NSFW BDSM

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Répondre
Message
Auteur
Avatar du membre
Siobhan
Prolifique
Messages : 1844
Enregistré le : mardi 20 mars 2018 à 23:54

Re: NSFW BDSM

#91 Message par Siobhan » samedi 21 mars 2020 à 9:51

IrwenRed a écrit : vendredi 20 mars 2020 à 16:38 Je pense que c'est une pratique qui n'a pas à s'arrêter au lit en fonction du consentement des deux partenaires ça peut aller bien plus loin que ça.
Bien sûr, c'est possible de continuer le "jeu" en dehors des lieux liés à l'intimité restreinte du couple/groupe adepte du BDSM, mais peut-être pas forcément souhaitable, ne serait-ce que pour l'entourage des personnes en question, entourage qui risque fortement je crois de subir des dommages collatéraux lié à un truc qui ne devrait être qu'un jeu érotique, et pas une excuse pour des pratiques parfois nettement nocives en bilan, parfois illégales, ou parfois immorales.
homme, diagnostic TSA.

EnHans
Prolifique
Messages : 3751
Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43

Re: NSFW BDSM

#92 Message par EnHans » samedi 21 mars 2020 à 11:21

Où s'arrête la liberté ? (certes, là c'est en public, pas dans le cercle privé)

https://www.closermag.fr/insolite/une-f ... tos-512086

Ça me fait penser à l'exemplarité par rapport au confinement...

Ça semble moins choquer quand c'est une femme qui tient la laisse (dans ce cas là) : http://letoutsurtout.over-blog.com/2014 ... aisse.html les passants interloqués par la scène et très curieux de savoir de quoi il s'agissait.
Un enfant diag en 2012

IrwenRed
Familier
Messages : 178
Enregistré le : mardi 20 février 2018 à 13:55

Re: NSFW BDSM

#93 Message par IrwenRed » samedi 21 mars 2020 à 15:33

Siobhan a écrit : samedi 21 mars 2020 à 9:51
IrwenRed a écrit : vendredi 20 mars 2020 à 16:38 Je pense que c'est une pratique qui n'a pas à s'arrêter au lit en fonction du consentement des deux partenaires ça peut aller bien plus loin que ça.
Bien sûr, c'est possible de continuer le "jeu" en dehors des lieux liés à l'intimité restreinte du couple/groupe adepte du BDSM, mais peut-être pas forcément souhaitable, ne serait-ce que pour l'entourage des personnes en question, entourage qui risque fortement je crois de subir des dommages collatéraux lié à un truc qui ne devrait être qu'un jeu érotique, et pas une excuse pour des pratiques parfois nettement nocives en bilan, parfois illégales, ou parfois immorales.
Je ne vois pas en quoi l'entourage subirait des préjudices d'un jeu qui ne concerne que deux adultes conscentant le BDSM c'est réglementé si ça part dans l'illégal en général on sort complètement du cadre et on passe à un autre fetish dans le genre si un dom dit à une soumise de faire des choses à une/un mineur et que la soumise obéit on n'est plus dans le cadre du BDSM soit dans le cas de manipulation extrême de la part d'un pervers soit de deux pervers qui se servent de l'excuse de la domination pour faire des choses illégales.
Ensuite en principe l'entourage n'est pas au courant de ce qui se passe dans le cadre d'un contrat dom/sub à moins d'avoir envie d'en discuter m'enfin je pense pas que les couples qui aiment jouer à "chérie si tu portais pas de culotte ce soir? " en parlent entre le fromage et la salade au même titre qu'un dom peut demander à une sub de faire des choses durant le repas mais en principe un bon dom va pas demander à une sub de se masturber à table par exemple. Sinon on repars sur des choses qui sortent de l'illégal (exhibitionnisme). Et le côté dominant dominé peut nettement dépasser le simple jeu érotique encore une fois ça peut être quelque chose du quotidien sans que ça soit source d'excitation constante.

