Autisme et obsession sur personne

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Petunia
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Re: Autisme et obsession sur personne

#31 Message par Petunia » mercredi 18 septembre 2019 à 9:28

cléa a écrit : mardi 17 septembre 2019 à 16:49 Lorsque tu dis qu'il te soutenait moralement pense tu possible que cet ami se soit senti dépassé par tes soucis? Dans l'incompréhension?

Je pense que ton idée du mois d'août est vraiment la bonne parce-que si cela continuait tu risquerais d'être comme face à un mur.
Dehlynah a écrit : mardi 17 septembre 2019 à 18:40
Le fait qu'il t'ait aidée au début ne prouve rien - il en a peut- être eu marre d'ailleurs -
Oui il est fort probable qu'il en ait eu marre que je n'aille jamais bien...

Je sais que mon idée en août était la bonne mais y a la raison et l'émotion. Ma raison me dit d'arrêter, de passer à autre chose et peut-être de réussir à renouer dans quelques temps. Et puis y a l'émotion, celle qui me dépasse et qui fait que j'ai besoin de le voir tout de suite et qui me fait craquer.
Donc là je sais que je peux me retenir d'écrire un certain temps mais qu'une crise peut quand même revenir malgré mes bonnes intentions.
D'ailleurs je remarque que je craque souvent quand j'ai un coup de blues.
Dehlynah a écrit : mardi 17 septembre 2019 à 18:40 L'attachement, voire l'emprise commence ainsi : on est dans une sorte de relation idéale, c'est le meilleur moyen pour devenir accroc - et on s'accroche à un retour possible de cet idéal...C'est de cet idéal dont il faut se détacher.
Bien sûr on peut toujours accorder le bénéfice du doute ( j'ai d'ailleurs plutôt tendance à voir le bien partout - trouver mille excuses - plutôt que le mal), mais au bout d'un moment il faut savoir se protéger et écouter la souffrance que génère cette ( ex) relation, faire le deuil aussi ( sans explication c'est toujours plus dur, comme lorsque quelqu'un disparaît complètement - mais a priori tu vas le revoir...ça rajoute à la difficulté je trouve).
J'ai du mal à me détacher de cet idéal. J'aimerais pouvoir rencontrer quelqu'un d'autre, être en couple et avoir une relation plus saine qui me permettrait de ne plus avoir besoin de cette personne. Mais je n'arrive pas à rencontrer l'amour... et j'ai peur de faire une nouvelle fixation.
Et puis comme je disais plus haut, oui je suis capable de me dire de passer à autre chose mais l'émotion me dépasse souvent et la solitude n'aide pas.
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Re: Autisme et obsession sur personne

#32 Message par squirell » mercredi 18 septembre 2019 à 21:59

j'ai déjà vécu pleins de fois cette situation: me dire que ce serait plus raisonnable d'arrêter, me retenir de dire des trucs, d'envoyer certains messages et puis au bout d'un moment craquer, me laisser dépasser par mes émotions. et du coup quand je craque ça peut être violent voir très violent pour les autres. car si je me retiens mais que pendant ce temps l'autre occupe une grande partie de mes pensées, ça ne fait qu'accumuler la pression (comme une cocotte minute, ça reste à l'intérieur mais ça bout). En tout cas pour moi c'est comme ça que ça se passe. Je pense que pour pouvoir réellement se détacher, et peut être plus tard revenir vers l'autre plus apaisée, il est nécessaire de ne pas attendre, espérer que cela se fasse, mais pouvoir réellement passer à autre chose, en actes comme en pensées (plus facile à dire qu'à faire). Je pense que si il envahit tes pensées, c'est normal qu'au bout d'un moment tu craques, et que tu n'as pas à culpabiliser pour ça. Car l'attente à mon avis nourrit le niveau d'espérence, et d'exigence que l'on peut avoir vis à vis de l'autre. Et je pense que pour ne pas attendre il faut vivre sa vie, prendre soin de soi même (encore une fois je te donne des conseils que j'ai du mal à appliquer moi même). c'est pour cette raison qu'en ce qui me concerne j'essaie de faire de la méditation, de participer à des activités, de faire du sport, d'être bienveillante avec moi même (ça parfois j'ai du mal). j'essaie de me prendre en main moi-même et de ne plus rien attendre des autres (ça leur met trop de pression et ça me déçoit quand ils ne font pas ce que j'attendais, ce qui arrive très souvent car je suis maniaque, perfectionniste, obsessionnelle bref un joyeux cocktail)
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Re: Autisme et obsession sur personne

#33 Message par Zebra3 » jeudi 19 septembre 2019 à 1:50

Ce cite le même passage que Dehlynah pour fournir une autre explication possible :
Dehlynah a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:25 Petunia, tu peux voir aussi les choses sous un autre angle ( et c'est ce qui m'a aidé à couper les ponts ) : cette personne qui soit disant était ton ami ne te répond pas, ou tu n'as pas compris les signes qu'il t'envoyait pour prendre ses distances, mais dans tous les cas il n'a pas été clair, et au fond c'est même peut- être toi qui est saine, car tu veux savoir la vérité, tu veux comprendre, tu veux de la transparence, et tu ne reçois que du silence, du mépris ou de l'indifférence
et ça oui ça peut rendre fou, ça donne envie de pousser l'autre dans ses retranchements ( ce que j'ai fait aussi)
et le fait est que c'est TOI qui te sens mauvaise et honteuse, c'est TOI qui souffre
alors que lui a l'air de s'en battre complet

