements).

** sauf en cas de mesure de carte scolaire. Et ça, malheureusement, quand on est jeune professeur, il est possible d'y être confronté, même si cela reste un cas minoritaire...

Fluxus a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 11:50 Même avec une RQTH plus tard, on est dans cette obligation ?
Oui.
La RQTH permet d'obtenir jusqu'à 1200 points pour les mutations (selon les académies, afin d'obtenir par exemple une mutation dans l'académie que l'on souhaite et qui est coûteuse en points, ainsi que d'avoir plus de chances d'obtenir un poste dans la commune voire l'établissement que l'on souhaite. Mais, ce n'est jamais sûr à 100%... (par exemple, une autre personne avec une "bonification" RQTH et ayant plus d'ancienneté et/ou des points de rapprochement de conjoint peut obtenir le poste que tu visais, en ayant davantage de points que toi). Et les points attribués dépendent des académies (exemple dans l'académie de Paris, cela peut être « 60 points automatiques » grâce à la RQTH, ou « 1200 points selon préconisation RH »). Dans les autres académies (d'après ce document p.23), il semble qu'une RQTH donne droit automatiquement à 100 points pour la phase intra-académique, sur tous les voeux. (mais 100 points, quand on voit qu'il y a des postes ou des zones à environ 300 ou 400 points, ça ne fait pas lourd non plus...)
Il y a notamment cet article qui résume bien les choses au sujet des points et de la RQTH.
De manière plus générale, le document sur toutatice.fr est un bon résumé de l'imbroglio des mutations...

Enfin, concernant le CNED, les places sont très rares, et même en obtenant un poste là-bas, cela est parfois pour "seulement" trois ans (en "Poste Adapté de Courte Durée"). Je m'y étais intéressée de mon côté, mais ai renoncé à postuler.
Spoiler : 
Tu peux notamment lire ce sujet de discussion sur le forum neoprofs.
N'hésite pas si tu as d'autres questions - même si je ne connais pas toutes les arcanes de cette grosse machine complexe ! -.

N.B. : je parle là du système de mutations dans le public, au niveau du second degré. Je ne connais quasi rien au système dans le privé (sauf qu'il y a plus de facilités à rester dans le département de son choix). Mais, en revanche, il faut l'envisager dès que l'on passe le concours, car pour enseigner dans le privé, il faut passer le CAPET, et non le CAPES (sauf si cela a changé récemment !).
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#275 Message par ballonjaune » samedi 3 juillet 2021 à 17:44

Après avoir lu Curiouser, je reste sur ma position...comme c'est compliqué :crazy:
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#276 Message par Fluxus » samedi 3 juillet 2021 à 18:01

Spoiler : 
Curiouser a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 17:25
Fluxus a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 11:50 j'ai cru comprendre qu'on pouvait régulièrement être muté à certains endroits que l'on ne choisit pas, que ça impliquait souvent des déplacements etc.
Oui.
Le système est dit à "deux mouvements".

Il y a d'abord la phase inter-académique - déterminer dans quelle académie on va atterrir -.

Il est obligatoire d'y participer avant l'année de stage, et après l'année de stage une fois titularisé (c'est ce que l'on appelle l'année de néo-titulaire). Certaines académies sont plus coûteuses en points que d'autres (le barème varie un peu chaque année, mais il y a des tendances globales...)
Pour exemple, tu peux aller sur ce site syndical (il y en a d'autres, j'ai pris le premier qui venait avec le moteur de recherche) qui indique les "barres" pour chaque académie, chaque matière (le barème varie selon la matière), et chaque année. Certaines académies sont connues pour être plus "chères" que d'autres (exemple la Corse, avec plus de 1300 points ces dernières années - mais c'est un cas extrême -, ou l'académie de Toulouse, à plus de 400 points ces dernières années en mathématiques).