Diagnostique par psychiatre : TSA avec HPI et trouble anxio-depressif chronique
Le 15/04/2019
Pré diagnostiquée TSA sans HPI le 24/05/2018

Avatar du membre
Manichéenne
Modératrice
Messages : 5032
Enregistré le : jeudi 24 octobre 2013 à 9:54

Re: NSFW BDSM

#94 Message par Manichéenne » dimanche 22 mars 2020 à 10:44

Siobhan a écrit : samedi 21 mars 2020 à 9:51Bien sûr, c'est possible de continuer le "jeu" en dehors des lieux liés à l'intimité restreinte du couple/groupe adepte du BDSM, mais peut-être pas forcément souhaitable, ne serait-ce que pour l'entourage des personnes en question, entourage qui risque fortement je crois de subir des dommages collatéraux lié à un truc qui ne devrait être qu'un jeu érotique, et pas une excuse pour des pratiques parfois nettement nocives en bilan, parfois illégales, ou parfois immorales.
Il y a tout de même un intermédiaire entre le cadre strict de la chambre à coucher et en public.
La vision de sa sexualité n'a pas à être imposée à des personnes non consentantes, il me semble donc évident que les relations D/s n'ont pas à s'afficher en public. Mais ça n'est absolument pas incompatible avec les nombreuses relations 24/7 qui existent.
Il y a par exemple des soumises qui vouvoient leur Dom/conjoint en privé, et le tutoie en public.
Je ne vois absolument pas pourquoi ça ne devrait être qu'un jeu érotique. Ni quelles sont ces pratiques nocives. Immorales... c'est universel, la morale ? Illégales... Ca c'est un vaste débat, il y a déjà eu des condamnations de personnes consentantes, on n'a pas le droit de faire de mal physiquement à quelqu'un dans la majorité des états. Même s'il n'en résulte aucun dommage persistant, que c'était voulu et apprécié.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA, cadet TSA de type Asperger.

Dori
Prolifique
Messages : 1128
Enregistré le : mercredi 11 décembre 2019 à 22:11

Re: NSFW BDSM

#95 Message par Dori » mardi 24 mars 2020 à 14:34

Bonjour IrwenRed,

Je me range à l'avis de Misty: où est le problème si tu t'épanouis en le faisant ?

Pourquoi questionner ça en rapport à l'autisme ? Je comprendrais si tu soulevais que ça te déplaises et que tu n'avais pas assez de recul pour savoir si tu aimais ou pas. En gros, si tu subirais la situation et que tu voudrais qu'on t'éclaire mais cela ne semble pas être le cas. Seule toi connais le plaisir que tu éprouves.

Il y a peut-être un lien ou pas avec l'autisme, la bipolarité ou ton vécu mais il est question de toi, de ta sexualité, de ce que tu ressens toi intimement en le faisant. Si tu t'y sens pleinement libre (paradoxalement d'être soumise) et que tu t'éclates, que t'apporterait une réponse à ce sujet ?

Contrairement aux sens communs, j'y vois beaucoup de liberté à pouvoir choisir de se soumettre sachant que cela ne définit pas tout de qui nous sommes càd que parce que je sais que je ne suis pas soumise, je pourrais alors m'adonner pleinement à ça.
Modifié en dernier par Dori le mardi 24 mars 2020 à 15:45, modifié 1 fois.
TSA

Dori
Prolifique
Messages : 1128
Enregistré le : mercredi 11 décembre 2019 à 22:11

Re: NSFW BDSM

#96 Message par Dori » mardi 24 mars 2020 à 15:14

Manichéenne a écrit : dimanche 8 mars 2020 à 18:06 On parle du grand risque des femmes autistes vis à vis des abus sexuels, est-ce que par extension le bdsm n'est pas parfois un abus qui perdure et fini par devenir une habitude, la capacité à prendre du recul et s'opposer n'étant pas présente au début.
Merci pour tes éclairages Manichéenne. Je n'y connais pas grand chose. Pardon si je pose des questions idiotes.

