Forum Asperansa

Comment vivez-vous les petits reproches qu'on peut vous faire quotidiennement dans la vie professionnelle et personnelle?

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Généralement, si la personne ne peut pas apporter d'explications qui me paraissent censées, je le prends assez mal, et ça tourne dans ma tête des jours durant. Typiquement ce sont les "t'es bizarre", "t'es gênante", "tu sors jamais", "tu n'as pas de coeur", "t'es impolie"...

Parfois, je peux parfaitement comprendre les reproches qu'on me fait, comme par rapport à certains propos qui peuvent être blessants ou mon aspect capricieux d'un point de vue extérieur.

J'aime cette question, déjà, merci. Si vous répondez "mal. Très mal. Très très mal." je me sentirais moins seule et c'est effectivement quelque chose que je me demande. Selon moi, je pense que la plupart des gens me sont similaires, dans ce sens où ils n'aiment pas du tout la critique pour peu qu'elle ne soit pas fondée.
Ceci dit, on me dit toujours que je prends tout trop à coeur et je ne sais jamais quoi répondre exactement. J'ai pourtant l'impression qu'on est tous comme ça!

Dans les faits, quand on me fait un reproche, je me sens attaquée dans moi, je ne sais pas si vous saisissez.
Cela dit comme dit plus haut fondé, avec une raison valable je veux bien reconnaître mes erreurs ou mes débordements.
Mais si c'est juste pour me foutre la tête dans l'eau en général, je le prends mal et râle. ..ça c'est très souvent quand on attaque mon intelligence. Genre "mais vraiment t'es conne je te jure", parce que je n'ai pas compris un second sens, ou parce que simplement on me fait entrer trop d'infos à la fois dans les oreilles. Comme j'arrive pas à me concentrer sur tout en même temps je ne fais qu'une seule chose quand on m'en a demandé deux, et vient le reproche ou la remarque désobligeante. Je veux bien, moi, faire des efforts pour coopérer, mais j'attends qu'on en fasse aussi en face en retour. C'est logique, non? Partage des tâches et acceptation des différences de chacun. Moi je fais l'effort de tenter de faire plus de choses à la fois et j'attends des autres un peu d'indulgence dans mes premiers essais parce que ce n'est pas quelque chose d'inné.

Après, je me sais susceptible et particulièrement dotée d'un caractère de cochon quand je veux, donc je peux aussi comprendre les reproches que l'on me fait, qui au final sont souvent les mêmes.
Je lis ici qu'on argumente, ça m'arrive mais on me prends rarement au sérieux. ..Faut dire que je suis d'habitude quelqu'un qui met du temps à se dévoiler comme elle est, donc mes interlocuteurs ne sont que rarement habitués à ce que je l'ouvre quand on me fait une remarque.

Raven a écrit :J'aime cette question, déjà, merci. Si vous répondez "mal. Très mal. Très très mal." je me sentirais moins seule et c'est effectivement quelque chose que je me demande. Selon moi, je pense que la plupart des gens me sont similaires, dans ce sens où ils n'aiment pas du tout la critique pour peu qu'elle ne soit pas fondée.
Ceci dit, on me dit toujours que je prends tout trop à coeur et je ne sais jamais quoi répondre exactement. J'ai pourtant l'impression qu'on est tous comme ça!

Dans les faits, quand on me fait un reproche, je me sens attaquée dans moi, je ne sais pas si vous saisissez.
Cela dit comme dit plus haut fondé, avec une raison valable je veux bien reconnaître mes erreurs ou mes débordements.
Mais si c'est juste pour me foutre la tête dans l'eau en général, je le prends mal et râle. ..ça c'est très souvent quand on attaque mon intelligence. Genre "mais vraiment t'es conne je te jure", parce que je n'ai pas compris un second sens, ou parce que simplement on me fait entrer trop d'infos à la fois dans les oreilles. Comme j'arrive pas à me concentrer sur tout en même temps je ne fais qu'une seule chose quand on m'en a demandé deux, et vient le reproche ou la remarque désobligeante. Je veux bien, moi, faire des efforts pour coopérer, mais j'attends qu'on en fasse aussi en face en retour. C'est logique, non? Partage des tâches et acceptation des différences de chacun. Moi je fais l'effort de tenter de faire plus de choses à la fois et j'attends des autres un peu d'indulgence dans mes premiers essais parce que ce n'est pas quelque chose d'inné.

Après, je me sais susceptible et particulièrement dotée d'un caractère de cochon quand je veux, donc je peux aussi comprendre les reproches que l'on me fait, qui au final sont souvent les mêmes.
Je lis ici qu'on argumente, ça m'arrive mais on me prends rarement au sérieux. ..Faut dire que je suis d'habitude quelqu'un qui met du temps à se dévoiler comme elle est, donc mes interlocuteurs ne sont que rarement habitués à ce que je l'ouvre quand on me fait une remarque.