Vient ensuite le deuxième tour, la phase intra-académique - déterminer dans quel coin de l'académie et dans quel secteur on va atterrir -.
Là encore, cela fonctionne par points (en débutant, on en a au minimum 14, puis viennent s'ajouter d'autres points au fur et à mesure des années, ainsi que d'autres éventuels points vis-à-vis de la situation familiale notamment. Une brève explication dans cet article). Et le coût peut être très disparate au sein d'une même académie. Par exemple, dans l'académie de Créteil (où il faut le minimum de points - 14 - pour entrer dans la phase inter), il y a des zones (regroupant un ensemble de communes, ou une seule grande ville) qui sont à 14, 20, 40 points, et d'autres à 400, 600, 800... voire plus.

A savoir également qu'on peut postuler lors de la phase intra sur des départements (tout établissement au sein du département, mais ça peut donc être la loterie totale...), sur des zones de département (là encore, ça reste assez vaste), sur des regroupements de communes (avec entre 5 et 10 établissements), sur des communes spécifiques (entre 1 à 4/5 établissements selon la taille de la commune), et enfin sur des établissements spécifiques.
Sachant qu'on a le droit à 30 vœux, à organiser dans l'ordre de notre choix - mais c'est toute une stratégie à mener, et assez complexe, dont je ne suis moi-même pas experte -.

Il est également possible (et cela arrive hélas à bon nombre de néo-titulaires, qui n'ont pas assez de points pour obtenir un poste fixe, c'est-à-dire être nommé dans un établissement en tant que titulaire du poste, pour autant d'années que la personne le souhaite **) de devenir titulaire de zone de remplacement (TZR). C'est-à-dire que l'on sera affecté au sein d'une zone du département voire de l'académie (zone qui peut être plus ou moins grande selon les cas donc) pour des remplacements. Soit des remplacements à l'année (on reste un an dans un établissement, durant toute l'année scolaire), soit des remplacements plus courts (six mois, trois mois, un mois...), pour remplacer le collègue titulaire qui est en congé maternité, en arrêt maladie, etc.

Je n'ai jamais été TZR (fort heureusement !), mais de nombreux jeunes titulaires que j'ai croisés l'ont été, et c'est une galère sans nom (surtout quand on n'a pas le permis ; et encore, certaines personnes faisaient beaucoup de route, étant parfois affectées sur deux voire trois établissements).

** sauf en cas de mesure de carte scolaire. Et ça, malheureusement, quand on est jeune professeur, il est possible d'y être confronté, même si cela reste un cas minoritaire...

Fluxus a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 11:50 Même avec une RQTH plus tard, on est dans cette obligation ?
Oui.
La RQTH permet d'obtenir jusqu'à 1200 points pour les mutations (selon les académies, afin d'obtenir par exemple une mutation dans l'académie que l'on souhaite et qui est coûteuse en points, ainsi que d'avoir plus de chances d'obtenir un poste dans la commune voire l'établissement que l'on souhaite. Mais, ce n'est jamais sûr à 100%... (par exemple, une autre personne avec une "bonification" RQTH et ayant plus d'ancienneté et/ou des points de rapprochement de conjoint peut obtenir le poste que tu visais, en ayant davantage de points que toi). Et les points attribués dépendent des académies (exemple dans l'académie de Paris, cela peut être « 60 points automatiques » grâce à la RQTH, ou « 1200 points selon préconisation RH »). Dans les autres académies (d'après ce document p.23), il semble qu'une RQTH donne droit automatiquement à 100 points pour la phase intra-académique, sur tous les voeux. (mais 100 points, quand on voit qu'il y a des postes ou des zones à environ 300 ou 400 points, ça ne fait pas lourd non plus...)
Il y a notamment cet article qui résume bien les choses au sujet des points et de la RQTH.
De manière plus générale, le document sur toutatice.fr est un bon résumé de l'imbroglio des mutations...

Enfin, concernant le CNED, les places sont très rares, et même en obtenant un poste là-bas, cela est parfois pour "seulement" trois ans (en "Poste Adapté de Courte Durée"). Je m'y étais intéressée de mon côté, mais ai renoncé à postuler.
Spoiler : 
Tu peux notamment lire ce sujet de discussion sur le forum neoprofs.
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N.B. : je parle là du système de mutations dans le public, au niveau du second degré. Je ne connais quasi rien au système dans le privé (sauf qu'il y a plus de facilités à rester dans le département de son choix). Mais, en revanche, il faut l'envisager dès que l'on passe le concours, car pour enseigner dans le privé, il faut passer le CAPET, et non le CAPES (sauf si cela a changé récemment !).