peut être qu'il s'amuse même de cela, car qu'est ce que ça lui coûterait d'être franc et honnête?
peut -être qu'il t'a attirée dans ses filets et une fois attirée hop ciao ( je relis mon histoire ainsi avec la personne citée auparavant, et ça se tient, il soufflait le chaud le froid, un pas en avant, en arrière- parfois des réponses promptes rapides, charmantes, parfois le silence radio total - soit je continuais et je devenais dingue, soit je coupais tout de moi-même, c'est radical, mais j'en ai assez bavé - sinon comme cité plus haut, je tiens un journal où je lui écris, j'écris mes ressentis etc. je crois que ça va m'aider à ne pas replonger...J'espère...)
Bref peut -être qu'il te manipule...Tu y a pensé?
Peut - être que ça t'aiderait à renoncer et à "lâcher"?
J'ai vécu la même chose, que j'ai à maintes reprise évoquée sur ce forum, une nana qui m'a blacklisté de sa vie sans donner d'explications, pour moi elle est neuroatypique avec de gros soucis de compréhension de ses émotions et celles des autres (possible alexithymie donc, ALX dans la suite du texte parce que ça m'emmerde d'écrire ce mot :P faut savoir que +-10% de la population serait ALX).
J'ai eu le même raisonnement que vous dans ce sujet, à savoir que mes émotions ont pu lui faire peur,, ou à l'inverse qu'elle me manipulait, mais son discours était incohérent.
Dans nos échanges par message FB avant qu'elle ne me blackliste, face au manque de sens de ses réponses qui me rendait dingue, j'en suis venu à poser des questions pourtant claires du genre "n'as-tu jamais eu d'affection pour quelqu'un ? ne t'es-tu jamais attachée à quelqu'un ? N'as-tu jamais vécu un deuil ??" et elle m'a répondu avec une phrase du genre "je ne suis pas habilité à répondre à tes questions, dans la vie on doit souvent se débrouiller seul" :shock:
Et donc j'en viens à la conclusion soit que c'est de la sincérité, qu'elle n'est cérébralement pas apte à répondre à mes questions mais qu'elle ne réalise pas que c'est inhabituel, soit que c'est un comportement plus extrême du genre esprit retord comme semble pouvoir l'être un TDA/H ou autiste dans le déni, ou bien type borderline.
La page anglaise sur l'ALX explique par ailleurs que les gens ALX ont tendance à avoir des relations superficielles et changeantes, à fuir la relation lorsqu'elle devient trop profonde, possiblement parce qu'ils ne la comprennent tout simplement pas et à avoir des comportement peu empathique (sans forcément la volonté de blesser).
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...

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Re: Autisme et obsession sur personne

#34 Message par Dehlynah » vendredi 20 septembre 2019 à 16:30

squirell a écrit : mercredi 18 septembre 2019 à 21:59 j'ai déjà vécu pleins de fois cette situation: me dire que ce serait plus raisonnable d'arrêter, me retenir de dire des trucs, d'envoyer certains messages et puis au bout d'un moment craquer, me laisser dépasser par mes émotions. et du coup quand je craque ça peut être violent voir très violent pour les autres. car si je me retiens mais que pendant ce temps l'autre occupe une grande partie de mes pensées, ça ne fait qu'accumuler la pression (comme une cocotte minute, ça reste à l'intérieur mais ça bout). En tout cas pour moi c'est comme ça que ça se passe. Je pense que pour pouvoir réellement se détacher, et peut être plus tard revenir vers l'autre plus apaisée, il est nécessaire de ne pas attendre, espérer que cela se fasse, mais pouvoir réellement passer à autre chose, en actes comme en pensées (plus facile à dire qu'à faire). Je pense que si il envahit tes pensées, c'est normal qu'au bout d'un moment tu craques, et que tu n'as pas à culpabiliser pour ça. Car l'attente à mon avis nourrit le niveau d'espérence, et d'exigence que l'on peut avoir vis à vis de l'autre. Et je pense que pour ne pas attendre il faut vivre sa vie, prendre soin de soi même (encore une fois je te donne des conseils que j'ai du mal à appliquer moi même). c'est pour cette raison qu'en ce qui me concerne j'essaie de faire de la méditation, de participer à des activités, de faire du sport, d'être bienveillante avec moi même (ça parfois j'ai du mal). j'essaie de me prendre en main moi-même et de ne plus rien attendre des autres (ça leur met trop de pression et ça me déçoit quand ils ne font pas ce que j'attendais, ce qui arrive très souvent car je suis maniaque, perfectionniste, obsessionnelle bref un joyeux cocktail)
Je tente aussi un maximum cette approche ( centration sur mon bien-être profond, d'autant que je pense que ce type de relation - fixation plutôt -est symptomatique d'un mal être justement, donc en allant à la racine, on peut arriver je pense à trancher ce qui est pourri) , c'est dur, mais c'est la seule solution je crois...
Zebra3 a écrit : jeudi 19 septembre 2019 à 1:50 Ce cite le même passage que Dehlynah pour fournir une autre explication possible :


