j'ai perdu le goût de vivre

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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mathieu frank
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#16 Message par mathieu frank » mardi 22 juin 2021 à 10:59

winona ce n'est pas moi qui ai ouvert ce fil

mais si tes questions s'adresse a moi je vais quand meme y répondre :lol: (edit : non pas a moi j'avais mal lu , mais je laisse ca fera une contribution)
je ne sais pas , je pense que j'étais un peu dans le déni et pensais ne pas avoir rencontré les bonnes personnes
maintenant j'ai compris que tout découle de ce que je suis, et de la nature humaine elle meme

la réalité est ce qu'elle est, et oui en tant que autiste ont ne répond pas aux attentes des autres , et vu que personne ne fait les choses gratuitement et bien ont a rien de la part des autres
je pourrais faire en sorte de me rendre utile , mais se serait juste un mensonge un subterfuge
comme il a ete dit plus haut ,pour les nt le plus gros moteur de leurs actions c'est la sociabilisation , donc quand on a pas ca , il ne reste pas grand chose

je pense aussi que c'est une tentative de vie de couple qui m'a vraiment fait prendre conscience de tout ca
j'avais jamais vécu cela et c'était une expérience qu'il me restait a faire , a comprendre car toutes mes relations avaient foiré assez vite quand elles se rendaient compte que elles ne feraient pas grand chose avec moi
car la tout se télescope , tout ce matérialise dans les attentes des femmes (il y a surement des exceptions ) et par ce biais je me suis rendu compte de mon inadaptation , que les gens importes peu , que seules les envies doivent etre satisfaites
je ne me permet pas de juger , mais la réalité c'est que je suis un fantôme , sans vie sociale , sans reconnaissance et on ne vie pas avec un fantôme
j'étais surement naif pensant que seul la qualité humaine importait , mais c'est faux , ca ne fait pas manger ,ca n’achète pas de maison ,ca ne fait pas de projet , pas d'enfant
j'ai essayé de dire directement ce que j'étais , mais a part des choses blessantes du genre "j'admire tellement ta force de t'assumer et de dire que tu es autiste , je te souhaite de trouver quelqu'un " vous voyez le genre

si on vous donne le choix entre deux voiture , si on vous dit celle ci elle est tres attachante mais ca peut arriver que elle démarre pas , en plus personne n'en veux , et celle ci elle ne fera jamais chier et fonctionnera toujours parfaitement
vous allez prendre laquelle ? personne n'a envie de s'emmerder c' est humain
j ai rencontré une femme elle a résolu le problème , elle a gardé la voiture spéciale et intéressante (moi) pour le loisir et a en prit une qui démarre tout les matins (celui avec qui elle vit) pour la vie de tout les jours
je le comprends , mais pas facile a vivre


je ne m’exclue pas de ca , je fais aussi parti de la nature humaine , mais un niveau différent

pour les ad j'en ai prit a faible dose pendant des années et oui deja j'avais un sommeil agité
Modifié en dernier par mathieu frank le mardi 22 juin 2021 à 11:12, modifié 2 fois.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#17 Message par user6375 » mardi 22 juin 2021 à 11:01

mathieu frank a écrit : lundi 21 juin 2021 à 20:50 mais je suis tout a fait d' accord sur ce que disent nos amis plus haut , mais paradoxalement c' est le fait d'avoir compris tout cela qui m’amène a cette situation
C'est exactement ce que je voulais exprimé et vous l'avez compris. Prendre conscience qu'on a suivi un chemin qui n'étais par fait pour nous est au mieux déstabilisant, et de ce que j'ai pu entendre d'autres personnes dans la même situation, c'est même désespérant pour nous car ca nous donne l'impression d'avoir échoué vis-à-vis de nous même. On se déçoit nous même.

Néanmoins il ne faut pas s'arrêter là dans la réflexion, ne pas se contenter de se ressenti, qui au final est subjectif (et partiellement conditionnée). Pour ma part, une fois avoir pris conscience de ca, j'ai eu la sensation d'effacer 30ans de vie sociale et de revenir aux ressenti que j'avais enfant. Ca a eu un effet négatif de me donner l'impression de 30ans de perdu pour rien, avec toutes les interprétations émotionnelle possible (gachis, inutile, incapable, colère, frustration, perte de sens, etc...)

