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Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : dimanche 2 janvier 2022 à 14:54
par Ivanovna
FloretteRanou a écrit : dimanche 2 janvier 2022 à 12:07 Je suis confronté à ce même dilemme.
Je pense que je vais être obligée de le dire parce que je suis trop épuisée et j'ai besoin d'aménagements.
Le dire, c'est peut-être s'exposer à de la discrimination.
Mais ne pas le dire, ça peut aussi vouloir dire sacrifier sa santé.
Je vis un enfer depuis que je suis entrée dans le monde du travail en 2013 : insomnie sévère et épuisement quasi-continu, aucune vie en dehors du travail car il me prend toute mon énergie.
Me suis retrouvée dans cette situation et j'ai tout déballé à cette occasion. C'est sûr que dans ce cas, il faut voir ce que l'on peut changer dans notre vie.

Si c'était à refaire, j'expliquerais les problèmes, proposerais les solutions à essayer, veillerais à ce qu'elles soient effectivement et scrupuleusement appliquées. En plus de mettre en place un suivi avec des personnes compétentes bien sûr.
Mais surtout, je ne préciserais jamais le handicap ; les gens en ont une compréhension toute biaisée et ne feront pas l'effort de se renseigner. En parler à quelques personnes de confiance est nécessaire mais ces personnes se comptent sur les doigts d'une main. Les autres sont n'ont pas à savoir plus que l'aménagement.

Moi maintenant je dis aux collègues ce dont j'ai besoin et les préviens que si ce n'est pas respecté, je vomis partout (sur le ton de la plaisanterie mais pas tant que ça, en ce moment mon masking est pas trop mal). Au moins ils s'en souviennent. Et puis en ce moment, ils télétravaillent, c'est beaucoup plus facile pour eux de respecter le silence, vu que j'ai débranché mon téléphone.

Pense au temps partiel thérapeutique, ça a changé ces derniers mois dans la fonction publique. Ça peut te permettre de recharger les batteries. Tout le monde peut avoir un coup de mou, alors quand ton poste n'est pas aménagé...


Prends soin de toi !
Prends le temps de te retaper, ça vaut le coup. :kiss:

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : dimanche 2 janvier 2022 à 15:27
par Ivanovna
Fluxus a écrit : dimanche 2 janvier 2022 à 11:09 Mais comment c'est possible que les gens puissent en arriver à ça ?

Simple hypothèse, ça a peut-être être un lien avec :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cloaqu ... rtemental
En particulier le paragraphe suivant :
Calhoun a fourni une cage à des rats avec de la nourriture et de l'eau en quantité suffisante pour soutenir toute augmentation de la population. En revanche la cage était fixée à une taille jugée suffisante pour seulement 50 rats. La population a culminé à 2200 rats pour une surface au sol de 6,25 m²[2]et, par la suite, a montré une variété de comportements anormaux, souvent destructeurs. Sa conclusion était que l'espace lui-même est une nécessité. Des études ultérieures impliquant les humains ont montré que ce n'est pas le simple manque d'espace qui provoque ce phénomène. C'est la nécessité pour les membres de la communauté d'interagir avec l'autre. Lorsque les interactions forcées dépassent un certain seuil, les normes sociales se cassent. Ainsi la densité sociale est considérée comme plus importante que la densité spatiale géométrique.

J'ai longtemps bugué sur ces comportements mais passer du temps là dessus est quand même une pente savonneuse. On en sort un peu poisseux, je trouve.
Se concentrer pour se sortir de situations toxiques est vital, c'est toute une éducation à faire (il y a quelques chaînes YouTube qui sont bien faites et synthétiques).
Mais maintenant je préfère utiliser mes ressources sur autre chose, notamment la préparation de ma reconversion professionnelle, toute seule dans mon coin, sans trop compter sur les programmes institutionnels. Et c'est là que mon autisme est bien pratique pour bien cloisonner et focaliser mine de rien.

