Rupture conventionnelle forcée ou licenciement
Posté : mercredi 6 mars 2019 à 2:40
Bonjour
J'ai travaillé pour une entreprise nommée Auticonsult de février 2018 à janvier 2019. J'ai été en mission pour cette SSII (qui est parait-il au service de la cause de l'autisme) jusque fin octobre 2018. Je me retrouve en intermission, et au bout d'un mois, j'apprends que le mieux que j'ai à faire est de négocier une rupture conventionnelle, que sinon c'était le licenciement. Je me suis renseigné un peu sur le web. Il m'apparaissait clairement que j'avais de bonnes chances d'obtenir un "licenciement sans cause réelle et sérieuse" mais j'ai renoncé d'une part à cause de l'incertitude de les faire condamner (on ne peut pas prédire), j'ai accepté et m'en suis tiré avec un chèque un peu plus élevé que le peu que je pouvais obtenir au tribunal. Cette entreprise m'avait recruté sans qualifications dans leur domaine d'activité, ce qu'ils savaient très bien, ils ont fait ce que j'ai décrit plus haut quand ils ont "enfin" compris que c'était curieux de recruter quelqu'un sans qualifications pour faire de la programmation informatique.
Il me parait clair que si on avait encore été à l'époque où on pouvait obtenir des dizaines de milliers d'euros au Prud'hommes, jamais ils n'auraient osé, vu qu'un licenciement ne tenait pas la route.
Cette entreprise m'a forcé la main fin 2017 pour rester dans une "formation" en informatique pitoyable, dont ils m'avaient dit monts et merveilles et où ils m'avaient poussé à aller. Il ne s'agissait en fait que d'une de ces innombrables officines de formation professionnelle, qui vivent de subventions publiques malgré l'absence de résultats (même pas 25% de CDI). Je l'avais compris au bout de quelques mois (sur les 8 de la "formation"). Auticonsult m'a ouvertement fait comprendre à ce moment que si je quittais la pseudo-formation en question, je ne ferai plus partie du tout de leurs plans. Pourtant, on n'y apprenait pas grand chose. Pour dire, sur les 29 que nous étions au départ, un tiers a purement et simplement abandonné en cours de route. L'absentéisme était considérable, pour des raisons évidentes. Je pourrais donner un grand nombre d'anecdotes plus pathétiques les unes que les autres. Je me contenterai d'une seule.
Dans la "formation", il y avait au un horaire de début à 9 h 30, les premiers temps. Petit à petit, devant la désorganisation évidente et la démission du formateur, en plus des absents, il y avait beaucoup de retards. Le "formateur" (qui refusait d'ailleurs de se nommer comme tel, car ça l'excusait de sa démission), lui même presque jamais à l'heure, avait décidé au bout d'un moment d'un début de journée à trois étages. Certes c'était mieux si chacun essayait de venir à 9h30, mais on ne commençait le "cours" qu'à 9 h 45, et il y avait une troisième borne, à 10 heures, et normalement, on ne rentrait plus dans la classe après cette heure. A l'époque, je calculais du coup mon départ de chez pour subir ce qui était une situation très dure à vivre le moins de temps possible et arriver à 9 heures 55 environ. C'était logique. A 9 H 30, il y avait au maximum 3 personnes, parfois moins. En plus, les locaux de "formation" étaient un repoussoir. J'avais beau arriver à la limite des 10 heures, l'affluence était maigre. A tel point que le 19 décembre 2017, quand je me pointe à 9 h 56 ou 57, je ne vois qu'un camarade de classe présent. Ni autre camarade, ni "formateur". Illico, je dis au seul présent que je prends des photos, il se met de côté (se faire photographier n'était visiblement pas son truc) et j'envoie la photo de la salle vide en plein milieu de la journée à la famille, aux amis (pour faire comprendre) et bien sûr à Auticonsult (qui est resté enthousiaste sur la "formation" jusqu'au bout et trouvait ça normal). Si je peux dire quand exactement ça c'est passé, c'est grâce aux métadonnées des photos.
