Heylodie a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 11:16
Je te remercie du conseil, c'est justement ce que je pensais faire. Lors de mon tout premier entretien, j'avais pris la liste des caractéristiques des femmes asperger de Rudy Simone et les avais détaillées. Je vais refaire ça, en essayant de me rappeler si ça a toujours été comme ça ou non. Mais du coup, j'ai un peu le sentiment de devoir convaincre...
Juste pour information, Rudy Simone n'est pas diagnostiquée, et rien ne dit que les témoignages de son livre sont issus de personnes qui le sont.
Il faut dire ce que tu es, pas t'appuyer sur des spécificités qui foisonnent un peu partout mais souvent issues de personnes auto diagnostiquées, ou si elles le sont, n'ont de tout façon, pas forcément les mêmes spécificités que toi.
Apparemment, ce sujet fait débat sur ce forum, j'ai vu plusieurs topics qui en parlaient. Pourtant, dans les auteurs que j'ai lu, il y en a qui sont HPI ET autistes... Par contre, j'ai lu un livre qui, lui aussi, fait débat c'est "trop intelligent pour être heureux" et selon son auteure, les HPI et les aspergers partagent énormément de particularités. Je n'arrive pas vraiment à discerner ce qui fait fondamentalement la différence entre les deux? (désolée si c'est une question bête)
Siaud Facchin l'auteure de
Trop intelligent pour être heureux fait surtout beaucoup de marchandising autour du HPI. Rien n'est basé scientifiquement dans tout ce qu'elle écrit, et elle ne rapporte que des cas de gens qui consultent. Ce qui n'est pas la majorité des HPI.
On peut être autiste en ayant un QIT > 130, mais les particularités autistiques n'en sont pas pour autant gommées. Et la seule particularité d'un HPI c'est d'avoir un QIT > 130, le reste est basé sur une sorte de flou qui n'a pas de bases solides.
Personnellement, je cherchais une réponse à mes questions et je suis encore plus perdue qu'avant, notamment à cause de ce diagnostic de TDA que je n'avais pas vu venir. Et en lisant les brochures du site de TDAH Belgique, je me retrouve énormément dans leurs descriptions, autant que je me retrouve dans celles de l'asperger, du coup, là encore, j'ai du mal à faire la distinction, d'où viennent réellement mes particularités? Et sur certains points, le TDA me définit mieux et m'éloignerait plutôt de l'autisme. Par exemple, en suivant les conseils qui m'ont été donnés, j'ai demandé à une cousine ce qu'elle se rappelait, ainsi qu'à une tante, les deux m'ont dit que j'étais curieuse, intelligente, et joyeuse. Ma tante a également parlé d'une "bulle" dans laquelle je me mettais lorsque je dessinais, ce que je faisais pour fuir les situations où mon père était alcoolisé. Mais je lis plutôt que les enfants autistes ne s'intéressent pas aux autres et à leurs jeux, j'imagine donc que si je le faisais, c'est qu'il se peut que j'ai fait fausse route.
Il y a des similitudes entre troubles de l'attention et autisme et ils sont, chez les femmes, souvent présents en même temps, comme l'anxiété (
Femmes autistes Comorbidité TDAH : 42,7% - Anxiété : 25,4 %)
J'entends souvent mon compagnon me dire "on dirait Sheldon"
Et le fait d'avoir des exemples, dans des films, des séries ou autre, ça peut être bien car on ne pense pas toujours à donner quelque chose qui nous semble normal à nous comme exemple de quelque chose qui serait justement atypique.
Avoir une particularité d'un héros de fiction autiste, ne fait pas de quelqu'un un autiste. C'est un ensemble de choses, analysées par un professionnel qui le fait.
Enfin, pour ajouter à ce qu'a dit Tugdual sur les TCC. Aujourd'hui, la plupart des diagnostics d'autisme sont assortis de recommandation de TCC.
Rappel Wiki : "Les thérapies comportementales et cognitives ou TCC1 (en anglais, cognitive behavioral therapy ou CBT) regroupent un ensemble de traitements des troubles psychiatriques (notamment addictions, psychoses2, dépressions et troubles anxieux) qui partagent une approche selon laquelle la thérapeutique doit être fondée sur
les connaissances issues de la psychologie scientifique.
Elles doivent obéir à des protocoles relativement standardisés. Elles évaluent souvent l'évolution du patient au cours de la thérapie. Elles acceptent la démarche de médecine fondée sur les faits. "
Il faut évidemment trouver le professionnel qui convient, mais il devrait pouvoir aider, pour l'anxiété d'abord et aussi sur les difficultés de communication qui engendrent une grande part de cette anxiété.
L'autisme est avant tout un handicap social, et une approche d'échange est importante pour avoir de l'aide pour ça. Avec un psychologue TCC, ou en habiletés sociales, ou en remédiation cognitive. Tout seul, on ne peut guère y parvenir.
Bon courage pour trouver les bons professionnels.