se sentir submergé

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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freeshost
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Re: se sentir submergé

#16 Message par freeshost » dimanche 5 février 2023 à 17:58

Oui, tout bien, et toi ? Et avec ta mère ? :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: se sentir submergé

#17 Message par masebast » dimanche 5 février 2023 à 18:03

freeshost a écrit : dimanche 5 février 2023 à 17:58 Oui, tout bien, et toi ? Et avec ta mère ? :lol:
Elle va très bien, merci pour elle 😉.
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Re: se sentir submergé

#18 Message par freeshost » dimanche 5 février 2023 à 18:16

:lol:

Non, mais je pensais à Daphnée et à sa mère qui la submergeait.

:lol:

Et nous sommes encore loin des cinq milles messages. Pour l'instant, on n'a pas encore atteint le dix pourcent. :lol: :lol: :lol:
Modifié en dernier par freeshost le dimanche 5 février 2023 à 18:30, modifié 1 fois.
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Re: se sentir submergé

#19 Message par lulamae » dimanche 5 février 2023 à 18:22

masebast a écrit : dimanche 5 février 2023 à 15:42 Ma psychiatre m’a bien expliqué. La double négation pour un tsa c’est un vrai problème. Et lorsqu’on évolue dans un monde de cet ordre, c’est une des voies qui mène à la folie. Si vous n’avez pas un minimum de cohérence dans votre pensée, vous finissez avec la constance d’un chiffon transporté par le vent… Il y a un fond paranoïaque pour certains d’entre nous, qui trouve là un espace d’évolution qui déstructure tout. Sommeil, alimentation, langage, relationnel, … tout.

Exemple : si je ne te détestais pas, je ne te parlerai plus.
Impossible de ne pas te dire que je ne t’aime pas.
Si les choses étaient différente et que j’étais moi-même, alors tout serait différent. (Ma préférée)

Vous voyez le principe ? On n’affirme rien. Tout est indéterminé au gré de l’énergie que vous êtes près à sacrifier pour y tenir. Tout est à votre charge. Tout est à votre compte et quoique vous fassiez, c’est comme nager dans les nuages. Et pour peu que vous n’ayez pas un minimum de consistance, la situation vous échappe totalement.
J'ai déjà observé ce mode de relation, que j'appelle manipulateur, bien que peut-être pas toujours volontaire. Quand on est impliqué émotionnellement, parce qu'on désire conserver une relation avec la personne qui fonctionne ainsi, c'est douloureux et incompréhensible, jusqu'à avoir l'impression d'être complètement essoré intellectuellement.

Cependant, même si je me suis retirée du relationnel, hors service minimum quand je ne peux pas faire autrement (au travail), je n'en souffre plus, je le remarque de l'extérieur, mais cela m'énerve encore, car il est si fréquent d'assister à des comportements ou des propos contradictoires (et encore, c'est sans compter l'incohérence paroles/actes... !) ou illogiques, que cela me renforce dans ma volonté de me limiter à ne fréquenter par choix que des gens dont je suis sûre du fonctionnement, de l'honnêteté et de la franchise.

J'ai eu du mal en lisant le sujet dans un premier temps à analyser le type de situation que je travaillais avec la neuro-psy, qui me demandait de repérer le moment où l'angoisse m'emportait en spirale vers un point de non-retour ; seulement, comme je suis alexithymique, j'arrivais rarement à déceler le moment avant d'être complètement débordée. Je dirais que cela a à voir avec une mission à remplir, des attentes envers moi (être à l'heure à un RV, par exemple), mission compromise par des événements que je ne peux pas prévoir, et sur lesquels je n'ai pas de prise. Il m'est encore difficile de gérer ce type de situation, mais il semble que la loyauté que je devrais envers des personnes qui comptent sur moi joue beaucoup. Je ne sais pas encore vraiment comment m'en sortir, sinon en essayant de sérier les problèmes, et de traiter une chose à la fois, en faisant au maximum abstraction du reste, pour ne pas paniquer totalement et risquer l'effondrement.
Modifié en dernier par lulamae le dimanche 5 février 2023 à 18:24, modifié 2 fois.
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Re: se sentir submergé

#20 Message par masebast » dimanche 5 février 2023 à 18:23

freeshost a écrit : dimanche 5 février 2023 à 18:16 :lol:

Non, mais je pensais à Daphnée et à sa mère qui la submergeait.