Ca n'a pas été facile et ca m'a clairement mis dans la même situation que plusieurs exprime ici, ce sentiment de gâchis, de lassitude, d'éternelle recommencement, de ne pas voir le bout du tunnel. Mais pour ma part le ressenti de l'enfance était limpide, j'avais clairement la même impression d'incompréhension, de vivre dans un autre monde, piégé, incompris, que ce que je ressentais enfant. La différence avec ma véritable enfance, c'est les 30 ans d'expérience que j'ai acquis depuis. Mais le ressenti ne changeait pas. Et un jour je me suis dit que finalement c'était peut-être une bonne chose de revenir à ces ressenti de l'enfance, faire un reboot, un reset et repartir sur de nouvelles base. Donc aujourd'hui je me reconstruit en tenant compte de ce que j'ai vécu, appris sur moi et les autres et sur le TSA.

C'est pour ca que j'ai aucun problème à prendre le large vis-à-vis des autres, parce que je ne suis pas (plus) en train de m'adapter mais de (re)construire ma vie en tenant compte du TSA. C'est pour ca aussi qu'il y a des activités que j'ai réinterprété et que je ne fais plus, non pas par manque d'intérêt (y a de ca mais c'est pas l'argument centrale) mais simplement parce qu'elles ne correspondent plus à mes attentes, qui aujourd'hui tiennent l'autre bien loin (je n'en attend rien et en attendre quelques chose c'est le meilleurs moyen pour être déçu et que je sois en colère).

Sauf que c'est bien joli tout ca, mais qu'est ce que je fait de mes journées dans ce contexte ? Ben avec le sens que j'ai donné plus haut à tout ce que j'ai entrepris, je fais ce que fait un enfant : il teste, expérimente, fait ce qui lui plait sur le moment, passe à autre chose, etc... et petit à petit cet enfant trouve ce qui lui convient. Ben je suis un "enfant" de bientôt 40ans qui ne se cherche plus mais découvre petit à petit ce qui lui convient réellement. Et donc je ne culpabilise plus de ne rien faire, de ne plus avoir d'intérêt pour ce que j'avais avant, de ne plus avoir envie d'aller vers l'autre. Bref, je me suis libéré d'une pression que je m'étais mis, et ca me donne un peu une impression de vide mais tellement soulageant, tellement agréable de pouvoir me poser sur ma terrasse et boire mon café sans me dire que je perd mon temps. Non juste envie de regarder les insectes virevolté autour de mes fleurs, que j'ai mis là pour eux justement (et donc j'ai toutes les raisons de moi aussi profiter de ces fleurs). Et si ca n'a aucune utilité de profiter du moment, ben c'est ce que j'ai envie de faire sur le moment et tout autre considération est évacuée parce que secondaire pour le sens que je donne à ma vie et au monde.

Mais si j'arrive à prendre ce "recule" c'est avant tout parce que j'ai reconstruit le sens que je donne au monde et à ma vie, et j'ai dû passé par ce ressenti un peu dépressif. J'ai même parlé de deuil à mon psy vis à vis de ce processus. Je ne minimiser donc pas le problème.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#18 Message par mathieu frank » mardi 22 juin 2021 à 11:09

c' est tres vrai ce que tu dis
j' etais assez proche de ca avant de vouloir une vie de couple , c 'est la que j 'ai prit "ce mur"
et cela m' interpelle ce que tu dis sur l'enfant car une chose que je me dis souvent , j'ai 40ans et ne me sent pas du tout adulte , j'ai l'impression d'etre le meme que enfant ....
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#19 Message par user6375 » mardi 22 juin 2021 à 11:36

C'est aussi des expériences de couples qui m'ont fait prendre conscience de la différence d'attente, et surtout du fait que ce sont les attentes qui importe, pas l'autre. Non pas de justifier le fait que l'autre à moins d'importance pour moi, mais simplement de constater que dans mes relations, si ma partenaire n'est pas satisfaite de la relation, elle rompra. Donc l'aspect satisfaction personnelle passe avant l'aspect relationnel entre les 2. Et c'est normal au final. Et c'est moi qui choisi de ne pas faire passer mon ressenti avant la relation, limite de me sacrifier pour la relation, ce qui au final est malsain et destructeur pour soi même.

