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Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : vendredi 20 novembre 2020 à 11:30
par Dehlynah
Salut
je ne sais pas si c'est parce que je suis dans une phase de découragement et de grande fatigue, mais cette pensée revient comme une évidence et comme un soulagement (donc au fond ce qui participerait de ma dépression, et de ma fatigue, c'est aussi la pression que je me mets pour raccrocher les wagons à une vie pro "lambda" - je me suis inscrite au CNED et à un concours, j'y vais à reculons en fait, ça m'intéresse mais sans plus - le seul boulot où je me sens vibrer c'est prof de français et/ ou de FLE mais ça me grille toute mon énergie, j'en suis consciente depuis que j'ai commencé - soit au début de la vingtaine.)
Est -ce que certains parmi vous, trop épuisés (après avoir enchaîné des burn out), ont fini par devoir "renoncer" ?
J'arrive à un peu plus de 40 ans, et j'ai l'impression d'avoir fait le tour (pas faute d'avoir essayé, j'ai fait plein de boulots, de formations - que j'ai arrêté en cours pour certaines - démissions aussi, arrêts), d'être à bout - et je ne trouve pas d'avantages - à part l'argent - à travailler - pour l'instant en tout cas, car la vie avec mes enfants (pas de tout repos, grosses problématiques qui demandent des suivis psys, éducatifs), la logistique quotidienne, me prennent toute mon énergie.
Je suis heureuse avec mes bouquins, de la musique, j'écris, je dessine, ça me suffit en fait. Peut être concentrer mon énergie sur les choses qui me ressourcent et en faire quelque chose (dans l'absolu me faire publier, j'ai pas mal de choses en cours, mais bon de là à en vivre...ça tient du miracle). Le médecin qui m'a diagnostiquée, m'a dit qu'il ne me voyait pas (à long terme - c'est bizarre, il m'a dit " pas vous..." comme si il croyait en mes possibilités d'une adaptation à une vie "normale" ou parce que j'ai fait des études sups...Je sais pas...) avec l'AAH mais que si j'avais encore besoin de temps pour me requinquer, je pourrai faire appel à lui pour un dossier ...A côté quand ça ira mieux, je pourrais donner quelques cours (sans me mettre la pression). Est-ce que certains parmi vous vivent ainsi (Freehost il me semble?)

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : vendredi 20 novembre 2020 à 13:39
par Ogam
Bonjour Dehlynah,
je suis un peu dans la même situation que toi, dans le sens où je suis toujours en arrêt de travail et j'attends que mon employeur me licencie pour inaptitude médicale (j'espère que mon diagnostic va faire avancer rapidement les choses).

Ce que je trouve extrêmement compliqué, c'est quand on te dit que tu as énormément de capacités et de possibilités mais on ne te tend pas la main.
Je vais essayer de rebondir en septembre 2021 (après avoir été licencié j'espère) pour pouvoir enfin voler de mes propres ailes (là-dessus, je ne me décourage pas), ce qui me donne la force d'avancer et de garder espoir pour la suite.

En revanche, je peux parfaitement comprendre que selon les parcours de vie, on ne sent plus capable de faire des efforts (et des concessions) pour avoir un métier coûte que coûte et que cela se fasse au détriment de sa santé. Bon courage Dehlynah.

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : vendredi 20 novembre 2020 à 13:51
par mathieu frank
salut
moi aussi bientot 40 ans et jamais réussi a travailler
moi non plus a part l argent , je ne vois pas l intérêt ,a part etre accepté socialement peut etre, mais ca ne serait qu un mensonge alors bon , de toutes façons trop dur
tu as une vie de famille enrichissante je pense que ca devrait aller

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : vendredi 20 novembre 2020 à 16:02
par Arcane
Si je pouvais... Je resterais chez moi...