:lol:

Et nous sommes encore loin des cinq milles messages. Pour l'instant, on n'a pas encore atteint le pourcent. :lol: :lol: :lol:
Ok désolé. Entre Tsa, le second degré c’est compliqué. Oui j’espère que toutes les maman du monde vont bien.
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Re: se sentir submergé

#21 Message par masebast » dimanche 5 février 2023 à 20:00

lulamae a écrit : dimanche 5 février 2023 à 18:22 J'ai déjà observé ce mode de relation, que j'appelle manipulateur, bien que peut-être pas toujours volontaire.
Je suis d’accord avec toi. L’intention derrière, je ne peux rien en dire. Et franchement, c’est pas de mon ressort, ni à ma charge. Et je ne pense pas que l’on puisse dire beaucoup là dessus sans se tromper.

De toute façon, le principe d’être submergé c’est un peu l’idée de produire un dispositif de ressaisie d’un impossible pour le lisser dans sa toile de fond. Et cette ressaisie c’est un effort intense. Je pense que chaque tsa a son adaptation pour y parvenir. Mais dans sa ressaisie, malheureusement il y a un leurre. Parce que tant qu’il s’applique à épurer son impossible pour en préserver l’objet, il ne décide de rien. C’est comme si le paradoxe de par sa présence était forcément quelque chose qu’il faut subir. Et là, c’est clair qu’on est face à notre nature profonde.

La logique ou le raisonnement laisse peu de place à un principe de réalité qui dit qu’entre ce que l’on attend et ce qui est fait, il y a un gouffre qu’aucune logique ne peut combler. C’est pour ça je crois que l’anxiété trouve un terrain propice.

Exemple : imaginer une figure à partir de deux droites sur un plan.
Vous n’y arriverez pas. Mais si pour une raison ou une autre cette question apparaît dans une nécessité que vous ne pouvez pas dépasser, cet impossible au lieu de le voir comme un fait qui lui même peut être pensé (l’impossibilité de la figure elle-même comme compréhensible) vous allez vous tuer à imaginer tous les mondes possibles dans lesquels cette figure pourrait être vue, moyennant telle ou telle condition. Et la, évidement, cette condition n’est pas suffisante donc on recommence à partir d’une autre condition. Etc. Ajoutez la contingence du monde et des gens… et c’est l’enfer. C’est sans fin.

Et là je me vois très bien assis en tailleur à me balancer jusqu’à ce qu’une idée me permette de relancer la machine. Alors je me lève et je marche, je me parle à moi-même. Je tord mes doigts, et c’est pas drôle c’est comme s’il y avait un incendie en moi, une urgence absolue de tout mon être. Mais pour moi ça c’est pas l’effondrement.

Tout ce que je dis c’est des propositions que je formule à partir de moi-même. Je suis curieux de voir comment vous voyez les choses.

(Sinon, ma mère va toujours bien 😊)
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Re: se sentir submergé

#22 Message par lulamae » dimanche 5 février 2023 à 20:09

Je crois que parfois dans une situation qui met en échec ou prend au dépourvu, on a/j'ai plus peur de l'effondrement qu'il n'arrive vraiment. L'effondrement, ce n'est pas quand je noie le moteur, c'est quand il est complètement à sec. L'effondrement, je l'ai vécu, c'est me lever un matin pour partir travailler, et faire demi-tour pour rentrer car je ne pouvais pas.

Généralement, dans une situation où l'angoisse monte et commence à me sidérer, je m'en sors si je peux avoir de l'information, même en demandant à quelqu'un, ce que je n'aime pas faire en temps normal, mais qui est tout de même plus facile à envisager que de me servir d'un téléphone ou d'un média quelconque. Une fois gagnée par l'anxiété d'être en retard par exemple, je n'arrive plus à avoir accès à des actions simples comme prévenir les personnes qui m'attendent, je panique trop.
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Re: se sentir submergé

#23 Message par masebast » lundi 6 février 2023 à 21:23

lulamae a écrit : dimanche 5 février 2023 à 18:22 Cela me renforce dans ma volonté de me limiter à ne fréquenter par choix que des gens dont je suis sûre du fonctionnement, de l'honnêteté et de la franchise.

