TSA et permis de conduire...

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Aeryn
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Re: Conseils pour réussir le permis de conduire

#571 Message par Aeryn » vendredi 31 juillet 2020 à 8:23

bonjourparis a écrit : jeudi 30 juillet 2020 à 16:33 Je me pose aussi une question d'après vous, si il y en a, quels seraient les difficultés précises de la plupart des TSA pour conduire?
Sur quoi il faudrait surtout travailler?
Personnellement, j'ai eu différentes difficultés, dont certaines persistent encore actuellement :
- je ne parviens pas à évaluer la largeur de mon véhicule et des véhicules que je croise. Par conséquent, sur les routes de ville un peu étroites, il m'arrive souvent de m'arrêter lorsque je croise un autre véhicule, le temps qu'il passe à côté de moi, puis de redémarrer. Sinon j'ai parfois l'impression que nos véhicules vont entrer en collision. Ce problème a guidé l'achat de notre voiture (le critère principal en a été la largeur).
- je ne parviens pas à évaluer la vitesse des autres véhicules, ce qui me conduit parfois à faire des manœuvres qui pourraient s'avérer dangereuses (doubler alors qu'une voiture arrive vite sur la file que j'utilise pour dépasser, me rabattre sur une file alors qu'un autre véhicule arrive en roulant plus vite que moi ...).
- j'ai beaucoup de mal à gérer les embouteillages (il m'est arrivée de m'arrêter complètement en pleurant parce que arrivais plus à gérer et que je ne supportais pas les voitures qui doublaient sur une autre voie pour ensuite se rabattre sur la file devant moi).
- j'ai beaucoup de mal à gérer les changements imprévus d'itinéraire en cas de route barrée, de déviation ... Il m'est arrivée de m'arrêter sur la route en ville pour essayer de trouver mon chemin, et d'être finalement guidée par la police qui m'a amenée sur la route que je cherchais à rejoindre.
- je suis également très anxieuse à l'idée de ne pas trouver de place de stationnement. Il m'arrive souvent de renoncer à me rendre quelque part ou de prendre les transports même si ça double mon temps de trajet par peur de ne pas y parvenir.
- je n'ai aucun sens de l'orientation et je n'ai commencé à faire des trajets en voiture seule qu'à partir du moment où j'ai eu un gros et un avertisseur de radar. D'ailleurs, quand je prends les transports, j'utilise également un GPS quand j'arrive à destination, et même ainsi, je me perds fréquemment (je pars souvent dans le sens opposé de celui que je dois prendre).

Je suis également titulaire du permis A, obtenu 2 ans après mon permis voiture. Je trouve la conduite moto différente de la conduite voiture, et plus facile sur certains points (j'évalue mieux la largeur de la moto, je suis moins gênée par les embouteillages puisqu'on peut souvent remonter les files, par le stationnement parce qu'on peut laisser la moto à un endroit où elle ne gêne pas, sans forcément que ce soit sur une place de stationnement). En revanche, il est plus difficile de respecter les limitations de vitesse, de suivre un trajet sur gps, il faut faire plus attention aux autres (certaines voitures ont la fâcheuse tendance à déboiter et changer de voie au moment où tu arrives ...).

J'ai obtenu mon permis voiture au 3ème essai. Malgré tout cela, je n'ai jamais eu d'accident en 10 ans de conduite (hormis un ou deux accrochages, type entrechoc de mon rétroviseur contre celui d'une autre voiture en se croisant). Rien qui ait conduit à établir un constat.
Par comparaison, j'ai obtenu mon permis moto au premier essai pour les deux épreuves (plateau et route).

Bon courage à tous ceux qui tentent le permis. C'est difficile, mais ça offre vraiment un confort et de l'indépendance par la suite.
TSA d'intensité légère à modérée

Mylie
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Re: Conseils pour réussir le permis de conduire

#572 Message par Mylie » vendredi 31 juillet 2020 à 9:31

Purée ce problème d evaluation du gabarit du véhicule (et tous les autres points de ton message Aeryn) je me reconnais tellement ! Je ne conduis jamais sur les routes de campagne à faible visibilité si elles sont étroites ou alors très lentement à cause de ça..
Est ce que vous aussi, la pluie vous gêne ? J ai l impression de ne rien voir car mes yeux font le focus sur la pluie qui se trouve sur le pare brise/le mouvement des essuies glace et non sur ce qui se passe plus loin. Ça me gêne beaucoup (de même conduire de nuit me gêne, mais peut être plus parce que je suis myope ? Depuis que j ai des lunettes à verres jaunes pour la conduite de nuit, ça va mieux).
09/21: diagnostiquée TSA - anciennement Asperger, par le CRA de Nancy
(J'ai une maladie pulmonaire depuis toujours)