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 10:52
par Antigone
Je comprends malheureusement exactement ce que tu dis... Je n'aime pas le monde du travail, la mentalité des gens et surtout le rythme qui nous est imposé. Ce n'est pas que je veux rester à rien faire, au contraire. Simplement, j'ai l'impression que je ne peux pas le faire selon les impératifs.
Comme toi, j'ai de bons moments dans mon travail (seulement dans ma relation avec les enfants) mais c'est trop. Ils m'en demandent trop, tout le temps. Ce ne sont que des petits, ils ne voient pas le mal mais quand je demande le silence 50 fois par jour, je perds patience et j'ai des espèces de ruptures où j'ai l'impression de ne plus être moi.Je crie, je m'énerve, je fais des choses qui ne me ressemblent pas et que je regrette toujours.
Je pense que je passerai rapidement à 80 % dès que mon salaire sera assez haut pour le permettre. Dès que j'aurai stabilisé ma situation administrativement (et quand j'aurai pu acheter un chez-moi), j'irai certainement vers un 50 % à faire compléter par l'AAH si c'est possible. J'espère ne plus jamais avoir à passer par une reconversion parce que c'est trop d'énergie, de temps et d'argent pour en fait se retrouver à la case départ avec des problématiques assez semblables même si elles sont dans un contexte différent. Et puis la seule vraie formation qui m"intéresserait n'a quasiment aucun débouché, m'obligerait à retomber dans la précarité...
Mais l'idéal, ce serait de ne pas avoir à travailler pour gagner ma vie. Dans ma vie de rêve, je gagne au loto et j'achète une petite maison avec un chien. Ensuite, je pourrais employer mon temps en respectant mon rythme biologique, sans stress excessif... Je sais que je ne resterai pas enfermée chez moi (j'aimerai donner des cours particuliers par exemple, ou faire du bénévolat dans des associations de sauvegarde du patrimoine, m'occuper de chiens guides, travailler dans des bibliothèques...).

Bon, comme je reste très pragmatique je sais que je ne peux pas gagner au loto (et on ne vit pas avec les AAH et autres allocations et puis je n'aime pas dépendre du gouvernement qui pourrait décider de les baisser du jour au lendemain et me laisser le bec dans l'eau). donc je dois me résoudre à créer un cadre d'emploi le plus adapté possible. Tu peux peut être demander des emplois adaptés (c'est en ce moment pour les dossiers dans l'éducation nationale...), demander des adaptations (salle individuelle, éviter certains horaires... voir ici : https://lafillepassympa.com/2019/02/16/ta-prof-autiste/)

Bon courage

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 11:26
par Dehlynah
tu as une vie de famille enrichissante je pense que ca devrait aller
c'est un doux euphémisme... :D
En fait depuis la naissance de mon premier, j'ai comme été aspirée dans un gouffre de fatigue...
donc je dois me résoudre à créer un cadre d'emploi le plus adapté possible. Tu peux peut être demander des emplois adaptés (c'est en ce moment pour les dossiers dans l'éducation nationale...), demander des adaptations (salle individuelle, éviter certains horaires... voir ici
Merci Antigone
En fait, tout de même, dans le travail, je cherchais le besoin d'être utile, j'aimais bien cette idée, comme formatrice FLE, et en alpha et même comme prof de français, je trouvais ce sens- là (avec des retours positifs des élèves, c'est ultra gratifiant) - mais au prix de ma santé, de mon épuisement...
Pour l'instant je suis dans une impasse... idem Antigone, ça ne me réjouit pas de dépendre des aides -pour ça qu'en // j'envisagerais de créér à mon rythme une activité - le problème toujours c'est la rentabilité - j'ai même fait une formation pour être prof de yoga, ça a été mon IS pendant un ( long) moment - j'ai donné quelques cours bénévolement dans une asso, et en terme d'énergie, clairement ça me convient - mais voilà de là à en faire une activité rentable et lucrative... Le yoga comme business me hérisse d'ailleurs...Mon projet était de faire une formation au RYE - recherche du yoga dans l'éducation - agréée EN depuis 2013, il y a plein de choses à faire donc...),
Mes besoins sont très restreints (la seule chose qui pourrait me manquer, c'est les voyages, mais bon, j'ai beaucoup voyagé déjà - grâce à ma formation en FLE d'ailleurs - reste quelques zones, au moins 2 que j'aimerais explorer) , donc aides + petite activité en// à long terme why not...Pour l'instant comme je l'ai dit la logistique quotidienne et mes enfants me prennent quasi toute mon énergie (et pendant les grosses crises je descends à -30)
Je ne suis pas titulaire Antigone, perdre le bénéfice du concours me fait mal au coeur...Mais bon...J'ai encore un an et demi de droit au CLD...C'est fou parce que quand j'ai été arrêtée, j'étais dans l'urgence de reprendre...C'est la médecin du travail qui m'a un peu calmée -
Je dois la contacter d'ailleurs (j'ai la chance qu'elle connaisse les TSA et le médecin qui m'a diagnostiquée)
J'ai l'impression d'avoir passé ma vie à faire des efforts, à me faire violence, à couler, à remonter...
Si je pouvais... Je resterais chez moi...
Ah Arcane, je sais que tu serres les fesses en ce moment :kiss:
a part etre accepté socialement peut etre, mais ca ne serait qu un mensonge alors bon , de toutes façons trop dur
, c'est ça...Quand j'expliquais ce que je faisais à un moment, les retours étaient souvent " ah c'est cool..." c'était bien pour mon ego, j'avoue - mais punaise même avec 12h de présentiel ( j'avais demandé de baisser mes horaires, alors que tous les collègues cherchaient à augmenter leur quota), ce que j'en ai bavé (je rentrais dormir entre midi et 2, et j'étais malade 2 fois par mois au moins, et le w.e à passer allongée, sans pouvoir rien faire avec mes enfants, toutes les fois où j'ai essayé de les accompagner en sortie avec leur père et au final je restais dans la voiture...)

