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Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : vendredi 22 mars 2019 à 18:48
par Ailurine
J'ai juste parcouru quelques pages du fil, mais ça me semble intéressant donc j'y reviendrai :) perso, je n'ai jamais été attiree par les relations, le couple etc... (ce qui m'a valu un peu de harcèlement au lycée et des remarques par la suite...). Ça ne m'intéresse tout simplement pas. J'ai essayé, j'ai trouvé ça chiant :lol: je ne me vois pas du tout partager du temps comme ça avec quelqu'un, en fait. Non, vraiment, ce n'est pas pour moi, mais ça ne fait pas longtemps que j'ai décidé que c'était pas grave.

Quant aux enfants, même combat. En général, je les attire, mais être mère est complètement abstrait pour moi, ce st juste impensable pour moi de m'imaginer prendre soin d'un bébé (Je suis déjà pas à l'aise du tout avec les bébés des autres, je suis incapable de les toucher, de leur parler, de les.embrasser... :? ).

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : vendredi 22 mars 2019 à 20:43
par Cosmic
Ailurine a écrit : vendredi 22 mars 2019 à 18:48 J'ai juste parcouru quelques pages du fil, mais ça me semble intéressant donc j'y reviendrai :) perso, je n'ai jamais été attiree par les relations, le couple etc... (ce qui m'a valu un peu de harcèlement au lycée et des remarques par la suite...). Ça ne m'intéresse tout simplement pas. J'ai essayé, j'ai trouvé ça chiant :lol: je ne me vois pas du tout partager du temps comme ça avec quelqu'un, en fait. Non, vraiment, ce n'est pas pour moi, mais ça ne fait pas longtemps que j'ai décidé que c'était pas grave.

Quant aux enfants, même combat. En général, je les attire, mais être mère est complètement abstrait pour moi, ce st juste impensable pour moi de m'imaginer prendre soin d'un bébé (Je suis déjà pas à l'aise du tout avec les bébés des autres, je suis incapable de les toucher, de leur parler, de les.embrasser... :? ).
Même si tu n’est pas intéressée par l’amour, il peut franchement tomber sur toi un jour et tu te verra chamboulée ;-)
Tu as trouvé ça chiant avec un tel mais si tu tombe sur une personne qui vraiment te ressemble intérieurement, et qui s’intéresse à toi, ça peut changer des mentalités ;-)

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : vendredi 22 mars 2019 à 20:55
par Evie
Parenthèse: il y a des personnes aromantiques et/ou que le couple et les relations amoureuses n'intéressent pas, ce n'est pas une chose qui se change, c'est comme ça. Dans le cas de l'aromantisme on peut parler de spectre aussi donc ça se décline en plusieurs variations, et c'est une orientation comme une autre -ou une absence d'orientation-.

(C'était juste pour préciser car je me reconnais dans le discours en question)

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 8:21
par Ailurine
C'est le principe que je trouve chiant, je n'y vois que des inconvénients. A la limite, le seul aspect positif que j'y vois, c'est les finances (et construire une relation la dessus, bof^^).
Et je n'ai pas essayé qu'une fois^^ mais soit, je suis mal à l'aise parce que je comprends absolument pas ce que je fous la, soit je pense à tous les trucs que je pourrais être en train de faire est ça me soule. Et franchement, ça ne me manque pas, ça ne m'a jamais manqué. Je n'ai même jamais regardé quelqu'un en me disant "tiens ?". Puis clairement, j'ai déjà du mal à trouver assez de temps et d'énergie pour moi, pas envie de les sacrifier pour quelqu un d'autre^^ et j'ai surtout pas envie que quelqu'un me colle^^ (Je vois déjà mes amis qu'une fois tous.les 3 mois, voire moins, alors passer du temps avec quelqu un tous les jours ?!? :crazy: )

Je ne sais pas si quelqu un a lu "nous qui n'existons pas", de Mélanie fazi ? Je me reconnais assez dans son discours en fait.

