Parler de l'autisme en public.

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Re: Parler de l'autisme en public.

#16 Message par BlackAspieWoman2021 » samedi 28 août 2021 à 22:42

Controleur a écrit : samedi 28 août 2021 à 21:44
BlackAspieWoman2021 a écrit : samedi 28 août 2021 à 19:44 Je suis également en réflexion sur cet enjeu.
:arrow: Pèse le pour et le contre dont surtout le fait de t'exposer médiatiquement ne va pas faire plus de lynchage et de vindicte au travail, dans ta sphère conjugual, familliale et autres...
Je ne sais même pas si je serais crue si j'en parlais publiquement, parce que je suis Asperger, à moins de me cotoyer régulièrement, mon TSA ne parait pas.
Évaluation neuropsy (2021); diagnostiquée aspie et TDAH août 2021

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Re: Parler de l'autisme en public.

#17 Message par Fluxus » samedi 28 août 2021 à 22:47

Je pense que c'est comme ça pour en partie beaucoup de gens ici, surtout quand on est diagnostiqués après l'enfance.

C'est bien parce que ça ne paraît pas, qu'on passe à travers les mailles du filet et c'est aussi pour ça que ça s'appelle un handicap invisible.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks

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Re: Parler de l'autisme en public.

#18 Message par Controleur » samedi 28 août 2021 à 23:00

Fluxus a écrit : samedi 28 août 2021 à 22:47 Je pense que c'est comme ça pour en partie beaucoup de gens ici, surtout quand on est diagnostiqués après l'enfance.

C'est bien parce que ça ne paraît pas, qu'on passe à travers les mailles du filet et c'est aussi pour ça que ça s'appelle un handicap invisible.
Ca dépends du contexte: c'est visible en surcharge sensoriel et en fatiguabilité extrême que j'ai plus de filtres et donc laisse aller à justement parfois des trucs qui peuvent me mettre dans l'embarras. Genre je reviens de courses dont un ustensile de cuisine empaqueté et une caméra vidéo ou je me filme. Je me pose et fait mon speech: argh quand je finis pour arréter la prise, un agent de sécurité vient me dire "ici c'est interdit de filmer".

Bon j'ai pas vu de panneau l'expliquant, je savais même pas . Et puis remontant sur le point de partir je demande un peu plus et au moment de sortir, contrôle de sécurité ou faut que j'explique ce qui se passe parce que quelqu'un d'une boutique a téléphoné à qui vous savez. Je souffle en ayant été compris, rebelotte à faire face à trois agents de la police nationale.... Mis les mains sur la tête, contrôle d'identité, fouille express, pu repartir manu militari chez moi.

Rentré chez moi, j'ai flippé comme pas possible puis me tranquilise....

:| Me suis tiré d'affaires en expliquant l'autisme, pourquoi je voulais filmer tout ça tout ça en faisant mon mea culpa....
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009

Si vi pacem, para bellum

Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre

Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.

Adepte de la course à pied.

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Re: Parler de l'autisme en public.

#19 Message par Fluxus » samedi 28 août 2021 à 23:21

Controleur a écrit : samedi 28 août 2021 à 23:00 Ca dépends du contexte: c'est visible en surcharge sensoriel et en fatiguabilité extrême que j'ai plus de filtres et donc laisse aller à justement parfois des trucs qui peuvent me mettre dans l'embarras. Genre je reviens de courses dont un ustensile de cuisine empaqueté et une caméra vidéo ou je me filme. Je me pose et fait mon speech: argh quand je finis pour arréter la prise, un agent de sécurité vient me dire "ici c'est interdit de filmer".

Bon j'ai pas vu de panneau l'expliquant, je savais même pas . Et puis remontant sur le point de partir je demande un peu plus et au moment de sortir, contrôle de sécurité ou faut que j'explique ce qui se passe parce que quelqu'un d'une boutique a téléphoné à qui vous savez. Je souffle en ayant été compris, rebelotte à faire face à trois agents de la police nationale.... Mis les mains sur la tête, contrôle d'identité, fouille express, pu repartir manu militari chez moi.

