le processus pour en arriver à la fameuse question.

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Manfromnowhere
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le processus pour en arriver à la fameuse question.

#1 Message par Manfromnowhere » dimanche 14 octobre 2018 à 14:24

Bonjour à tous,

je voulais savoir pour vous quel avait été l'élément déclencheur qui vous a poussé à entreprendre une démarche de diagnostic pour TSA ou tout simplement pour un éventuel syndrome d'Asperger. Et aussi quel a été votre premier "contact" avec ce syndrome.

Pour moi ça remonte à Octobre 2012 : histoire classique : fin de CDD et bye bye la copine. Je me suis retrouvé avec beaucoup de temps à tuer. Et donc, j'ai retrouvé quelques travails mais j'étais beaucoup trop stressé, je me rendais malade et j'ai arrêté deux fois. La deuxième fois, mes parents étaient furax et j'avais pris la boite de somnifère. Au CHU le lendemain, ils m'ont orienté vers un CMP et le psychiatre m'a dit qu'il pensait que j'avais un syndrome d'asperger. A la consultation d'après, il m'a dit : "c'est bizarre j'ai l'impression que vous attendiez que je vous dises ça".

Et en effet (deuxieme partie de la question) j'avais pris connaissance du syndrome d'asperger, mais impossible de me rappeler comment.
Je m'étais dit que j'avais peut-etre ça.

Ensuite, j'ai retravaillé avec plus ou moins de réussite, plutôt moins que plus d'ailleurs. Et je me suis lancé pour avoir le diag et j'ai finalement été diagnostiqué par le CRA de ma région en Mars 2017.
J'avais 28 ans, aujorud'hui j'en ai 30.


Voilà, et vous ?

romain444
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Re: le processus pour en arrivé à la fameuse question.

#2 Message par romain444 » mardi 16 octobre 2018 à 19:27

Salut à toi, un peu comme toi, une histoire relativement classique bien que pour moi, ce fût dans la cadre d'un travail m'imposant une forte sollicitation social.
J'eus dans cette période un fort repli sur moi-même, (c'est encore le cas aujourd'hui d'ailleurs) et mon premier intérêt spécifique "intellectuel" dans lequel j'ai excellé (le puissance 4, si si je te jure). C'est a cette période que j'ai commencé a me poser des question et me renseigner sur le SA. Par la suite, dépression, tentativette de suicide (que deux boîte de somnifère, non mais quelle idée !?), puis C.M.P. et c'est qu'un psychiatre et un psychologue ont émis l'idée.
J'ai mis du temps pour me décider, et c'est aujourd'hui que j'ai reçu un diag. Ça soulage !
Diag TSA le 16/10/18

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Re: le processus pour en arrivé à la fameuse question.

#3 Message par Alceste » mercredi 17 octobre 2018 à 17:58

Des difficultés professionnelles, et une réflexion que j'ai faite à mon épouse en regardant un téléfilm où il était question d'un autiste (tiens, ben j'srais bien un peu comme ça ! ... ).
Et puis j'ai creusé ... jusqu'ici !

Bonne route à toi.
Il faut se résigner à être heureux de ce que la vie nous offre, sans paresse ni complaisance.

* Diagnostic Aspie 01/2018. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *

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Re: le processus pour en arrivé à la fameuse question.

#4 Message par pédeuceu » mercredi 17 octobre 2018 à 18:37

sdftgyhujkljhgfds
Modifié en dernier par pédeuceu le mercredi 31 octobre 2018 à 20:40, modifié 1 fois.

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Re: le processus pour en arrivé à la fameuse question.