Arcane
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Re: Conseils pour réussir le permis de conduire

#573 Message par Arcane » vendredi 31 juillet 2020 à 14:54

Ah oui aussi la largeur du gabarit de la voiture !!
Avec les nouvelles voitures c'est plus dur qu'avec les anciennes je trouve

Mais effectivement Aeryn, le PIRE à mon sens aussi... Les routes barrées et les fameuses "déviation"
Ca m'est arrivé une fois en région parisienne...
Tard le soir.
Une autoroute... MON autoroute fermée 😱😱😱😱
J'étais en moto en + (nuit autour de soi sans habitacle bonjouuur)...
J'avais le téléphone sur le guidon avec le GPS mais il me disait de faire demi tour dès que possible forcément 🤦🏻‍♀️🤦🏻‍♀️

Bref j'ai fini par réussir à rentrer chez moi mais je fus vraiment mal sur le coup...

En moto la gestion du gabarit est plus simple aussi.


Bonjourparis : oui j'ai été monitrice mais ça m'a vite gonflé : autant donner une ou deux heures de cours par-ci par-là j'aime, autant me frapper toute une journée à répéter 46 fois la même choses et à devoir constamment être sur le qui vive (une élève qui tourne à gauche avec une voiture qui arrive en face), j'ai dit que non je n'étais pas assez payée pour ça et c'était VRAIMENT épuisant...
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)

Clovis
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Re: Conseils pour réussir le permis de conduire

#574 Message par Clovis » vendredi 31 juillet 2020 à 17:30

- je ne parviens pas à évaluer la largeur de mon véhicule et des véhicules que je croise. Par conséquent, sur les routes de ville un peu étroites, il m'arrive souvent de m'arrêter lorsque je croise un autre véhicule, le temps qu'il passe à côté de moi, puis de redémarrer. Sinon j'ai parfois l'impression que nos véhicules vont entrer en collision. Ce problème a guidé l'achat de notre voiture (le critère principal en a été la largeur).
- je ne parviens pas à évaluer la vitesse des autres véhicules, ce qui me conduit parfois à faire des manœuvres qui pourraient s'avérer dangereuses (doubler alors qu'une voiture arrive vite sur la file que j'utilise pour dépasser, me rabattre sur une file alors qu'un autre véhicule arrive en roulant plus vite que moi ...).
Je me retrouve là-dedans même si je ne conduis pas.

Par prudence je laisse toujours beaucoup d'espace entre moi et les gens que je croise (déjà que je déteste croiser les gens !). Il faut aussi que je me méfie aux passages piétons, j'ai du mal à savoir si je peux m'engager sans risque ou pas.
Diagnostiqué TSA.

apache
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Re: Conseils pour réussir le permis de conduire

#575 Message par apache » samedi 1 août 2020 à 20:52

Pour ma part, j’ai raté le permis 2 fois, après plus de 60h de conduite… Ensuite j’ai opté pour la « conduite supervisée » avec mon frère (qui lui a eu son permis le jour de ses 18 ans). C’est comme la conduite accompagnée, mais ça ne dure que 6 mois, et c’est plus facile d’apprendre avec une personne de confiance. Par la suite, j’ai réussi le permis sans trop de problèmes. Mais j’aurai probablement échoué si l’inspecteur m’avait demandé de faire un crénau : après 10 ans de permis je n’y arrive toujours pas... Et j’évite de conduire en ville car c’est vraiment stressant !


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
TSA de type syndrome Asperger

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Morgane26
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Re: TSA et permis de conduire...

