Autisme et obsession sur personne

[hazufel]

Bonjour et bienvenue Lumdop,

Peux-tu, s’il te plaît, mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?

• cliquer (en haut à droite) sur ton pseudo ;
• dans le menu qui apparaît, cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" ;
• cliquer sur l'onglet "Profil" ;
• cliquer (à gauche) sur "Modifier la signature" ;
• préciser ton statut dans la zone d'édition
  (exemples : suspicion de TSA, TSA diagnostiqué, parent...) ;
• cliquer (en bas) sur "Envoyer".

Une petite présentation serait également la bienvenue : Forum Présentation

Merci d’avance !

[Ewilan]

Cette volonté de "savoir", je me l'explique par le désir de ne pas vivre juste une relation éphémère, mais d'une grande compréhension/connaissance mutuelle, qui se ferait écho jusqu'à s'harmoniser, fusionner. Naissant peut-être d'un besoin de pouvoir s'ancrer en ce monde si étranger. "Ne pas être que soi".
Les autres gens sont plutôt sympas avec moi, possiblement plus "sains d'esprit" que mon contact, toutefois je ne ressens cette même "proximité" à l'échange (feeling, affinité).
Mais maintenant je sais qu'il vaut mieux ne pas attendre de l'autre qu'il comprenne.
Une fois que tu vis ce genre de choses, à mon avis il n'y a effectivement pas de retour en arrière.

Ah oui c'est certain que je ne recherche rien d'autre qu'une telle compréhension/connaissance mutuelle, comme sans doute pas mal d'autre personne de ce topic
"Ne pas être que soi"... je ne comprends pas le réel sens de ces mots mais ça a l'air intéressant

Courage Lumdop ^^
DU coup ton message m'a fait penser à la dépendance affective dans laquelle je me retrouve aussi et qui est certainement en lien plus ou moins avec ce topic ("j'ai besoin d'être rassurée sans cesse").
Alors je sais qu'il y a pas mal de notion de ce type qui sont arrivées dans la société (occidentale et des pays développés bien entendu :p ), et qu'on leur accorde peut être trop d'importance. Mais sans même parler de troubles ou autres, elles peuvent permettre de comprendre certains comportements, du coup je pense qu'on peut se renseigner dessus (tout en prenant une bonne dose de recul pour ne pas sombrer dans le "j'ai tout les symptômes de 10 milliards de troubles et je suis complètement en marge des autres").
Du coup je me suis un peu renseigné là dessus et la conclusion ne me fait pas plaisir, mais bon elle est réaliste
C'est à dire que les personnes ayant des comportements de dépendants affectifs ont une souffrance à l'intérieur, et attendent grosso modo de l'autre qu'il résolve le problème, qu'il comble le vide, qu'il balaye la souffrance. Ils n'aiment pas, ils sont attachés et ce qui les gouverne, c'est la peur. La peur d'être laissés seul. Mais c'est un problème de soi à soi même ; personne d'autre ne peut le résoudre, et l'autre "n'est pas là pour ça". C'est à eux de trouver comment combler eux même leur vide.
Donc oui c'est pas facile de se rendre compte de ça...
Personnellement, ce qui peux me sortir de là, c'est de dévorer des informations pour comprendre tout ces mécanismes, donc c'est ce que je vais continuer de faire, et alors peut être que j'arriverais à travailler sur moi même
Par contre j'avoue que là, ce n'est plus forcément en lien avec l'autisme^^ A voir.

[Dori]

Bonjour Ewilan,

Intéressant ta façon de vouloir déconstruire le mécanisme. Je fais la même chose et suis parvenue à quitter le mode fixette et ne plus y plonger.

En revanche, j'observe que lorsque j'explique à quelqu'un d'autre comment je m'y suis prise, cela ne semble pas lui servir dans la mesure où la personne comprend intellectuellement ce que je dis mais émotionnellement, ça reste la galère. Je crois que c'est expérimentiel et chacun a sa propre boîte à outils à constituer.

Dans ma présentation, il est question du rapport en alexithymie et dépendance affective. L'alexithymie se retrouvant parmis les traits autistiques.

Beau samedi à tous!

[rauw]

"Ne pas être que soi"... je ne comprends pas le réel sens de ces mots mais ça a l'air intéressant

L'un des contacts de mon "ami/e" m'avait une fois parle de "relation complete". Je lui ai alors demande a quoi correspondrait ce genre de relation, voici la reponse que j'ai recue :

"Lorsque l'âme du binôme est plus grande que les âmes de chacun additionnées. Lorsque chacun est soi ET l'autre, sans pour autant nécessiter d'être soi ni l'autre..."

[Line1990]

Coucou,

Oui je comprends bien, moi aussi deux personnes que je ne vois plus et là une personne que je viens de rencontrer je fais tout pour lui ressembler, je suis obsédée.

Mais je me questionne.

Est ce spécifique aux TSA et pourquoi ?

[Makerie]

Je ne sais pas si c'est spécifique au TSA, mais je peux y trouver une explication. Peut-être qu'en fait on imite ces personnes justement car on les apprécie, du coup on se dit que si on fait comme elles, alors la vie sera "plus simple" et que nous aussi on nous appréciera (en apparence elles ont l'air de bien gérer leur vie, les relations sociales). Voir qu'elles sont bien intégrées, qu'aucun imprévu ne semble les atteindre, ça nous fait envie. Donc on fait pareil dans l'espoir de nous aussi gérer aussi bien la vie.

Je base ça sur mes propres expériences, car plus jeune je pouvais vraiment devenir très obsessive sur des personnes ou personnages très charismatiques, je voulais vraiment leur ressembler alors que j'étais très timide, renfermée, que chaque aléa de la vie me déstabilisait complètement. Pendant ce temps, ces personnes avaient toujours l'air d'être au top. Au final, quand je les imitais j'avais l'impression que tout devenais plus simple, mais en vérité je crois que j'étais très maladroite et les autres devaient me trouver encore plus bizarre

Finalement, ces obsessions ont fini par me passer vers mes 23 ans je dirais, quand j'ai commencé à arrêter de me mettre autant de pression par rapport à la vie sociale.

[Diapena]

Oui @Petunia je suis comme toi : toutes mes amitiés commencent par une phase obsessionnelle, qui se termine généralement quand l'Autre me notifie une petite prise de distance. Autrement dit, que l'exclusivité et le contact permanent, ce n'est pas trop son truc. Ensuite, il y a maintien d'une relation amicale de type neurotypique classique, ou rupture. Mais, je suis ensuite toujours à la recherche de "la meilleure amie" qui accepterait exclusivité et contact permanent. C'est comme s'il me manquait quelque chose, dans les relations amicales normales, sachant que la solution n'est pas la relation érotique de couple, parce que j'attends plus des échanges verbaux qu'une relation sexualisée. Ce fonctionnement est vécu avec moins de violence à mesure que je vieillis, mais il reste une souffrance, y compris physique.
La phase obsessionnelle est toujours déclenchée par un coup de foudre amical, qui crée un manque de l'autre. Ce manque, qui me bouleverse, est ensuite rationalisé en obsession.
Je souhaiterais ne plus avoir d'obsession.
Êtes-vous pareils, en tant qu'autistes diagnostiqués ?

[Lilas]

Modération (Lilas) : 
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).