#5 Message par Flower » mercredi 17 octobre 2018 à 19:54

J'avais eu des difficultés relationnelles assez importantes avec mon chef il y a quelques années. A un moment un de mes collègues m'a dit: "En fait tu ne serais pas un peu autiste? Je connais quelqu'un qui travaille avec des enfants autistes et tu me fais parfois penser à eux." Bah moi, ne connaissant pas grand-chose au sujet à part Rain-man et Daniel Tammet, j'ai répondu que c'était n'importe quoi... Puis bien plus tard, j'ai vu une vidéo de Julie Dachez et je me suis dit, tiens, elle me rappelle quelqu'un (moi en l'occurrence!). J'ai commencé à me renseigner et compris que j'avais une image très incomplète de l'autisme. A force, la question est devenue suffisamment pressante pour que j'aille voir un médecin spécialisé, qui m'a proposé d'entamer une procédure de diagnostic. Trois mois plus tard, j'avais un résultat positif.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

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Re: le processus pour en arrivé à la fameuse question.

#6 Message par PaterFamilias » lundi 22 octobre 2018 à 12:20

Moi, c'est ma femme m'a dit (gentiment) dit qu'elle pensait que je pouvais être Aspie.
J'ai rangé ça dans un coin de ma tête, jusqu'à il y a deux semaines, où mon fils de 16 ans m'a dit qu'il se posait la question de son autisme.
On a alors acheté quelques bouquins, et je me suis beaucoup reconnu (et mon fils aussi) dans certains traits typiques (et pas du tout dans d'autres).
J'ai alors échangé avec lui sur des difficultés que j'ai eues plus jeune, et sur celles que j'ai encore, et ça l'a rassuré.
On va démarrer notre diagnostic ensemble (même si ça va aboutir plus rapidement pour lui : 1 an d'attente au CRA pour les jeunes, 3 ans pour les vieux).
J'ai entamé ma démarche uniquement pour soutenir mon fils ; à mon âge (48 ans) je ne pense pas que le diagnostic puisse m'être concrètement utile.
Modifié en dernier par PaterFamilias le mardi 23 octobre 2018 à 11:55, modifié 1 fois.
HPI d'après ma psy, père d'un THPI (diagnostiqué) et d'un HPI (pas encore diagnostiqué)

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#7 Message par Alceste » lundi 22 octobre 2018 à 14:57

Oh si c'est utile.
Chacun doit faire son chemin, certains vont plus vite que d'autres, mais accepter à 48 ans le "handicap" de l'autisme quand on a vécu avec sans s'en douter jusque là, ce n'est pas anodin.
Découvrir à quel point on compense, comprendre pourquoi ce qui semblait marcher de travers était en fait depuis toujours un véritable exploit, ça change les choses.
Mais c'est à découvrir par soi-même, à son rythme.
Bonne route !
Il faut se résigner à être heureux de ce que la vie nous offre, sans paresse ni complaisance.

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Re: le processus pour en arrivé à la fameuse question.

#8 Message par PaterFamilias » mardi 23 octobre 2018 à 11:59

Alceste a écrit : lundi 22 octobre 2018 à 14:57 Oh si c'est utile.
Chacun doit faire son chemin, certains vont plus vite que d'autres, mais accepter à 48 ans le "handicap" de l'autisme quand on a vécu avec sans s'en douter jusque là, ce n'est pas anodin.
...
Bonne route !
Merci.
Le chemin m'intéresse, même si je ne sais pas encore complètement quelle est la destination ;-)
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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#9 Message par Winona » mercredi 12 décembre 2018 à 23:25

Manfromnowhere a écrit : dimanche 14 octobre 2018 à 14:24 Quel a été votre premier "contact" avec ce syndrome.
Bonjour Manfromnowhere,
Mon premier contact a été par l'intermédiaire de mon ex.
Un jour, il m'a dit :"je crois que j'ai le syndrome d'Asperger".
Moi : "c'est quoi ?"
Il m'a envoyé un lien internet très long où je n'ai pas compris que cela concernait l'autisme.
Je lui ai répondu : "je ne crois pas que tu ais le syndrome d'Asperger, tu es très social et tu vas vers les gens, or les Aspies fuient les contacts sociaux".
Mais je me suis rendue compte après coup qu'il devait compenser, car il avait des moments où il avait besoin de se retrouver seul mais il ne le verbalisait pas, il virait juste tout le monde et je ne comprenais pas son attitude qui m'agressait.

