Pourquoi beaucoup d'autistes semblent jeter l'éponge en matière de relation ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Dori
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Re: Sexualité...

#16 Message par Dori » lundi 23 décembre 2019 à 17:26

@Budakesi: j'adhère à toutes les nuances que tu as apportées. Et c'est cette notion de temporalité que j'ai essayé du mieux de décrire. J'aime bien quand cent mots sont réduits à un seul. Ca me fascine et me rend plus humble.

C'est vrai que mon propos est encore étriqué car je ne sais pas jusqu'où je peux vraiment me lâcher. J'ai parfois l'impression que nous nous accordons dans les grandes lignes sur la même réalité difficile à maîtriser par le mental mais que nous commentons pour être sûre aussi d'apporter le mot juste, la bonne nuance. C'est cet exercice qui est plus enrichissant que d'avoir le dernier mot. Pourvu que je puisse continuer à vous lire!

Je ne partage quasi jamais la vision de l'amour pour le sens commun. C'est pour cela que je désignais un autre paradigme où en effet personne ne serait l'objet du désir de l'autre.

Dans la notion de choix, je ne voyais pas de le fait d'objectaliser l'autre mais ce que j'aime dans le choix c'est d'aller au bout de la démarche comme de dire "je choisis l'amour". Faire un vrai choix, c'est d'en assumer aussi les conséquences. Certains vont vers quelqu'un en relation et n'ont de cesse de vouloir le changer même dans sa structure parfois. Ce qui pour moi n'est alors pas un vrai choix.

La résonnance, oui! En matière d'attirance, je ne pense plus au physique en terme de critères, ni au désir ni à la séduction; ma référence va au-delà, elle s'apparente à une attraction magnétique. C'est peut-être de cela que tu parlais?
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EnHans
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Re: Sexualité...

#17 Message par EnHans » mardi 24 décembre 2019 à 9:59

Pour parlez du coup de foudre, toutes les fois où j'en ai eu un (enfin je crois que c'était ça), je ne suis jamais allé les voir pour leur dire. Pour plusieurs raisons : manque de temps, pas envie de gâcher par une maladresse car si coup de foudre : méconnaissance de la personne donc est-elle disponible ou pas ?? Ou alors c'était des profs donc ça le faisait pas...
Avant d'être avec ma femme, j'ai eu 5 relations "poussées" avec des filles (j'avais entre 16 et 19 ans) et presque toutes ont été des rencontres en vacances. Avec le temps de connaitre la personne, une grande disponibilité... etc Relations entretenues après les vacances même une fille qui habitait en région parisienne et avec qui je suis resté en contact par un échange de lettres pendant plusieurs mois.
Concernant ma femme, on a pas eu de coup de foudre. Avec 2 copains, on avait rencontré des filles, sur la plage. Le contact était bon et elles nous avaient donné un autre rv le lendemain au même endroit. Elles sont revenues accompagnées par une copine à elle (ma femme aujourd'hui). Mais quand je l'ai vu, il ne s'était rien passé, aucun attrait particulier. On s'est retrouvé isolé un moment elle et moi, on a parlé et voilà... L'attachement s'est installé au fur et mesure et on ne s'est plus quitté un seul jour depuis, au moins un appel téléphonique par jour. (hormis une période compliquée de 2 mois, vers 21 ans, où j'avais rompu le contact avec tout le monde en partant à l'étranger).
Modifié en dernier par EnHans le mardi 24 décembre 2019 à 11:48, modifié 3 fois.
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Re: Sexualité...

