appréhension du diagnostic

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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daphnée
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appréhension du diagnostic

#1 Message par daphnée » mardi 29 octobre 2019 à 23:30

Bonjour,

Désolé pour la création de multiples sujets dans la même soirée :lol: .

Pour ceux qui ont été diagnostiqués dans un CRA avec le syndrome d'asperger :
Est-ce que le premier entretien avec le psychiatre a été concluant et quel a été le résultat final ?
Car pour ma part le psychiatre du CRA n'avait pas l'air spécialement convaincu, il ne pense pas que je suis autiste mais il a un doute et voit que c'est important pour moi de passer le tests, donc va me les faire passer…
Et pourtant, j'avais l'avis d'un psychiatre libéral et d'une neuropsychologue

Bref ma question est: le premier entretien au CRA a t-il été déterminant selon vous du résultat du diagnostic ?

2ème question: est-ce que pendant les tests vous avez compris le diagnostic ? ou seulement à l'annonce du résultat ?

Désolée avec mes questions pointilleuses et inutiles LOL
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Re: appréhension du diagnostic

#2 Message par freeshost » mercredi 30 octobre 2019 à 1:35

Tsé ! Moi aussi, quand chus v'nu icitte su'ce forum, j'ai créé beaucoup de discussions. À ton tour ! :lol: :lol: :lol:

As-tu lu cette discussion quant aux ressentis, aux vécus, des personnes qui ont passé le diagnostic ? :P
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: appréhension du diagnostic

#3 Message par daphnée » mercredi 30 octobre 2019 à 1:38

freeshost a écrit : mercredi 30 octobre 2019 à 1:35 Tsé ! Moi aussi, quand chus v'nu icitte su'ce forum, j'ai créé beaucoup de discussions. À ton tour ! :lol: :lol: :lol:

As-tu lu cette discussion quant aux ressentis, aux vécus, des personnes qui ont passé le diagnostic ? :P
Merci :wink:
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#4 Message par freeshost » mercredi 30 octobre 2019 à 1:39

Parcours le forum de femtomètres en femtomètres.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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#5 Message par daphnée » mercredi 30 octobre 2019 à 12:55

freeshost a écrit : mercredi 30 octobre 2019 à 1:39 Parcours le forum de femtomètres en femtomètres.
mdrrr :lol: :lol: :lol:
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#6 Message par daphnée » jeudi 31 octobre 2019 à 23:29

J'ai passé les tests au CRA.

Je trouve ça bizarre: on m'a fait voir un psychiatre et une psychologue, et c'est tout.
Je n'ai eu qu'une sorte de test.
J'avais déjà fais certains tests avec la neuropsychologue sur lesquels ils se sont basés.

Mais normalement, n'est-ce pas indispensable qu'un psychomotricien me voit pour la suite des résultats ?
J'en viens à me demander s'ils n'ont pas écarté le diagnostic.

(Je n'ai pas vu d'orthophoniste non plus).
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#7 Message par Aeryn » vendredi 1 novembre 2019 à 10:55

Tous les CRA adultes n'ont pas de psychomotricien et d'orthophoniste, et ce n'est pas indispensable pour le diagnostic.

Dans quel CRA as-tu été évaluée ?
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#8 Message par daphnée » vendredi 1 novembre 2019 à 20:56

Aeryn a écrit : vendredi 1 novembre 2019 à 10:55 Tous les CRA adultes n'ont pas de psychomotricien et d'orthophoniste, et ce n'est pas indispensable pour le diagnostic.