#576 Message par Morgane26 » dimanche 2 août 2020 à 9:34

Bonjour à tous,
Je n'ai jamais passé le permis de conduire malgré que j'ai 26 ans à cause de mon épilepsie qui a longuement été difficile à stabiliser et des effets secondaires des traitements etc.
Cependant, afin d'être plus autonome sur le plan professionnel, j'envisage de passer mon permis de conduire véhicules "léger"(voiture avec boite automatique).
J'ai beaucoup d'appréhension non pas via l'épilepsie puisque je suis stabilisée depuis 3 ans mais plus par rapport à mes troubles liées à l'autisme(troubles attentionnels, dyspraxie, lenteur d'exécution, manque de réflexes...). J'en ai parlé à mon neurologue qui a émis un avis favorable sachant qu'il faudra que je passe devant la commission médicale en premier.
J'angoisse par rapport à mon rapport aux autres surtout si il y a des embouteillages, je ne voudrais pas m'énerver et tout contre les autres à cause de mon impulsivité.
Mon entourage(à part ma mère) ne veut pas que je conduise: trop de risques, tu "y arriveras pas".... Je suis un peu tendue et j'ai malheureusement vraiment besoin de conduire car pour les stages en IFAS et mon futur emploi, je vais être coincée si je suis amené à être mise à +30 km de chez moi surtout si il n'y a pas de bus. A part être hébergée sur place, je ne vois pas d'autres solutions. Et j'ai peur que si je ne passe pas le permis, on me "saque" notamment les formateurs etc pour l'examen et que je ne suis pas mobile.
Bref, quelqu'un a t-il déjà été dans le même cas? avez vous réussi à compenser vos difficultés notamment attention, concentration et réflexes? Selon vous, est ce possible en étant asperger et épilepstique de conduire? quels risques?
Diagnostiquée:- Autiste Asperger- en Juillet 2019 + HPI, par le CRA de Limoges.
-Epileptique
- dyspraxique
Poursuite d'études: BTS SP3S 2e année

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Re: TSA et permis de conduire...

#577 Message par Tugdual » dimanche 2 août 2020 à 9:42

Pour les usages urbains et péri-urbains, les voitures sans permis peuvent être une solution.

Il y en a même en électrique aujourd'hui, comme la Citroën Ami qui s'annonce à un petit budget...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: TSA et permis de conduire...

#578 Message par mathieu frank » dimanche 2 août 2020 à 13:13

j ai passé mon permis via la conduite accompagnée
la mécanique et par extension la voiture étant mon intérêt principal ca m a aidé ou motivé je devrais dire
mais ca a ete très fatigant et stressant
j aime conduire mais hors agglomération car trop de monde et d incivilité meme si la conduite me fatigue quand meme
il y a 10 ans j ai passé le permis moto ca a été très dur et la moto c est sympa mais encore plus fatigant
je ne roule presque plus
j aimerais passer le poids lourd mais pas la force :innocent:
tsa confirmé psychiatre libéral et comorbidités

Cardamome
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Re: TSA et permis de conduire...

#579 Message par Cardamome » dimanche 2 août 2020 à 14:42

Vos divers témoignages m'aident beaucoup en tant que maman d'un ado avec TSA.
Je réfléchis avec mon fils,qui va faire 15 ans bientôt; il est partant pour apprendre à conduire.
J'ai pensé à la conduite accompagnée mais je ne veux pas être sa "tutrice" car je déteste conduire (je suis assez stressée malgré plus de 20 ans de permis, on me dit que je conduis bien pourtant !), et je pense que nos liens familiaux (je l'élève seule) pourraient être un frein (sans jeu de mot !) à un apprentissage dans de bonnes conditions... Je ne sais pas comment expliquer.
Je n'ai personne autour de moi comme tuteur. Je sais qu'il existe une association avec des tuteurs bénévoles.
Ils gèrent des jeunes orientés par la CAF ou l'assistante sociale... En particulier des jeunes de familles monoparentales. Je ne sais pas si nous serions dans le "bon profil".
J'ai déjà discuté avec des jeunes du groupe d'habileté sociale qui ont passé le permis en ayant informé l'auto école du TSA, mais pas au moment de l'examen au niveau de l'administration.
Et donc je n'ai pas contacté l'association de tuteurs bénévoles.car j'hésite à évoquer le TSA. Ça me semble mieux de le faire mais ça risque de les "effrayer" et d'écarter notre candidature.
Tant que mon fils est décidé, j'imagine que c'est le moment... Conduire 3 ans avant de passer le permis ça ne peut qu'être bénéfique je suppose aussi.
Je n'ai aucune idée des difficultés qu'il pourra rencontrer au volant. J'imagine que de nous y prendre "tôt" ne serait pas absurde surtout qu'il est motivé.
Ce serait aussi un nouveau pas vers l'autonomie me semble t'il. Au moins essayer.
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.

"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado

Ogam
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Re: TSA et permis de conduire...

#580 Message par Ogam » dimanche 2 août 2020 à 15:15

Moi, de mon côté, j'ai eu mon permis en 2006 (soit à 20 ans).
A l'époque, c'était très difficile de comprendre la conduite (ça n'avait pas de sens pour moi). Par exemple, on me laisse la pédale d'embrayage et au moment de passer la vitesse, on me dit "débraye" donc je relâche la pédale d'embrayage (car pour moi, le préfixe "dé" signifiait enlever) et la monitrice me disait "débraye, bon sang, débraye" pour en arriver à "et m..de, on a calé". Après m'avoir expliqué la différence, ça allait beaucoup mieux. Je trouve que là-dessus, la langue française n'est pas logique.