Rentré chez moi, j'ai flippé comme pas possible puis me tranquilise....

:| Me suis tiré d'affaires en expliquant l'autisme, pourquoi je voulais filmer tout ça tout ça en faisant mon mea culpa....
Oui voilà, y a une multitude de variables contextuelles à prendre en compte.

Le "pire" ressort toujours en surcharge, en effondrement, avec la fatigue. Après encore une fois, chez les femmes y a encore et toujours cette question de la sur-compensation, de sur-adaptation qui fait que le camouflage est parfois plus efficace...

Si on en revient au contexte de faire l'objet d'un reportage, je crois que ça me dérangerait aussi qu'on me filme en pleine crise et que ce soit diffusé ou autre.

Je préfère aller me présenter sous 1 meilleur jour plutôt que d'être en pleine surcharge et totalement down.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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Re: Parler de l'autisme en public.

#20 Message par Controleur » dimanche 29 août 2021 à 18:08

Fluxus a écrit : samedi 28 août 2021 à 23:21
Controleur a écrit : samedi 28 août 2021 à 23:00 Ca dépends du contexte: c'est visible en surcharge sensoriel et en fatiguabilité extrême que j'ai plus de filtres et donc laisse aller à justement parfois des trucs qui peuvent me mettre dans l'embarras. Genre je reviens de courses dont un ustensile de cuisine empaqueté et une caméra vidéo ou je me filme. Je me pose et fait mon speech: argh quand je finis pour arréter la prise, un agent de sécurité vient me dire "ici c'est interdit de filmer".

Bon j'ai pas vu de panneau l'expliquant, je savais même pas . Et puis remontant sur le point de partir je demande un peu plus et au moment de sortir, contrôle de sécurité ou faut que j'explique ce qui se passe parce que quelqu'un d'une boutique a téléphoné à qui vous savez. Je souffle en ayant été compris, rebelotte à faire face à trois agents de la police nationale.... Mis les mains sur la tête, contrôle d'identité, fouille express, pu repartir manu militari chez moi.

Rentré chez moi, j'ai flippé comme pas possible puis me tranquilise....

:| Me suis tiré d'affaires en expliquant l'autisme, pourquoi je voulais filmer tout ça tout ça en faisant mon mea culpa....
Oui voilà, y a une multitude de variables contextuelles à prendre en compte.

Le "pire" ressort toujours en surcharge, en effondrement, avec la fatigue. Après encore une fois, chez les femmes y a encore et toujours cette question de la sur-compensation, de sur-adaptation qui fait que le camouflage est parfois plus efficace...

Si on en revient au contexte de faire l'objet d'un reportage, je crois que ça me dérangerait aussi qu'on me filme en pleine crise et que ce soit diffusé ou autre.

Je préfère aller me présenter sous 1 meilleur jour plutôt que d'être en pleine surcharge et totalement down.
Et bah tu vois je l'ai jamais intégré ça justement de pas me trouver en pleine surcharge et down ( quoique si en fait vu les évènements d'hier..)

Pour ma part je vais te dévoiler quelque chose: la journaliste S.R elle veux toujours me filmer. Mais ça me gênerait de 1)° que mon intimité soit exposé en public et en plus ça genererait quantité de solicitations et incidents avec les mr et mme tout le monde à Limoges. De 2)° les journalistes de chez nous parlent toujours de l'autisme soit de façon vraiment clichée ou alors dans la façon dont ils tournent leur reportage y'a un mélange de pitié pour ne pas dire un dédain . Mais qu'es qu'on leur fait ingurgiter en école de journalisme pour détester autant quelqu'un d'autiste?

Mr et Mme tout le monde je crois ne supporte plus ces termes: "normopensance", "neurodiversité", "validisme" parce que ça le renvoit en miroir à un bourreau chose que il ou elle rejette.
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