Je me suis retrouvée dans ce syndrome, mais je ne me suis pas sentie concernée, car je me retrouvais dans tout un tas de descriptions comme les hypersensibles, les introvertis etc. Et je n'avais pas compris que ce syndrome concernait les autistes.
Un an plus tard, je retourne sur ce lien car je tournais en rond.
Je fais des dépressions à répétition dès que la pression est trop forte et je ne trouve pas ça "normal". Par contre ça n'interpelle pas les psys qui veulent juste que j'arrête les anti-dépresseurs après un "craquage". Mais je ne peux pas arrêter d'en prendre car j'ai des idées noires dès que j'essaie d'arrêter. J'ai 15 ans de thérapie psy derrière moi, mais ça ne va pas mieux.
Je lis de nouveau des descriptions sur le syndrome d'Asperger et j'ai l'impression de recevoir une gifle magistrale dans la figure. Je comprends que ce syndrome me concerne, que ce syndrome c'est moi.
Je fais des cauchemars pendant 3 semaines et je me réveille tous les matins en disant "je suis autiste".
Manfromnowhere a écrit : dimanche 14 octobre 2018 à 14:24 Bonjour à tous,
je voulais savoir pour vous quel avait été l'élément déclencheur qui vous a poussé à entreprendre une démarche de diagnostic pour TSA ou tout simplement pour un éventuel syndrome d'Asperger.
Voilà, et vous ?
Et là, je veux savoir si je suis autiste, avoir un diagnostic, avoir une prise en charge adaptée médicalement. Et je veux arrêter de culpabiliser pour ce que je suis, pour les choses "faciles" que je n'arrive pas à faire mais que d'autres font.
Je prends RdV avec un psy spécialisé pour un diagnostic et là, déconvenue totale.
En 30 minutes d'entretien, il me dit que je n'ai pas le syndrome d'Asperger (sans avoir passé de tests, rien).
Autre claque.
J'ai envie de leur lancer un sceau d'eau glacé à ces psys qui m'ont laissé mariner dans mes dépressions pendant 25 ans, qui posent des diagnostics en 30 minutes, j'ai envie de les secouer comme des pruniers.
Combien de temps vais-je attendre encore ? Est-ce que je vais enfin être écoutée ?
• Diagnostiquée autiste Asperger (centre expert, 2019) + QI hétérogène
• Diag SEDh (centre expert MOC, 2021).
(errance médicale + diag tardif pour les 2 diag)

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Geogaddi
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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#10 Message par Geogaddi » mercredi 12 décembre 2018 à 23:47

On m'a toute ma vie fait savoir que j'étais différente, durant la petite enfance les camarades et les instituteurs qui disaient affectueusement que j'étais un "extraterrestre", "dans mon monde", un peu plus vieille mes parents qui me réprimandaient sur mes stéréotypies et mes maladresses, pendant l'adolescence avec le harcèlement des ados et des profs... J'avais pourtant l'impression que c'étaient les autres qui étaient bizarres, pas moi.

J'avais hâte d'être adulte car je me sentais intellectuellement trop en décalage, j'étais très anxieuse depuis petite et je pensais qu'en devenant adulte j'aurais enfin des réponses à mes questions et que je rencontrerais des personnes intéressantes, et enfin, que mes stéréotypies et mes manies étranges s'arrangeraient et disparaîtraient.

En fait, j'ai très peu gagné en autonomie, comme si j'avais un mental d'adulte coincé dans un corps et une innocence d'enfant, rien ne s'est arrangé, et mes stéréotypies qui me complexaient énormément non plus. Je ne savais pas ce que c'était, j'avais peur d'être internée ou je ne sais quoi.

En devenant adulte mes épisodes dépressifs sont devenus de plus en plus intenses, jusqu'à faire un burn out à 11 000km de chez moi. En rentrant, je me suis promise d'enfin consulter un psy, tout en me jurant de ne pas lui parler de mes "bizarreries", persuadée d'avoir une pathologie mentale grave.