J'ai dû faire une soixantaine d'heures car j'avais commencé en 2005 (année de mon bac) et j'ai dû finir en 2006 (année où j'ai passé le concours de médecine de 1ère année) et j'oscillais entre deux monitrices (la gérante de l'auto-école et l'employée qui était aussi la maîtresse du mari de la gérante). D'ailleurs, je sentais qu'il y avait de la friture sur les ondes entre ces deux-là. Moi, de mon côté, j'aimais beaucoup la gérante qui s'appelait Josianne. D'ailleurs, quand j'arrivais à la gare de Brest pour prendre le train, je m'achetais toujours un paquet de Werthers (car j'aimais beaucoup cela) et j'en profitais pour lui en offrir avant de commencer la conduite (elle disait qu'elle n'aimait pas cela car en surpoids mais il ne fallait pas attendre 30 s pour qu'elle prenne sa part) et me disait d'ailleurs que j'étais le seul élève à faire cela.

Comme beaucoup, ce qui me gêne, ce sont les gens qui conduisent comme des idiots pour rester poli. Cela se voit sur les 4 voies et surtout sur les rond-points. Queux de poissons, absence de clignotants, se rabattre brutalement sur la file de droite ... . Tout cela m'exaspère au plus haut point, d'où quelques phrases du style : "Ah tiens, celui-là a eu son permis dans une pochette surprise", "quel con celui-là, le clignotant sur le rond-point est en option" ou enfin, "femme au volant ...". Pour cette dernière, je ne pense pas être macho, mais en regardant certaines conductrices conduire, je repense à la chanson "Miss Maggie" de Renaud et j'ai des fois une impression étrange où les conductrices cherchent à gagner le concours de celui (ou celle) qui conduira le plus dangereusement.

Enfin, le jour de l'épreuve du permis, je conduisais une heure pour chercher une candidate qui devait passer l'épreuve comme moi. Sur le chemin pour aller vers le lieu de rendez-vous de l'épreuve, dans un virage, je me retrouve nez-à-nez avec un poids lourd de 13T. Me disant que je ne fais pas le poids avec le mastodonte, je freine brusquement et serre le plus à droite possible au point d'être quasiment dans le fossé (il valait mieux, d'ailleurs, être dans le fossé plutôt que d'être encastré dans l'avant du camion). Au final, j'ai eu le permis alors que la candidate non (elle a grillé une priorité à droite). D'ailleurs, pour l'anecdote, j'ai réussi à énerver l'inspecteur car il voulait que je sorte par deux fois à une sortie (à l'aller et au retour sur une quatre-voies) et je ne pouvais (devais) pas sortir de la quatre-voies car je doublais un camion (il me l'annonçait toujours trop tard). J'ai eu donc mon permis en faisant un petit créneau.

Je suis beaucoup plus serein maintenant en conduite mais ce qui me stresse vraiment, c'est le comportement soudain, parfois brutal et incompréhensible et qui sont une source de stress (notamment sur les ronds-points). Enfin, je serais incapable de conduire en région parisienne (je serai épuisé pour la journée en n'y conduisant qu'une demi-heure) car j'ai un côté psycho-rigide sur le code de la route. Enfin, je suis décontenancé par l'absence de panneaux 40 et 60 km/h car par exemple, certaines routes en ville présente une vue dégagé en ligne droite permettant de rouler à plus de 50 km/h mais à une vitesse inférieure à 70 km/h (comme on peut en trouver en Allemagne si je me rappelle bien).

Dernière petite chose, un stress sur la route concerne les carrefours avec des feux rouges (quand passer ou quand s'arrêter quand le feu risque de passer au rouge). Pourquoi ne pas mettre des feux avec minuteur (pour les feux rouge et vert) comme on peut en trouver sur les chantiers. Cela pourrait permettre d'avoir moins d'accidents.
Diagnostic TSA + HPI (obtenu à l'âge de 34 ans) posé en septembre 2020 par un chef de service en psychiatrie.

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Mistigri
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Re: TSA et permis de conduire...

#581 Message par Mistigri » dimanche 2 août 2020 à 16:16

Pour ma part, je n'ai pas de diagnostic de TSA mais ce sujet m'intéresse beaucoup car la conduite est une grande source d'anxiété pour moi, et je me vois dans beaucoup de points que vous avez déjà abordé.