Evie : oui, je me reconnais assez dans cette orientation. Je me suis même demandee à une époque si jetais lesbienne, mais non, je ne suis pas plus attiree par les femmes.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 9:13
par Evie
Ailurine a écrit : samedi 23 mars 2019 à 8:21 C'est le principe que je trouve chiant, je n'y vois que des inconvénients. A la limite, le seul aspect positif que j'y vois, c'est les finances (et construire une relation la dessus, bof^^).
Et je n'ai pas essayé qu'une fois^^ mais soit, je suis mal à l'aise parce que je comprends absolument pas ce que je fous la, soit je pense à tous les trucs que je pourrais être en train de faire est ça me soule. Et franchement, ça ne me manque pas, ça ne m'a jamais manqué. Je n'ai même jamais regardé quelqu'un en me disant "tiens ?". Puis clairement, j'ai déjà du mal à trouver assez de temps et d'énergie pour moi, pas envie de les sacrifier pour quelqu un d'autre^^ et j'ai surtout pas envie que quelqu'un me colle^^ (Je vois déjà mes amis qu'une fois tous.les 3 mois, voire moins, alors passer du temps avec quelqu un tous les jours ?!? :crazy: )
Oh mais c'est exactement ça.
Ne pas comprendre ce qu'on fait là et se dire qu'à la place on pourrait être ailleurs et faire ce qui nous plait, c'est un tel gâchis quand même. En lisant ce que ça fait, je ne m'y retrouve pas du tout, certaines choses peuvent sembler pénibles à envisager dans l'idée, comme 'ça nous tombe dessus et on s'en retrouve chamboulé.e, et ça change la vision des choses' euh non merci... Et même quand on les regarde, on se dit que de vivre ça, c'est pas possible, la promiscuité et le reste, qu'une autre personne interfère dans notre vie, au secours .. bref, je n'y vois que des inconvénients aussi.
C'est vraiment pas pour tout le monde.

Je ne connais pas "nous qui n'existons pas" mais ça m'intéresse, les critiques sur Babélio sont parlantes en tout cas, je vais sûrement m'y pencher!

Et oui, quand on se sent une singularité à ce niveau-là on a tendance à s'intéresser aux autres possibilités parce qu'en l'absence de représentations dans la pop culture ou partout (la société étant centrée sur la norme du couple hétéro, romantique, sexuellement actif, avec des enfants), on se met à chercher ailleurs un peu désespérément parfois, parce qu'on se dit qu'on est pas normal etc ...
Donc on peut se demander si on ou asexuel.le, aromantique, etc.. il y a une foule d'orientations différentes qui existent réellement et dont certaines peuvent nous correspondre sans le savoir parce qu'en l'absence de ces représentations, on ne peut s'identifier à rien, le monde est extrêmement normatif et il est facile d'être perdu si on est différent.
Souvent on trouve plus de réponses sur des sites anglo-saxons ou des plateformes anglophones, c'est mieux représenté je trouve.
Mais il n'y a pas de 'un jour ça nous tombera dessus et on changera d'avis', non, il y a vraiment des personnes qui sont ainsi, ça fait partie de soi et ce n'est pas choisi.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 10:00
par Ailurine
Tiens , c'est rigolo que tu parles de la représentation dans la pop culture : j'avais justement fait un article la dessus sur mon blog suite à ma lecture de nous qui n'existons pas.^^ si personne ne nous dit que c'est pas grave, comment on le sait ?

j'ai longtemps vécu ça comme un.probleme, parce que je ne comprenais pas pourquoi je n'était pas comme les autres. C'est pour ça que j'ai essayé, en me disant que ça me ferait peut être comprendre, puis cest ce que tout le monde attend de nous. Et puis après ma dépression, j'ai décidé quen vrai je m'en fichais ^^ mine de rien, ça va beaucoup mieux depuis^^

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 10:55
par Evie
Ailurine: cet article sur ton blog, il peut être lu sans risque de spoilers par quelqu'un qui n'a pas encore eu connaissance du livre ?