A l'époque, ce qui était très dur à vivre était que si Auticonsult faisait preuve d'enthousiasme sur la pseudo formation (alors qu'ils n'ont jamais écrit, eux-mêmes, ne serait-ce qu'une ligne de html et ne savaient rien de ce dont ils parlaient), je savais que j'avais besoin d'apprendre des skills techniques et que perdre mon temps était un luxe que je refusais. Eux pouvaient se permettre que je n'apprenne rien, je n'étais pas en mission pour eux (j'avais juste un petit CDD de 6 mois chez eux pour de l'administratif de 4 heures par semaine), donc sans contrat ni salaire d'eux, c'était pas eux qui payaient la note.
Deux autres Asperger étaient dans la même promotion, là aussi en lien avec Auticonsult. L'un d'entre eux a arrêté au bout d'un mois. Le deuxième a "planté" Auticonsult, s'est fait embaucher ailleurs (grâce à du bagout uniquement) et travaillé pour une SSII pendant quelques mois, mais son niveau était très faible (c'était même notoire) et il a quitté l'entreprise à une date correspondant à la fin de sa période d'essai de CDI. Aucun de ces éléments n'a entrainé de questionnement de la part d'Auticonsult.
J'ai finalement obtenu mon "diplôme" de sortie début 2018, qui ne valait rien, mais comme Auticonsult me l'avait demandé. Je n'ai jamais eu aucun retour d'eux, ni aucune réunion, ni entretien technique sur ce que je pouvais savoir ou ignorer en programmation (pour un "diplôme" qu'ils m'avaient pourtant demandé d'obtenir....). Et ce sur ce qu'on pouvait en faire. A mon avis, rien du tout. Ce "diplôme" était d'autant plus grotesque qu'il comportait une nomenclature de compétences, mais deux deux sur la liste ne correspondaient à aucun enseignement réel, même pas à une parodie d'enseignement.
Tout ça me dégoûte. Je ne regrette pas en réalité de ne plus travailler pour eux, pour une raison bien précise notamment. Il n'empêche....
Je ne regrette pas non plus de ne pas avoir été en justice. Ca ne m'aurait rien apporté de plus avec le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif, qui est devenu très faible aujourd'hui.
Chez moi, je conserve précieusement quelques copies de mail et captures d'écran. Plus les photos évidemment. Je dois dire qu'écrire tout ceci m'a soulagé.
J'ai travaillé pour une entreprise nommée Auticonsult de février 2018 à janvier 2019. J'ai été en mission pour cette SSII (qui est parait-il au service de la cause de l'autisme) jusque fin octobre 2018. Je me retrouve en intermission, et au bout d'un mois, j'apprends que le mieux que j'ai à faire est de négocier une rupture conventionnelle, que sinon c'était le licenciement. Je me suis renseigné un peu sur le web. Il m'apparaissait clairement que j'avais de bonnes chances d'obtenir un "licenciement sans cause réelle et sérieuse" mais j'ai renoncé d'une part à cause de l'incertitude de les faire condamner (on ne peut pas prédire), j'ai accepté et m'en suis tiré avec un chèque un peu plus élevé que le peu que je pouvais obtenir au tribunal. Cette entreprise m'avait recruté sans qualifications dans leur domaine d'activité, ce qu'ils savaient très bien, ils ont fait ce que j'ai décrit plus haut quand ils ont "enfin" compris que c'était curieux de recruter quelqu'un sans qualifications pour faire de la programmation informatique.
Il me parait clair que si on avait encore été à l'époque où on pouvait obtenir des dizaines de milliers d'euros au Prud'hommes, jamais ils n'auraient osé, vu qu'un licenciement ne tenait pas la route.
Cette entreprise m'a forcé la main fin 2017 pour rester dans une "formation" en informatique pitoyable, dont ils m'avaient dit monts et merveilles et où ils m'avaient poussé à aller. Il ne s'agissait en fait que d'une de ces innombrables officines de formation professionnelle, qui vivent de subventions publiques malgré l'absence de résultats (même pas 25% de CDI). Je l'avais compris au bout de quelques mois (sur les 8 de la "formation"). Auticonsult m'a ouvertement fait comprendre à ce moment que si je quittais la pseudo-formation en question, je ne ferai plus partie du tout de leurs plans. Pourtant, on n'y apprenait pas grand chose. Pour dire, sur les 29 que nous étions au départ, un tiers a purement et simplement abandonné en cours de route. L'absentéisme était considérable, pour des raisons évidentes. Je pourrais donner un grand nombre d'anecdotes plus pathétiques les unes que les autres. Je me contenterai d'une seule.