J’arrivais rarement à déceler le moment avant d'être complètement débordée. Je dirais que cela a à voir avec une mission à remplir, des attentes envers moi (être à l'heure à un RV, par exemple), mission compromise par des événements que je ne peux pas prévoir, et sur lesquels je n'ai pas de prise. Il m'est encore difficile de gérer ce type de situation, mais il semble que la loyauté que je devrais envers des personnes qui comptent sur moi joue beaucoup. Je ne sais pas encore vraiment comment m'en sortir, sinon en essayant de sérier les problèmes, et de traiter une chose à la fois, en faisant au maximum abstraction du reste, pour ne pas paniquer totalement et risquer l'effondrement.
1. Dans mon cas, je suis certain que c’est pas voulu. Donc je ne fais pas de comptabilité particulière. Le principal c’est d’en prendre conscience.

2. La mission à remplir c’est comme un état de chose dans lequel tu es impliquée. C’est ça aussi le problème je crois. C’est comme si c’était un état dont il n’est pas question, c’est comme ça. Je remarque, mais vous le dites si non, qu’il y a cette nécessité de ne pas remettre en question l’état de chose. On subit jusqu’à ce que ça craque. Dans ce sens, il y a un côté caméléon que j’ai pu observé sur moi-même, mais c’est assez temporaire et j’aime pas.

Je me demande s’il existe des statistiques sur les difficultés des couples de tsa. Pour avoir un indicateur de la « volatilité » ou de la capacité à prendre une décision pour un tsa. (Je ne sais même pas si on pourrait l’observer). Si c’est à l’image de ce que j’ai vécu, une séparation c’est pire que refaire le toit de Notre dame de Paris. Ça a pris moins de temps, mais je pense qu’il y a eu des ingénieurs à moment donné pour calculer des trucs… et c’est pas juste de décider, c’est les implications qui font que c’est difficile.
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Re: se sentir submergé

#24 Message par pluie de granit » samedi 11 février 2023 à 8:23

masebast a écrit : dimanche 5 février 2023 à 15:42 Il faut quand même bien se rendre compte de ce qui produit ce genre de situation. Il y a plusieurs sources, mais l’une d’entre elles pour moi c’est le relationnel. Les autres, passons.

Je parlais de paradoxe pour moi, mais c’est pas juste un dilemme. Il y a des situations qui sont paradoxales et des paradoxes dans le langage. Il y a des gens qui ont l’art pour ça. On peut excuser tout avec l’aveuglement des ignorants. Mais, normalement, certaines limites devraient apparaître, mais c’est pas certain. L’être humain est étonnant. Et l’enfer est rempli de victimes consentantes.

Bonne chance pour en sortir quand l’affect s’en mêle. Parce que vous devez avancer contre le bon sens pour continuer à espérer voir vivre un cadavre qui n’attire pas meme les pires démons.

Ma psychiatre m’a bien expliqué. La double négation pour un tsa c’est un vrai problème. Et lorsqu’on évolue dans un monde de cet ordre, c’est une des voies qui mène à la folie. Si vous n’avez pas un minimum de cohérence dans votre pensée, vous finissez avec la constance d’un chiffon transporté par le vent… Il y a un fond paranoïaque pour certains d’entre nous, qui trouve là un espace d’évolution qui déstructure tout. Sommeil, alimentation, langage, relationnel, … tout.

Exemple : si je ne te détestais pas, je ne te parlerai plus.
Impossible de ne pas te dire que je ne t’aime pas.
Si les choses étaient différente et que j’étais moi-même, alors tout serait différent. (Ma préférée)

Vous voyez le principe ? On n’affirme rien. Tout est indéterminé au gré de l’énergie que vous êtes près à sacrifier pour y tenir. Tout est à votre charge. Tout est à votre compte et quoique vous fassiez, c’est comme nager dans les nuages. Et pour peu que vous n’ayez pas un minimum de consistance, la situation vous échappe totalement.

La force qu’il faut pour le voir, malheureusement, il n’y a que la fatigue d’avoir porté ses croyances au bout de soi-même qui peut vous la faire sentir. Et puis, dans la double négation, un monde de culpabilité, un monde où l’on n’est pas à la hauteur de l’attention de l’autre, un monde dans lequel l’estime de soi finit par traîner au sol comme un déchet. Un truc qui attend, dieu sait quoi, dieu sait qui, pourquoi, comment ? C’est la force du dispositif. Dans une double négation comme rien n’est affirmé votre rêve finit toujours par trouver un espace d’exister, bien que paradoxalement hors de vous.