Merci pour cette réponse Curioser, en effet, c'est assez compliqué et je suis pas sûre d'avoir tout saisi mais je regarderai ça à tête reposée ! :)

Me concernant, je souhaite postuler dans du public dans un premier temps. Bon je parle au présent mais j'ai encore quelques années devant moi, bien que j'étais censée avoir terminé mes études d'ici 1 an, si tout s'était passé correctement pour moi dans le sup'. :lol:
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#277 Message par Curiouser » dimanche 4 juillet 2021 à 20:59

Je t'en prie.
C'est un système vraiment complexe, oui. :innocent:
Fluxus a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 11:50 C'est horrible de penser à tout ça dès maintenant
Ah non, au contraire, je trouve cela, pour ma part, très bien que tu te renseignes en amont sur les réalités du métier au niveau des mutations !
Fluxus a écrit : samedi 3 juillet 2021 à 11:50 Bref, selon moi, l'enseignement est un secteur et un projet qui me semble être complètement en adéquation avec mon TSA. Même si j'imagine qu'il doit y avoir quelques contraintes au niveau sensoriel et sur le plan social.
Oui, il y en a. Ce n'est que mon expérience, bien entendu, et comme cette dernière a surtout été synonyme de souffrances, ne t'étonne pas si je ne liste que des aspects négatifs ici. Le but n'est pas d'effrayer, seulement de témoigner.

Pour moi, donc, contraintes et difficultés au niveau du bruit :
Spoiler : 
les sonneries :crazy: , les élèves dans les couloirs souvent très mal insonorisés, les bruits de chaise quand ils s'installent / se lèvent, et bien sûr les bavardages, le brouhaha, le bruit fait quand on mettait les élèves en travail de groupe...
des relations avec les élèves
Spoiler : 
Par exemple, pour ma part, je ne savais parfois pas si un élève se montrait insolent ou pas, j'ai parfois pu faire une remontrance à un élève qui était en réalité de bonne foi, après consultation auprès des collègues, et dans d'autres cas ne pas bien repérer l'insolence d'un élève, et laisser passer, ou du moins ne pas régler le problème de la manière la plus appropriée.
et des relations avec les collègues
Spoiler : 
nécessité de devoir parfois faire équipe, faire face à des espèces de "guerre de clan" peu compréhensibles en salle des profs
sans compter la hiérarchie.

J'ai rencontré d'autres difficultés, certaines dues sans doute à la fois au TSA (inconnu à ce moment-là) et à ma personnalité, et d'autres liées à des facteurs extérieurs, que subissaient et subissent également les autres enseignants. Mais je m'arrête là, pour le moment, histoire de ne pas "plomber" le fil :wink:
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#278 Message par Fluxus » dimanche 4 juillet 2021 à 21:33

Et juste par curiosité : Pour enseigner dans le supérieur, si j'ai bien compris, il faut soit passer l'agrégation (de la discipline concernée) et l'obtenir, soit faire un doctorat, une thèse et obtenir un titre de maître de conférence en étant enseignant/chercheur ?
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#279 Message par Curiouser » dimanche 4 juillet 2021 à 21:57

Fluxus a écrit : dimanche 4 juillet 2021 à 21:33 Et juste par curiosité : Pour enseigner dans le supérieur, si j'ai bien compris, il faut soit passer l'agrégation (de la discipline concernée) et l'obtenir, soit faire un doctorat, une thèse et obtenir un titre de maître de conférence en étant enseignant/chercheur ?
Alors, je sais que c'est un peu différent dans les matières que tu vises (mathématiques ou sciences physiques), par rapport aux sciences sociales (où il faut à la fois l'agrégation, le doctorat, un certain nombre d'articles parus dans des revues et des participations à des colloques afin d'obtenir la qualification par le CNU - Conseil national des Universités - qui donne le droit de postuler pour un poste de maître de conférences).