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : dimanche 2 janvier 2022 à 16:43
par Zuflane
C'est une question intéressante effectivement et qui apparemment fait débat !
Pour ma part, je suis dans un nouveau boulot depuis juin 2020 et je termine un arrêt de travail du à un burn-out autistique. Arrêt de 4 semaines "seulement" mais qui me fait dire que je dois me protéger maintenant.
Entre les années où je ne le savais pas, les années où je le savais mais je ne me sentais pas légitime et ces derniers mois où je suis légitime mais je ferme ma bouche, et bien c'est tout pareil pour moi. Je suis toujours la même personne et je subis tout autant mon environnement, avec des conséquences parfois désastreuses pour moi pro et perso.
Alors comme je suis maintenant dans un boulot que j'aime vraiment, avec très peu de collègues et un cadre de travail vraiment cool pour moi, et bien je vais continuer dans cet élan et informer la présidente de mon asso, mon coordinateur et peut-être des collègues de mon handicap, en leur expliquant mes spécificités et mes besoins.
J'ai tout préparé, j'ai même rdv avec le médecin du travail mardi.
J'ai 50 ans et j'ai envie de bien vivre mes prochaines années au travail.
Alors Emmajoy, je ne sais pas si ma réponse t'aidera, mais je trouve que c'est plutôt cool d'avoir tous ces points de vue sur le sujet. Bon courage à toi

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : mardi 11 janvier 2022 à 11:52
par point_virgule
Ma situation évolue doucement.
J'ai proposé à mon encadrement une intervention d'un neuropsychologue dans mon équipe pour expliquer ce que sont les TSA et discuter en équipe sur les questions de travail en équipe, communication etc.
L'objectif est double: parler de mon cas et favoriser la prise en compte de mes particularités, ouvrir la discussion à d'autres fonctionnement pour s'améliorer tous en terme de vie d'équipe.
Ma proposition a été très favorablement accueillie.

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : samedi 15 janvier 2022 à 7:09
par Controleur
Il demeure toujours des professions ou c'est suicidaire de dévoiler qu'on est autiste. Je pense toujours à ces policiers et gendarmes dyspraxiques qui sont obligés de taire leur handicap sous peine de se voir retirer leur arme de service et leur habilitation à en avoir une et de se retrouver à faire un boulot dans l'administratif, stigmatisé comme jamais par leur hierarchie..

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : mercredi 19 janvier 2022 à 12:16
par Lili2019
Bonjour,

Ton questionnement m'a beaucoup interpelée et je me permets de lancer des pistes à partir de ma propre expérience et d'échanges avec d'autres personnes ayant un TSA.

Plusieurs d'entre elles ont vécu ce que tu décris et pas seulement dans la sphère professionnelle. Dans leur couple (pour d'autres) ou en amitié (ce fut mon cas).

Dans le cadre professionnel, je l'ai toujours caché car si j'étais considérée comme très performante et respectée, mes prises de position contraignaient parfois mes supérieurs à devoir s'exposer et prendre des décisions (justifiées) qu'ils auraient souvent préféré éviter. Ma rigueur et ma persévérance associées à mon incorruptibilité les mettaient au pied du mur.

Donc, ma règle n°1 au travail a été : tant qu j'exerçais un métier où mon TSA pouvait être utilisé contre moi pour éviter à d'autres de se remettre en question, d'assumer des décisions qu'ils auraient préféré éviter d'assumer, d'user et abuser de mes particularités pour servir leurs intérêts ou me décrédibiliser, je n'en ai JAMAIS parlé.

Je savais que, du piédestal où on me plaçait à la fosse commune, il n'y avait qu'une hauteur de stèle que beaucoup de gens n'auraient pas hésité à franchir.

Dans le couple, où la question du pouvoir est très souvent présente aussi hélas, une personne que je connais a vécu une situation où son handicap a été instrumentalisé. Quand elle a eu son diag, son compagnon a été là pour elle tant qu'elle était sous le choc et vulnérable. Lorsqu'elle a commencé à récupérer et remettre en question la dynamique de son couple, je reprends ses termes, son conjoint lui a renvoyé son "TSA en pleine gu. . .".

Je suis entièrement d'accord avec Controleur, dans certaines professions (et à certaines personnes souvent peu au clair avec elles-mêmes, ce qui fait beaucoup quand tu regardes bien ) il est effectivement suicidaire de dire que nous avons un TSA.

En amitié, j'ai vécu la même chose à plusieurs reprises notamment si je pointais un sujet trop sensible pour autrui : "Ho mais toi tu n'as pas le même cerveau, tu ne peux pas comprendre", "Ho mais tu sais, la vie ne se gère pas comme des mathématiques (par la même personne qui 10mn après me confiait placer ses amis dans deux sous-ensemble, ceux avec lesquels s'amuser, ceux à qui se confier . . .)" etc. . .

Je n'a qu'un conseil à te donner : OBSERVE BIEN TON ENVIRONNEMENT ET LES PERSONNES QUI T'ENTOURENT.

Même si nous ne comprenons rien aux relations sociales et aux groupes, nous captons souvent les êtres dans leur individualité avec une acuité particulière en raison de notre sensibilité hors norme. Nous sommes "des bêtes" dès qu'il s'agit de repérer des incohérences également.

