Forum Asperansa

C'est très étonnant, car le CRAIF ne fait ni diagnostic, ni recherche à ce que je sache...

Puisque c'était le 1 Mai il y avait partout des gens qui vendaient du muguet à chaque coin de rue.
Mardi je devais m'arrêter pour retirer de l'argent et cela m'angoissait énormément car :
- Cela n'est pas dans ma routine, mes habitudes
- Je ne sais pas comment me comporter face aux vendeurs (culpabilité, ou, incapacité à décoder les regards??) Si quelqu'un peut m'éclairer je suis preneuse
Donc je dis ça à ma belle mère qui crie haut et fort AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH mais tu vois tu ne peux pas être autiste ça c'est sur car tu es très névrosée, c'est de la névrose voyons!!! Je précise ancienne infirmière psy!!!
Elle m'a démoli en 2 seconde alors que je venais de rencontrer 2 professionnels qui m'ont dit le contraire

biscotte a écrit :Puisque c'était le 1 Mai il y avait partout des gens qui vendaient du muguet à chaque coin de rue.
Mardi je devais m'arrêter pour retirer de l'argent et cela m'angoissait énormément car :
- Cela n'est pas dans ma routine, mes habitudes
- Je ne sais pas comment me comporter face aux vendeurs (culpabilité, ou, incapacité à décoder les regards??) Si quelqu'un peut m'éclairer je suis preneuse
Donc je dis ça à ma belle mère qui crie haut et fort AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH mais tu vois tu ne peux pas être autiste ça c'est sur car tu es très névrosée, c'est de la névrose voyons!!! Je précise ancienne infirmière psy!!!
Elle m'a démoli en 2 seconde alors que je venais de rencontrer 2 professionnels qui m'ont dit le contraire

Il me semble que c'est un usage assez français de trouver ça intelligent de débattre pendant des heures du sens d'un mot ou d'un autre, plutôt que de débattre des idées contenues dans les mots, en elles-même (alors qu'en soit chicanner sans cesse sur les définitions est je trouve, et l'important philosophe des sciences Karl Popper aussi, une preuve assez objective de médiocrité intellectuelle).

Spoiler :  : 

(voir à ce sujet des débats sur le sens des mots, l'excellent passage de "Humpty Dumpy", dans le "De l'autre côté du miroir" de Lewis Caroll :

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Humpty_Dumpty#cite_note-3

"De l'autre côté du miroir

Humpty-Dumpty occupe Alice pendant un chapitre du roman De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll (sous le nom de "Heumpty Deumpty", "Gros Coco", "Dodu-Mafflu" ou encore "Rondu-Pondu" selon les traductions en français)1.

Humpty-Dumpty discute du sens des mots avec Alice. Il affirme que les mots ne veulent dire que ce que je veux qu'ils disent ; et à l'objection d'Alice qui demande si on peut donner autant de sens différents à un mot, Humpty Dumpty répond « la question est de savoir qui est le maître ». Ce dialogue, où un œuf posé sur le sommet d'un mur étroit parle comme une personne de grand pouvoir, est devenu un lieu commun dans les discussions politiques, juridiques et académiques britanniques, voire américaines, et, à un moindre degré, françaises2 ou d'autre pays, où l'on a pu faire un parallèle entre le propos de Lewis Caroll et la méthode socratique."

Je sais pas si je vais aider mais j'ai passé des tests avec une neuropsychologue qui m'a expliqué pourquoi dans les résultats j'avais un taux de nevrose aussi élevé. En fait c'est une règle de mesure qui fait suspecter entre autre la présence du TSA.
Le problème c'est ce qu'on cache derrière les mots.
Névrose pas névrose qu'importe. C'est comme si moi j'avais décidé de dire névrose pour ce que j'observe chez les non autistes : expression permanente des émotions etc lol
Hyperactivité des muscles faciaux, (hyperactivité motrice ? Lol) usage de la parole permanent pour nommer le comportement des gens, obsession du regard de l'autre, obsession d'une réponse émotionnelle chez l'autre etc etc
Tendance à la surexposition sensorielle (sado masochisme ? Lol) bref

Imaginons un monde avec 1pourcent de NT. Un monde où on dirait, ' je ne suis pas NT, je sais réfléchir...' lol bref... En inversant les rôles on se rend compte de la médiocrité de certains propos de certains personnages..

Je reviendrai ce vendredi après-midi ajouter à la liste.

salut biscotte ,

"mais tu vois tu ne peux pas être autiste ça c'est sur car tu es très névrosée, c'est de la névrose voyons!"[quote][/quote]
L'un n'empêche pas l'autre

Anja Louise Bonjour

C'est vrai mais sincèrement j'ai du mal à comprendre la névrose son sens

biscotte a écrit :Anja Louise Bonjour

C'est vrai mais sincèrement j'ai du mal à comprendre la névrose son sens

Ta belle-mère avait-elle une interprétation charitable de la névrose te concernant ? Ca m'aurait gonflé en soi que ma belle-mère me traite de névrosée, et ne cherche pas à comprendre mes raisons, autistes ou pas autistes. C'est très réducteur, en plus ! "Tu as peur de ne pas savoir te dépêtrer des vendeurs du 1er mai" => névrosée. Bravo la psy de comptoir ! Elle buvait du pastis en même temps ?

Non je crois que ça l'a rassure entrant que belle mère de me mettre cette étiquette ! Elle doit appréhender pour le bien être de son fils...
C'est ce que j'ai pu analyser avec ma psy car ça été assez violent pour moi...

Des paroles que l'on m'a adressées :

"Tu as des émotions donc tu n'es pas une vraie autiste."