Et sinon je comprends ton vécu, j'ai aussi essayé de me mettre en couple et de répondre à des attentes extérieures parce que tout le monde le faisait et que c'était normal, et que c'est ce qu'on attendait de moi (quelle horreur quand j'y pense) en me basant sur des points communs que je pouvais avoir avec des gens donc même pas des personnes qui m'indifféraient à 100%, il y avait quelques rhésus communs on va dire, intellectuellement et dans les centres d'intérêt, eh bien j'ai été incapable de tenir ce rôle beaucoup trop épuisant et qui ne rimait à rien.
Donc comme ce n'était pas fait pour moi, ça me faisait vraiment du mal (dépressions, relations toxiques aussi parce qu'être en dehors de la norme implique des questionnements, donc des incertitudes, donc des failles, donc un terrain très propice aux PN par exemple) et quand il s'agissait de personnes non toxiques c'était tellement ennuyeux, tellement vain, sans intérêt.
Depuis que j'ai arrêté ça va beaucoup mieux et vraiment, sincèrement, je n'ai jamais regardé une personne réelle sous cette optique, même avec des points communs, une bonne entente (ce qui était assez rare déjà), jamais je ne me suis dis 'ah tiens je suis intéressée', c'est absent de moi.
C'est vraiment important de se respecter soi et de ne pas vouloir faire comme les autres, sinon on se perd de vue et ça peut être vraiment dévastateur.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 11:32
par Ailurine
Evie a écrit : samedi 23 mars 2019 à 10:55 Ailurine: cet article sur ton blog, il peut être lu sans risque de spoilers par quelqu'un qui n'a pas encore eu connaissance du livre ?
En fait, ça faisait longtemps que je voulais parler du sujet, du coup le livre m'avait servi de déclencheur. C'est un témoignage de l'autrice, pas un roman, que j'avais trouvé vraiment juste. Elle parle un peu de la représentation, mais pas énormément, donc je ne pense pas que mon article te spoilerait. Je t'envoie le lien en MP, si jamais.

Oui,je comprends ce que tu veux dire. Je peux facilement m'intéresser à quelqu'un parce que je vais trouver les discussions intéressantes, parce que je vais apprendre à son contact, sans que de mon côté il y ait autre chose. Le soucis, c'est que j'ai fini par me rendre compte que cet intérêt était souvent mal interprété de l'autre côté, ce qui a abouti à des situations compliquées, et souvent j'ai dû couper complètement les contacts.

Et comme toi, j'ai essayé de me conformer aux attentes. Quand ta tante, la société, les livres, les films... quand tout te dire que la vie de couple, c'est l'aboutissement ultime, ben tu te dis qu'ils ne peuvent pas avoir tort, et puisqu'il "faut", on prend son courage à deux mains pour essayer... ça m'a sincèrement apporté plus de mal que de bien. Quand j'avais fait ma dépression (harcèlement au boulot + épuisement à cause de mes problèmes de santé) la psy a essayé de me convaincre que mon problème, c'était que je n'avais pas de copain et peu d'amis. Je n'en ai pas plus qu'avant, mais mine de rien, ça m'a fait comprendre que non, ce n'était pas ce dont j'avais besoin. Sauf que depuis, j'assume davantage le fait de ne pas être comme les autres.).

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 11:55
par Evie
Oui je suis intéressée par l'article donc si tu es d'accord pour me l'envoyer en mp, c'est ok :)

Et c'est vrai, l'intérêt intellectuel que l'on peut avoir est quelquefois facilement interprété comme autre chose, ça aussi ça m'a joué des tours car après on m'a reproché d'avoir envoyé des signaux alors que non, emprunter un bouquin/une partition et en parler c'est pas forcément un signe d'intérêt romantique.

Ce que tu cites au sujet de ta psy est fréquent et c'est assez problématique quand ça émane d'un thérapeute à cause de l'argument d'autorité, on a un peu le devoir d'être en confiance car après tout ce sont des spécialistes, etc. L'intention n'est peut-être pas mauvaise mais ce qu'elle t'a dit, c'est une norme sociale intériorisée et beaucoup de gens font comme ça: si on a un problème et qu'on déprime, c'est qu'il nous manque des amis/un mec/des enfants, etc ... tout de suite chercher du coté des conditions sociales qui ne sont pas remplies car supposément elles sont censées apporter la plénitude dans l'inconscient collectif.
On se sent bien mieux en assumant notre différence, oui.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 12:06
par Ailurine
Et c'est vrai, l'intérêt intellectuel que l'on peut avoir est quelquefois facilement interprété comme autre chose, ça aussi ça m'a joué des tours car après on m'a reproché d'avoir envoyé des signaux alors que non, emprunter un bouquin/une partition et en parler c'est pas forcément un signe d'intérêt romantique.
Mine de rien, après avoir été échaudé.e.s, ça n'encourage pas à faire des rapprochements du coup.