Dans quel CRA as-tu été évaluée ?
Marseille mais eux ils ont un psychomotricien je crois donc je n'ai pas compris :|

Je trouve cela dommage car je pense que cela aurait été utile:
- j'ai toujours été dans les derniers de la classe en sport
- je cuisine maladroitement :lol: (ce qui me pose problème)
- je me cogne souvent (et ça me donne l'air bête) :lol:

Et je ne vous parle pas de faire le ménage ou bricoler, c'est très fatiguant pour moi, ça me demande beaucoup d'efforts pour faire les choses correctement. :|
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#9 Message par Aeryn » vendredi 1 novembre 2019 à 22:15

Il est possible que le psychomotricien ne soit présent qu'à temps partiel (voire très partiel) ou bien qu'il soit seul alors que les psychologues sont plusieurs. A ce moment là, tous les patients qui ont un bilan psychologique ne peuvent pas avoir systématiquement un bilan psychomoteur, donc le médecin ne led emande que s'il estime en avoir besoin.
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#10 Message par daphnée » vendredi 1 novembre 2019 à 23:48

Aeryn a écrit : vendredi 1 novembre 2019 à 22:15 Il est possible que le psychomotricien ne soit présent qu'à temps partiel (voire très partiel) ou bien qu'il soit seul alors que les psychologues sont plusieurs. A ce moment là, tous les patients qui ont un bilan psychologique ne peuvent pas avoir systématiquement un bilan psychomoteur, donc le médecin ne led emande que s'il estime en avoir besoin.
D'accord je vois. Je ne sais pas comment fonctionne le diagnostic précisément, s'ils peuvent diagnostiquer un TSA sans bilan psychomoteur. D'après ce que j'avais cru lire, il me semble que non.
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Re: appréhension du diagnostic

#11 Message par Aeryn » samedi 2 novembre 2019 à 0:00

daphnée a écrit : vendredi 1 novembre 2019 à 23:48 D'accord je vois. Je ne sais pas comment fonctionne le diagnostic précisément, s'ils peuvent diagnostiquer un TSA sans bilan psychomoteur. D'après ce que j'avais cru lire, il me semble que non.
Ce n'est pas indispensable, le bilan psychomoteur est plus utile pour rechercher des comorbidités que pour rechercher les signes nucléaires de trouble du spectre autistique.
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#12 Message par daphnée » samedi 2 novembre 2019 à 0:08

Aeryn a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 0:00
daphnée a écrit : vendredi 1 novembre 2019 à 23:48 D'accord je vois. Je ne sais pas comment fonctionne le diagnostic précisément, s'ils peuvent diagnostiquer un TSA sans bilan psychomoteur. D'après ce que j'avais cru lire, il me semble que non.
Ce n'est pas indispensable, le bilan psychomoteur est plus utile pour rechercher des comorbidités que pour rechercher les signes nucléaires de trouble du spectre autistique.
ah :) merci
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Re: appréhension du diagnostic

#13 Message par hazufel » samedi 2 novembre 2019 à 7:18

Aeryn a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 0:00 Ce n'est pas indispensable, le bilan psychomoteur est plus utile pour rechercher des comorbidités que pour rechercher les signes nucléaires de trouble du spectre autistique.
Je suis très étonnée de lire ça étant donné que le bilan psychomoteur sert à évaluer :

Source :

« Albaret (2006) a mis à jour la liste des tests psychomoteurs disponibles selon les domaines évalués pour tous les âges (annexe 4) :
- Echelle de développement du jeune enfant.
- Coordination et capacités motrices.
- Mesures spatiales.
- Ecriture.
- Praxies gestuelles et constructives.
- Dominance latérale.
- Rythme.