"Non mais toi, tu fonctionnes"

Je n'ai jamais compris comment le verbe "fonctionner" peut être utilisé pour décrire un être humain.

Les mots peuvent être parfois d'une violence.
Sinon ouai mais tu es comme moi!
Même si tu expliques ton fonctionnement l' autre te dit faut gérer ton stress c'est ton angoisse c'est tout!

Coucou biscotte

En fait quand j'ai écris " l'un empêche pas l'autre" je pensais surtout à ta belle mère et le titre du sujet.
Je me figurais la même situation avec ma belle-mère (sauf que moi il s'agit de la nouvelle femme de mon père et non la mère de mon ami) qui m'aurait sortie un truc similaire et je lui aurais cloué le bec avec cette réplique.
Bref je suis dans mon petit scénario comme d'habitude!!

Après concernant ta belle mère à toi, la phrase qu'elle t'a dite, je suis entièrement d'accord qu'elle était inadaptée au contexte et il y avait peut être (attention je ne me permettrais en aucun cas de la juger) une pic de méchanceté un peu gratuite.
D'autant plus que toi si tu ne te reconnais pas dans la névrose, je vois pas quiconque remettre ça en question (ça se fait pas!!) car c'est toi qui est la plus à même de reconnaitre ton insight. Qui plus est, que tu travailles en santé mentale, donc tu dois être calée sur le sujet

Mais t'inquiète pas, j'ai une connaissance dans mes loisirs qui est infirmière psy mais attention c'est pas du tout ma soignante. Un jour, j'ai eu le malheur de lui dire que j'avais des soucis d'ordre psychique puis elle m'a dit qu'elle s'en doutait un peu au vu de mon attitude /comportement; puis on a un peu discuté de la chose mais vraiment sur le versant plutôt amical et non soins. Quand j'ai terminé mon évaluation CRA, j'ai jugé bon de lui en faire part et j'aurais pas du; j'ai eu le droit à: "tu crois sincèrement que ça va changer ta vie maintenant". J'ai donc essayé de lui expliquer (cf post: Franchement qu'est ce que ça change) et puis elle est restée camper sur ces positions.
A présent j'ai adopté les attitudes suivantes:
- soit je lui parle pas ou le strict minimum (bonjour, ça va?)
- soit je fais exprès de lui deblater tout mes soins cadre du TSA dans le but de la faire criser afin qu'elle voit que je peux être plus butter qu'elle ; je sais pas si ça marche (sincèrement je pense qu'elle s'en fout grave) mais moi ça me soulage.
J'avise en fonction de mon humeur

A plus biscotte

Anja Louise Bonjour !

Je lui ai parlé de ma démarche concernant le CRA en pensant que pour une ancienne Infirmière psy elle comprendrait.
Mais pas du tout elle est avec une ancienne image de l'autisme et je pense ça doit la travailler car je suis avec son fils.
Elle me balance souvent des phrases un peu particulières.
Et moi qui me blessent!!!
Mais les gens qui sont dans le médical ont trop souvent des visions très reductrices et sont très blessants.
Oui on a envie d'informer l'autre en pensant lui apprendre pour qu'il nous comprenne mais je crois pas que ça change grand chose en faite !
Bon dimanche ?

biscotte a écrit :Anja Louise Bonjour !

Je lui ai parlé de ma démarche concernant le CRA en pensant que pour une ancienne Infirmière psy elle comprendrait.
Mais pas du tout elle est avec une ancienne image de l'autisme et je pense ça doit la travailler car je suis avec son fils.
Elle me balance souvent des phrases un peu particulières.
Et moi qui me blessent!!!
Mais les gens qui sont dans le médical ont trop souvent des visions très reductrices et sont très blessants.
Oui on a envie d'informer l'autre en pensant lui apprendre pour qu'il nous comprenne mais je crois pas que ça change grand chose en faite !
Bon dimanche ?

J'ai vécu cette situation avec mon ex-compagnon, et j'ai fini par faire une grosse crise avec sa mère, et à lui balancer tous ses sous-entendus à la figure. Ce n'est pas une solution, j'aurais dû, si la situation avec ma belle-mère n'avait pas été aussi compliquée, relever posément les remarques blessantes en affirmant mon ressenti, et répondre à chaque fois qu'elle avait un comportement maltraitant (déni du ressenti de l'autre), mais ça peut être usant à la longue, et je n'avais pas d'énergie pour ça. L'autre option pouvant être de s'abstraire, et de ne plus la fréquenter, mais ça n'empêche pas qu'elle puisse te nuire en paroles auprès de ton compagnon.
Au moins, si tu relèves ses piques et mets à jour le fait qu'elle a des paroles blessantes, tu pourras réaliser si c'est intentionnel de sa part, et tu donnes les cartes à ton compagnon pour constater le comportement de sa mère avec toi. J'espère qu'il n'est pas trop soumis à l'avis de ta mère sur ton TSA - en tous cas, s'il est partagé, vous voyez parfois la psy à deux (si j'ai bien compris ?), donc ça peut permettre de faire la part des choses.

Il n’y a malheureusement pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, et lorsque des mises en faute de maltraitance sont avancées, ils arrivent toujours à les retourner contre nous ou a accentuer leur déni. Et en plus ne manquerons pas de dénigrer derrière le dos des concernés.
Ça n’empêche pas qu’il faut continuer à expliquer, si besoin mentionner les bilans extérieurs (qu’ils peuvent moins contester) et que si ça ne sert toujours à rien, faire la carpe pour se protéger. Au moins ils ne pourront rien reprocher d’autre que ne rien dire...