Reste à s'autoriser à accepter ce que nous percevons. Pour ma part, je captais souvent énormément de choses mais j'étais aveuglée par ma peur de l'isolement social ou mon idéalisme, parfois les deux.

Si je n'ai pas commis d'erreur au travail, c'est parce que j'avais été éduquée à être méfiante dans ce milieu là et à protéger farouchement ma vie privée, ce qui n'est absolument pas naturelle chez moi par ailleurs. Je travaille activement à étendre cette posture aux autres domaines de ma vie car elle me semble bien plus protectrice, mature et moins coûteuse en énergie à terme.

Par-contre, lorsque mon employeur m'aura placée dans un poste plus adapté à mon handicap, je compte bien en parler car la place que j'occuperai ne devrait déranger personne (derrière un bureau à classer des trucs probablement). Et je ne me gênerai pas pour acheter ma paix et avoir un maximum d'aménagements pour optimiser ma qualité de vie.

Il n'est pas fou non plus d'envisager de tirer partie de notre situation parce que je ne vois pas pourquoi cela ne devrait marcher que dans un sens, hein !

Dernière chose : je vais peut-être passer pour une cynique mais ne te fie pas aux réactions de façade de tes collègues. Il y a une injonction sociale à être gentil.le avec les "handicapé.e.s". Cela ne veut pas absolument pas dire que les gens l'acceptent profondément, sont prêts à changer leur attitude ou leurs pratiques de façon sincère.C'est une autiste introvertie, hautement intelligente et très observatrice qui m'a appris cela.

Ne te fie pas aux paroles ou aux déclarations d'intention. Observe les ACTES.

Je te souhaite que les choses évoluent favorablement pour toi.

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : mercredi 19 janvier 2022 à 22:59
par margotton91
Bonsoir,

J'ai exercé pendant une vingtaine d'années dans différents postes administratif. Il n'y a qu'à la toute fin que je connaissais ma condition et sur mon dernier poste, elle m'a même permise d'être recrutée vu que les points forts connus pour les personnes comme nous étaient ce qui était recherché pour ce poste...

Attention : ce n'est pas parce que vous travaillerez dans un bureau que vous serez forcément confrontée à des collègues bienveillants et ouverts au handicap. D'autant plus que le nôtre est invisible et que l'immense majorité des gens ignore tout ou presque à son propos... Pour l'avoir expérimenté moi-même, dans les bureaux, c'est comme partout ailleurs, d'autant plus s'il n'y a que des femmes. Le fait de faire du classement n'y changera rien. Pour l'immense majorité des gens, le classement est perçu comme une tâche ingrate sauf que cela peut se révéler très intéressant, très instructif, à condition de ne pas le faire machinalement.

Comme vous l'avez si bien écrit vous-même, observer les gens et leurs actes sur une période relativement longue vous permettra, même dans un bureau, en faisant du classement, de vous faire une opinion de l'environnement en question...
Lili2019 a écrit : mercredi 19 janvier 2022 à 12:16
Par-contre, lorsque mon employeur m'aura placée dans un poste plus adapté à mon handicap, je compte bien en parler car la place que j'occuperai ne devrait déranger personne (derrière un bureau à classer des trucs probablement). Et je ne me gênerai pas pour acheter ma paix et avoir un maximum d'aménagements pour optimiser ma qualité de vie.

Il n'est pas fou non plus d'envisager de tirer partie de notre situation parce que je ne vois pas pourquoi cela ne devrait marcher que dans un sens, hein !

Dernière chose : je vais peut-être passer pour une cynique mais ne te fie pas aux réactions de façade de tes collègues. Il y a une injonction sociale à être gentil.le avec les "handicapé.e.s". Cela ne veut pas absolument pas dire que les gens l'acceptent profondément, sont prêts à changer leur attitude ou leurs pratiques de façon sincère.C'est une autiste introvertie, hautement intelligente et très observatrice qui m'a appris cela.

Ne te fie pas aux paroles ou aux déclarations d'intention. Observe les ACTES.

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : jeudi 20 janvier 2022 à 13:24
par Lili2019
Bonjour

Merci pour ce retour d'expérience. Je vous avoue que je ne pensais pas tant aux collègues qu'au moyen d'obtenir un maximum de confort de vie : emploi du temps aménagé, le moins de bruit et de lumière possibles . . .C'était stratégique.

