@Mariemento, 4 échecs et 2 fausses couches en un an c’est en effet violent.
Loin de moi l’idée de faire le donneur de leçon, je relate juste le vécu d’une connaissance, elle souhaitait ardemment des enfants et avait du mal à en avoir, elle a fait 3 FIV dont les 2 premières ont abouti à une fausse couche, mais ça s’est étalé sur 3-4 ans je crois, elle a pris le temps d’encaisser à chaque fois, à la 3ème ils ont ajouté un produit lors de la FIV destiné à favoriser le processus.
Moi c’est chelou, je ressens l’envie d’en avoir (donc visiblement c’est pulsionnel) et en même temps j’analyse ça avec mon cerveau qui pense tout le temps et je me dis qu’il est probable que je n’en ai jamais (mais comme dit plus haut, je me rend bien compte également que ce n’est pas le genre de décision qu’on prend à tête reposée lorsqu’on est célibataire, on verra ce que ça donne en couple, si je suis en couple un jour…).
Faut dire que la vie m’en met plein la gueule. Après un faux-self de 15 ans (15-30 ans) ça fait 7 ans que tout ce que j’essaie de mettre en place rate. Pire même, à chaque fois les choses semblent se mettre en place, « la vie me donne des signes » comme on entend dire parfois, puis finalement ça foire inexorablement.
Entre la nana pour qui j'avais eu un coup de foudre mais probable TDAH et/ou aspie qui ne sait pas dire non et m’invite en week-end chez elle sans me dire qu’elle a un mec (!) avant de péter un câble toute seule au téléphone et de me rayer de sa vie, au patron que je croyais être mon pote depuis 10 ans et qui se révèle être un mec complètement faux qui feignait la sympathie depuis tout autant pour vivre sur mon dos, et plusieurs autres événements moins bouleversant mais usants, ça fait grosso-modo 22 ans qu'il ne se passe rien dans ma vie, que toute action que j'entreprends se solde par un coup dur dans la tronche, je ressens une « blasitude » qui n’est clairement pas propice à être optimiste et à prendre le risque de faire subir ça à un gamin.
Au delà de ça il y a ce sentiment de fonctionner soit en mode pulsionnel (« avec le coeur ») soit en mode rationnel (« avec la tête ») et de me rendre compte que tout ce qui constitue l’existence des NT semble surtout pulsionnel (amour, sexualité, enfants, argent=posséder=pulsion également) et ça semble leur aller comme ça. Moi à l’inverse je suis très rationnel, sauf quand le pulsionnel se pointe (*coup de foudre de merde bonjour*), me submerge et ravage tranquillement ma vie sans que j’ai rien demandé.
Ajoutez à ça la pollution, le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la fin des ressources fossiles, et à nouveau je ne vois pas de raison d’être suffisamment optimiste pour prendre la responsabilité de faire un enfant, même si l’idée de la transmission me semble être une des choses les plus belles qu’on puisse faire en ce bas monde (mais on peut aussi transmettre à d’autres gens/gamins).
Il parait qu’avant l’utilisation du charbon les forêts tiraient la tronche, c’était il y a 2 siècles, avec beaucoup moins d’humains sur la planète. Alors dans quelques décennies, lorsqu’il n’y aura plus assez de ressources fossiles et que, sauf rupture technologique, 8-10 milliards de personnes se rabattront sur le bois, combien de temps tiendront les forêts ? (remarquez il fera peut-être tellement chaud qu’on n’aura plus besoin de se chauffer ? :p)
Quand j’y réfléchis je trouve ça terrifiant, alors je pense à autre chose et je me dis que j’essaierai d’aider les enfants des autres.
J’en viens même à me demander si l’humanité n’aurait pas atteint son paroxysme (grâce à l’utilisation massive des ressources fossiles, ce qui ne pourra pas se reproduire avant quelques dizaines de millions d'années). Avec la globalisation on réalise que la planète est finie, et qu’on est bien seuls sur notre planète (comprendre par là que je ne crois pas vraiment à une quelconque conquête spatiale, même Mars), les technologies principales sont les mêmes qu’il y a un siècle (moteur thermique par exemple) et les nouvelles technologies sont principalement virtuelles, dématérialisées (mais tout de même énergivores), et qu’à partir de là ce sera une sorte de désévolution au rythme de l’appauvrissement des ressources, avec dans le meilleur des cas un « retour à la terre » en communautés de taille contenue, sinon des guerres de possession, domination, religion à n’en plus finir, rythmé par les catastrophes naturelles, chouette programme !