Pour ma part j'ai obtenu mon permis du premier coup il y a 4 ans, je me souviens toutefois que la monitrice (très à l'écoute et pédagogue) m'avait dit qu'elle n'aimait pas ma façon de conduire qu'elle trouvait trop "rigide" ou "robotique", elle trouvait que j'avais tendance à ne pas avoir assez confiance en moi dans le sens où j'étais trop prudente et hésitante et que ce n'était pas assez fluide (pas au point d'être un danger, cela dit). Toutefois elle m'a bien épaulée et j'ai réussi à gérer mon stress lors du permis. Je pense la bienveillance de la monitrice a beaucoup joué.
Ogam a écrit : dimanche 2 août 2020 à 15:15 Par exemple, on me laisse la pédale d'embrayage et au moment de passer la vitesse, on me dit "débraye" donc je relâche la pédale d'embrayage (car pour moi, le préfixe "dé" signifiait enlever) et la monitrice me disait "débraye, bon sang, débraye" pour en arriver à "et m..de, on a calé". Après m'avoir expliqué la différence, ça allait beaucoup mieux. Je trouve que là-dessus, la langue française n'est pas logique.
Ogam j'ai eu la même réflexion quant au terme de "débrayer" avant de moi-même conduire. Mais la monitrice avait pris des devants avec un moyen assez efficace pour mémoriser : elle m'a dit que pour "débrayer", il fallait penser à "défoncer", comme si l'on voulait "défoncer" la pédale, et "embrayer" plutôt justement pour le fait "d'enlever" le pied. Sans ça, je pense que j'aurais eu la même expérience que toi.

Question réflexes, si je devais avoir un point fort en conduite je pense qu'il s'agirait ce celui-ci, et les personnes qui sont montées avec moi en voiture me l'ont déjà dit. Par exemple en ville, pour éviter d'écraser un chien qui avait surgi de nulle part jusque sur la route, j'étais arrivée à décélérer en douceur mais suffisamment vite pour éviter la catastrophe (j'habitais en campagne, et ça m'était aussi arrivé dans un virage avec une vache sur la route et son propriétaire qui lui courait après :shock: ).

Sinon, il est vrai que je m'entête à respecter le code à la lettre et à faire preuve de grande prudence. Là où j'habite actuellement, il y a beaucoup de panneaux stop mal placés où la visibilité est très limitée, de même pour les priorités à droite où je m'arrête fréquemment pour bien vérifier (il n'y a pas de miroirs). Ça énerve facilement les voitures derrière moi, je me suis déjà faite doublée par 3-4 voitures (d'affilée, alors qu'il y avait une priorité à droite juste devant !) pour ça, et je n'ai pas compris en quoi ça les agace de respecter le code et de faire en sorte de ne pas créer d'accidents. Souvent, l'argument que j'entends est « mais il n'y a jamais personne qui vient de là ». De manière générale, j'ai du mal à comprendre que les gens soient aussi pressés en voiture. Je me dis que s'il y a bien une situation où il faut éviter l'impulsivité et l'empressement, c'est la conduite. Et le fait que les gens soient pressés, ça m'ajoute du stress.

Je fais en sorte d'essayer d'anticiper au maximum, et je suis intransigeante sur les distances de sécurité, je stresse si je vois que les autres ne la respectent pas. Pour moi ça me rassure beaucoup car je sais que s'il se passait quelque chose, j'aurais le temps de réagir, et je fais toujours en sorte de m'adapter à la vitesse de la voiture juste devant moi (par exemple quand elle freine, je fais en sorte de ne pas me retrouver trop près d'elle).
Spoiler : 
Et j'applique ce raisonnement à la conduite de mon compagnon quand je suis passagère. Il conduit très bien (et à ce jour, aucun accident et il a fait bien plus de kilomètres que moi) et d'ordinaire je ne me sens pas du tout en danger avec lui, mais je sens le stress monter au fur et à mesure qu'il s'approche de la voiture qui est en face, encore davantage s'il s'agit d'un camion. Ça l'a déjà agacé que je lui demande plusieurs fois de respecter la distance de sécurité (je l'ai fait d'un ton calme) et il a cru, au départ, que je lui disais qu'il conduisait mal alors qu'il s'agit juste d'un comportement précis et que je ne remets pas en cause sa conduite. Heureusement je le lui avais expliqué et il m'avait comprise, et depuis j'ai l'impression qu'il a pris en compte ma remarque.
Aussi concernant l'anticipation, si je me rends quelque part (ça concerne la voiture mais également d'autres modes de transport, même à pied), je regarde toujours le trajet au préalable même si c'est à 3km. J'angoisse de me rendre dans un endroit que je ne connais pas, surtout si c'est un endroit où il y a beaucoup de circulation et tout comme Aeryn je suis capable de ne pas y aller si je sais que le stationnement sera difficile. Ça joue par exemple lorsque je me rends à des entretiens d'embauche, où la en plus du stress de la route j'ai le stress de l'entretien lui-même (le trajet est un critère plutôt important pour moi dans ma recherche).