Sans le savoir, avec ma psy, j’ai décodé un modèle relationnel toxique. Peu importe si les acteurs sont conscients ou non. La mécanique est sans appel.

1. Ambivalence : un discours double négation, contradictoire, ambiguïté.
2. Justification : vous pensez que vous êtes la source de cette ambivalence, de cette contradiction ou incertitude. Donc vous entrez dans le pèlerinage des justifications qui doit vous innocenter de je ne sais pas quoi. Ici, vous construisez l’idée de ne pas être à la hauteur des attentes de l’autre.
3. L’estime de soi. En vous justifiant, vous avez une relation non symétrique. Et il y a un ascendant d’un côté sur l’autre. D’un côté on affirme des banalités voir des paradoxes et l’autre s’en remplit et le reproduit. Et c’est probablement là que c’est le pire. Il y a un effet de réverbération qui franchement est détestable, parce que la capitulation d’une personne peut entraîner tout son monde avec elle.


Bienvenue dans une machine de destruction pour un tsa. Et donc oui les effets que j’ai expliqué plus haut sont certes propres à ma nature, mais il y a des agencements qui sont dangereux.
C est parfaitemenr décrit et cela m aide beaucoup Masebast. Je n est pas encore tout bien compris mais je sais que en ce moment c'est essentiel pour moi. Je vais le lire le relire le ruminer en quelque sorte et chaque mot que je ne comprendrais pas essayer de lui substituer sur un mot qui soit plus acceptable dans mes schémas de pensée habituelles.

Ah force d itration faire en sorte que tout cela soit un réflexe conscient.

La notion de relation non symétrique j adore.
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Re: se sentir submergé

#25 Message par daphnée » mardi 14 février 2023 à 15:09

Merci beaucoup pour vos réponses qui me donnent un peu plus de précisions, même si là je commence à être "larguée": vos phrases sont de plus en plus compliquées à comprendre pour moi et j'ai presque l'impression que vous avez rebondi sur d'autres sujets connexes (et ça doit être logique pour vous).
En ce qui me concerne je ne peux pas vraiment décrire ce que je ressens quand je suis submergée, de peur d'induire en erreur des personnes sur le forum : je n'ai pas de diagnostic TSA.

Oui Freeshost, je vais bien, et ma mère aussi !
J'arrive maintenant à gérer la situation 😉👍
Je pense pas qu'on atteigne le défi du coup 😁
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Re: se sentir submergé

#26 Message par freeshost » mardi 14 février 2023 à 19:39

daphnée a écrit : mardi 14 février 2023 à 15:09Je pense pas qu'on atteigne le défi du coup 😁
Ne sois pas pessimiste. :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: se sentir submergé

#27 Message par point_virgule » mercredi 15 février 2023 à 9:05

daphnée a écrit : samedi 4 février 2023 à 12:14 Que faites-vous pour remédier aux situations dans lesquelles vous vous sentez submergés (trop de choses à faire, trop d'émotions, trop d'informations...).
Bonjour,

C'est le moment où je n'arrive plus à poser les actes de la vie quotidienne (manger, dormir, s'habiller etc).
J'essaie, quand c'est possible, de ne rien faire, je vais me faire emporter dans un de mes intérêts spécifiques, sur quelques jours. Je ne lutte pas, je sais que ça va passer, j'essaie juste de limiter les dégâts collatéraux (je suis maman et je bosse à plein temps).

Quand je repars doucement, j'essaie de faire des activités physiques: bricolage, jardinage et je me force à ressortir de chez moi.

Je prends aussi des anxiolytiques pour passer le cap.
daphnée a écrit : samedi 4 février 2023 à 12:14 Ressentez-vous un blocage, un énorme stress et si oui comment le dépassez vous ?
et si non comment cela se manifeste-t-il chez vous de se sentir submergé ? comment le gérez-vous ? (comment le détectez-vouz ? à quoi le reconnaissez-vous ? y a-t-il des choses à faire et à quel moment ?)
J'ai l'impression d'éclater et de partir dans tous les sens. Je ne sais plus comment commencer une tâche, j'y arrive plus.
Je ne sais pas trop ce que je ressens, pas vraiment du stress, mais une forme d'étourdissement, de tension intérieur, peut être aussi une forme de douleur morale.
J'ai des ressentis physique étranges, je ne sens plus trop les limites de mon corps, j'ai l'impression d'être du plasma aux détours mal définis. Je me sens éparpillée, comme si les atomes qui me composent n'étaient plus soudés ni organisé et je ressens alors une forme d'agitation intérieure et physique.