- Attention, fonctions exécutives, impulsivité.
- Mesures perceptivo-motrices.
- Mesure des habiletés sociales.
- Questionnaires.
Classiquement l’utilisation de ces tests vient compléter les informations cliniques recueillies au cours du bilan et s’y intégrer. »

« Les troubles des interactions sociales, de la communication verbale et non verbale et des comportements représentent les fondements de la sémiologie clinique des TED en général. Cependant, les caractéristiques sensori-motrices ne doivent pas être négligées dans cette maladie.
En effet, selon Laroche (2006), « c’est en exerçant sa motricité que le nouveau-né commence à communiquer avec ses proches, ainsi la posture, le tonus, les ébauches de gestes volontaires et les mimiques faciales sont autant de marqueurs d’un dialogue entre le bébé et son environnement ». Le développement du contrôle des fonctions motrices confère à l’enfant une capacité à intégrer et à utiliser son environnement ; tout comme le signalait Wing « Telle la motricité qui se développe de façon synchrone avec les perceptions, chaque sphère du développement ne doit pas être jugée séparément mais par rapport aux autres sphères ».
Les anomalies motrices ont été signalées par Kanner lui-même en 1943 dans sa description initiale de l’autisme : il évoquait des signes de motricité déviante durant les premiers mois de vie, des bébés « trop calmes », notamment lors des prises alimentaires, ainsi que des réactions paradoxales aux stimulations diverses, des anomalies du tonus et de la motricité.
De même, Asperger dans son observation en 1944 écrivait : « il est très maladroit sur le plan moteur, il n’est jamais physiquement relâché, il ne peut suivre aucun rythme et n’est pas maître de son corps ; son écriture est mauvaise, il traverse les mots et ne suit pas les lignes ; le crayon ne lui obéit pas... »
La littérature actuelle confirme que les troubles envahissants du développement et l’autisme notamment sont généralement associés à des troubles psychomoteurs (Manjiviona et Prior, 1995). Le développement psychomoteur de l’enfant autiste présente des particularités (Adrien et al., 1993 ; Baranek, 1999) qui peuvent être observées très précocement (Teiltelbaum et al., 1998) et qui résultent d’un trouble fonctionnel et pas d’un déficit lésionnel. Les difficultés persistent avec l’âge et sont corrélées avec la sévérité de la pathologie. Notons toutefois que les études n’ont pas démontré de différences notables entre le fonctionnement moteur d’enfants avec autisme et celui d’enfants atteints du syndrome d’Asperger, tous présentent cependant une motricité d’un niveau inférieur à ce qui est attendu à leur âge.
Les recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic d’autisme insistent donc sur le fait « d’appréhender le développement psychomoteur et sensorimoteur de l’enfant en examinant sa motricité (globale et fine), les praxies et l’intégration sensorielle » ; ces particularités pouvant être décrites très précocement, elles pourront participer au diagnostic précoce de l’autisme.
Les troubles de la motricité sont en effet clairement évoqués dans les critères diagnostiques de l’autisme infantile de la CIM 10 dans les items suivants :
- « absence d’utilisation adéquate du contact oculaire, de l’expression faciale, de l’attitude corporelle et de la gestualité pour réguler les interactions sociales» (paragraphe Altérations qualitatives des interactions sociales réciproques).
- « maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs, par exemple, battements ou torsions des mains et des doigts ou mouvements complexes de tout le corps » (paragraphe Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités).
Enfin, évaluer le mode de fonctionnement sensorimoteur de l’enfant permet, entre autres, de mettre en place une prise en charge spécifique. »

De plus dans l’ouvrage Autisme et psychomotricité, la pertinence des aides des évaluations du bilan est détaillée pour tous les types d’évaluation.

S’il n’est pas souvent réalisé dans le cas de diagnostic d’adultes, par manque de professionnels disponibles surtout, on ne peut pas dire qu’il serve surtout à évaluer les comorbidités possibles.

Enfin, l’évaluation en psychomotricité est indiquée dans les recommandations de l’HAS.
recommandations HAS adulte
TSA & SAMA
2 fils TSA (et dysgraphiques / praxiques / exécutifs)

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Re: appréhension du diagnostic

#14 Message par Aeryn » samedi 2 novembre 2019 à 9:36

hazufel a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 7:18
Je suis très étonnée de lire ça étant donné que le bilan psychomoteur sert à évaluer :

Source :

« Albaret (2006) a mis à jour la liste des tests psychomoteurs disponibles selon les domaines évalués pour tous les âges (annexe 4) :
- Echelle de développement du jeune enfant.
- Coordination et capacités motrices.
- Mesures spatiales.
- Ecriture.
- Praxies gestuelles et constructives.
- Dominance latérale.
- Rythme.