Je note que vous avez noté l'aspect féminin du métier. Je parlerai pour moi mais c'est ce qui me stresse le plus car je ne suis pas à l'aise avec l'univers féminin tel qu'il se présente en général. Ca par-contre, ça m'inquiète :crazy:

Sinon, j'ai presque toujours été seule au travail, n'échangeant que sur des questions professionnels. Je ne me suis fait que 3 amis en 20 ans et 2 de ces relations n'ont pas résisté à l'après-diag.

J'ai l'habitude de tenir mes distances au travail. Et entièrement d'accord avec vous : je prendrai mon temps pour évaluer la situation et les gens.

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : jeudi 14 avril 2022 à 11:42
par EmmaJoy
Bonjour à toutes et tous,

Je reviens des mois après avoir poser ma question... Merci à toutes et tous pour vos réponses !
Finalement, je n'ai rien dit. J'ai pris le soin de bien fermer ma bouche.
Le principal souci dans le bureau où j'étais : c'était un open space :hotcry: Avec des personnes qui n'arrêtaient pas de bavarder sur des sujets persos, qui parlaient extrêmement fort et riaient à gorge déployée, non stop... Moi qui ai un poste de responsable éditoriale, j'ai absolument besoin de calme pour pouvoir me concentrer sur ma rédaction, mes relectures et corrections... Et mes collègues ne faisaient aucun effort pour me faciliter la vie. J'ai même été jusqu'à mettre des boules Quiès + le casque à réduction de bruit active !!! Rien à faire, je les entendais quand même rigoler et parler bruyamment...
J'ai donc demandé à mon manager (qui faisait aussi partie du problème à gueuler comme un putois et chanter des chansons pipi caca à tue-tête...) de soit me mettre en télétravail, soit me trouver un bureau individuel et fermé à un autre étage. Je suis passée pour une chieuse et une nana intolérante qui ne savait pas s'intégrer... Mais sinon, j'allais exploser. Le soir, je rentrais chez moi énervée et fatiguée, sans pouvoir rien faire d'autre que dormir (quand mes voisins ne font pas la bringue...)

J'ai quand même obtenu un bureau au calme, fermé, à un autre étage. Je ne suis plus physiquement avec l'équipe et je me retrouve toute seule. Mais alors... quel silence ! Quel calme ! Quel repos ! Je sens une nette différence au niveau de mon moral, de ma fatigue et de mon état d'esprit ! Je peux travailler correctement dans de bonnes conditions, enfin ! Et ce, sans avoir eu à balancer que j'avais un trouble du spectre autistique ! Une petite victoire, en somme. Même si désormais, mes collègues me font à moitié la gueule, et que je ne participe plus vraiment à la vie collective de l'agence :/

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : samedi 23 avril 2022 à 21:06
par Tree
Bravo Emma Joy !
Tu as remporté une victoire en obtenant un bureau isolé et seule.
C'est super.
J'ai longtemps souffert du bruit au travail et ça arrive encore aujourd'hui car mon bureau n'est pas top, mais avant c'était bien pire.
ça me mettait dans un état terrible, j'étais angoissée du matin au soir, désespérée par tous ces bruits, et par les bavardages obligatoires.

Tes collègues vont s'y faire, ne t'inquiète pas, tu pourras essayer progressivement de faire un pas vers eux si tu le souhaites. Prends ton temps.
Et tu n'as pas révélé ton autisme, je suis d'accord avec ça, je l'ai déjà dit, même si dans certains cas, il est nécessaire de le révéler mais si tu peux éviter cette exposition de ta fragilité, à mon avis, c'est mieux comme ça.
Bien joué, en tout cas.

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : samedi 23 avril 2022 à 21:21
par Ivanovna
Ah oui, bravo !

Je n'arrive même pas à obtenir un rendez-vous avec le médecin de prévention (sur les 4 initialement, il n'y en a qu'un qui n'a pas démissionné)...
Me débrouillerai autrement. Au bout d'un moment, j'irai voir mon psychiatre pour un arrêt maladie, parce que la coprophagie à des limites. :|

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : lundi 25 avril 2022 à 11:54
par EmmaJoy
Oui, c'est une sacrée victoire ! Je suis tellement mieux dans ce bureau isolé, tellement moins fatiguée le soir et moins énervée.
Mes collègues s'y font petit à petit, et certaines relations s'en sont même améliorées ! :shock:
Je crains seulement qu'on me refasse remonter un jour dans l'agence, et que ce soit à ce moment-là que je doive dévoiler mon TSA pour légitimer et justifier un peu plus le fait que j'ai besoin de ce bureau. Mais nous n'en sommes pas encore là, fort heureusement !
Ivanovna a écrit : samedi 23 avril 2022 à 21:21 Ah oui, bravo !