C'est ça. Bon du coup, ma famille proche et mes amis ont accepté que je n'aurais que des enfants qui miaulent, donc j'ai moins de pression^^ (j'ai la chance d'avoir une famille proche très cool et très ouverte, ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde :\). Et depuis que je sais que ma nièce est en plein questionnements aussi, j'essaie de faire attention à ça, pour qu'elle comprenne que y'a pas de soucis s'il ressort de ses interrogations qu'elle aussi est atypique.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 13:41
par freeshost
Un lien ou un fichier en message privé ? C'est pour moi. :mrgreen:

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : samedi 23 mars 2019 à 20:47
par Zengali
Bonsoir le forum,
Je passais par là pour dire que moi j'ai voulu des enfants, mais je ne sais pas comment me situer entre mon statut d'autiste, la question du post et mes choix de vie car (ratatatat roulement de tambour), les enfants/l'enfance sont un de mes centres d'intérêt depuis petite.

J'ai donc mon diplôme de maman, et même si ce statut me fatigue SOUVENT :mrgreen: je ne me voyais pas sans enfants à élever. Du point de vue de mes proches ça aurait été du gâchis :crazy: . Tous les jours j'y pense, à comment être un bon parent et les amener vers la suite de leur vie de la moins mauvaise façon possible.

Ceci étant dit, c'est quand même une décision que je ne conseillerais pas à tout le monde et pas du tout aussi massivement que la société le fait chaque jour... On peut être en grosse difficulté à devenir parent, même si l'on aime son enfant (voire son conjoint, soyons fous) très fort.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : dimanche 31 mars 2019 à 21:49
par Evy
Je n'ai pas envie d'enfants, je suis trop vite fatiguée pour en avoir et surtout il faudrait que je vive en couple ce qui ne me fait absolument pas envie. Mais j'aime imaginer ce que serait ma vie avec un enfant, tant que cela reste dans l'imagination cela me va, mais dans la réalité je ne supporterai pas, je crois que j'irai le remettre à quelqu'un pour qu'il s'en occupe à ma place.

Déjà, changer les couches, me lever la nuit et même être enceinte ne me fait pas envie.Autant, j'aimerais bien voir ce que ça donnerait un petit moi, et j'aimerais bien le voir grandir, dans mon imaginaire bien sûr, autant dans la vraie vie, je pense que cela me mettrait très vite en crise et me ferait perdre mon équilibre. Et plus je sais ce que c'est que d'avoir un enfant, moins j'ai envie d'en avoir.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : vendredi 5 avril 2019 à 14:35
par Babù
Je ne désire plus avoir d'enfants. Quand j'avais vingt ans oui, je me voyais père de plusieurs enfants.

Mais les évènements mondiaux et sociaux qui se sont déroulés depuis le début du XXIème siècle, nombreux et violents, m'ont complètement coupé cet envie.

L'éducation parentale aussi joue dans mon non désir d'enfant (je ne ne veux pas reproduire l'éducation et le comportement paternel).

Il faut aussi ajouter mon nouvel état d'être, lié à mon diagnostic, qui s'est rajouté à cette non envie. En effet, je ne sais pas si c'est transmissible génétiquement, car je suis le seul de ma famille (du côté de ma mère et de mon père) a être TSA Asperger.

Re: Voulez-vous des enfants ?

Posté : lundi 13 mai 2019 à 0:33
par Line1990
Ben, moi j'en sais rien.

En fait, j'ai 28 ans, je n'ai jamais été amoureuse, jamais eu de petit ami, je ne sais pas si j'en suis capable, si je m'en sens capable, donc les enfants étant la suite logique de la vie d'un couple je sais pas.

Après, dans le fait d'avoir des enfants j'ai un peu peur. Je me pose beaucoup de question par rapport à leur éducation et à la façon de faire régner mon autorité.
J'ai peur de ne pas avoir d'autorité, ne pas arriver à me faire respecter et avoir des problèmes avec eux.
Je crois que je ne veux pas d'enfant aussi parce que je ne sais pas si j'arriverais à supporter une vie de famille, les sollicitations que cela implique, le fait de ne plus pouvoir me retrouver seule avec moi même quand j'en ai besoin.