En demandant sur les réseaux sociaux des conseils pour un psy spé en anxiété, une connaissance m'a parlé du syndrome d'Asperger. Peu convaincue, je n'ai pas relevé, et suis retombée totalement par hasard (ou pas...) quelques jours plus tard sur le compte de Julie Dachez, militante autiste asperger, j'ai regardé ses vidéos: son vécu, ses problèmes, j'ai eu l'impression de voir défiler ma vie. Cependant, il restait toujours cette interrogation vis-à-vis de mon flapping intempestif... J'ai fini par taper sur youtube "autism hands movement", et j'ai vu des pages et des pages de vidéos de gamins faisant du flapping... Exactement comme je le fais. J'ai eu l'impression de voir toute ma vie se rejouer avec cette grille de lecture en quelques secondes, je me suis retrouvée sonnée et j'ai commencé les démarches ce soir-là.

C'était il y a deux mois, je suis en cours de pré-diagnostic, la psy retrouve beaucoup d'éléments "typiquement autistiques" dans mon comportement mais préfère attendre le WAIS avant de se prononcer... Je suis tout de même soulagée d'avoir bientôt un début de réponse.
Femme, 24 ans, IDF. Diagnostiquée autiste en février 2019.

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PoissonFa
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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#11 Message par PoissonFa » samedi 15 décembre 2018 à 18:15

Moi j'ai 35 ans et j'ai toujours eu des difficultés socialement. Je vis les choses très intensément et j'ai toujours été taxée d'émotive, susceptible ou carrément colérique, sans jamais comprendre comment faire pour être comme tout le monde. Je pensais qu'au fond je ne fournissais pas les efforts nécessaires malgré mes tentatives effrenées pour changer. Mon frère m'avait confié il y a quelques années qu'il pensait être aspie et cela m'avait bouleversée car je pesais à quel point ses difficultés avaient été mal comprises et carrément mal accompagnées, voire avaient contribué à son rejet. Je m'étais renseignée car je suis passionnée par le fonctionnement humain, psychologie, cognition, etc. (obsessionnelle sur ce sujet) et j'avais trouvé des similitudes avec moi ce qui m'avait étonnée mais sans plus, j'ai mis ça sur le compte de points communs vu le lien familial. Puis j'ai pété les plombs plusieurs fois récemment et je veux en finir depuis longtemps avec ces crises de colère incontrôlables d'autant que je suis maman. C'est la psy qui m'a soumis l'idée. Et là ça a fait tilt. Par contre je suis encore sous le choc car plus je me renseigne et plus je me reconnais et c'est effrayant. Je constate qu'en fait malgré mes efforts je ne devais pas avoir l'air si "normale" que ce que je pensais, j'ai toujours été quelqun de spécial et ça m'a toujours emmerdée. Ca va me prendre du temps pour accepter. J'envisage de me faire diagnostiquer, mais ça m'effraie en même temps.
Femme avec SA (diagnostic établi en septembre 2019).

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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#12 Message par Zengali » dimanche 16 décembre 2018 à 10:24

Retroplanning jusqu'au diag :