Gérer le gabarit du véhicule est compliqué. Même sur un parking vide, je dois parfois m'y reprendre plusieurs fois pour ne pas être garée avec mes pneus sur (ou dépassant) la ligne de séparation des places. Les axes et les trajectoires c'est difficile à appréhender pour moi. Je jauge plutôt bien les vitesses de 50km/h et autour de 80 km/h sur ma voiture, j'ai retenu la sensation, en revanche j'ai du mal avec les autres voitures autour de moi, ce qui m'angoisse facilement par exemple pour m'insérer sur la voie rapide ou l'autoroute. Surtout lorsque je trouve que la voie d'insertion est trop juste, ou pire : que l'insertion débouche sur une sortie sans aucune séparation, ce que je trouve assez dangereux.

Les imprévus, les déviations, les travaux ajoutent à mon anxiété également.
Spoiler : 
Je rentrais d'un stage, il faisait nuit, et j'ai découvert des travaux sur la voie rapide, on ne pouvait circuler que sur la voie de gauche. Il n'y avait personne à cette heure-là et il y avait un virage, j'ai vu un panneau "déviation" qui indiquait la sortie, sans aucune précision d'itinéraire auparavant. J'ai cru ne pas pouvoir continuer plus loin, alors j'ai pris ladite sortie et je me suis retrouvée sur une route en pleine campagne. Quelque peu paniquée d'être sur une route que je ne connaissais absolument pas, malgré le GPS, j'ai voulu faire mon demi-tour dans un champs alors que j'ai bien failli y rester coincée parce que je n'avais pas pris conscience que c'était un peu boueux. J'ai pu, heureusement, faire demi-tour et constater qu'en réalité, il était bien possible de continuer le chemin après ce panneau déviation... Je me suis sentie assez stupide, et ce genre de chose m'arrive facilement (à mal comprendre des indications que j'estime peu précises).
Je me sens mal, à vrai dire, d'avoir de telles difficultés avec l'inconnu concernant la conduite, parce que je me repose souvent sur mon compagnon pour les trajets éloignés, même si je suis davantage sereine lorsqu'il y a peu de monde et qu'il s'agit de petites villes peu étendues, que je n'ai pas de rendez-vous, et surtout lorsque je connais bien le trajet. Quand j'habitais chez ma mère et que j'allais au travail, j'adorais conduire parce que je pratiquais cette route depuis 4-5 ans (même trajet que pour mes études), et qu'il s'agissait de la campagne donc très peu de circulation et très agréable à parcourir pour ses paysages, surtout l'été. J'étais épuisée après mes deux heures de trajets quotidiennes, mais les conditions étaient réunies pour que malgré tout je me sente bien en conduisant.
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pikaia
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Re: TSA et permis de conduire...

#582 Message par pikaia » dimanche 2 août 2020 à 17:13

Comme beaucoup, quand je m'entraînais pour avoir mon permis mes principales difficultés étaient :
- la gestion multi-tâches, être attentive sur tout et longtemps,
- l'adaptation au contexte,
- l'évaluation des distances & du gabarit de la voiture,
- ma lenteur,
- mon manque de réactivité,
- le stress, et ma forte émotivité.
Et l'une de mes pires frayeurs au départ était de croiser quelqu'un (que ce soit en face ou derrière : je pensais systématiquement qu'on allait me rentrer dedans à la Mad Max :crazy: ), si bien que j'ai mis du temps avant de cesser le rasage de trottoirs...
Après, il y avait le cauchemar de la conduite en ville. J'étais submergée par la quantité d'informations à gérer et me faisais systématiquement klaxonner voire engueuler par les autres. En plus de ça la moindre manœuvre (démarrer en côte, se garer...) me prenait un temps monstre, donc dès qu'un autre véhicule déboulait derrière... panique à bord !!!

Je l'ai finalement eu du premier coup mais de justesse (j'étais pile au seuil des points nécessaires), et cela m'a nécessité au total ~6000km de conduite accompagnée + au moins 60h avec l'auto-école.