J'ai vécu la même chose, que j'ai à maintes reprise évoquée sur ce forum, une nana qui m'a blacklisté de sa vie sans donner d'explications, pour moi elle est neuroatypique avec de gros soucis de compréhension de ses émotions et celles des autres (possible alexithymie donc, ALX dans la suite du texte parce que ça m'emmerde d'écrire ce mot :P faut savoir que +-10% de la population serait ALX).
J'ai eu le même raisonnement que vous dans ce sujet, à savoir que mes émotions ont pu lui faire peur,, ou à l'inverse qu'elle me manipulait, mais son discours était incohérent.
Dans nos échanges par message FB avant qu'elle ne me blackliste, face au manque de sens de ses réponses qui me rendait dingue, j'en suis venu à poser des questions pourtant claires du genre "n'as-tu jamais eu d'affection pour quelqu'un ? ne t'es-tu jamais attachée à quelqu'un ? N'as-tu jamais vécu un deuil ??" et elle m'a répondu avec une phrase du genre "je ne suis pas habilité à répondre à tes questions, dans la vie on doit souvent se débrouiller seul" :shock:
Et donc j'en viens à la conclusion soit que c'est de la sincérité, qu'elle n'est cérébralement pas apte à répondre à mes questions mais qu'elle ne réalise pas que c'est inhabituel, soit que c'est un comportement plus extrême du genre esprit retord comme semble pouvoir l'être un TDA/H ou autiste dans le déni, ou bien type borderline.
La page anglaise sur l'ALX explique par ailleurs que les gens ALX ont tendance à avoir des relations superficielles et changeantes, à fuir la relation lorsqu'elle devient trop profonde, possiblement parce qu'ils ne la comprennent tout simplement pas et à avoir des comportement peu empathique (sans forcément la volonté de blesser).

J'ai aussi fait cette supposition : l'autre ne comprend pas lui -même, ne sait pas ce qu'il ressent, d'où ce silence ( perplexe) - pour ma part mes sentiments peuvent être aussi très confus mais j'exprime cette confusion, ça part dans tous les sens, et je pense que ça peut effectivement déborder l'autre...Je vois aussi une sorte d'incohérence totale dans des réponses, associées à des non -réponses - à un moment mon interlocuteur a essayé de répondre, je l'ai senti mal à l'aise, gêné et désolé à la fois ( du coup je culpabilisais de le mettre en situation de demander des comptes), ce ne sont donc peut- être pas des manipulateurs, juste des personnes "perdues"? j'oscille...Mais ne sachant pas, je préfère me retirer du " jeu" , c'est trop inconfortable et prise de tête...
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Re: Autisme et obsession sur personne

#35 Message par squirell » vendredi 20 septembre 2019 à 23:40

dehlynah je ne suis pas sure d'avoir bien compris le dernier paragraphe que tu as écris mais ça fait écho à des choses que j'ai déjà ressenties: lors d'une "crise", j'ai souvent un sentiment confus, de culpabilité, de est-ce moi qui en demande trop ou l'autre qui me manipule; je me demande si parfois ces personnes là ne "profitent" pas inconsciemment du fait que j'ai cette confusion (d'autant que je peux être très gentille, arrangeante, me soucier plus des autres que de mes propres besoins d'ou le fait qu'au bout d'un moment ça explose); confusion qui les feraient se sentir un peu supérieurs.
Je pense qu'il y a tout un monde (ou un spectre) entre le manipulateur de base et la blanche colombe. J'ai dans mon entourage certaines personnes que j'apprécie beaucoup, qui peuvent être très attentionnées envers moi, ce qui empêche pas que je suis quasi sure que parfois ils abusent de ma gentillesse, peut être inconsciemment (mais à moi aussi de faire passer mes besoins avant les leurs). J'ai déjà aussi croisé plusieurs personnes qui semblaient être attirées par des personnes qui allaient mal (dont je faisais partie) et multipliaient ce type de relations. je me demande si avec ces personnes la le fait d'être proche de quelqu'un qui va mal n'est pas la pour soigner quelque chose en soi même. malheureusement ces personnes avaient tendance à fuir lorsque les difficultés devenaient trop grandes
bref, je divague un peu je crois (mais c'est plus fort que moi je ne peux pas m'empêcher de faire des liens entre toutes choses; d'ailleurs je trouve le langage assez impuissant à exprimer ces liens, ce qui est un des grands drames de ma vie)
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Re: Autisme et obsession sur personne

#36 Message par EnHans » samedi 21 septembre 2019 à 7:32

C'est un fil passionnant ! Je pense qu'on a tous été victimes... ou initiateurs sans s'en rendre compte... de gros malaises liés à des ruptures/défauts de contact non expliqués. Il ne faut pas être trop dur avec soi-même à ce sujet.

C'est sûr que de harceler quelqu'un de messages ou autre, c'est extravagant mais ce n'est pas de la folie... Pour moi, la seule folie, c'est de faire du mal physiquement ou moralement... avec l'intention de le faire... . Jusqu'à preuve du contraire, envoyer des messages, chercher des infos sur quelqu'un sur les réseaux sociaux ça ne fait pas de mal à l'autre. Puis, c'est assez répandu j'ai l'impression, ce n'est pas génial c'est clair mais bon... ce n'est pas si grave. Je connais des gens aussi, incapables de faire ça, ça va à l'encontre de leur morale et je pense qu'ils ont raison, il faut savoir se retenir peut-être. Où alors ils ont parfaitement conscience que c'est inutile. Je le répète, il n'y a rien de grave selon moi, hormis si l'autre est marié auquel cas, ça peut engendrer des soucis dans son couple et encore... s'il y a une bonne communication dans le couple, ça ne devrait pas poser de problème.
je n'ai pas employé le mot sevrage pour rien, tu es entrée dans une mécanique, ça te procure des sensations dont tu es dépendante...( j'ai clairement eu cet éclair de lucidité où en lui envoyant un message j'ai senti l'onde d'adrénaline, je me sentais super bien sur le coup, un peu après et puis très mal, une retombée catastrophique, la descente quoi)
Quand on prend conscience qu'une relation est toxique (pour l'un ou l'autre), il vaut mieux y mettre fin tout de suite. Ce n'est pas facile mais il ne faut pas poursuivre. Après, la difficulté est de reconnaître qu'elle ne nous fait pas que du bien.
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Re: Autisme et obsession sur personne