#18 Message par budakesi » mardi 24 décembre 2019 à 11:03

Dori a écrit : lundi 23 décembre 2019 à 17:26 C'est vrai que mon propos est encore étriqué car je ne sais pas jusqu'où je peux vraiment me lâcher. J'ai parfois l'impression que nous nous accordons dans les grandes lignes sur la même réalité difficile à maîtriser par le mental mais que nous commentons pour être sûre aussi d'apporter le mot juste, la bonne nuance. C'est cet exercice qui est plus enrichissant que d'avoir le dernier mot. Pourvu que je puisse continuer à vous lire!
Dori, d'où te vient ce jugement sur ton propos qui serait "encore étriqué" ?
Je ne sais pas ce qu'est un propos "étriqué". Tu sembles avoir peur de quelque chose, ce qui limiterait ton sentiment de liberté d'expression ?
Pour moi l'expression verbale, quel qu'en soit le contexte, vise à élucider, éclairer, clarifier (ces trois mots disent à peu près la même chose !) une réalité qui est bien là mais qui peine à être mise en mots. L'expression verbale est une élaboration, et en tant que telle c'est un labeur ! Lorsque la réalité en question est intérieure -ce que je ressens, ce qui se passe en moi, les processus mentaux à l'oeuvre etc...- c'est à la fois plus difficile à élaborer, puisque il n'y a que moi qui sait et je ne peux pas a priori m'aider de connaissances communes (et me protéger en les brandissant), et plus risqué, puisque je m'expose, je me mets à nu.
Mais quand cette difficulté et la peur liée à ce risque sont surmontés, alors on sait que ce qui est exprimé est juste. On se sent en accord avec soi-même et peu importe alors ce que les autres en pensent, disent, ou commentent. S'il se trouve en plus au moins une personne qui sait lire ce qu'on exprime, sans le juger, mais comme une possibilité de connaître -un tout petit mieux - un être humain dans sa singularité, qui est aussi une part d'universel, alors cela valait la peine de l'effort.

Avoir le dernier mot ? Quel intérêt ? Il ne s'agit pas d'un combat, ni même d'une manière policée de se hisser en haut d'une échelle quelconque des êtres humains.

La diversité humaine, je me plais à la voir comme une "égale inégalité", ce qui implique que les être humains sont par nature incomparables. C'est la culture qui introduit la comparaison, et donc l'évaluation et le jugement par rapport à une référence, sur la base de facteurs et critères toujours arbitraires. Le descriptif devient normatif et c'est le drame de l'humanité.
Dori a écrit : lundi 23 décembre 2019 à 17:26 Dans la notion de choix, je ne voyais pas de le fait d'objectaliser l'autre mais ce que j'aime dans le choix c'est d'aller au bout de la démarche comme de dire "je choisis l'amour". Faire un vrai choix, c'est d'en assumer aussi les conséquences. Certains vont vers quelqu'un en relation et n'ont de cesse de vouloir le changer même dans sa structure parfois. Ce qui pour moi n'est alors pas un vrai choix.
Le problème d'une décision, prise à un moment donné, avec une personne donnée, dans des circonstances données, c'est que précisément comme tu le dis "tu assumes les conséquences."
Mais je fais une différence essentielle entre "assumer les conséquences d'une décision" et "tenir une promesse" que cette promesse soit faite à soi-même ou à un autre.
"Assumer les conséquences d'une décision", cela s'appelle la responsabilité - parce que cette décision, qui est de mon fait, a un impact écologique (au sens large) dont je dois répondre. Et je dois en répondre seul.
"Tenir une promesse", c'est plus problématique. "Aller au bout de la démarche", sans jamais la remettre en question, c'est refuser de regarder la réalité qui se révèle peu à peu -au cours du temps- et qu'on ne percevait pas au début. C'est refuser de tenir compte de l'évolution, des changements inévitables, en soi, en l'autre, ou même dans la structure de la relation, qui rendent extrêmement difficile -voire impossible - de tenir l'engagement sans se renier soi-même.