- Attention, fonctions exécutives, impulsivité.
- Mesures perceptivo-motrices.
- Mesure des habiletés sociales.
- Questionnaires.
Classiquement l’utilisation de ces tests vient compléter les informations cliniques recueillies au cours du bilan et s’y intégrer. »
Je réponds rapidement, mais ce que tu dis est intéressant.

Concernant l'échelle de développement, c'est généralement le/la psychologue qui la fait passer, parce que c'est le seul test que ferait pour les plus jeunes (ceux à qui ont fait passer une échelle de développement) le psychomotricien, alors que la psychologue a d'autres tests à faire passer. Psychologue et psychomotricien sont tous deux formés pour faire passer ce type d'évaluation.
Les autres éléments que tu cites dans le premier paragraphe (Coordination et capacités motrices à Rythme) ne font pas partie des symptômes cardinaux des TSA. Ils apportent des indications pour le bilan fonctionnel, pas pour le bilan diagnostique. Les difficultés dans ces domaines ne concernent pas tous les patients avec TSA.

Les tests évaluant l'attention, les fonctions exécutives et l'impulsivité sont réalisés par les neuropsychologues.
Je ne vois pas très bien à quoi l'auteur fait référence en parlant de mesures perceptivo-motrices (c'est très vague), mais je dirais que ça rentre dans le cadre de ce que j'ai dis pour les éléments du premier paragraphe (Coordination et capacités motrices à Rythme).
Concernant les habiletés sociales, les tests sont réalisés par les psychologues.
hazufel a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 7:18
« Les troubles des interactions sociales, de la communication verbale et non verbale et des comportements représentent les fondements de la sémiologie clinique des TED en général. Cependant, les caractéristiques sensori-motrices ne doivent pas être négligées dans cette maladie.
En effet, selon Laroche (2006), « c’est en exerçant sa motricité que le nouveau-né commence à communiquer avec ses proches, ainsi la posture, le tonus, les ébauches de gestes volontaires et les mimiques faciales sont autant de marqueurs d’un dialogue entre le bébé et son environnement ». Le développement du contrôle des fonctions motrices confère à l’enfant une capacité à intégrer et à utiliser son environnement ; tout comme le signalait Wing « Telle la motricité qui se développe de façon synchrone avec les perceptions, chaque sphère du développement ne doit pas être jugée séparément mais par rapport aux autres sphères ».
Les anomalies motrices ont été signalées par Kanner lui-même en 1943 dans sa description initiale de l’autisme : il évoquait des signes de motricité déviante durant les premiers mois de vie, des bébés « trop calmes », notamment lors des prises alimentaires, ainsi que des réactions paradoxales aux stimulations diverses, des anomalies du tonus et de la motricité.
De même, Asperger dans son observation en 1944 écrivait : « il est très maladroit sur le plan moteur, il n’est jamais physiquement relâché, il ne peut suivre aucun rythme et n’est pas maître de son corps ; son écriture est mauvaise, il traverse les mots et ne suit pas les lignes ; le crayon ne lui obéit pas... »
La littérature actuelle confirme que les troubles envahissants du développement et l’autisme notamment sont généralement associés à des troubles psychomoteurs (Manjiviona et Prior, 1995). Le développement psychomoteur de l’enfant autiste présente des particularités (Adrien et al., 1993 ; Baranek, 1999) qui peuvent être observées très précocement (Teiltelbaum et al., 1998) et qui résultent d’un trouble fonctionnel et pas d’un déficit lésionnel. Les difficultés persistent avec l’âge et sont corrélées avec la sévérité de la pathologie. Notons toutefois que les études n’ont pas démontré de différences notables entre le fonctionnement moteur d’enfants avec autisme et celui d’enfants atteints du syndrome d’Asperger, tous présentent cependant une motricité d’un niveau inférieur à ce qui est attendu à leur âge.
L'idée générale est donc toujours la même : les troubles sensoriels et moteurs sont souvent présents chez les patients avec TSA mais ne sont pas un critère diagnostique, donc leur évaluation n'est pas indispensable à l'établissement d'un diagnostic. Elle est en revanche utile dans le cadre d'un bilan fonctionnel.
hazufel a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 7:18
Les recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic d’autisme insistent donc sur le fait « d’appréhender le développement psychomoteur et sensorimoteur de l’enfant en examinant sa motricité (globale et fine), les praxies et l’intégration sensorielle » ; ces particularités pouvant être décrites très précocement, elles pourront participer au diagnostic précoce de l’autisme.