Il y a, parallèlement à l'expérience rapportée par IrwenRed qui est un choix éclairé, le problème de l'abus sexuel et qui ne concerne pas que les femmes autistes mais les hommes autistes aussi (oui !) et pas que dans le BDSM. Je suis ton raisonnement et je vois parfaitement comment peut s'installer une emprise tel que tu le décris. Mais ne pas avoir le recul suffisant empêche-t-il un autiste de savoir s'il apprécie ou pas, s'il prend son pied ou pas ? Et le cas échéant dire "stop" ou trouver de l'aide ? Y aurait-il une sorte de paralysie "mentale" comme dans d'autres cas d'abus psychologiques ?

Selon moi, c'est soit une situation éclairée et heureuse soit clairement un abus. Donc deux choses bien distinctes. Mais je reconnais que c'est plus facile à écrire qu'en le vivant en direct sans prise sur la réalité ni préavis et souvent dans l'ignorance pour certains autistes.

Concernant le BDSM, ce qui m'intéresserait dans une étude, c'est qu'on prenne tout en compte: que les autistes peuvent être très ouverts d'esprit et pas que des neuneus qui ne savent pas ce qui se joue, que les dominants peuvent parfaitement être autistes aussi, certains ayant besoin d'aller plus loin pour ressentir; comparer la proportion à une population non-autiste pour accréditer la sur-représentation des autistes côté dominant et côté soumis, le ratio homme/femme, etc...

C'est une ébauche de réflexion que tu nous apportes Hectot74 mais elle mérite d'une part encore du travail élargi à une masse critique et surtout de vérifier si les témoins s'éclatent ! C'est cela qui me paraît essentiel parlant de plaisirs sexuels.

Pour les autistes ou non-autistes qui en souffrent, le débat n'est pas le BDSM qui est la forme, selon moi, mais l'abus tout court et ces personnes-là devraient trouver la force de stopper ou de l'aide.
TSA

IrwenRed
Familier
Messages : 178
Enregistré le : mardi 20 février 2018 à 13:55

Re: NSFW BDSM

#97 Message par IrwenRed » vendredi 27 mars 2020 à 11:41

Dori a écrit : mardi 24 mars 2020 à 14:34 Bonjour IrwenRed,

Je me range à l'avis de Misty: où est le problème si tu t'épanouis en le faisant ?

Pourquoi questionner ça en rapport à l'autisme ? Je comprendrais si tu soulevais que ça te déplaises et que tu n'avais pas assez de recul pour savoir si tu aimais ou pas. En gros, si tu subirais la situation et que tu voudrais qu'on t'éclaire mais cela ne semble pas être le cas. Seule toi connais le plaisir que tu éprouves.

Il y a peut-être un lien ou pas avec l'autisme, la bipolarité ou ton vécu mais il est question de toi, de ta sexualité, de ce que tu ressens toi intimement en le faisant. Si tu t'y sens pleinement libre (paradoxalement d'être soumise) et que tu t'éclates, que t'apporterait une réponse à ce sujet ?

Contrairement aux sens communs, j'y vois beaucoup de liberté à pouvoir choisir de se soumettre sachant que cela ne définit pas tout de qui nous sommes càd que parce que je sais que je ne suis pas soumise, je pourrais alors m'adonner pleinement à ça.
Comme je l'ai dit plus haut dans la conversation le but n'était pas d'en faire une caractéristique de l'autisme mais de pouvoir échanger sur le sujet avec des personnes potentiellement dans la même situation que moi parce que les NT ne vivent pas forcément la chose de la même manière et je me demandais s'il y avait eu des études qui montraient un rapprochement entre autisme et soumission comme ça permet de répondre à des codes de relations très clairs. La demande de relation entre les deux était assez basée sur de la curiosité je n'y connais pas grand chose à l'autisme il y a deux ans je ne savais pas ce qu'était un intérêt restreint et depuis j'en apprends tous les ours un peu plus. Après comme également dit plus haut j'ai eu ma réponse la sexualité (quelle qu'elle soit) n'a pas forcément de rapport avec l'autisme. Du coup voilà pour moi aucune raison de pousser la question plus loin j'ai eu ma réponse.