Ogam ta synthèse est parfaite ...Tu as quel projet?( je peux aller sur ton fil, tu en parles? si c'est trop perso...)

Merci pour vos retours les spectro-autistes, quelque part ça me rassure, parce que évidemment y a toujours cette p...de culpabilité (bien alimentée par les parents - ils m'ont envoyée bosser en collège de banlieue alors que je sortais d'HP, sous médocs - ben ouais je m'étais bien reposée, je croyais quand même pas que j'allais être nourrie logée à leurs frais comme ça...Le genre de truc qui m'a bien mise dans le rouge...Je leur en veux de m'avoir abandonnée, chaque fois que j'avais besoin d'aide - je dois sortir de ça, ça bouffe - et me sortir de leur regard, car même à 43 ans je cherche leur adhésion, leur reconnaissance, inconsciemment, et ça, c'est très mauvais).

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 12:31
par Mylie
Je me permets de participer ici, je ne suis pas diagnostiquée, mais avec mes problèmes de santé, je suis sacrément handicapée et le travail est vraiment compliqué pour moi (du coup je participe en tant qu'handi, pas en tant que TSA - puisque je ne le suis peut être pas).

Je n'ai même pas 30 ans, et je me dis déjà que je ne pourrais jamais travailler toute ma vie. Pourtant, je suis déjà passée de 100% à 80% et avec la crise actuelle, je télétravaille tous les jours. J'ai déjà envisagé une reconversion, parce que mon boulot m'ennuie, mais pour faire quoi.. ? J'ai un gros problème de fatigabilité, et je m'ennuie très vite. Tant que le boulot est nouveau, je me sens vraiment bien, mais dès que ça devient routinier (surtout si je n'ai plus à réfléchir à ce que je fais ou à analyser) je m'ennuie profondément. Le plus paradoxal, c'est que quand on me demande de faire quelque chose d'imprévu, je panique et ça ne me plait pas, mais de l'autre faire tout le temps la même chose, ça ne me convient pas non plus.. (tant que je ne suis pas diagnostiquée, je ne peux pas vraiment dire plus là dessus, mais c'est une des grosses raisons qui me pousse à chercher un diagnostic, je n'en peux plus de me culpabiliser parce que je vis mal le travail, entre autre).

Bref, entre ça et le fait que je me sens hyper fatiguée les après midi (pendant ma digestion quoi), je me sens glisser doucement vers une grosse déprime, avec un sentiment de dévalorisation (je me demande sans cesse si je suis faite pour travailler, et quand je constate cette fatigue chronique, ou le fait que je n'arrive pas, sur la durée, à donner un bon coup d'accélération pour être plus productive, je me sens nulle et inutile).

Je suis en train de calculer dans combien d'année je pourrais acquérir suffisamment d'échelons pour me permettre de diminuer encore mon temps de travail sans que financièrement nous soyons en difficulté. Comme je suis mariée, je ne peux pas compter sur l'AAH même si j'y ai droit (puisqu'il est considéré que quand c'est comme ça on est "à la charge" de l'autre..) et en plus on a un prêt immobilier à rembourser, donc je ne peux pas me permettre de diminuer de trop mon salaire.

Toute cette situation me pèse beaucoup moralement, surtout que je passe mes week end à faire de la fièvre en ayant mal partout (et du coup à dormir), signe que j'ai trop forcé sur la semaine.. Tous mes temps libres sont pris par de la fatigue, et je suis démotivée pour faire quoi que ce soit (le ménage, la cuisine et même le yoga, alors que c'est vraiment quelque chose que j'aime et qui me passionne actuellement - je ne sais pas si je peux le qualifier d'IS, puisque je ne suis pas diagnostiquée et que j'ai du mal avec cette notion).

