misty a écrit : ↑jeudi 17 octobre 2019 à 10:26
Le fait de ne pas donner de diagnostic précis c'est encore une problématique différente, et il est complètement faux de lier ça uniquement à l'autisme. Ca concerne l'ensemble des troubles psys, c'est une politique très française que je pense issue de la psychanalyse.
Malheureusement la psychiatrie ne dispose pas des outils qu'ont autres disciplines médicales pour détecter l'origine du problème. Juste l'examen clinique.
Et c'est parfois difficile de poser un diagnostic précis chez une personne en pleine dépression qui cumule un TND avec toutes ses comorbidités, un SSPT, et parfois un trouble de la personnalité hérité de divers traumatismes pendant l'enfance.
Je pense que ça va peut-être au delà de l'héritage de la psychanalyse, même si ça joue, évidemment. (Pas d'étiquette, approche holistique, etc.
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Pour le TSA, les critères de diagnostic sont assez clairs (quoi qu'on en dire), et il existe des outils plutôt fiables.
Mais quand tu te penches sur les troubles de la personnalité, par exemple, c'est un peu la forêt vierge dans le DSM, avec des critères de diagnostic qui se chevauchent plus ou moins. Pas facile non plus de donner un diagnostic précis dans ces conditions.
Sachant que le patient consulte généralement pour autre chose (dépression, trouble anxieux, ...) qu'il faut traiter en priorité, avant de creuser.
Mais ça prend du temps, il faut que le professionnel en ait la volonté. Et avec des consultations d'une demi-heure, bah...
Le problème se situe plutôt là, à mon avis.
Beaucoup de psychiatres se contentent de traiter ce qui se trouve en surface, pour ne pas avoir à démêler le sac de noeuds qui se trouve en dessous.