Dans la "formation", il y avait au un horaire de début à 9 h 30, les premiers temps. Petit à petit, devant la désorganisation évidente et la démission du formateur, en plus des absents, il y avait beaucoup de retards. Le "formateur" (qui refusait d'ailleurs de se nommer comme tel, car ça l'excusait de sa démission), lui même presque jamais à l'heure, avait décidé au bout d'un moment d'un début de journée à trois étages. Certes c'était mieux si chacun essayait de venir à 9h30, mais on ne commençait le "cours" qu'à 9 h 45, et il y avait une troisième borne, à 10 heures, et normalement, on ne rentrait plus dans la classe après cette heure. A l'époque, je calculais du coup mon départ de chez pour subir ce qui était une situation très dure à vivre le moins de temps possible et arriver à 9 heures 55 environ. C'était logique. A 9 H 30, il y avait au maximum 3 personnes, parfois moins. En plus, les locaux de "formation" étaient un repoussoir. J'avais beau arriver à la limite des 10 heures, l'affluence était maigre. A tel point que le 19 décembre 2017, quand je me pointe à 9 h 56 ou 57, je ne vois qu'un camarade de classe présent. Ni autre camarade, ni "formateur". Illico, je dis au seul présent que je prends des photos, il se met de côté (se faire photographier n'était visiblement pas son truc) et j'envoie la photo de la salle vide en plein milieu de la journée à la famille, aux amis (pour faire comprendre) et bien sûr à Auticonsult (qui est resté enthousiaste sur la "formation" jusqu'au bout et trouvait ça normal). Si je peux dire quand exactement ça c'est passé, c'est grâce aux métadonnées des photos.
A l'époque, ce qui était très dur à vivre était que si Auticonsult faisait preuve d'enthousiasme sur la pseudo formation (alors qu'ils n'ont jamais écrit, eux-mêmes, ne serait-ce qu'une ligne de html et ne savaient rien de ce dont ils parlaient), je savais que j'avais besoin d'apprendre des skills techniques et que perdre mon temps était un luxe que je refusais. Eux pouvaient se permettre que je n'apprenne rien, je n'étais pas en mission pour eux (j'avais juste un petit CDD de 6 mois chez eux pour de l'administratif de 4 heures par semaine), donc sans contrat ni salaire d'eux, c'était pas eux qui payaient la note.
Deux autres Asperger étaient dans la même promotion, là aussi en lien avec Auticonsult. L'un d'entre eux a arrêté au bout d'un mois. Le deuxième a "planté" Auticonsult, s'est fait embaucher ailleurs (grâce à du bagout uniquement) et travaillé pour une SSII pendant quelques mois, mais son niveau était très faible (c'était même notoire) et il a quitté l'entreprise à une date correspondant à la fin de sa période d'essai de CDI. Aucun de ces éléments n'a entrainé de questionnement de la part d'Auticonsult.
J'ai finalement obtenu mon "diplôme" de sortie début 2018, qui ne valait rien, mais comme Auticonsult me l'avait demandé. Je n'ai jamais eu aucun retour d'eux, ni aucune réunion, ni entretien technique sur ce que je pouvais savoir ou ignorer en programmation (pour un "diplôme" qu'ils m'avaient pourtant demandé d'obtenir....). Et ce sur ce qu'on pouvait en faire. A mon avis, rien du tout. Ce "diplôme" était d'autant plus grotesque qu'il comportait une nomenclature de compétences, mais deux deux sur la liste ne correspondaient à aucun enseignement réel, même pas à une parodie d'enseignement.
Tout ça me dégoûte. Je ne regrette pas en réalité de ne plus travailler pour eux, pour une raison bien précise notamment. Il n'empêche....
Je ne regrette pas non plus de ne pas avoir été en justice. Ca ne m'aurait rien apporté de plus avec le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif, qui est devenu très faible aujourd'hui.
Chez moi, je conserve précieusement quelques copies de mail et captures d'écran. Plus les photos évidemment. Je dois dire qu'écrire tout ceci m'a soulagé.