Bullshit ! (parler pour ne rien dire, juste pour se rendre intéressant, sans se soucier de savoér si c'est ben vrai, ben faux, ou ben on sait pas)
Besoin de séduire et être séduit'... Certaines personnes semblent avoir ce besoin en constance. Moé, beaucoup moins. J'accepte d'être séduit par la réalité. La réalité est déplaisante pour certaines personnes parce que celles-ci se positionnent par rapport à des idéaux. Je ne nie pas les éventuels bienfaits de lutter pour des idéaux... mais quand on se laisse à certaines extrêmes (dignes des bullshiteux), on se complaît et complaint à voir l'herbe du voisin plus verte que la sienne, on se contente de répéter à l'envi que l'avenir sera pire... Jamais assez, toujours de quoi se plaindre. Une sorte d'hypocrisie fataliste et déresponsabilisante, ou aussi une manière de ne pas croire en ses prochains, en leurs actes prochains. [C'est le tourbillon du soi-pour-soi. "Je ne crois qu'en moi. Quand ne ne pourrai plus rien changer, on ne pourra plus rien changer."]
Ou le manque d'expérience dans la croyance en l'inconnu, en l'avenir. Une sorte d'
aversion au risque : on peut avoir plus tendance à miser sur le passé, soit par aversion au risque, soit par (mauvais) goût d'
avoir toujours raison ("j'le savais", comme je l'appelais) biais cognitif lui-même très lié à celui de
la dépense gâchée (le "tout ça pour rien", comme je l'appelais).
À mon avis, il va falloir mettre l'accent, en plus, sur le concept des attentes, croissantes pour beaucoup de personnes au fil d'une relation, et de la difficulté, pour bon nombre de ces personnes, de les faire évoluer (tout comme de faire évoluer leurs représentations).
Pourtant, du point de vue purement probabiliste : plus tu en attends, plus tu as de chances d'être déçu. D'un autre côté, on me rétorquera que moins en demander peut s'apparenter à un nivelage par le bas. Mais qu'est-ce que le bas ? Qu'est-ce donc le haut ? C'est ben relatif à des normes sociales. Faudrait se questionner plutôt sur chacun de celles-ci, être prêt à les remettre en question ou à en relativiser l'importance. C'est vrai, quoi ! Ya ben du monde qui attache une importance démesurée à l'apparence et à la réputation, face aux biais de la première impression et de l'effet du halo, dans tous ces contextes du "séduire et être séduit" vingt-quatre sur vingt-quatre. Se laisser aller à l'effet de halo, c'est se laisser aller au court-termisme du chien de Pavlov. Ne soyons pas de purs chiens pavloviens.
Cloches pour attirer le chien, sirènes pour attirer Ulysse... la maîtrise de soi est perçue par nombreuses personnes comme de l'indifférence (connotée négativement). Z'avez qu'à voir les réactions des nombreuses personnes mendiantes ou dans les magasins qui font une de ces moues quand vous ne réagissez pas à leurs
pieds-dans-la-porte.
Pas facile de séduire sans en avoir l'air.