#37 Message par Ewilan » samedi 21 septembre 2019 à 10:21

Je suis tout pareille ^^
Focalisation sur quelqu'un pendant des mois/année jusqu'à ce qu'un événement de la vie me fasse passer sur quelqu'un d'autre et rebelote.
Avant c'était des gens que je ne connaissais pas, maintenant par l'intermédiaire du virtuel ce sont des gens que je connais davantage (en intégrant l'hypothèse que la personne soit sincère bien entendu).
J'ai eu des périodes où j'avais plus faim, je dormais mal j'étais incapable d'étudier à cause de ça. Quand j'y pense c'est peut être ça qui m'a fait rater une année d'étude ou qui y a contribué du moins...
Après j'ai conscience que ce n'est pas que j'aime réellement la personne même si j'ai un minimum d'affection pour elle. Sinon je n'aurais pas été capable de me prendre la tête pendant 2 ans sur quelqu'un et passer sur quelqu'un d'autre en quelques semaines... Pareil, je recherche de vraies relations profondes donc je n'ai plus vraiment d'amis et je n'ai pas envie de voir ma famille, je les vois juste pour leur faire plaisir. Donc jimaginé que je suis très seule par rapport aux gens normaux ? Avant ça ne me genais pas mais c'est difficile depuis quelques années.
C'est difficile quand tu dois tenter d'avoir plus d'amis - ou juste des amis en fait - pour diminuer le problème, mais que toi la seule chose que tu veux c'est une personne...
C'est drôle récemment la personne avec qui j'ai envie de parler tout le temps en ce moment, m'a dit que je n'étais pas le genre de fille avec qui c'était très simple de parler. Il paraît aussi que je prends tout au pied de la lettre. Je ne comprends pas, c'est juste que je prends ce qu'on me dit au sérieux pourtant ? O_Ô C'est montrer qu'on respecte les gens et qu'on les aime que de les prendre au sérieux pour moi :o
Bref il y aurait tellement à dire la dessus ><
Aucun diagnostic, aucun bilan, aucun psy ou quelconque médecin, juste des questions et un intérêt pour le SA ^-^
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Re: Autisme et obsession sur personne

#38 Message par Petunia » samedi 21 septembre 2019 à 13:53

Merci beaucoup pour vos réponses. Je me sens beaucoup moins seule ! Vos propos me déculpabilisent un peu
squirell a écrit : mercredi 18 septembre 2019 à 21:59 j'ai déjà vécu pleins de fois cette situation: me dire que ce serait plus raisonnable d'arrêter, me retenir de dire des trucs, d'envoyer certains messages et puis au bout d'un moment craquer, me laisser dépasser par mes émotions. et du coup quand je craque ça peut être violent voir très violent pour les autres. car si je me retiens mais que pendant ce temps l'autre occupe une grande partie de mes pensées, ça ne fait qu'accumuler la pression (comme une cocotte minute, ça reste à l'intérieur mais ça bout). En tout cas pour moi c'est comme ça que ça se passe. Je pense que pour pouvoir réellement se détacher, et peut être plus tard revenir vers l'autre plus apaisée, il est nécessaire de ne pas attendre, espérer que cela se fasse, mais pouvoir réellement passer à autre chose, en actes comme en pensées (plus facile à dire qu'à faire). Je pense que si il envahit tes pensées, c'est normal qu'au bout d'un moment tu craques, et que tu n'as pas à culpabiliser pour ça. Car l'attente à mon avis nourrit le niveau d’espérance, et d'exigence que l'on peut avoir vis à vis de l'autre. Et je pense que pour ne pas attendre il faut vivre sa vie, prendre soin de soi même (encore une fois je te donne des conseils que j'ai du mal à appliquer moi même). c'est pour cette raison qu'en ce qui me concerne j'essaie de faire de la méditation, de participer à des activités, de faire du sport, d'être bienveillante avec moi même (ça parfois j'ai du mal). j'essaie de me prendre en main moi-même et de ne plus rien attendre des autres (ça leur met trop de pression et ça me déçoit quand ils ne font pas ce que j'attendais, ce qui arrive très souvent car je suis maniaque, perfectionniste, obsessionnelle bref un joyeux cocktail)
Je me retrouve dans tes propos.
J'essaye de passer à autre chose mais à chaque fois je finis par recraquer. C'est souvent quand mon humeur est en baisse. J'ai pas mal de loisirs mais quand la "crise" vient je suis incapable de les faire.

Bon aujourd'hui la "crise" est passée mais j'ai peur qu'il y en ait encore... Je pense que rencontrer quelqu'un d'autre m'aiderait beaucoup mais j'ai peur de devenir obsédée par cette nouvelle personne et de à nouveau tout foutre en l'air. Puis j'ai tellement de mal à rencontrer quelqu'un...
mikkel a écrit : samedi 21 septembre 2019 à 7:32 Quand on prend conscience qu'une relation est toxique (pour l'un ou l'autre), il vaut mieux y mettre fin tout de suite. Ce n'est pas facile mais il ne faut pas poursuivre. Après, la difficulté est de reconnaître qu'elle ne nous fait pas que du bien.
Tu as raison, c'est dur de reconnaître qu'une relation fait souffrir.Je pense que notre relation n'était en effet pas très saine et je souffrais du peu qu'il avait donné par rapport à ce que je voulais. Mais je me disais que finalement c'était mieux que rien... surement une erreur de ma part.
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Re: Autisme et obsession sur personne

#39 Message par EnHans » samedi 21 septembre 2019 à 14:05

surement une erreur de ma part.
et de la sienne, chacun à sa part de responsabilité dans l'échec d'une relation !
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Re: Autisme et obsession sur personne

#40 Message par Matou » mercredi 2 octobre 2019 à 15:52

Bonjour,

J'ai aussi depuis très longtemps une obsession pour une personne.
Comme quelqu'un l'a dit plus haut, ça change de personne au fil des événements de la vie.