Aujourd'hui encore, je ne conduis qu'en pleine campagne avec mes parents et ne prends jamais l'autoroute (une horreur cette chose !). J'ai beau avoir le permis, prendre le volant m'est compliqué, j'ai très peu confiance en mon autonomie là-dessus et toujours cette peur de faire une énième gaffe.
Malheureusement n'ai pas vraiment de conseil à apporter (n'étant toujours pas très au point...). Au début je m'étais faite un «protocole» où je regardais alternativement dans le même ordre route>vitesse>rétroviseur jusqu'à adopter l'automatisme de gérer ces 3 trucs à la fois. Et avec le temps je me suis quand même bien améliorée mais il m'aura fallu beaucoup de patience et de pratique...

Ce qui m'aurait aidée en revanche, c'est d'apporter des précisions dans les instructions vagues qu'on me donnait (typiquement dire «ralentis ! Mais RALENTIS !!!» tout court sans me dire à quelle vitesse précise je devais me situer ne m'apportait rien du tout :innocent: passer de 50 à 40km c'était déjà ralentir, factuellement... :mrgreen: :innocent: )
Éviter de me gueuler dessus quand je ne comprenais pas, aussi... la dernière monitrice que j'ai eue était très patiente et pédagogue, par contre la première s'énervait très facilement et me stressait bien plus qu'elle ne me faisait progresser.
TSA (diagnostiquée en janvier 2019 au CRA de ma région)

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Nanar02
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Re: TSA et permis de conduire...

#583 Message par Nanar02 » dimanche 2 août 2020 à 17:32

Le sujet m'interpelle car fiston va avoir 15 ans
Pensez vous qu'il faille penser au permis de conduire ?
Cela n'est pas trop compliqué en plus de la seconde ?
Diagnostiqué Asperger 01/04/2019

Arcane
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Re: TSA et permis de conduire...

#584 Message par Arcane » dimanche 2 août 2020 à 17:39

Ogam a écrit : dimanche 2 août 2020 à 15:15 Moi, de mon côté, j'ai eu mon permis en 2006 (soit à 20 ans).
A l'époque, c'était très difficile de comprendre la conduite (ça n'avait pas de sens pour moi). Par exemple, on me laisse la pédale d'embrayage et au moment de passer la vitesse, on me dit "débraye" donc je relâche la pédale d'embrayage (car pour moi, le préfixe "dé" signifiait enlever) et la monitrice me disait "débraye, bon sang, débraye" pour en arriver à "et m..de, on a calé". Après m'avoir expliqué la différence, ça allait beaucoup mieux. Je trouve que là-dessus, la langue française n'est pas logique.

J'ai dû faire une soixantaine d'heures car j'avais commencé en 2005 (année de mon bac) et j'ai dû finir en 2006 (année où j'ai passé le concours de médecine de 1ère année) et j'oscillais entre deux monitrices (la gérante de l'auto-école et l'employée qui était aussi la maîtresse du mari de la gérante). D'ailleurs, je sentais qu'il y avait de la friture sur les ondes entre ces deux-là. Moi, de mon côté, j'aimais beaucoup la gérante qui s'appelait Josianne. D'ailleurs, quand j'arrivais à la gare de Brest pour prendre le train, je m'achetais toujours un paquet de Werthers (car j'aimais beaucoup cela) et j'en profitais pour lui en offrir avant de commencer la conduite (elle disait qu'elle n'aimait pas cela car en surpoids mais il ne fallait pas attendre 30 s pour qu'elle prenne sa part) et me disait d'ailleurs que j'étais le seul élève à faire cela.

Comme beaucoup, ce qui me gêne, ce sont les gens qui conduisent comme des idiots pour rester poli. Cela se voit sur les 4 voies et surtout sur les rond-points. Queux de poissons, absence de clignotants, se rabattre brutalement sur la file de droite ... . Tout cela m'exaspère au plus haut point, d'où quelques phrases du style : "Ah tiens, celui-là a eu son permis dans une pochette surprise", "quel con celui-là, le clignotant sur le rond-point est en option" ou enfin, "femme au volant ...". Pour cette dernière, je ne pense pas être macho, mais en regardant certaines conductrices conduire, je repense à la chanson "Miss Maggie" de Renaud et j'ai des fois une impression étrange où les conductrices cherchent à gagner le concours de celui (ou celle) qui conduira le plus dangereusement.

Enfin, le jour de l'épreuve du permis, je conduisais une heure pour chercher une candidate qui devait passer l'épreuve comme moi. Sur le chemin pour aller vers le lieu de rendez-vous de l'épreuve, dans un virage, je me retrouve nez-à-nez avec un poids lourd de 13T. Me disant que je ne fais pas le poids avec le mastodonte, je freine brusquement et serre le plus à droite possible au point d'être quasiment dans le fossé (il valait mieux, d'ailleurs, être dans le fossé plutôt que d'être encastré dans l'avant du camion). Au final, j'ai eu le permis alors que la candidate non (elle a grillé une priorité à droite). D'ailleurs, pour l'anecdote, j'ai réussi à énerver l'inspecteur car il voulait que je sorte par deux fois à une sortie (à l'aller et au retour sur une quatre-voies) et je ne pouvais (devais) pas sortir de la quatre-voies car je doublais un camion (il me l'annonçait toujours trop tard). J'ai eu donc mon permis en faisant un petit créneau.