La différence je l'ai comprise quant on a tenté de me justifier un comportement inacceptable par le fait de ne pas vouloir me blesser en me disant la vérité. Le jour où je l'ai pris en pleine tronche, j'ai ressenti comme si je me perdais définitivement, comme si l'enfant que j'étais venait d'être tué, et c'est bien ce que j'ai ressenti. Après plusieurs années, en repensant à cette histoire j'ai aussi compris que l'argument qui m'a été opposé était un mécanisme de défense personnel, éviter de culpabiliser. C'est plus facile de se penser vertueux quant on agit mal en justifiant sa mauvaise action par de bonne intention. Sauf que ca ca repose uniquement sur le sens qu'on donne au monde. Et moi j'ai pas/plus a accepter le sens commun, surtout si mon ressenti me dit qu'on se paye ma tête et que donc les intentions sont tout sauf vertueux.

Elle a choisi de se protéger elle en agissant mal avec moi. J'ai pas à être tolérant ou accepter ca simplement parce que ... (mettre toute raison socialement acceptable pour justifier un mensonge). Et si elle a agit mal avec moi, c'est avant par choix, et pour elle même. Et donc à ce stade moi j'ai plus aucune raison de me retenir à agir bien pour moi, et tant pis si ca implique d'agir mal vis-à-vis de l'autre. Et là je parle d'un cas particulier, mais des expériences comme celle-ci j'en ai eu d'autres, et nous en avons tous eu je pense. Ca fait parti de la vie j'ai envie de dire. C'est comment on les gères qui diffère.

Pour l'aspect enfant, je n'ai pas la sensation d'être le même qu'enfant. C'est juste que ca fait 30ans que je met mes ressentis en arrière, et donc les ressenti les plus "naturelle" remonte à l'enfance, c'est en ca que je reviens à l'enfance, c'est au niveau émotionnelle. Mais il est clair que j'ai un système de pensée qui n'est pas celui que j'avais enfant. Intellectuellement parlant, je ne pense pas comme quant j'étais enfant. Rien qu'en terme de connaissance ca change la donne (je sais bien plus de chose qu'enfant, et je connais bien plus mes limites qu'enfant, ca conditionne ma pensée intellectuelle).

Néanmoins dans une démarche de (re)construction, je pense important de préserver ses ressenti naturelle, histoire de pas se perdre justement. Et je le dis avec 30ans de recule et de suradpatation.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#20 Message par mathieu frank » mardi 22 juin 2021 à 11:51

oui les attentes et pas l'autre , mais ce qui me fascine c'est que personne ne veut l'admettre
je pense que l on a inventé pleins de magnifiques concepts sociologiques ( la générosité , les choses désintéressé,ect) mais qui dans la réalité n’existent pas et comme un con naif j'y ai cru
certains diront que je suis cynique , je pense etre réaliste
les gens sont comme ils sont , ils le savent et ca les fait chier alors ils inventent des concepts pour ce convaincre du contraire
on est tous égoïstes et on agis tous pas intérêt , sauf que nous ont a pas les mêmes intérêts alors ont ne s'y retrouve pas

tout a fait , se sacrifier pour la relations

un peu l’impression que n’ayant pas vraiment d'attentes propre on s' approprie celles de l'autre
oui la trahisons et comme tu dis c' est la vie et c' est notre façons de gérer ça qui diffère
on ne joue pas la meme partie que les autres , on a pas les memes motivations

oui c' est ce que je voulais dire en parlant d'enfant , le niveau émotionnel , car bien sur que j ai un plus niveau de compréhension des choses mais ca ne change rien émotionnellement ou a la place que pense avoir socialement
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#21 Message par freeshost » mardi 22 juin 2021 à 12:14

Oui, il me semble bien que les personnes autistes sont, en général, moins dépendantes de l'appartenance sociale, du côté collectif des activités.

Alors, oui, la fin (le but, la finalité, les sources de motivation) est importante. Mais le chemin aussi (que ce soit en solo ou en groupe).

Ensuite, parmi les autres, il y a les uns et les autres. Il y a du bon à piocher comme du moins bon. Et les relations évoluent, se font, se défont, se refont, se parfont.

Autrement, on peut faire plein de choses sans se soucier de leur utilité, sans se justifier, juste par plaisir et sans réfléchir.