Ce sont souvent des filles, actrices, sportives, connaissances, ou amie d'une amie.


Je vais collecter toutes les informations que je peux trouver sur le net, regarder ses réseaux sociaux, ses interactions avec d'autres personnes.
Parfois je vais m'en tenir là, mais c'est déjà bien obsessionnel.
Et puis d'autres fois je vais trouver une occasion de lui envoyer un message, il suffit que j'ai une réponse pour être la plus heureuse.

D'autres fois encore, comme cela c'est passé dernièrement je ne vais pas pouvoir m’empêcher de lui envoyer des messages, même si elle n'a pas répondu au précédent. Je vais rafraichir la page pour voir si elle s'est connecté, si le message a été ouvert.
Et puis après je vais me sentir conne, donc je cogite, et je refait un message cette fois en m’excusant.
Et puis quelques jours après je trouve une autre occasion de la recontacter et rebelote.

Je me suis mise dans des états pas possible à cause de ça, j'en ai parlé à une amie en commun, de peur que la personne lui en parle.
Mon amie m'a rassuré, et dit qu'elle lui parlerait, parce que c'était dans un moment où elle voyait bien que j'allais très mal.



Ses obsessions pour des personnes, sont un espèce de pilier auquel je me raccroche, et j'ai l'impression que s'il m'échappe (si la personne change de ville par exemple, si elle ne donne plus de nouvelles, si elle me bloque sur les réseaux ou met tout en privé) que je vais perdre pieds.
J'ai une espèce d'admiration pour ces personnes parfois justifiés (actrice, sportive) mais parfois je ne sais même pas ce qui me fait tant les admirer.
Et puis j'ai un espèce de besoin que ces personnes finissent par me remarquer, et qu'elles aient les même centres d’intérêts que moi, un peu comme pour approuver ce que je suis.

En fait j'ai réalisé que j'en oubliais de me concentrer et de rester celle que je suis vraiment. Et non pas essayer de plaire à des personnes que j'idéalise.
Et j'en oublie aussi que j'ai des ami-e-s qui sont des personnes chouettes et plus importantes. Bizarrement si une amie déménage je n'en fais pas autant tout un foin parce que je sais qu'on arrivera à rester en contact.



Tout ça je le réalise depuis que je fais une psychothérapie avec un nouveau psy. Même si on n'en parle pas directement (je l'avais évoqué avec mon ancienne psy qui ne trouvait pas cela alarmant tant que je suis pas la personne jusqu'à chez elle).
J'apprends à m'aimer, et vivre ma vie pour moi selon mes envies, et non pas pour ressembler ou plaire à quelqu'un.



Bon j'aimerais beaucoup recroiser la fille qui m'a bloqué, pour lui dire de vive voix que je suis désolé, que c'est pas une excuse mais j'allais très mal (dépression, angoisses,examen médicaux pour mes problèmes neuros).
Et surtout la remercier même si à nouveau elle ne me comprendra pas.
Mais le fait qu'elle m’aie bloqué, ça été le truc que je ne voulais absolument pas, je pensais que j'allais m’effondrer comme je l'ai déjà fait un fois.
Et finalement j'ai appris à faire avec, ou plutôt sans elle, je n'avais pas le choix.
Et j'ai refait connaissance avec moi même.

C'est pas toujours facile, hein, je suis toujours un peu en obsession sur des personnes mais j'arrive à ne pas regarder tous les jours leurs comptes et à les contacter même si parfois ça me démange.
Voilà désolé pour le pavé.
Non diagnostiquée mais ne se sent pas en phase avec la société
Depuis 2017 suivi psy pour troubles anxio-dépressif

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Re: Autisme et obsession sur personne

#41 Message par Zebra3 » dimanche 6 octobre 2019 à 0:29

Dehlynah a écrit :J’ai aussi fait cette supposition : l'autre ne comprend pas lui -même, ne sait pas ce qu'il ressent, d'où ce silence ( perplexe) - pour ma part mes sentiments peuvent être aussi très confus mais j'exprime cette confusion, ça part dans tous les sens, et je pense que ça peut effectivement déborder l'autre...Je vois aussi une sorte d'incohérence totale dans des réponses, associées à des non -réponses - à un moment mon interlocuteur a essayé de répondre, je l'ai senti mal à l'aise, gêné et désolé à la fois ( du coup je culpabilisais de le mettre en situation de demander des comptes), ce ne sont donc peut- être pas des manipulateurs, juste des personnes "perdues"? j'oscille...Mais ne sachant pas, je préfère me retirer du " jeu" , c'est trop inconfortable et prise de tête…
Oups, oui désolé j’ai lu un peu en diagonale.
Ca correspond à mon ressenti, et en effet je ferais le lien avec l’alexithymie, ou ce que la psyk appelle « psychose blanche » je crois, où la personne n’a rien à dire car elle n'est semble-t-il cérébralement pas apte à mentaliser notamment les émotions :innocent: .
Le site psychisme.org en parle en tant que « psychose distanciée » https://psychisme.org/Clinique/Distancie.html :
Psychisme.org a écrit :Le rationalisme se traduit par un discours coupé du vécu et manquant de bon sens, une pensée magique par correspondances symbolistes. Les erreurs de jugement produisent des idées fausses tant sur le monde que sur soi-même. Il s’ensuit des conduites désadaptées et à certains moments contraires aux intérêts du sujet. Parfois on remarque des actes bizarres : rituels domestiques ou sur le lieu de travail, cadeaux intempestifs, démonstrations gymniques, etc. Il s’agit de conduites à finalité diverses (renouer la communication, protester, se mettre en valeur, exprimer son amour) mais d’une grande maladresse.
C’est intéressant ce sujet parce que j’ai eu une obsession sur une nana mais mon explication est différente, alors soit je me plante, soit c’est un processus effectivement différent.
Bon déjà je ne pense pas avoir un TSA, plutôt zèbre/hypersensible/TDA comme le dit ma signature.