Je suis beaucoup plus serein maintenant en conduite mais ce qui me stresse vraiment, c'est le comportement soudain, parfois brutal et incompréhensible et qui sont une source de stress (notamment sur les ronds-points). Enfin, je serais incapable de conduire en région parisienne (je serai épuisé pour la journée en n'y conduisant qu'une demi-heure) car j'ai un côté psycho-rigide sur le code de la route. Enfin, je suis décontenancé par l'absence de panneaux 40 et 60 km/h car par exemple, certaines routes en ville présente une vue dégagé en ligne droite permettant de rouler à plus de 50 km/h mais à une vitesse inférieure à 70 km/h (comme on peut en trouver en Allemagne si je me rappelle bien).

Dernière petite chose, un stress sur la route concerne les carrefours avec des feux rouges (quand passer ou quand s'arrêter quand le feu risque de passer au rouge). Pourquoi ne pas mettre des feux avec minuteur (pour les feux rouge et vert) comme on peut en trouver sur les chantiers. Cela pourrait permettre d'avoir moins d'accidents.

Ah oui les minuteurs aux feux ce seraient top.
Par contre pour les panneaux, tu imagines si ça changeait tout le temps ? Ce serait compliqué de s'y retrouver entre le 40 ou le 60...
Donc en agglo 50...
Sauf sur certaines portions.

Pour l'histoire du débrayage, ce n'est pas une question de français mais de mécanique
Quand tu appuies sur la pédale, tu fais en sortes que les pignons de la boite de vitesse soient séparés (enfin je ne saurais pas le réexpliquer là mais grosso modo c'est un truc du genre) ... D'où le suffixe "dé" quand tu appuies sur la pédale d'embrayage. C'est donc très logique
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Cardamome
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Re: TSA et permis de conduire...

#585 Message par Cardamome » dimanche 2 août 2020 à 18:35

Nanar02 a écrit : dimanche 2 août 2020 à 17:32 Le sujet m'interpelle car fiston va avoir 15 ans
Pensez vous qu'il faille penser au permis de conduire ?
Cela n'est pas trop compliqué en plus de la seconde ?
Difficile de répondre sans connaître ton fils. Est il déjà "juste" en classe au collège? Pour la question mener de front la seconde et la conduite ... D'un autre côté, c'est peut être pire d'attendre d'être en terminale, surtout que les auto écoles ne s'en font pas pour les leçons, les élèves sont presque obligés de manquer des cours du lycée s'ils veulent des leçons de conduite rapprochées !
Ton fils est il partant pour apprendre à conduire ? C'est très important aussi.

Ici, je me dis que peut être peut on tenter si ça fonctionne... C'est toujours 3 ans d expérience de conduite avant le permis.
(Sauf que je ne me sens pas du tout capable d'être sa tutrice donc ça risque d'être vite réglé cette histoire !).
C'est aussi un moyen en ayant du temps devant soi, de tenter, quitte à repousser à plus tard. Plutôt qu'au "dernier moment", pressé par un besoin, une nécessité impérieuse d'avoir le permis. Je le vois comme ça.
J'imagine aussi que s'il attend trop, il ne se décidera pas à prendre des leçons...
Mais peut être que ça ne le fera pas du tout car fiston va peut être être en difficulté une fois au volant
Spoiler : 
(à m observer ça lui paraît simple !! Je ne veux pas lui transmettre ma peur, mon stress mais perso gérer les vitesses, les rétros et surtout les autres sur la route+ les panneaux pas toujours placés de façon visible etc etc je trouve ça 20 ans plus tard encore pesant. Quand je lis vos témoignages, j'ai l'impression d'être moins seule.
Mon fils est vite perdu dans son quotidien quand il faut faire plusieurs choses à la fois, il ne sait pas prioriser ses actions, je crois que ça va poser souci pour apprendre à conduire mais peut être me surprendra t'il positivement ?
Il ne faut même pas lui parler quand il met des chaussures par exemple, ça le perturbe pendant qu'il fait son geste :lol: je suppose qu'il va tomber de haut une fois au volant mais peut être me trompe je ??? )
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.

"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado

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