Y compris se reposer. :)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#22 Message par mathieu frank » mardi 22 juin 2021 à 12:20

freeshost a écrit : mardi 22 juin 2021 à 12:14 Et les relations évoluent, se font, se défont, se refont, se parfont.

c' est justement ca !!!
cette facilité que je n'ai pas , pour passer a autres chose , tout est tellement synonyme d’efforts quand il s’agit des autres qu'une telle légèreté est impossible et de fait une quelconque satisfaction
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#23 Message par user6375 » mardi 22 juin 2021 à 12:26

mathieu frank a écrit : mardi 22 juin 2021 à 12:20
freeshost a écrit : mardi 22 juin 2021 à 12:14 Et les relations évoluent, se font, se défont, se refont, se parfont.

c' est justement ca !!!
cette facilité que je n'ai pas , pour passer a autres chose , tout est tellement synonyme d’efforts quand il s’agit des autres qu'une telle légèreté est impossible et de fait une quelconque satisfaction
Pareil, j ai bcp de peine a m investir dans une relation si celle ci est superficielle. Néanmoins je peux avoir des contactes sperficiel avec d autres, c est juste que quant je dois choisir entre une activité liée à cette relation ou une activité intéressante, j aurais tendance à négliger la relation de par son côté superficiel. Mais comme elle est superficielle c est pas grave de la négliger.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#24 Message par Miss Hans » mardi 22 juin 2021 à 19:13

Bonjour,

Les mêmes désintérêts, absence de désir pour quoi que soit, perte de but, etc... , ont été étiquetés "dépression unipolaire" pour moi.

ça dure depuis des années (3 environ ) et quand la vie est dure, ça s'aggrave. Quand ça va plutôt bien , je suis morne.

C'est vrai que j'ai au moins retrouvé de l'aise , de la satisfaction , même modérée, en cessant de me forcer à convenir à mon entourage, aux pressions sociales, pour mon intérêt tout à fait restreint pour le japonais. Grâce à la thérapie faite avec la psychiatre qui a aussi posé un diagnostic de TSA . L'acceptation au lieu de me forcer, de me juger , de certaines caractéristiques , m'a aidée un peu. Mais ça ce n'est pas gagné encore. Je me juge beaucoup encore.

Côté médicament, AD, je viens d'essayer presque 2 mois la sertraline .

Arrêter du jour au lendemain comme c'est absolument proscrit , m'a fait moins de mal que les semaines de prises pendant lesquelles les insomnies s'aggravaient de jour en jour, et mon épuisement avec.

Sans compter des attitudes "maniaques " que je n'ai jamais eu de la vie normalement, qui se manisfestaient de plus en plus souvent : parler frénétiquement, nerveusement , très vite, et rire comme une folle. Ce rire était horrible car il venait, incontrôlable, alors que rien n'était drôle ni comique , et ça me faisait peur, ça me rendait même triste . Je ne "m'appartenais plus".
J'ai arrêté il y a 2 ou 3 semaines. D'un coup. Je ne recommande pas puisque c'est proscrit , mais pour moi , l'arrêt s'est très bien passé et mon état a été presque immédiatement amélioré (j'ai enfin dormi le soir même).
J'essaie maintenant, courageusement ! , la lamotrigine : première prise ce matin. Je verrai...je rapporterai.

La sertraline a eu un autre effet, positif et négatif à la fois. Au début en tout cas, mon humeur était améliorée, je riais plus facilement aux situations amusantes. Le côté négatif, c'est que je me fichais de tout, j'étais encore plus indifférente à tout, et cette fois à tous. Je ressentais que j'étais contente parce que détachée de tout, mais alors sans le moindre but , le moindre intérêt pour rien : je négligeais mon hygiène (aussi à cause de la fatigue et au manque de sommeil) , je n'arrivais plus à regarder mon japonais, ni à lire, ni à m'acquitter des tâches ménagères, ni à sortir (déjà que c'est difficile et rare pour moi ) , ni à faire de l'exercice .
Mais j'étais plus gaie et, au début en tout cas, ça plaisait à ma famille.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#25 Message par Miss Hans » mardi 22 juin 2021 à 19:20