J'angoisse aussi beaucoup de l'avenir, vu que ma santé ne va que se dégrader dans le temps.. mais en même temps, après la greffe, je devrais avoir (théoriquement) beaucoup plus d'énergie (donc perdre mon emploi avant serait une mauvaise "stratégie" vis à vis de l'après greffe).

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 14:58
par Ogam
par Dehlynah » samedi 21 novembre 2020 à 11:26
Ogam ta synthèse est parfaite ...Tu as quel projet?( je peux aller sur ton fil, tu en parles? si c'est trop perso...)
Dehlynah, je t'ai envoyé un message privé pour expliciter mon projet. J'attends en effet d'être licencié pour inaptitude médicale et que mon projet professionnel aboutisse pour pouvoir en parler plus librement sur le forum.

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 15:16
par Antigone
Mes besoins sont très restreints (la seule chose qui pourrait me manquer, c'est les voyages, mais bon, j'ai beaucoup voyagé déjà - grâce à ma formation en FLE d'ailleurs - reste quelques zones, au moins 2 que j'aimerais explorer) , donc aides + petite activité en// à long terme why not..
Les miens aussi en réalité. je fais très peu les magasins, les achats hors alimentaire sont réduits mais même l'indispensable est trop cher. Me lancer à mon compte, je sais que ça pourrait régler une partie de mes problèmes mais cela en créerait d'autres. Déjà c'est compliqué de mettre en oeuvre toutes les démarches pour le statut, la compta etc et chez moi ça génère beaucoup de fatigue ce genre de corvées. En plus, j'ai besoin de revenus fixes, de stabilité pour avoir l'esprit serein...Inimaginable pour moi de ne pas être salariée et d'avoir toute ma vie (parce que soyons claire même si je n'ai pas de gros besoins, plus d'argent c'est ta vie qui bascule très vite) qui est liée au marché, à la météo ou je ne sais quoi... rien que d'y penser, j'en ai des sueurs froides (et j'ai pas d'enfants à charge). En plus pour avoir des amies autoentrepreneuses, tu perds notamment beaucoup au niveau des mutuelles etc. Avce un handicap, et le fait que je suis de moins en moins jeune et frinagante , c'est trop stressant.

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 16:01
par margotton91
Bonjour à vous tous qui avez posté sur ce sujet avant moi

A priori, vous semblez être tous plus jeunes que moi, néanmoins, ce que vous écrivez tous fait plus ou moins écho en moi.

Hélas, avec un certain effroi et une certaine culpabilité (merci mes parents !!!), même si elle a tendance à diminuer, je réalise que je ne suis pas faite pour le monde du travail -en milieu ordinaire-, trop douloureux, avec une exigence de plus en plus grande par rapport à la productivité demandée/attendue. Quant à l'emploi en milieu adapté, cela semble inatteignable tant les listes d'attente sont longues par rapport aux demandes, sans compter que très rares sont celles qui "s'intéressent" aux personnes issues de la neurodiversité...
L'an dernier, j'ai échangé avec plusieurs responsables d'entreprises adaptées, l'un d'entre eux ignorait tout du TSA, je lui ai brièvement expliqué, m'a annoncé, sans sourciller, que je ne lui rapporterai pas assez d'argent (...), une autre m'a expliqué qu'intellectuellement je semblais être trop performante par rapport au public qu'ils accueillent...
Pendant des mois, le psychologue qui a évoqué mon trouble, le premier a m'en avoir parlé, m'a "bassiné" avec le statut d'autoentrepreneur et/ou celui d'indépendant. Il a cessé de m'en parler le jour où je lui ai tenu le même discours que celui exposé précédemment par Antigone... Lors du 1er confinement, son insistance passée m'est revenue à l'esprit alors que les personnes travaillant sous ce statut souffraient déjà terriblement économiquement... Le 2ème confinement ne fait que renforcer cet état de fait et me confirme dans mon analyse.
Pour le moment, j'attends la réponse de la CAF concernant l'aspect financier de l'AAH.
Quant à faire du bénévolat, je ne sais pas car, comme je suis hypersensible, je crains que :
. cela ne me "bouffe" et me plonge dans un mal-être profond car je sais ne pas être en mesure de prendre du recul avec toute la misère du monde ;
. de tomber sur des "responsables" profiteurs et comme je ne me laisserai pas faire, éventuellement avec des réactions pouvant surprendre un neurotypique, cela créera inévitablement des tensions...

Bon courage à tous

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 21:32
par Arcane
Delhyna merci tu m'as trop faire rire :lol:

Oui je serre les fesses... Même si là pour l'instant je suis en ASA (personne vulnérable au Covid donc je profite de rester à la maison).