De petite à jeune adulte, j'ai toujours pensé que j'avais un souci, un truc vraiment placardisé bref que j'étais une espèce de psychopathe mais gentille :D
Jeune adulte, découverte de ce que peut être un adulte surdoué, premier diagnostic => soulagement très bref, car sentiment de solitude toujours très prégnant, et d'ailleurs j'ai divorcé à ce moment là.
A cette époque, une collègue me voyait déjà comme autiste, je me souviens c'est quand on lisait tous Daniel Tammet et que moi ça m'agaçait parce que ce qu'il décrivait ne me semblait pas très original et pour cause. (Un jour bleu, ben oui EVIDEMMENT)
Puis longue période de déni face aux difficultés développementales de mon fils, également diagnostiqué surdoué à 4,5 ans.
Période de "traitement" de ses angoisses diverses et variées.
M'agaçait de voir à quel point les autres personnes trouvait que son comportement posait souci, alors que moi je comprenais et arrivais facilement à prévenir ses dérapages et paniques...
Il va mieux.
En 2015 je découvre l'EMDR et l'hypnose humaniste car très envie d'enfin SOIGNER (opérative word) mon trouble anxieux.
Gros échec aucune capacité de visualisation mentale, mais je bénéficie d'une écoute de qualité auprès de la psy que je consulte, écoute qui m'offre enfin la liberté de me dire qu'il faut que je creuse ailleurs que dans le trouble anxieux.
Je tombe sur un blog en pleine nuit début 2016 : La fille pas sympa. Je me reconnais, je lis tout le blog et annonce à ma moitié que j'ai un énorme doute et que je vais creuser en ce sens.
Juillet 2016 envoi d'un premier dossier au CRA.
Février 2018 deux jours de tests et entre ces deux dates nombreuses visites à "leur" neuropsy pour voir si ça vaut le coup.
Confirmation du haut QI et autisme bien bien confirmé aussi.
Aspie et HPI,
et maman du même en pas pareil, il a 12 ans.

Snorky84
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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#13 Message par Snorky84 » mercredi 19 décembre 2018 à 21:56