Mais pour moi, cette obsession est venue du fait que mon chemin de vie a fait qu’une quantité démesurée d’émotions s’est concentrée sur cette rencontre, je m’explique :
Comme le dit ma signature donc, je pense être (ou avoir une grosse tendance) zèbre/hypersensible/TDA, et que c’est présent également dans le reste de la famille de façon plus ou moins fort chez chaque individu.
Père : TDA (sans H) mais impulsif, voire autisme, tendance borderline. Semble très alexithymique, zéro capacité d’introspection.
Mère : Plutôt hyperactive, semble plus ou moins alexithymique
Soeur : TDA tendance impulsive, donne un tableau type hystérique (complexée, toujours en quête du « grand amour » mais ne fait rien de réellement concret pour avancer, etc)
Mon petit frère s’en sort le mieux.
J’en vois aussi des signes dans la famille élargie dans les deux lignées.

Bref, du coup, avec mon inné atypique (probablement un cerveau asynchrone entre intellect et émotionnel) et une famille en apparence fonctionnelle mais en fait pas tant que ça (homme enfant mais mère soumise, bibi qui endosse malgré moi une sorte de rôle d’homme stable de la famille) j’ai semble-t-il vécu un blocage des processus de l’adolescence, et une parentification, aboutissant sur un faux-self de 15 ans.
Quand mon développement émotionnel a reprise en rencontrant cette nana, c’est toutes les émotions bloquées, et les processus de l’adolescence (modèle d’identification, 1er amour, 1ère personne avec qui je voulais créer du lien, et donc personne dont la rencontre a mis un terme au faux-self) qui se sont concentrées sur elle.
Je me dis aussi que quantitativement il peut y avoir une hyperconcentration : Pour un individu neurotypique, donc non asynchrone, avec un développement social « normal », l’investissement va se faire petit à petit, dès les petites classes (anniversaires, etc) jusqu’à la fin de l’adolescence (en passant donc par toutes les étapes, boumes, 1ères amours, bande de potes), c’est autant de personnes, autant de lieux qui seront investis progressivement. Du CP à la terminale ça fait 12 années, et beaucoup de personnes, si on ajoute encore les rencontres extra-scolaires, les cousins/cousines.
Dans mon cas rien, jusqu’à ce coup de coeur j’avais eu des copains (au sens amis) mais je pense que ces relations amicales n’étaient pas réellement investies, donc d'une certaine manière j'aurais du mal à en parler comme des amitiés.
Et donc sur cette nana semble s'être concentré autant d'émotions que sur 10, 20, 50, 100 personnes en 12 ans dans une vie de neurotypique…
C’est une hypothèse hein, c’est peut-être simplement que mon cerveau a sécrété une chiée de neurotransmetteurs générant les sentiments, lui donnant une importance démesurée, et une souffrance proportionnelle…
Le problème, c’est qu’elle n’était pas de la région, qu’elle était également alexithymique (décidément), voire TDA/aspie, genre psychose blanche, et que même si on avait repris contact par le net, c’est complètement parti en vrille car elle est partie en vrille toute seule dans sa tête.

Mais j’ai vraiment le sentiment que si j’avais pu la côtoyer, même sans sortir avec, ma vie aurait été complètement différente.
Ce dont j’ai vraiment l’impression en fait c’est qu’avant cette rencontre je vivais en observateur de la vie, du monde social, en spectateur de ma vie, et que c’est cette rencontre qui m’a donné envie d’investir la vie, de rencontrer des gens, de devenir acteur de ma vie.

Sauf que tout à foiré donc et que je suis à nouveau dans un rôle d’observateur passif (je dois tant bien que mal trouver un boulot, déménager, etc, bref réessayer d’être acteur de ma vie).

En fait j’ai l’impression de vivre en décalage, qu’à cause du cerveau asynchrone, de la distance relationnelle et de l’incompréhension sociale qui en découlent (notamment à l’adolescence) il n’y a pas eu « d’investissement émotionnel/affectif » de la vie comme ça s’est fait chez les autres. Ma ville ça fait plus de 30 ans que j’y suis et pourtant je n’y suis pas attaché outre-mesure, je n’y ai pas de souvenir fun ou particulièrement cher à raconter.