Les troubles de la motricité sont en effet clairement évoqués dans les critères diagnostiques de l’autisme infantile de la CIM 10 dans les items suivants :
- « absence d’utilisation adéquate du contact oculaire, de l’expression faciale, de l’attitude corporelle et de la gestualité pour réguler les interactions sociales» (paragraphe Altérations qualitatives des interactions sociales réciproques).
- « maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs, par exemple, battements ou torsions des mains et des doigts ou mouvements complexes de tout le corps » (paragraphe Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités).
Je n'arrive pas à comprendre quelle est la source, et si le paragraphe est écrit tel quel ("Les troubles de la motricité sont en effet clairement évoqués dans les critères diagnostiques de l’autisme infantile de la CIM 10 dans les items suivants :" puis les deux tirets).
Les éléments cités dans le premier tiret n'entrent pas dans le cadre de troubles de la motricité mais bien des "Altérations qualitatives des interactions sociales réciproques".
Les élément du second tiret n'entrent pas non plus dans le cadre de troubles de la motricité mais des "comportements répétitifs et stéréotypés".
hazufel a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 7:18 Enfin, évaluer le mode de fonctionnement sensorimoteur de l’enfant permet, entre autres, de mettre en place une prise en charge spécifique. »
Donc cette évaluation est utile dans le cadre du bilan fonctionnel.
Les centres de diagnostique enfant s'orientent de plus en plus vers la réalisation de bilans diagnostiques uniquement, et reportent la réalisation des bilans fonctionnels vers les équipes de secteur, du fait de la pression des autorités de tutelle pour réduire les listes d'attente et les délais d'attente des CRA.
Concernant les centres de diagnostic adultes, je crois qu'ils se cantonnent à la réalisation de bilan diagnostiques depuis longtemps déjà.
hazufel a écrit : samedi 2 novembre 2019 à 7:18 Enfin, l’évaluation en psychomotricité est indiquée dans les recommandations de l’HAS.
recommandations HAS adulte
Exact, de nouveau pour le bilan fonctionnel.
La HAS a écrit les recommandations en tentant compte de ce que devrait être le bilan optimal (bilan à visée diagnostique et fonctionnelle), mais sans prendre en compte les capacités effectives des CRA pour répondre à la demande.
Depuis la parution de ces recommandations, les centres de diagnostic les ont appliqué de leur mieux, en proposant l'ensemble des bilans recommandés à tous les patients (la limitation étant la présence des professionnels correspondant dans chaque centre de diagnostic).
Au vu des délais d'attente et des listes d'attente en CRA, les autorités de tutelle demandent désormais de moduler les bilans individuellement (réaliser uniquement les bilans nécessaires pour répondre en terme de diagnostic).
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Re: appréhension du diagnostic

#15 Message par 2N3055 » samedi 2 novembre 2019 à 10:10

.........
Modifié en dernier par 2N3055 le samedi 2 novembre 2019 à 10:29, modifié 6 fois.
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