Dans les matières scientifiques, je sais que des personnes n'ont pas passé l'agrégation de maths par exemple, et ont enchaîné avec une thèse directement après leur master recherche. Après leur obtention du titre de docteur, elles ont pu postuler à la qualification par le CNU.
Cela étant, obtenir la qualification par le CNU n'est pas synonyme d'obtention d'un poste. Alors, le plus souvent, les personnes titulaires d'un doctorat vont postuler pour des postes d'enseignant-chercheur "postdoctoral", qui sont des contrats entre un à trois ans généralement, ou bien vont postuler pour des postes d'ATER (où la personne ATER remplit en somme une bonne partie des missions des maîtres de conférences, dont apparemment de plus en plus de tâches administratives et chronophages, mais sans le salaire qui va normalement avec le titre de maître de conférences).
Spoiler : 
Mais la situation est peut-être un peu meilleure en mathématiques ou physique qu'en sciences humaines... Je ne sais pas.
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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#280 Message par Antigone » mardi 6 juillet 2021 à 20:01

Je n'ai pas grand chose à ajouter à la réponse de Curioser qui est très détaillée et pertinente. Moi j'ajouterai un premier défi avant même la première affectation : être bien classée au concours. Mieux on est classée plus on a de chances d'avoir un poste dans l'académie qu'on désire.
En effet, il n'est pas envisageable d'avoir un poste fixe dès la première année, près de chez toi et de ne plus en bouger. Même en vivant dans une académie très peu demandée, avec plus de postes que de demandes...entre les temps partiels, les fermetures de classe, les mouvements ... je ne connais personne qui reste dans la même école très longtemps. (enfin pas dans les nouvelles générations d'enseignants).
. Et comment généralement, on gère le fait d'être muté ailleurs ? Est-ce obligatoire ?
Oui. Et on le gère comme on peut...là par exemple dans mon cas "mal". Pourtant celle ci c'est une mutation que j'ai demandée, et non pas subie comme les premières. C'est même le niveau que j'aime et une école à priori sympa. C'est là où je voulais aller mais je me trouve encore à pleurer parce que je ne trouve aucune offre, que je suis noyée au milieu de tout et que j'angoisse. Et c'est rien à côté de celles et ceux qui vont devoir gérer d'aller dans un département loin de tout, dans des écoles REP + etc.