Et ce que je ressens c’est que si cette nana avait été du coin, que j’avais pu la côtoyer, il y aurait eu cet investissement de la vie, il y aurait eu ce feeling qui fait se dire « oui, je me sens bien ici, j’y ai des amis, j’ai envie de m’y investir, d’y avoir une maison », tout ça. Et quand je regarde la TV et qu’on voit quelqu’un bien ancré dans sa vie, sa région, je ressens que j’ai envie de ça, que j’ai envie d’avoir ça mais comme le champ des possibles est tellement énorme quand tout est à faire, que je ne sais pas par où commencer.

L’impression que mes difficultés (cerveau asynchrone, hypersensible, décalage, distance relationnelle, problèmes familiaux) m’ont constamment éloigné du « monde réel », alors que j’étais en fait très terre-à-terre. Et c’est cette rencontre, malheureusement partie en vrille qui m’a ramené à mon vrai moi.

C’était en 2012-2013 et ça me travaille encore. Elle habite à 400km, j’y suis allé 4 fois (aller-retour dans la journée), dans sa ville je veux dire, par pour l’espionner, simplement voir la ville, visiter, pour essayer de faire le deuil impossible de cette rencontre et de tout ce qui aurait pu se mettre en place, et qui s’est évaporé du jour au lendemain quand elle m’a blacklisté en pétant un câble toute seule.

Avant ça j’avais déjà eu une obsession sur une nana au lycée, même processus, un coup de coeur sorti de nulle part pour une nana que je ne connaissais pas. A l’époque je pense que l’aspect asynchrone de mon développement avait déjà bloqué mes émotions, j’étais trop immature, trop timide, j’avais passé les 3 ans de lycée à penser à elle (et encore un après) sans jamais oser lui parler, entre temps c’était parti en vrille dans ma famille, la parentification/faux-self s’étaient mis en place etc, le mal était fait.

Et quand je lis vos récits, je me demande s’il est possible qu’il y ait un fonctionnement similaire, avec une issue différente, une variation en cours de processus dans le cas de l’autisme VS ce que je décris pour le hpi/tda.
Par exemple dans le cas de l’autisme le processus se mettrait en route comme chez moi (processus d’obsession sur une personne) mais n’atteindrait pas l’étape suivante « d’investissement concret » du monde (quand je parle de processus, je parle de fonctionnement neuronal, tel processus devrait « normalement » activer tel autre, mais ça ne se ferait pas), d’où ces obsessions à répétition.
Enfin c’est simplement une hypothèse.


Ou alors Matou (puisque j’écris aussi ça en réaction à ton message, puisque moi aussi j’aimerais reprendre contact avec cette nana), t’es peut-être pas autiste, mais t’es comme moi ;) (ou alors je suis autiste :p)
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...

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Re: Autisme et obsession sur personne

#42 Message par squirell » lundi 7 octobre 2019 à 4:15

Zebra3 ton message me parle tellement, au moins en partie. Et notamment cette idée d'hyperconcentration sur une personne; j'ai cette impression depuis que je suis gamine (et bien que n'ayant pas le même vécu familial que toi) d'avoir "manqué" tous les rdv avec ma vie, d'être passée à côté d'elle. en lisant ton message j'ai repensé à cette première boum ou je suis allée, ou tous mes camarades s'amusaient, vivaient leurs premiers émois, et moi j'étais là sans être vraiment là. et ça a été comme ça très souvent dans ma vie. cette impression d'être spectatrice, de ne pas investir ma vie. au début de ma deuxième relation amoureuse, j'avais dit à mon ami un soir que je me sentais vivante; cela m'a marqué car je me suis rarement sentie vivante et cela était comme une bouffée d'oxygène pour moi. Mon psy que je vois depuis peu m'a dit une fois qu'il aurait aimé me voir faire une crise (quand je lui ai expliqué que j'en faisais avec mes proches) car à cette occasion je devais sortir de moi même (il trouve que je suis autocentrée, spectatrice de ma propre vie).j'aurais 30 ans le mois prochain, j'ai eu 2 relations amoureuses, la première quand j'avais 22 ans qui à duré à peine un mois, et la 2e 2 ans entre 23 et 25 ans. Ca me désespère un peu car au fond je sens que j'aimerais être entourée, avoir une stabilité affective, peut être même 1 ou 2 enfants (à supposer qu'un jour je sois suffisament équilibrée pour élever des gamins, puis que je trouve quelqu'un avec qui fonder une famille, et qu'il ne soit pas trop tard) Mais j'ai l'impression d'avoir loupé le dernier train (il ne s'est pas passé grand chose durant les 30 dernières années pourquoi il s'en passerait maintenant à un age ou la plupart semblent avoir déjà construit leur vie). Ce qui me met très mal à l'aise, c'est que je sens que je suis plus carencée affectivement, que j'ai moins d'expérience sociale que la plupart sinon tous les gens que je rencontre et je sens que eux le sentent et du coup ne sont pas attirés par moi que ce soit en amitié ou en amour.
je ne suis pas sure que mon message réponde à ta question, d'autant que je ne suis pas diagnostiquée pour quoi que ce soit(même pour ça j'ai l'impression que je ne suis pas assez vivante) mais j'avais besoin de lacher ça je crois. désolée si j'ai mal compris ton message, souvent je lis mais ne me rappele pas précisément de la moitié de ce que j'ai lu, je suis surtout marquée par des impressions, des sentations qui font écho en moi
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Re: Autisme et obsession sur personne

#43 Message par margotton91 » lundi 7 octobre 2019 à 8:27

Bonjour Squirell,

Le psychologue qui a posé un nom sur mes difficultés, m'a écrit lorsque je l'ai contacté par courriel pour lui exposer mon besoin et lui résumer mon vécu que j'étais spectatrice de ma vie, que je "subissais" les évènements, bons ou mauvais, sans avoir de prise sur eux...