Dans les contrats, qui contiennent des engagements des parties, il y a toujours une clause dite de force majeure. Cette clause libère les parties de leurs obligations en cas d"événement "imprévisible, irrésistible, insurmontable". C'est une analogie que je fais volontiers quand j'entends "je me suis engagé, alors je ne peux pas me dégager". Derrière cette affirmation, j'entends ""j'ai peur de l'inconnu d'un changement".
Dori a écrit : lundi 23 décembre 2019 à 17:26 La résonnance, oui! En matière d'attirance, je ne pense plus au physique en terme de critères, ni au désir ni à la séduction; ma référence va au-delà, elle s'apparente à une attraction magnétique. C'est peut-être de cela que tu parlais?
La résonance, c'est autre chose que l'attraction, et autre chose que l'écho.
Spoiler : 
Mon auteur préféré sur ce thème, c'est Hartmut Rosa:
« L’amour comme expérience de résonance ne désigne pas le fait d’aimer et d’être aimé mais le moment (et les moments répétés) d’une rencontre et d’un contact réciproques, transformateurs et fluidifiants. C’est pourquoi la résonance n’a pas non plus besoin d’un tiers médiateur (tel que des normes et valeurs partagées) à la lumière duquel deux sujets peuvent se reconnaître (ou se mépriser). »
"I am, plus my circumstances." José Ortega y Gasset
HPI, diagnostiquée Asperger en janvier 2016

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Re: Sexualité...

#19 Message par Dori » mardi 24 décembre 2019 à 14:15

@EnHans: merci de ton témoignage d'homme!

@budakesi: La peur serait... euh... au hasard... faire de la peine ou être rejetée de mon amoureux s'il lisait le fond de ma pensée qui ne ressemble à rien d'ordinaire mais qui ne diminue en rien son importance à lui? En gros, mon plus grand bonheur dans la vie est d'être seule. De ce postulat découlent plein de faits qui peuvent être mal interprétés. Je crois par exemple qu'aimer c'est aussi laisser libre. Appliqué au quotidien, ça ressemblerait à de l'indifférence s'il n'y avait notre lien qui transcende tout.

C'est dingue ta capacité d'analyse!

L'amour que je vis ressemble en effet à l'extrait d'Hartmut Rosa que tu cites, auteure que je ne connaissais pas.
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Re: Sexualité...

#20 Message par budakesi » mardi 24 décembre 2019 à 14:54

Dori a écrit : mardi 24 décembre 2019 à 14:15 La peur serait... euh... au hasard... faire de la peine ou être rejetée de mon amoureux s'il lisait le fond de ma pensée qui ne ressemble à rien d'ordinaire mais qui ne diminue en rien son importance à lui?
Peut-on aimer quelqu'un qui a peur d'être connu tel qu'il est ?
J'ai évoqué l'importance à mes yeux de la connaissance de la réalité de ce qu'est l'autre pour approfondir la relation et la savourer dans sa plénitude.
Seul ce qui n'apparaît pas immédiatement en surface, visible par tout un chacun, ce qui reste inconnu à qui ne fait pas l'effort de connaître, est intéressant, non ? Intéressant du simple fait que c'est cela et pas autre chose qui constitue l'unicité de la personne.
Mais je ne connais pas ton amoureux. Se laisse-t-il connaître lui-même ?
Dévoiler tout le fond de sa pensée, en permanence, c'est autre chose. Cela peut être néfaste. Tout est une question de dosage, d'équilibre, de confiance, de légèreté dans la profondeur ?
Dori a écrit : mardi 24 décembre 2019 à 14:15 Je crois par exemple qu'aimer c'est aussi laisser libre.
Bien sûr. Quoi d'autre ?
Si tu as besoin d'être rassurée, quant à ton droit à être telle que tu es dans ta relation avec ton amoureux, je peux illustrer beaucoup de choses avec des citations d'auteurs dans lesquels je me reconnais fortement sur différents thèmes... et cela pourrait bien être aussi ton cas :)
Spoiler : 
"Ceux que j'aime, je ne leur demande que d'être libres de moi et ne jamais me rendre compte de ce qu'ils font ou de ce qu'ils ne font pas, et bien sûr, de ne jamais exiger une telle chose de moi. L'amour ne va qu'avec la liberté. La liberté ne va qu'avec l'amour."
Christian Bobin
Dori a écrit : mardi 24 décembre 2019 à 14:15 En gros, mon plus grand bonheur dans la vie est d'être seule.
Ton plu grand bonheur ou ton plus grand besoin ? Celui dont la satisfaction te procure une joie immense ?
Spoiler : 
"Deux biens sont pour nous aussi précieux que l'eau ou la lumière pour les arbres: la solitude et les échanges."
Christian Bobin
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Re: Sexualité...