Fluxus a écrit : Et je ne veux pas que ça compromette mon projet qui me paraît pour le moment stable juste à cause de ce détail qui est en fait énorme, qu'est le fait qu'on puisse nous imposer d'être muté ailleurs. Même avec une RQTH plus tard, on est dans cette obligation ?
La RQTH n'est pas une formule magique. d'une part, la seule bonification automatique c''est celle de 100 points ( ou équivalent selon les académies). C'est peu. Toutes les personnes avec rapprochement de conjoints, enfants... peuvent vite atteindre les 300 points. Et l'ancienneté rajoute beaucoup de points ( encore heureux d'ailleurs). La bonification allant de 800 à 1000 points selon les académies nécessite de longues démarches et peut être refusée si ton dossier n'est pas convaincant. Je dirais que la RQTH va pouvoir t'éviter "le pire" (enfin selon moi) : les postes de remplaçants. Mais pour le reste...ne pas trop y croire.
On m'a également parlé de la possibilité de pouvoir enseigner au CNED.
Je n'y compterai pas pour deux raisons principales. La première est que je pense ces postes voués à disparaître à terme. Le ministère veut d"jà "interdire" l'enseignement à distance... bien sûr il met en avant le soit disant bien être des élèves mais la réalité est que le CNED coûte bien cher à l'état alors qu'on vient de voir qu'on peut "très bien" (hahaha) faire des cours en visio. On ajoute une caméra dans les salles de classe pour ceux qui ne peuvent pas venir et hop on vire le CNED.
Et de toutes façons, il y a actuellement des listes d'attente de 6 à 10 ans pour ces postes avec des enseignants ayant des pathologies très lourdes (j'ai eu un prof qui a finit par y avoir le droit en fin de carrière parce qu'il avait complètement perdu la vue et une partie de son ouïe). Ajoutons à ça la cohorte des enseignants en burn out et ALD depuis 10 ans... un enseignant avec "juste" un TSA n'a aucune chance.
Bref, selon moi, l'enseignement est un secteur et un projet qui me semble être complètement en adéquation avec mon TSA. Même si j'imagine qu'il doit y avoir quelques contraintes au niveau sensoriel et sur le plan social.
Attention aux "quelques" contraintes... elles prennent vite toute la place. Il ne faut pas les minimiser. Moi je suis dans le premier degré donc je suppose que ce n'est pas tout à fait comme le second mais n'oublions pas que l'enseignement est de moins en moins important dans le boulot et que tu deviens très vite un éducateur, une assistante sociale etc. Dans une matinée de cours je "n'enseigne" réellement que 20 minutes les bons jours (zéro les mauvais). Je passe plus de temps à faire la police, l'éducation, répéter les règles, les consignes...Bon d'accord mes élèves sont petits mais ma soeur qui a des collégiens et lycéens en physique-chimie dit la même chose. En gros, déjà la "connaissance" que toi tu places au dessus de tout ils s'en moquent. Ils ne te voient pas comme un passeur de savoir mais un "enquiquineur" qui leur interdit de jouer avec le smartphone pendant une heure et leur demande d'écouter ce que tu dis. Mes élèves sont petits (bien que à 5 ans ils n'hésitent pas à insulter un enseignant pour certains), on crée une relation différente mais avec les CM ça a été une cata. Ils se moquaient bien d'apprendre, ils attendaient la fin de la journée et si au passage ils pouvaient me pourrir la vie, ça les distrayait (bon pas tous, mais il suffit d'un seul dans une classe...) Je ne m'approche pas des ados, même ceux de ma famille car je ne les comprenais déjà pas quand j'en étais une et c'est pire aujourd'hui.
Il y a aussi les parents qui pour beaucoup ont un grand mépris pour le corps enseignant et ne sont d'aucune aide, au contraire. Moi je m'en moque je fais ce boulot pour les enfants mais ils peuvent quand même bien abîmer ta relation avec leur gamin. (j(ai une mère qui a convaincue son enfant que j'étais nulle parce que je ne reconnaissais pas qu'il était surdoué, donc pour se faire respecter par le môme...je peux toujours courir).
Attention donc à ne surtout pas fantasmer le rôle de l'enseignant : l'image d'Epinal du maître d'école respecté et aimé par tous est bien loin.
Je ne dis rien pour le bruit ça dépend de beaucoup trop de critères (nombre d'élèves, état de la classe, insonorisation etc) mais on oublie la classe qui se tait pour écouter la belle parole du maître... Il faut toujours composer avec un brouhaha permanent.
C'est horrible de penser à tout ça dès maintenant
Il vaut mieux y penser dès maintenant et ne pas gaspiller d'énergie à essayer d'obtenir un poste que l'on fantasme et qui n'existe pas. Le meilleur conseil c'est de commencer dès maintenant à faire des stages d'observations dans le plus d'établissement possibles... ça ne fait pas tout mais ça va aider à se faire une meilleure idée de l'ambiance d'un lycée, collège et prendre la température du métier en parlant avec des profs.
Fluxus a écrit :Pour enseigner dans le supérieur, si j'ai bien compris, il faut soit passer l'agrégation (de la discipline concernée) et l'obtenir, soit faire un doctorat, une thèse et obtenir un titre de maître de conférence en étant enseignant/chercheur ?
Là je ne parle pas d'expérience directe mais en tant que témoins. J'ai un frère et une soeur tous les deux docteur : un en chimie et le second en bioinformatique. Voilà ce que je sais : les deux ont abandonné l'idée d'avoir un jour un poste d'enseignant chercheur. Non seulement il y en a très peu, mais en plus ces postes nécessitent de faire un parcours très très précis. Déjà il faut trouver une fac qui accepte de financer le post-dic et un directeur de thèse compétent. Il ne suffit pas d'avoir un doctorat. Ensuite il faut faire plusieurs post-doc dont au moins un dans une "université" renommée et un à l'étranger. Il faut aussi avoir fait de nombreuses heures d'enseignement (c'est en général pendant les post-docs). Et surtout, le plus dur, avoir les bons contacts : ces postes sont politiques. On ne les obtient pas avec un juste un bon dossier (ça y a des centaines de
gens qui répondent aux critères) il faut connaître les bonnes personnes, celles qui appuieront ta candidature au milieu des centaines d'autres. résultat les postes d'enseignants chercheurs sont obtenus par des "vieux" routards d'une cinquantaine d'années..Comme l'état ne finance plus de poste d'enseignants, il faut attendre que quelqu'un parte pour espérer avoir le poste...Mais ces gens ne prennent pas leur retraite à 60 ans, ils restent jusqu'à 70 ans ou plus.
De plus en plus de doctorants arrêtent leurs thèses en s'apercevant qu'il n'y aura aucun débouchés. Ma soeur est contractuelle et fait des remplacements difficiles (elle n'arrive pas à obtenir l'agreg ou le cape malgré son doctorat avec félicitations). Mon frère envisage de faire un tour du monde en van, parce qu'il est écœuré par le système :D