propane42 a écrit : mardi 22 juin 2021 à 12:26 Pareil, j ai bcp de peine a m investir dans une relation si celle ci est superficielle. Néanmoins je peux avoir des contactes sperficiel avec d autres, c est juste que quant je dois choisir entre une activité liée à cette relation ou une activité intéressante, j aurais tendance à négliger la relation de par son côté superficiel. Mais comme elle est superficielle c est pas grave de la négliger.
C'est compliqué cet aspect. Je n'arrive pas à entretenir d'amitié à cause de ça. Je suis d'accord "comme c'est superficiel, c'est pas grave de négliger la relation". Je ressens la même chose et c'est embêtant . Les personnes dites "amies" ne sont pas contentes, y voient un manquement et un rejet. Alors que je pense à elles et eux avec tendresse. Je n'ai juste rien à leur dire, aucune raison de les appeler, pas de plaisir à les voir ou à passer du temps avec elles et eux, alors que je les aime bien...Je comprends que ces personnes ne comprennent pas bien, comme elles aiment passer du temps ensemble avec d'autres.
A rien faire en plus ! A juste parler et rire des mêmes trucs chaque fois! C'est en effet chouette et chaleureux de les voir faire et être satisfaites , mais au bout de quelques décennies, je me sens lassée de faire l'effort d'aller observer leur contentement dont je me réjouis cependant.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#26 Message par EnHans » mardi 22 juin 2021 à 19:21

Fil de discussion instructif.
Merci pour ton témoignage Miss Hans. J'espère que la lamotrigine ne te créera pas d'insomnies. Je n'imagine pas que l'on puisse soigner une dépression sans un sommeil réparateur.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#27 Message par Miss Hans » mardi 22 juin 2021 à 19:34

Exactement, cette absurdité m'insupportait.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#28 Message par user6375 » mardi 22 juin 2021 à 21:47

Miss Hans a écrit : mardi 22 juin 2021 à 19:20 Je comprends que ces personnes ne comprennent pas bien, comme elles aiment passer du temps ensemble avec d'autres.
A rien faire en plus ! A juste parler et rire des mêmes trucs chaque fois! C'est en effet chouette et chaleureux de les voir faire et être satisfaites , mais au bout de quelques décennies, je me sens lassée de faire l'effort d'aller observer leur contentement dont je me réjouis cependant.
C est tout à fait ca, c est exactement ce que je ressent et ressentais enfant. Et je suis aussi lasse de faire l effort. Je suis heureux pour eux mais mais je ne souhaite pas participer à ce genre d activité.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#29 Message par user6375 » mardi 22 juin 2021 à 21:54

je me fait l'analogie avec l'informatique. Ce genre d'activité me donne l'impression qu'ils maintiennent une connexion, sans pour autant exploiter la connexion.

En informatique, quant 2 ordinateurs ou plus sont connectés longtemps, une partie des échanges ne sert qu'a maintenir la connexion, à s'assurer que les 2 extrémités du canal sont toujours active et disponible. Généralement ca consiste à envoyer un ping et obtenir un pong en retour. Et on fait ca régulièrement pour s'assurer que le canal est toujours ouvert. Dans un de mes programmes, je fais ce genre d'échange toutes les 30sec. Et en cas de non réponse, là j'exécute une procédure de dépannage considérant que la connexion est rompu, le canal fermé.

Pour moi ce genre d'activité entre personnes ne sert qu'a maintenir le lien entre eux, mais le lien en lui même ne sert à rien de particulier. Il est établi et disponible le jour ou l'un ou l'autre a besoin d'un coup de main. Généralement ca se résume à ca ce genre de lien. Et pour aller plus loin, coopérer sur un projet commun, il faudrait de réelle affinité avec certaines personnes, mais ca c'est nettement plus rare.
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Re: j'ai perdu le goût de vivre

#30 Message par freeshost » mardi 22 juin 2021 à 23:05

"Apprivoiser, ça signifie créer des liens." dit le renard au petit prince. :mrgreen:

Les petits cadeaux entretiennent l'amitié.

Voilà, les liens font partie des choses qui s'érodent si elles ne sont pas entretenues. Ils sont importants pour la relation de confiance mutuelle, voire pour développer de la complicité.

Après, on peut choisir avec décision ses fréquentations.

Voir une personne et échanger avec elle régulièrement permet aussi de partager les évolutions des vies.

Bon, je ne dis pas que c'est facile. :lol:
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