#21 Message par Dori » mardi 24 décembre 2019 à 15:09

@budakesi: oui, balance tes références, je suis preneuse!
Comprends aussi qu'il y a deux semaines je croyais être seule à fonctionner ainsi. C'est peut-être aussi de la pudeur. Donne-moi juste un peu de temps pour délier la parole. Après, on causera comme les vieux du Muppet show jusque pas d'heures! :wink:

N'oublie pas que je ne suis pas diagnostiquée et que ce cadre est prévu pour que je m'intéresse à comprendre les personnes du spectre autistique pas l'inverse. Je vais de nouveau me le faire signifier!

Mon amoureux me prend comme je suis et réciproquement. Il ne tique jamais sur rien et ça fait du bien!!! Mais c'est récent (quelques mois). Il répond ouvertement à toutes les questions que je lui pose. Comme tu dis, le dosage est important dans l'apprentissage l'un de l'autre. Nous ne sommes pas pressés. Le temps est notre allié.
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Re: Sexualité...

#22 Message par EnHans » mardi 24 décembre 2019 à 15:20

@EnHans: merci de ton témoignage d'homme !
u'r welcome !
Ça me rappelle des souvenirs ! Je voudrais juste ajouter que si l'attachement s'est installé progressivement, on a été très vite sur d'autres aspects : relations intimes, rencontre de nos familles. Il eut fallut qu'on fasse des présentations en bonne et due forme quand j'y repense. Prévoir un peu plus mais on est pas sérieux quand on a 17 ans ! J'avais vu mon beau père au bout de 3-4 jours, il m'avait demandé mes sentiments vis à vis de sa fille... J'avais été sincère, en gros "j'en sais rien, je suis trop jeune, j'ai envie de m'amuser moi"... J'y ai beaucoup repensé et je regrette car ça aurait facilité les choses si j'avais été plus réfléchi dans mes mots car je suis sûr qu'il avait cru que je voulais m'amuser avec sa fille or je voulais juste dire que je voulais m'amuser dans ma vie. Et ma femme, elle, c'est ma grande soeur qu'elle a vu en 1er, pas de bol... j'étais parti à l'entrainement de foot et j'avais laissé un mot dans la cuisine pour prévenir que ma petite amie dormait encore. Ma soeur l'a attendu et questionné jusqu'à mon retour. Bref, du grand n'importe quoi !
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Re: Sexualité...

#23 Message par budakesi » mardi 24 décembre 2019 à 15:35

Dori a écrit : mardi 24 décembre 2019 à 15:09 N'oublie pas que je ne suis pas diagnostiquée et que ce cadre est prévu pour que je m'intéresse à comprendre les personnes du spectre autistique pas l'inverse. Je vais de nouveau me le faire signifier!
N'oublie pas que ce que nous avons en commun, et de façon incontestable, c'est d'être des êtres humains. Nul besoin de diagnostic, d'étiquette, pour ce constat. :)
Ce que j'écris ici, c'est en réponse à ce que tu dis de toi.
Et ce que tu dis de toi résonne en moi. :)
Dori a écrit : mardi 24 décembre 2019 à 15:09 Mon amoureux me prend comme je suis et réciproquement. Il ne tique jamais sur rien et ça fait du bien!!! Mais c'est récent (quelques mois). Il répond ouvertement à toutes les questions que je lui pose.
Ça c'est merveilleux. Je m'en réjouis pour toi.
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Re: Sexualité...

#24 Message par Dori » mardi 24 décembre 2019 à 16:44

@EnHans: comme quoi... cela montre bien la force du lien! T'es dingue d'avoir dit un truc pareil à un père de jeune fille mais c'est tellement authentique. :lol:

@budakesi: en plus d'être une lumière, tu es trop gentille!!! Cela manque par temps obscure.

Bon réveillon de noël à tous!
TSA

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Re: Sexualité...

