Kalevipoeg a écrit : ↑samedi 4 janvier 2020 à 20:54
Jolteon, je ne sais pas quel âge tu as, mais si tu as l'impression d'être un fardeau pour ta mère, il y a d'autres contextes, au travail si tu as un emploi, dans une association, une équipe de basket ou de foot, sur un forum internet ou autre, où tu ne seras pas un fardeau. On a tous des qualités, toi comme les autres, et ces qualités (gentillesse, patience, rigueur, empathie etc.) peuvent être appréciées par certaines personnes.
Si ton travail était reconnu pour sa qualité, à priori, il devrait être possible de trouver un employeur que ton handicap ne dérange pas. Mais c'est anormal ce genre de discriminations.
Je vais avoir 28 ans cette année. Je n'ai pas d'emploi (mes tentatives ont été catastrophiques). Je suis étudiante à l'université mais ça ne se passe pas très bien, les stages sont compliqués également. J'ai arrêté mon suivi et le peu d'interactions sociales que j'avais par manque de temps à cause de la charge de travail que je n'arrive pas à gérer. Je me rends compte que ça a été une erreur.
freeshost a écrit : ↑samedi 4 janvier 2020 à 21:00
Et à chercher à identifier comment ne plus être un fardeau, à chercher quels savoir-faire me manquent pour devenir autonome, et à les apprendre.
Nous pouvons apprendre.
J'essaye d'améliorer mon autonomie, mais ce n'est pas évident et il y a des choses pour lesquelles je ne peux pas faire grand chose. Par exemple, lorsque j'allais aux rendez-vous seule les relations avec le médecin scolaire et la référente handicap étaient très mauvaises malgré tout mes efforts. Lorsque ma mère est présente, même si elle fait juste acte de présence et que c'est moi qui parle, ça se passe beaucoup mieux. D'après elle, c'est parce que je fais jeune (plus jeune que mon âge) et que je suis en situation de handicap donc ils en profitent s'ils voient qu'il n'y a personne derrière moi.
@EnHans @hazufel Merci pour le retour. Le fait d'avoir un fonctionnement similaire (en cours de diag et diag) doit aider un peu je pense.
Antigone a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 16:00
Je connais bien cette sensation...
Ça n'a pas du être facile de vivre chez elle dans ces conditions. Gérer la vie quotidienne seule est compliqué mais j'apprécie d'être tranquille chez moi. Je ne pourrais pas retourner vivre chez ma mère, d'ailleurs elle m'a dit à plusieurs reprises qu'elle ne pourrait pas m'accueillir chez elle non plus. La cohabitation et la communication sont difficiles. Lorsque je vais chez elle pour les vacances, il y a toujours un moment où j'ai un meltdown à cause d'une ou plusieurs remarques qu'on m'a faite. Je suis très sensible.
Dans les reproches qui m'ont été fait il y a par exemple que a cause de moi, elle ne pourra jamais refaire sa vie.
Je ne sais pas ce qu'elle veut non plus, et souvent j'ai l'impression qu'il y a des contradictions dans ce qu'elle dit. Par exemple à l'écouter parfois je lui gâche la vie, mais une fois elle m'a suggéré de déménager près de chez elle, pour qu'elle puisse m'aider plus facilement.
Pareil pour la réaction des autres, elle est plus compréhensive par rapport à mes difficultés d'habillement lorsqu'on est dans une ville où elle ne connaît personne. Elle me l'a dit elle-même que c'est pour cette raison.
Avril a écrit : ↑mardi 7 janvier 2020 à 20:31
En vrai c’est le handicap et le fait qu’on doive toujours trouver des solutions seuls qui nous fatigue et parfois dire des paroles malheureuses... La vie qu’on mène en tant que parents, les décisions à prendre, la peur de se planter et de faire des mauvais choix... c est ça qui est lourd, ça n’est jamais vous.
Je pense que tu as raison. Merci pour ces belles paroles.