J'aurais tout à fait pu écrire ce commentaire ... mais surement moins bien

Pour la vie professionnelle, je ne sais pas encore... Mais généralement, quand ma famille me fait un reproche, ça m’énerve froidement. Parce qu’ils ne me reprochent jamais des trucs sensés ! C’est toujours : « tu ne sors jamais », « tu n’as jamais envie de faire quelque chose », « tu n’invites jamais d’amis à la maison »... Traduction : « tu es aspie », « tu es aspie, « tu es aspie ». Je veux bien qu’on me reproche de ne pas penser à mettre la table, c’est parfaitement légitime. Mais sinon, faut me laisser m’épanouir ! La majorité des reproches qui m’ont été faits depuis que je suis ado concerne mon mode de vie, qui au demeurant me satisfait pleinement et ne gêne personne. Du coup, ce sont les bêtises d’une idéologie sociale plutôt que des remarques dont je devrais tenir compte. Ces reproches me faisaient beaucoup de mal auparavant ; aujourd’hui, je sais comment y répondre.
Si je dis un truc déplacé, en revanche, j’apprécierai le signalement, histoire de ne pas réitérer la gaffe. Mais encore une fois, j’ai besoin que ça fasse sens. J’attache beaucoup d’importance à la politesse simple mais j’ai horreur des cérémonies. Exemple : dire coucou le matin, je veux bien ; mais faire la bise, franchement ?

Je les vis très mal lorsqu'ils me semblent injustes !

J'essaie de rester neutre face à ceux qui me font des reproches.
Mais intérieurement, je ressasse leurs paroles pour tenter de comprendre si les reproches sont fondés ou pas...

(et souvent je me demande si ces personnes
s'adresseraient de la même façon à quelqu'un d'autre que moi.
J'ai souvent l'impression que les gens se permettent des réflexions déplaisantes envers moi
parce que qu'ils me jugent immature, différente ... )

Dans un cas général , je vais demander une argumentation et ci celle ci n'est pas à la hauteur de mes attentes , le char d'assaut se met en marche car mon argumentation est déjà rodée , huilée pour faire front , faire face et ne laisser aucune chance à l'autre de pouvoir contredire quoi que ce soit , d'ailleurs mon flot est intarissable , inarretable et j'aurais le dernier mot ... J'irais chercher le dico s'il le faut , l'encyclopédie aussi Et je finirais donc seul , monologue , en colère intérieure , un volcan ...

Vie de couple ... j'ai eu l' occasion d'écrire ceci sur le sujet :
"Mes colères lors des disputes sont intenses et agressives. Je ne peux aisément me contenir, et ne supporte absolument pas d’être interrompu et ce afin de contrôler la situation. Je me dois de reconnaître que j’utilise une forme de chantage affectif qui va de pair avec le besoin d’être rassuré. J’utilise l’intellectualisation de la dispute avec rigidité afin de montrer à l’autre ses erreurs et ainsi, ne pas admettre les miennes."
J'ai 40 ans cette année alors j'ai pris du recul , je n'aurais certainement pas écrit une telle chose il y a encore 10 ans. (J'ai toujours raison... ou bien est ce les autres qui ont toujours tord )

Cela rejoint le fait de prendre les choses trop à cœur , l' hypersensibilité, et une possible incompréhension dans l' idée d’être à nouveau rabaissé

Bonjour,


Je me demandais si les personnes qui avaient un TSA étaient plus souvent la cible des "petits reproches" ou de "conseils" par des gens qui pour la plupart pensent bien faire.
J'en ai discuté une fois avec une personne autiste de haut niveau. On avait tous les deux des petits soucis avec notre entourage qui ne cessait pas de nous dire ce que l'on doit faire, aurait dû faire ou ne pas faire (souvent des futilités ou des conseils inadaptés).

J'ai pu remarquer que ces "donneurs de leçons" ne se permettaient de faire cela avec d'autres personnes très proches.

Bonjour,

Comment vis-je les reproches? Tout dépend de la nature de la question dont on me rend responsable. Parfois, quand c'est dans le contexte professionnel en stage à l'hôpital, je le prend plutôt bien car je me dis que si on me dit ça, c'est pour que je modifie la façon de prendre en charge tel patient pour l'aider au mieux. En effet, la vie professionnelle est rythmée de changements donc en général, je répond "Oui, Madame. Il n'y a pas de problèmes, dîtes moi ce que je peux faire faire pour faire changer ceci". En général, ça passe bien.