Il est "mignon" mais du fait de ma personnalité, cf. ma signature, je fais ce que je peux et non forcément ce que je veux en fonction de mes possibilités et aptitudes. Pour me préserver de crises d'angoisses et de stress intenses, pénibles à vivre, j'évite de me mettre dans des situations qui génèrent chez moi ce type de sensations qui se finissent quant elles atteignent leur paroxysme par un effondrement émotionnel...

Ce que vous indiquez fait donc écho en moi à la différence que de toutes mes difficultés, ce n'est pas celle qui me gêne le plus. Donc, ce phénomène d'autres peuvent le ressentir aussi.

Votre psychologue ne vous a pas suggéré de vous faire diagnostiquer ?
squirell a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 4:15 Zebra3 ton message me parle tellement, au moins en partie. Et notamment cette idée d'hyperconcentration sur une personne; j'ai cette impression depuis que je suis gamine (et bien que n'ayant pas le même vécu familial que toi) d'avoir "manqué" tous les rdv avec ma vie, d'être passée à côté d'elle. en lisant ton message j'ai repensé à cette première boum ou je suis allée, ou tous mes camarades s'amusaient, vivaient leurs premiers émois, et moi j'étais là sans être vraiment là. et ça a été comme ça très souvent dans ma vie. cette impression d'être spectatrice, de ne pas investir ma vie. au début de ma deuxième relation amoureuse, j'avais dit à mon ami un soir que je me sentais vivante; cela m'a marqué car je me suis rarement sentie vivante et cela était comme une bouffée d'oxygène pour moi. Mon psy que je vois depuis peu m'a dit une fois qu'il aurait aimé me voir faire une crise (quand je lui ai expliqué que j'en faisais avec mes proches) car à cette occasion je devais sortir de moi même (il trouve que je suis autocentrée, spectatrice de ma propre vie).j'aurais 30 ans le mois prochain, j'ai eu 2 relations amoureuses, la première quand j'avais 22 ans qui à duré à peine un mois, et la 2e 2 ans entre 23 et 25 ans. Ca me désespère un peu car au fond je sens que j'aimerais être entourée, avoir une stabilité affective, peut être même 1 ou 2 enfants (à supposer qu'un jour je sois suffisament équilibrée pour élever des gamins, puis que je trouve quelqu'un avec qui fonder une famille, et qu'il ne soit pas trop tard) Mais j'ai l'impression d'avoir loupé le dernier train (il ne s'est pas passé grand chose durant les 30 dernières années pourquoi il s'en passerait maintenant à un age ou la plupart semblent avoir déjà construit leur vie). Ce qui me met très mal à l'aise, c'est que je sens que je suis plus carencée affectivement, que j'ai moins d'expérience sociale que la plupart sinon tous les gens que je rencontre et je sens que eux le sentent et du coup ne sont pas attirés par moi que ce soit en amitié ou en amour.
je ne suis pas sure que mon message réponde à ta question, d'autant que je ne suis pas diagnostiquée pour quoi que ce soit(même pour ça j'ai l'impression que je ne suis pas assez vivante) mais j'avais besoin de lacher ça je crois. désolée si j'ai mal compris ton message, souvent je lis mais ne me rappele pas précisément de la moitié de ce que j'ai lu, je suis surtout marquée par des impressions, des sentations qui font écho en moi
Modifié en dernier par margotton91 le lundi 7 octobre 2019 à 15:19, modifié 1 fois.
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
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Re: Autisme et obsession sur personne

#44 Message par Nicolas83 » lundi 7 octobre 2019 à 10:11

squirell a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 4:15 il ne s'est pas passé grand chose durant les 30 dernières années pourquoi il s'en passerait maintenant à un age ou la plupart semblent avoir déjà construit leur vie
Je crois qu'il peut se passer des choses importantes dans la vie à n'importe quel âge, qu'elles viennent de nous-mêmes ou de l'extérieur. Personnellement, j'ai connu deux déclics très importants dans ma vie. Le premier à 29 ans, dont j'ai parlé ici. Le second est très récent (je n'en parlerai pas plus car c'est très intime) et j'ai 44 ans.
Père de 3 enfants, dont l'aîné a possiblement un léger TSA de haut niveau. Me posant parfois des questions sur moi également.

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Re: Autisme et obsession sur personne

#45 Message par squirell » lundi 7 octobre 2019 à 15:14

Nicolas83 a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 10:11
squirell a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 4:15 il ne s'est pas passé grand chose durant les 30 dernières années pourquoi il s'en passerait maintenant à un age ou la plupart semblent avoir déjà construit leur vie
Je crois qu'il peut se passer des choses importantes dans la vie à n'importe quel âge, qu'elles viennent de nous-mêmes ou de l'extérieur. Personnellement, j'ai connu deux déclics très importants dans ma vie. Le premier à 29 ans, dont j'ai parlé ici. Le second est très récent (je n'en parlerai pas plus car c'est très intime) et j'ai 44 ans.
merci pour ce message encourageant et inspirant même si en ce moment je traverse une phase ou je ne crois pas en grand chose...C'est toujours comme ça, parfois j'arrive à me sentir bien même seule, à me dire que ce n'est que ma manière d'interpréter les évènements qui change la donne, que j'ai plein de raisons de me réjouir, je m'enthousiasme pour des centres d'intérêts, activités... Et à pleins d'autres moments c'est comme si ces centres d'intérêt n'existaient plus ou perdaient instantanément de leur saveur (je divague peut-être un peu la mais bon...)
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