#25 Message par Lilette » mardi 24 décembre 2019 à 23:08

N
'oublie pas que je ne suis pas diagnostiquée et que ce cadre est prévu pour que je m'intéresse à comprendre les personnes du spectre autistique pas l'inverse.
Je voudrais juste préciser qu'une personne autiste n'est pas l'autre, & que sinon discuter avec Budakesi de dans façon de voir les choses, un/e autre autiste n'agira pas de la même manière.
Bref tournée ça pour dire qu'en fait je ne sais pas ne quoi nous parlez, je ne comprends rien à ce discours philosophysique ^^.
TSA.

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Re: Sexualité...

#26 Message par cléa » mercredi 25 décembre 2019 à 1:05

Je passe ici pour dire que je trouve vos points de vue vraiment enrichissants.
En même temps, je me suis aperçue a travers vos échanges de l'importance des termes et justes définitions. j'y vois plus clair.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial

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Re: Sexualité...

#27 Message par budakesi » mercredi 25 décembre 2019 à 10:28

Lilette a écrit : mardi 24 décembre 2019 à 23:08 Bref tournée ça pour dire qu'en fait je ne sais pas ne quoi nous parlez, je ne comprends rien à ce discours philosophysique ^^.
Qu'est-e qu'un "discours philosophique" ?
En quoi le fait que tu ne comprennes pas est-il une information intéressante, dès lors que tu n'indiques pas précisément quels sont les propos que tu ne comprends pas, et surtout que tu ne formules aucune demande d'éclaircissement ?
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Re: Sexualité...

#28 Message par budakesi » mercredi 25 décembre 2019 à 10:38

cléa a écrit : mercredi 25 décembre 2019 à 1:05 je me suis aperçue a travers vos échanges de l'importance des termes et justes définitions. j'y vois plus clair.
S'assurer que dans un échange les mots sont utilisés et compris sur une base commune, c'est très important pour moi car je partage très rarement les représentations communes que la majorité des gens se font des mots. Et à travers eux, de ce qu'ils vivent. L'utilisation qu'ils en font, toute imprégnée de connaissances et de références communes que je n'ai pas, me rend leurs propos le plus souvent incompréhensibles. Et quand j'ai l'audace de demander une définition -dans le contexte d'utilisation -on me répond souvent: "regarde dans le dictionnaire" comme si j'était complètement stupide. Il est évident que ce n'est pas la définition du dictionnaire, lequel d'ailleurs comporte le plus souvent plusieurs définitions, qui va m'aider à comprendre ce que la personne qui est en face de moi veut dire. Les mots sont appris par différents canaux, la famille, l'école, la lecture, les pairs et le dictionnaire n'est qu'un moyen comme un autre, et pas le plus couramment utilisé.
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Re: Sexualité...

#29 Message par Dori » mercredi 25 décembre 2019 à 10:43

Bonjour à tous,

@EnHans: j'ai l'impression qu'il manque un de tes messages... Tu l'as effacé ou j'ai trop bu?

@Lilette: nous échangions à propos de relation et d'amour. N'hésite pas à partager ton point de vue.

@budakesi: je me suis en effet demandée si tous les Aspies avaient ton idéal de l'amour. Je pense qu'on va avoir la réponse...
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Re: Sexualité...

#30 Message par Space » mercredi 25 décembre 2019 à 11:25

budakesi a écrit : mercredi 25 décembre 2019 à 10:38je partage très rarement les représentations communes que la majorité des gens se font des mots. Et à travers eux, de ce qu'ils vivent. L'utilisation qu'ils en font, toute imprégnée de connaissances et de références communes que je n'ai pas, me rend leurs propos le plus souvent incompréhensibles.
Idem pour moi, en réalité leurs propos me sont souvent incompréhensibles car j’y perçois plusieurs sens, conceptions, choses qui se cachent potentiellement derrière. J’ose de plus en plus demander une reformulation de leur part ou alors une confirmation de ce que je pense avoir compris. Lorsqu’il y a des sous entendus c’est encore plus compliqué. Là encore je demande de plus en plus à ce qu’on me dise clairement les choses et sans détours.
Femme HQI-TSA

10/2019 : diagnostic TSA (psychiatre)
09/2019 : pré-diagnoctic TSA (psychologue)
12/2016 : diagnostic HQI

Verrouillé