En revanche, si on me reproche ce que je suis(autiste asperger) comme mon frère me dit "ah mais c'est vrai, tu es comme ci. On ne peut rien te dire sans que tu pêtes un cable. Tu arriveras à rien dans ta vie. Tu es une erreur de la nature" ou la façon dont je fais les choses avec ma particularité, là je m'énerve! je peux aller jusqu'à en venir aux mains avec mon frère(il a 14 ans) quand il me dévalorise et me manque de respect; claquer et casser les portes ou objets bien que je travaille dessus avec l'équipe du SAMSAH.

Quand ce sont les enseignants, ca passe bien sauf avec mon prof de francais. Du coup, je préfère aller prendre l'air et revenir en cours après m'être calmée. Mon AVS quand elle est présente, me donne un objet dans la main et ça m'aide à fixer mon attention sur le cours ou autre chose. Ca m'aide pas mal.
Comme quoi, en fonction de situations, ma réaction peut changer. Mais, j'ai des difficultés avec les remontrances et la frustration. Je ne pense pas être la seule.

Plus jeune j'étais réputé particulièrement susceptible, même un compliment pouvait me vexer. A vrai dire j'avais et dois sans doute encore avoir quelques difficultés à savoir comment prendre ce qu'on me dit...

Quand ma femme me fait une quelconque remarque j'ai le réflexe sincère de m'excuser ce qu'elle a parfois du mal à supporter. Mais moi je pars du principe que si elle doit me signaler quelque chose c'est que j'ai fait une erreur et que ça a eu un impact sur elle, du coup j'en suis vraiment désolé... Il est vrai qu'elle exprime beaucoup plus les choses que moi : la plupart du temps quand je dois faire quelque chose qu'elle a oublié de faire ou mal faite je ne vois pas l'intérêt de le lui dire. J'ai du mal à saisir pourquoi on peut faire des remarques de ce genre et dire "mais c'est pas un reproche." En fait je n'utilise les reproches que lorsque je suis attaqué : je rappelle par exemple à la personne qu'elle aussi fait parfois ce qu'elle me reproche. C'est mal pris, les gens qui font des reproches ne supportent pas qu'on se défende, ça me semble paradoxal.

D'un point de vue professionnel je crois que si on me fait des remarques elles sont trop peu explicites pour que je les comprenne. Ceci étant il me semble que mes employeurs n'ont jamais trop eu à se plaindre de moi.

Je fais la différence entre une "remarque" , une "observation" et un "reproche", le reproche étant par définition stigmatisant, jugeant et culpabilisant, là en général oui je réagis très mal...
En CNV on fait d'ailleurs la différence ex. Reproche : "Tu es égoïste, tu ne m'aides JAMAIS" (on imagine la réaction négative de défense qui va s'ensuivre), la version remarque : "Je suis déçue, j'aurais aimé que tu m'aides à débarrasser la table" - le reproche se caractérisant par une generalisation et extrapolation, donc forcément in-juste...

Dehlynah a écrit : ↑dimanche 3 mai 2020 à 12:03 Je fais la différence entre une "remarque" , une "observation" et un "reproche", le reproche étant par définition stigmatisant, jugeant et culpabilisant, là en général oui je réagis très mal...
En CNV on fait d'ailleurs la différence ex. Reproche : "Tu es égoïste, tu ne m'aides JAMAIS" (on imagine la réaction négative de défense qui va s'ensuivre), la version remarque : "Je suis déçue, j'aurais aimé que tu m'aides à débarrasser la table" - le reproche se caractérisant par une generalisation et extrapolation, donc forcément in-juste...

Très bien dit et très intéressant

Franchement,

Globalement, j'ai tendance à mal prendre les reproches.
Honnêtement je prends les choses trop à cœur.
Dans la vie pro je veux bien faire les choses (respecter les règles) et peut-être parfois ne pas faire une tâche correctement, de la bonne façon... de la maladresse parfois..
En gros c'est soit "très bien fait" ou mal fait (une action, une tâche)..
Après ça dépend ce que c'est comme reproche mais si je ne suis pas d'accord, ou que c'est injustifié et bien je peux être susceptible, me vexer, être intérieurement énervé ...
C'est de la différence et de l'incompréhension globale en fait.
J'ai une autre façon de raisonner ou agir donc je peux recevoir un reproche et mal le prendre en étant frustré...

Voilà.

Et suivant ce qu'on m'a dit, ça peut me rester dans le crâne pendant des minutes ou me revenir à l'esprit des heures plus tard et là ça m'énerve. Du coup je souffle, je soupire, je respire, et je finis par passer à autre chose. ^^
Il faudrait en fait apprendre à relativiser, s'en foutre et se détendre, prendre au 2nd degré (si c'est qqch de pas très important) et sinon essayer de s'améliorer si c'est un reproche justifié.