Diagnostique par psychiatre : TSA avec HPI et trouble anxio-depressif chronique
Le 15/04/2019
Pré diagnostiquée TSA sans HPI le 24/05/2018

Avatar du membre
Autrey
Prolifique
Messages : 1414
Enregistré le : mardi 27 décembre 2016 à 15:20

Re: NSFW BDSM

#98 Message par Autrey » jeudi 21 mai 2020 à 20:19

J'ai lu mais je ne me souviens plus où que certains autistes pour trouver une forme d'apaisement pouvaient avoir recours à des pratiques sexuelles parfois différentes de la normalité.
Maintenant pour le BDSM peut-être que la soumission pour certaines personnes permet de ne pas aborder certaines responsabilités donc d'avoir un certain confort. Ceci dit les autistes sont desfois assez indépendants, en fait les autistes sont comme les NT au niveau sexuel, il y'a des variétés de pratiques.
Après est-ce qu'il y'a des particularités plus accentuées, il faudrait une étude.
Diagnostique TSA - la cinquantaine mais jeune dans la tête

IrwenRed
Familier
Messages : 178
Enregistré le : mardi 20 février 2018 à 13:55

Re: NSFW BDSM

#99 Message par IrwenRed » lundi 5 avril 2021 à 1:32

Je reviens sur le sujet quasiment un an après pour faire part de mes propres conclusions:
-En tant qu'autiste nous avons malheureusement souvent (et je dis bien souvent et non toujours) une tendance à la naïveté ce qui dans ce milieu comme dans un autre peut s'avérer dangereux. Il l'est d'autant plus lorsqu'on peut se retrouver attaché chez quelqu'un.
--> Je vous enjoindrait donc à faire preuve de prudence ssi l'envie vous prendrait d'explorer cette pratique. Il existe des Munchs qui sont des soirées dans des bars où curieux comme habitués peuvent se rencontrer et échanger. ( Bien sûr il n'y en a pas en ce moment)
-Il n'y a donc pas de lien entre autisme et BDSM mais certaines pratiques peuvent être agréable en tant qu'autistes comme les rituels, le fait d'être restreint dans des cordes ou une camisole de force peut pour certaines personnes donner une sensation proche de la couverture lestée. Aussi le fait d'être dans un role de soumis ou de dominant permet d'avoir un code social établit à suivre qui peut rendre plus facile les échanges en soirée.
ATTENTION
Je ne dit pas que le BDSM est une solution pour se sentir mieux mais peut aider sur certains aspects pour certaines personnes autistes ou non.
Je ne parle pas non plus du côté sexuel de la chose le BDSM ce n'est pas que du sexe.
Ceci est une conclusion PERSONNELLE elle n'a rien ni de scientifique ni d'objective. Je voulais juste ajouter un peu à ce sujet si quelqu'un passe par ici et est curieux à ce sujet.

Diagnostique par psychiatre : TSA avec HPI et trouble anxio-depressif chronique
Le 15/04/2019
Pré diagnostiquée TSA sans HPI le 24/05/2018

sans_pseudo
Nouveau
Messages : 6
Enregistré le : samedi 3 avril 2021 à 20:32
Localisation : ile de france (93)
Contact :

Re: NSFW BDSM

#100 Message par sans_pseudo » lundi 5 avril 2021 à 8:05

Bonjour,

Le mauvais côté c'est en effet l'usage lucratif et parfois trop démesuré de la pratique.

Le bon côté tu le mets en avant, c'est la présence d'un cadre qui permet de faire un break cérébrale de nos tic et toc.

Une séance de BDSM c'est à mon sens plus bénéfique qu'une séance avec un psy.
Mon diagnostique est récent. J'apprends petit à petit à écouter ma différence pour mieux la comprendre. Cela ne m'enchante pas trop de le faire car le modèle de comparaison ce sont les autres...et les autres ne sont pas forcément un modèle.

Répondre