Bonjour à toutes et tous,
J'étais déjà venue sur ce forum concernant mon fils et là je vois ce post et cette question, qui me parle énormément puisque ce processus, je l'ai eu cet été.
Je faisais des recherches sur le comportement de mon fils de 5 ans, et je suis tombée sur le site Les Tribulations d'un petit Zèbre où la maman parlait de la découverte du THQI de son fils, puis du sien et ensuite de son syndrome d'Asperger.
Elle avait mis un lien vers le site canadien Psychomedia pour un test "Pourriez-vous être autiste ?". Sans trop savoir pourquoi, j'ai cliqué et fait le test, comme ça, pour voir, par curiosité. J'avais un résultat correspondant à la tranche "personnes avec autisme". Ca m'intrigue.
Puis je lis un livre de Rudy Simone "Vivre avec une femme Asperger" et là, la claque, ma vie entière a repassé dans ma tête sans que j'y puisse rien, mon cerveau en ébullition, ne dormant plus pendant des nuits.
J'ai spontanément écrit une quinzaine de pages sur mon ressenti, mon fonctionnement intérieur vu par moi-même.
J'ai ensuite lu le pavé d'Attwood puis un second livre de Rudy Simone (je crois que c'est devenu ce que j'appelle une "lubie", un sujet qui me passionne pendant un certain temps et qui me prend tout mon temps libre, sur lequel je compile des tas d'infos...j'en suis coutumière de ces lubies).
Puis j'ai vu mon médecin traitant, tout à fait ouvert, qui m'a conseillé d'aller voir un psychiatre mais également de faire une demande de bilan au CRA de ma région en parallèle, ce que j'ai fait.
RDV en août 2020, 2 ans d'attente, c'est dur quand on veut savoir et qu'on n'aime pas avoir des doutes, qu'on aime les choses claires... J'ai vu ce psychiatre deux fois le mois dernier, il ne s'y connaissait pas trop en TSA mais m'a dit qu'il avait eu entre temps l'opportunité d'assister à une conférence donnée par une spécialiste canadienne de la question et qu'il lui avait parlé de moi (je lui avais remis une copie de mes notes): elle lui a dit qu'effectivement, ce que je lui confiais était troublant.
Je ne supporte pas l'injustice, j'ai besoin de planifier, je suis "trop" franche, j'ai toujours énormément lu (dictionnaires, encyclopédies), j'adore la science-fiction, les mangas, le Japon, je suis passionnée par la flore et la faune (surtout les oiseaux), j'adore rester chez moi (ado une amie me surnommait "madame pantoufle") mes émotions et réactions sont très envahissantes je ne sais pas me maîtriser (je peux piquer de véritables crises de nerfs, surtout quand je me sens incomprise ou jugée, balancer des objets, et souvent après, je ne sais même plus pourquoi je me suis mise dans cet état...) je me suis toujours mieux entendue avec les garçons, je porte toujours les mêmes vêtements "doudous", je suis très à cheval sur la justesse de l'emploi des mots (je peux me disputer avec quelqu'un pour ça, et peu importe son statut...), quand j'étais petite pour comprendre la tristesse d'une copine qui avait perdu son père, je devais m'imaginer que ça m'arrivait à moi pour comprendre que oui, effectivement, elle devait être triste, je me parle à moi-même avant chaque discussion que je peux avoir avec quelqu'un ou me refaire 100 fois le film d'une conversation que j'ai eue avec quelqu'un, tjrs en me parlant toute seule pour bien comprendre ce qui s'est dit dans les moindres détails (je sais, c'est carrément bizarre...)...bref je me retrouve dans beaucoup de points abordés par Rudy Simone (et je ne les cite pas tous ici, ça serait trop long!), même s'il y a quelques points dans lesquels je ne me retrouve pas, notamment dans les sensibilités sensorielles, mais peut-être est-ce parce que j'ai naturellement su me préserver ...? (je n'aime pas le bruit, je vis au calme, alors depuis que mon fils est arrivé parmi nous, mes limites sont plus souvent vite atteintes... la lumière vive, et j'ai remarqué que le choix de la composition de mes vêtements ne s'oriente quasiment que sur de la viscose et du coton et encore, je suis très difficile pour choisir...je ne sais pas pourquoi).
Voilà, j'en suis là, toujours avec mes doutes depuis cet été, j'ai l'impression de ne pas être légitime à demander ce bilan au CRA, c'est vrai après tout, je n'ai pas eu d'enfance perturbée ou malheureuse, j'ai des parents ouverts, je suis mariée, j'ai un fils, tout va bien dans ma vie, à part mes "crises de nerfs" beaucoup plus fréquentes depuis la naissance de mon fils (et pour lesquelles j'avais décidé de consulter une psychologue en 2016)...sauf que, comment peut-on être aussi troublée et complètement abasourdie par une lecture faite complètement fortuitement ? J'ai passé ma vie à cacher mes émotions, ma façon naturelle d'être pour être mieux acceptée et paraître crédible, je ne sais pas d'où ça vient mais ces livres m'ont permis de m'en rendre compte...
Désolée pour ce post aussi long, et merci (et bravo ^^) de m'avoir lue jusqu'au bout !
Merci pour vos réponses, vos témoignages, votre soutien, j'avais besoin d'en parler à des personnes qui savent ce que c'est...
Diagnostiquée TSA (Asperger) le 6 mai 2020

Aeryn
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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#14 Message par Aeryn » jeudi 20 décembre 2018 à 8:13

Ce que tu décris dans ton post est plus évocateur d'un trouble de la communication sociale que d'un TSA.
Après, tu l'as dis toi-même, tu n'as pas tout dit. Mais je te conseille néanmoins de te renseigner là-dessus, tu t'y reconnaîtrais probablement autant que dans ce que tu as pu lire sur le syndrome d'Asperger.
TSA d'intensité légère à modérée

Snorky84
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Re: le processus pour en arriver à la fameuse question.

#15 Message par Snorky84 » jeudi 20 décembre 2018 à 8:59

Merci Aeryn, je vais me renseigner sur ce trouble de la communication sociale. Mais comment fait-on la différence entre ça et un TSA ? Cela expliquerait-il mes crises de nerfs ? Un éventuel déficit d'empathie (14/80 au test du quotient empathique, 68/140 test amitiés et relations, tests dispos sur http://pages.infinit.net/frelyne/aspi/A ... Index.html bon ce n'est qu'un test sur Internet mais c'est un peu troublant je trouve) ?
Merci pour ta réponse en tout cas.
Diagnostiquée TSA (Asperger) le 6 mai 2020

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