Je me rends compte que j'ai l'air amère et aigrie. Peut-être que je le suis... mais j'entends ce discours de plus en plus souvent. Je me dis qu'il doit y avoir un fond de vérité. Quoiqu'il en soit, je ne cherche pas à te décourager mais à te prévenir. Tu n'es pas obligée de tout prendre au pied de la lettre, ce n'est que mon ressenti... Courage en tout cas
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil

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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#281 Message par Fluxus » mercredi 7 juillet 2021 à 10:09

Salut, merci pour ta réponse Antigone. Je comprends bien que cela soit compliqué et oui, les mêmes ressentis reviennent à plusieurs reprises visiblement. J'imagine que c'est déjà pas simple pour une personne qui ne présente pas de TSA (plusieurs connaissances dans mon entourage qui se sont dirigées vers l'enseignement dans le secondaire, ça leur plaît beaucoup mais ils me rapportent souvent le même type de propos) donc je n'ose pas vraiment imaginer la difficulté pour une personne avec TSA, ça doit être très énergivore.

Aucun souci avec le fait de donner tes ressentis et de vouloir me prévenir, je peux parfaitement le comprendre, puisque, la preuve, je m'inquiète déjà de ce que cela pourrait donner de mon côté plus tard alors que je n'y suis même pas encore...

Il faut dire qu'être enseignant (peu importe le domaine ou le niveau) est vraiment un métier très respectable de par sa complexité.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks

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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#282 Message par Dehlynah » mercredi 7 juillet 2021 à 11:09

je rejoins Antigone et Curiouser sur les contraintes et difficultés liées à la gestion d'un groupe - quel qu'il soit - j'ai tout eu en fait - et j'ai eu tout fait - de 7 à 77 ans :P - et même avec des adultes motivés et gentils, je me suis épuisée - alors des ados " captifs" - même si j'ai vécu de très belles choses, le négatif a pris le pas - j'en fais encore des cauchemars 2 ans après - la gestion émotionnelle est très dure, la responsabilité que ça implique aussi...etc. C'est la loterie en plus selon où on se retrouve (j'ai eu des gamins qui se battaient, s'insultaient - avec moi c'était limite - je devais me battre pour ma dignité avec toujours en effet comme l'explique Curiouser ce doute sur la nature des propos, et les grossières erreurs qui vont avec (laisser passer des insolences, réagir à des propos innocents - on sait plus après - j'avais des collègues qui s'en foutaient royalement d'être injustes - mais moi je peux pas :hotcry: ça me rend malade...)
C'est de l'interaction continuelle et pure être prof.