J'informe mon fils de ce qui se passe: il est trop petit pour se gérer mais assez grand pour comprendre que sa maman est "fatiguée".

J'ai un suivi médical et psychologique qui me permettent d'avoir des interlocuteurs pour limiter la casse: arrêt de travail, interaction sociale etc.

Je suis relativement attentiste dans ces situations, car je sais qu'elles sont temporaires et qu'ensuite la vie repart.

Le massage shiatsu peut aussi m'apaiser mais c'est pas toujours facile à organiser (prise de rdv, y aller, accepter que l'autre me voit et interagisse avec moi).

Est ce que ça t'aide?
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Re: se sentir submergé

#28 Message par lulamae » mercredi 15 février 2023 à 9:34

point_virgule a écrit : mercredi 15 février 2023 à 9:05 C'est le moment où je n'arrive plus à poser les actes de la vie quotidienne (manger, dormir, s'habiller etc).
J'essaie, quand c'est possible, de ne rien faire, je vais me faire emporter dans un de mes intérêts spécifiques, sur quelques jours. Je ne lutte pas, je sais que ça va passer, j'essaie juste de limiter les dégâts collatéraux (je suis maman et je bosse à plein temps).

Quand je repars doucement, j'essaie de faire des activités physiques: bricolage, jardinage et je me force à ressortir de chez moi.

Je prends aussi des anxiolytiques pour passer le cap.

(...) J'ai l'impression d'éclater et de partir dans tous les sens. Je ne sais plus comment commencer une tâche, j'y arrive plus.
Je ne sais pas trop ce que je ressens, pas vraiment du stress, mais une forme d'étourdissement, de tension intérieur, peut être aussi une forme de douleur morale.
J'ai des ressentis physique étranges, je ne sens plus trop les limites de mon corps, j'ai l'impression d'être du plasma aux détours mal définis. Je me sens éparpillée, comme si les atomes qui me composent n'étaient plus soudés ni organisé et je ressens alors une forme d'agitation intérieure et physique.

J'informe mon fils de ce qui se passe: il est trop petit pour se gérer mais assez grand pour comprendre que sa maman est "fatiguée".

J'ai un suivi médical et psychologique qui me permettent d'avoir des interlocuteurs pour limiter la casse: arrêt de travail, interaction sociale etc.
La question que je me pose est "est-ce que les mamans peuvent être aidées pour prendre le relais avec les enfants quand elles n'en peuvent plus ?"

Pour le passage que j'ai mis en gras, peut-être qu'une couverture lestée la nuit ou autres dispositifs exerçant une pression pourraient apporter une aide ? Des catalogues spécialisés proposent des vestes lestées ou compressives, des canoës sensoriels...
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Re: se sentir submergé

#29 Message par point_virgule » mercredi 15 février 2023 à 11:12

lulamae a écrit : mercredi 15 février 2023 à 9:34 La question que je me pose est "est-ce que les mamans peuvent être aidées pour prendre le relais avec les enfants quand elles n'en peuvent plus ?"
Question très délicate, dans l'idéal oui, dans la pratique c'est à mon avis un très gros risque vis à vis des services sociaux. Il vaut mieux gérer de manière "cachée" en s'appuyant sur l'école, le centre de loisirs, les proches.
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Re: se sentir submergé

#30 Message par lulamae » mercredi 15 février 2023 à 16:43

point_virgule a écrit : mercredi 15 février 2023 à 11:12
lulamae a écrit : mercredi 15 février 2023 à 9:34 La question que je me pose est "est-ce que les mamans peuvent être aidées pour prendre le relais avec les enfants quand elles n'en peuvent plus ?"
Question très délicate, dans l'idéal oui, dans la pratique c'est à mon avis un très gros risque vis à vis des services sociaux. Il vaut mieux gérer de manière "cachée" en s'appuyant sur l'école, le centre de loisirs, les proches.
Oui, je pense aussi que c'est risqué. Il y a encore tant de fausses idées sur les mères. On te dit pourtant "il n'y a pas de mère parfaite", mais si tu dévies trop de la norme en termes de stress, de fatigabilité, on fait tout reposer sur toi.
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