Je n'arrive même pas à obtenir un rendez-vous avec le médecin de prévention (sur les 4 initialement, il n'y en a qu'un qui n'a pas démissionné)...
Me débrouillerai autrement. Au bout d'un moment, j'irai voir mon psychiatre pour un arrêt maladie, parce que la coprophagie à des limites. :|
La visite médicale au travail est obligatoire. Je ne sais pas quand a eu lieu ta dernière visite, mais si la date de la prochaine est proche, peut-être que tu pourras en parler à cette occasion !

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : lundi 25 avril 2022 à 21:22
par Ivanovna
Modération (Tugdual) : Suppression de citation.

Je crois que le visite annuelle est bien obligatoire pour certaines catégories de personnels, sinon c'est tous les cinq ans.
Le seul détail qui bloque est qu'il faut des médecins de prévention. :innocent: S'ils sont tous en burn-out on n'est pas sortis des ronces.

La correspondante handicap ne me répond même plus tellement je l'ai tannée mais je ne suis pas plus avancée.
Oui oui, on se plie en quatre pour donner de bonnes conditions de travail aux agents, en général, et puis alors les besoins des personnes handicapées sont pris en compte, bien sûr. :naugty:

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : samedi 17 juin 2023 à 21:11
par Gagak
Bonsoir à toutes et tous,
Je me permets d'écrire mon expérience actuelle.
Je devrais travaillé dans un service où j'ai déjà travaillé en tant que sous-traitant pendant 3 ans. Avant mon diagnostic.
Le travail était très plaisant, j'avais de bonnes relations avec 'mes' collègues. Mais je ne prenais pas de café avec eux, ni de repas le midi. Ca vous rappelle quelque chose ? :lol:
J'ai travaillé indirectement pour ce service pendant 5 ans ensuite (j'avais des contacts avec eux plusieurs fois par semaine).
J'ai fait un burn-out et 'obligé' de démissionner, j'ai trouvé un autre travail, et donc coupé les ponts. Je suis parti en leur disant en revoir et que j'avais eu plaisir à travailler avec eux.
Malheureusement mon travail actuel ne convient pas (open-space entre autres, mais pas que), j'ai contacté une société qui s'occupe des 'Aspie' et qui leur trouve un job (raccourci très rapide). Je lui ai mentionné mes bonnes relations avec ce service et il a contacté le responsable. Aujourd'hui, tous les feux sont au vert pour que je refasse une mission de plusieurs mois au sein de leur service.
Vous avez compris: le responsable est forcément au courant de mon 'Asperger mode'. Surpris, il comprend certains de mes comportements antérieurs. Il n'en a pas parlé à tout son service, mais les 5-6 personnes que je connaissais auparavant sont elles aussi au courant. LE service a grossi (20-25 personnes).
Avec le responsable de la société 'placeur d'Aspie' et la responsable de service, il est prévu une 1ere journée pour présenter comment je fonctionne, pourquoi telle chose et pas telle autre, etc...Cette journée m'angoisse. Et les autres aussi, ne vont-ils pas se dire que c'est 'du chiqué' son handicap ?
Je me questionne sur comment les personnes qui me connaissaient d'avant, vont-elles m'accueillir, comment ont-elles perçu l'annonce de ma singularité?

Re: Travail : dois-je dire que je suis autiste Asperger ?

Posté : dimanche 25 juin 2023 à 13:55
par RachelC32
EmmaJoy a écrit : mercredi 29 décembre 2021 à 12:47 Bonjour,

Une question pas aussi simple qu'il n'y paraît : est-ce que je dois informer mes responsables et mes collègues que je suis autiste Asperger ?

Je l'ai déjà fait dans un précédent job et cela s'est mal passé : le patron utilisait mon autisme contre moi, justifiait que j'avais un problème, et ne m'a plus jamais prise au sérieux dès lors que je lui ai dit. Et bien entendu, il profitait de ma gentillesse et timidité... Il m'a même demandée de l'annoncer à toute l'équipe, ce qui a eu pour effet que plus personne ne me prenait au sérieux, et justifiait mes paroles et actes "parce que je suis autiste". Alors qu'avant de le dire, tout allait bien...
Je crains d'être à nouveau dévalorisée et discriminée si je le dis dans ma nouvelle équipe... :crazy:

En vous remerciant par avance pour vos réponses...
Moi je le dis toujours. Cela m'a évité bien des difficultés. Car quand les gens le découvrent après coup, le lien de confiance est souvent rompu.