Des profs chevronnés et respectés m'ont dit qu'il leur avait fallu jusqu'à Noël pour les "mater" - désolée du terme mais à un moment quand t'en as 36, pas le choix... :hotcry: )
par contre pour le supérieur, peut- être que cette personne a eu de la chance mais quelqu'un de ma famille a eu un poste d'enseignant dans une grande école, après une thèse en maths - je le soupçonne aspie - et je crois que la gestion d'un groupe d'étudiants - même brillants et motivés - bonjour la pression et la hauteur de la barre- n'est pas simple non plus...
Mais je crois aussi que dans le supérieur c'est une autre forme de parcours du combattant ...
Je m'imagine tout de même, préparer mes cours, gérer une classe, enseigner et surtout, ce qui à mon sens fait la beauté du métier de prof, contrairement à ce que détestent beaucoup d'enseignants, c'est de pouvoir aussi gérer les difficultés des élèves si besoin et apporter une aide, plus riche que juste de l'enseignement.
Pour être plus optimiste, on est tous différent, tout dépend de ton niveau d'anxiété, de fatigabilité, si tu vis dans un environnement serein ou tu peux te ressourcer (mais attention aux bouleversements avec les mutations en effet, même des mères de famille se retrouve mutées à des centaines de kms de leurs conjoints...)
On sent la vocation dans ce que tu dis -c'est chouette...
J'adore aussi voir les élèves progresser, les aider, j'ai une patience quasi sans limites pour expliquer, reformuler, je ne les considère jamais comme "idiots" (comme beaucoup de profs, la salle de profs peut être une torture dans ce sens - le mépris pour les élèves...)
Mais ma structure psychique, physique n'est pas adaptée
Ou alors de l'individuel - c'est ce qui me convient effectivement le mieux - et avant d'être diag, je m'en étais bien aperçue...
Tu as tout à fait raison de t'inquiéter de tout cela maintenant - après tu sais, l'année de M1 il y a des stages maintenant (cela dit il y a une refonte cette année, ils se sont aperçu que le cumul année de stage + M2 était un obstacle, beaucoup de démissions...)
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs

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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#283 Message par Curiouser » mercredi 7 juillet 2021 à 23:17

Spoiler : 
Dehlynah a écrit : mercredi 7 juillet 2021 à 11:09 Mais ma structure psychique, physique n'est pas adaptée
Ah ! C'est tout à fait ça, également, me concernant. Merci d'avoir trouvé l'expression qui le résumait aussi bien !
(et idem pour moi, concernant l'individuel)
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#284 Message par Arcane » jeudi 8 juillet 2021 à 6:54

Le concours pour le second degré est national.
Donc effectivement, tu risques d'être mutée dans une autre région que ta région d'origine (sauf si tu habites dans l'académie de Versailles ou Créteil)
Ensuite, pour quitter cette académie et revenir dans celle d'origine, c'est une question de points.

Plus t'as d'ancienneté, + t'as de points (ça c'est la base)
Et ensuite pour accumuler des points tu as plusieurs choses :
- des années de séparation d'avec un conjoint/enfant
- des demandes pour rapprochement de conjoint
- rqth et dossier médical
- nombre de fois que tu as demandé à retourner dans ton académie d'origine...

Essaie de regarder sur les sites des syndicats pour te rendre compte.


Ensuite tu n'auras sûrement pas un poste fixe au début (encore une fois c'est une question de points) et tu seras peut-être sur plusieurs établissements (je suis dans le premier degré et je ne sais pas trop comment fonctionne le secondaire).

Enfin, il faut que tu sois à l'aise avec le public auquel tu vas enseigner.

En ce qui me concerne, même pas en rêve tu me mets dans une classe avec des ados ! Je ne les comprends pas... C'est impossible...

Cette année, après 5 ans de galère je suis enfin titulaire de mon poste en maternelle !
C'est la maternelle qui me correspond le + car à cet âge là les élèves sont encore relativement sincères.
Et il était hors de question pour moi d'être mutée ailleurs donc j'ai passé le concours du premier degré pour rester dans ma région...

Voilà ce que je peux te dire...

Sache aussi que la hiérarchie est limite et que tu ne seras qu'un numéro parmi d'autres...
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TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)

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Re: Aspergers travaillant dans l'enseignement

#285 Message par Curiouser » samedi 16 octobre 2021 à 15:41

Je le mets ici à défaut de mieux, sachant que cela peut éventuellement intéresser à la fois les membres du forum qui sont professeurs des écoles et certains parents :)
De manière plus globale, le site Outils Tice est une vraie mine d'or pour les enseignants, ainsi que pour les divers apprentissages.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

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