Là nous allons déménager. Jspr donc pouvoir me rapprocher l'année prochaine.
Jspr clairement que ça se passera bien...
Mais pffff dur dur. Surtout les parents...
Là je suis dans un délire où j'aimerais me reconvertir en art thérapeute/musicothérapeute.
Faire des ateliers pour enfants/bébés/parents /futurs parents, auprès de services pédiatriques ou de néonatalogie... (le but c'est de pouvoir ralentir le rythme...).

Je ne me vois pas non plus rester à la maison à rien faire...

Mais j'aime trop la sécurité de l'emploi...
Alors quoi ? Je finirai par demander un reclassement comme bcp de prof ? Au risque d'avoir un métier qui ne me plaît pas et de faire un bore out ?

Prof j'aime bien...
Mais je suis fatiguée d'avance à l'idée de retrouver mes 28 petits de 4 ou 5 ans......

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : samedi 21 novembre 2020 à 22:23
par freeshost
Je vois que je suis mentionné. :mrgreen:

En bref : (parce que je suis avec un pote, et je ne vais pas le laisser tout seul pendant que je clavarde icitte :lol: )

Je n'ai jamais eu de contrat à durée indéterminée. :lol:

Je suis donc à l'AI (sorte d'équivalent à l'AAH en France) à 100%.

Et je donne effectivement des cours d'appui privés. Le un-à-un me convient mieux, et je fixe moi-même le prix (ou m'arrange avec chaque client), pas de patron, pas de carte à pointer quand j'entre et quand je sors. :)

D'un côté, je n'ai pas eu de vie professionnelle parce que je ne connaissais pas l'autisme et n'avais pas de compétences sociales pour me faire embaucher, et pas forcément de diplômes adéquats. D'un autre côté, mes avis critiques envers certaines professions (aux niveaux écologique, social, éthique, etc.) ont aussi joué un certain rôle. Et je me suis vite armé pour argumenter contre le syndrome d'épuisement, contre le surstress, pour le sommeil et les pauses.

Bref, la vie "professionnelle" (puis kossé ça signifie ce mot-là ?) n'est pas un but en soi pour moi. Je ne suis pas au service du dôme fantôme de l'économie.

Où sont donc les priorités ? Après tout, avec la générosité, "ton bonheur est mon bonheur".

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : dimanche 22 novembre 2020 à 20:53
par PetitNuage
Arcane a écrit : samedi 21 novembre 2020 à 21:32 Prof j'aime bien...
Mais je suis fatiguée d'avance à l'idée de retrouver mes 28 petits de 4 ou 5 ans......
Oui ils nous demandent beaucoup d'énergie ces petits bouts.
Quand j'étais à l'Ecole Normale, je rêvais d'un CE2.
Plus calmes et avec des contraintes plus souples que les CM en termes de programmes.
Spoiler : 
Maintenant, je crois que j'aurais peur qu'ils ne perçoivent plus ma différence.
Et puis les progrès des enfants de maternelle sont plus visibles et donc plus gratifiants.
Et j'espère que les aider à la base leur sera profitable pour la suite !
Bon courage à toi Dehlynah, ainsi qu'à Arcane et Antigone !

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : dimanche 22 novembre 2020 à 21:47
par Arcane
Merci PetitNuage ☺️

Je m'étais régalée avec des ce1 en stage y'a 4 ans...
Mais c'était une école "normale", avec des parents "normaux". Et ça change bcp de choses.

Jspr pouvoir faire jouer la rqth l'an prochain pour quitter cette ville et me rapprocher...

Re: Renoncer à une vie professionnelle/ imaginer une autre forme de vie

Posté : dimanche 22 novembre 2020 à 22:57
par PetitNuage
Arcane a écrit : dimanche 22 novembre 2020 à 21:47 Merci PetitNuage ☺️

Je m'étais régalée avec des ce1 en stage y'a 4 ans...
Mais c'était une école "normale", avec des parents "normaux". Et ça change bcp de choses.

Jspr pouvoir faire jouer la rqth l'an prochain pour quitter cette ville et me rapprocher...
Oui il est clair que selon les milieux, l'ambiance peut changer du tout au tout.
J'ai la chance d'être à la campagne
où la seule difficulté est le rythme de vie soutenu des enfants
du fait que les parents ne travaillent pas sur place.

Je te souhaite d'obtenir un poste où tu pourras t'épanouir l'an prochain ! :kiss: