Solitude, volonté d'indépendance, sociabilisation

[TMX]

les gens, les bruits, le téléphone qui sonne, les textos, les courriels, les gens au travail, la foule de monde à l'école...

Ça et les courses...Une horreur

Je suis bien d'accord

[misty]

Il m'arrive souvent d'avoir des passes comme je décris dessous, ce n'est pas toujours comme ça, mais souvent.

Il m'arrive assez souvent de me sentir seule, isolée, mais en même temps, ne pas avoir envie de voir du monde et de socialiser. Je me sens comme étouffée par les gens, les bruits, le téléphone qui sonne, les textos, les courriels, les gens au travail, la foule de monde à l'école... Je n'arrive plus à gérer ça, je panique quand mon téléphone sonne, je ne réponds plus, ni au téléphone, ni aux textos, courriels.. Et j'ai du mal à retourner les appels!

Moi ce ne sont pas des "passes", c'est la routine... Les "passes", c'est quand j'ai envie de socialiser: elles sont brèves j'essaie de les optimiser au max!
Là j'ai en particulier 2 personnes très importantes pour moi à rappeler et il me tarde d'en être capable mais pour le moment c'est pas faisable. Donc j'attends...

je vois les autres ensembles et je me sens isolée.

Ca m'a beaucoup fait souffrir dans ma jeunesse mais depuis j'ai compris que ce n'est pas d'être seule qui me rendait malheureuse, mais de me comparer à ceux qui ne l'étaient pas. Parce qu'ils avaient certainement plus besoin de contact que moi. Et que je me suis souvent sentie plus isolée entourée de gens que toute seule...

[miniaturne]

Tout à fait! Tu as raison, c'est entourée que je me sens seule et que j'ai un plus grand besoin de solitude!

Dans mon cas, mon diagnostic est récent, j'ai à peine 22 ans, et cela fait à peu près deux ans que j'ai arrêté de jeter la faute sur les autres et de prendre pleinement conscience que c'est moi qui suis différente.
Je le savais avant, mais je ne l'acceptais pas et ne savais pas précisément en quoi j'étais différente.
Je manque encore de confiance en moi et souvent ma différence dans le passé m'était reprochée. Il m'arrive de ne plus savoir comment être et de culpabiliser, mais je travaille fort là-dessus pour mon bien être!

J'arrivais à pas pire mieux gérer quand j'étais chez mes parents, ils m'aidaient beaucoup. Mais depuis que je suis partie... Ces passes sont malheureusement beaucoup trop fréquentes, je dirais même quasiment constantes ces temps-ci...

[Kawi]

Il existe aussi une activité qui peut être à la fois intéressante et utile : le bénévolat dans des associations en lien avec tes valeurs (restos du coeur, foyer qui recueille des animaux, asso de défense des droits des autistes...) ou en lien avec ta/tes passion(s) (asso en lien avec le dessin, la danse, l'histoire locale...), je sais que ça peut paraitre une réponse "hors sujet" vu qu'ici il est question de faire face à des moments ou tu ne veux voir personne mais le fait de savoir que le temps passé dans une asso est du temps "utile pour la société" et aussi le fait de rencontrer des personnes avec des points communs vu peuvent te motiver à bouger...

Cela dépend aussi de ta situation : si tu est étudiante, tu as peut être déjà trop de temps passé à bosser sur tes cours... Mais dans tous les cas, ce type d'actions, même effectuée de manière ponctuelle, permet de retrouver un peu d'estime de soit et peut redonner envie de sortir/voir du monde.

[Bran Rêve-d'Encre]

La solitude...C'est à la fois mon refuge et mon exil. J'ai besoin d'être seul de temps en temps pour reprendre mon souffle(après une semaine de cours et d'université,j'en ai vraiment besoin),analyser ce que je vis,créer(Je pense que la longue période vécu depuis la sortie de l'université-en 2010-m'a servi comme une sorte de retraite spirituelle intérieure).

...Mais toujours senti comme une barrière,une ligne impalpable entre les autres et moi,notamment ceux et celles de mon age,avec qui j'ai toujours eût du mal à me lier ou à avoir d'autres rapports que professionnels. J'ai souvent eût l'impression de n'être qu'un collègue de travail,j'ai l'impression de toujours devoir me battre pour garder leur attention,ne pas avoir à perdre leur intérêt et parfois sortir des phrases n'importe comment(comme Rebecca je suis tendu,j'ai du mal à sortir les bons mots,j'ai peur de faire des erreurs dans ce que je dis....Si pour certains ça ne me dérangeait pas,pour d'autres c'était au final un gros manque.

Ce que j'ai vécu pendant longtemps(et ce que je vis toujours),la création,la vision du monde,les jeux vidéos,les livres,les films,les longues ballades...Tout ça j'adorais,c'était génial,mais ce qui m'a toujours manqué c'est de ne pas pouvoir le raconter,le partager sur le vif avec les autres,cultiver et construire à plusieurs ce que je faisais seul. C'est ce qui me manque,une sorte de courant qui passe entre les gens...Je ne sais pas si ceux qui y sont habitués en ont conscience,mais ça me manque... Il n'y a guère que sur les forums que j'arrive à discuter"normalement",comme ici ou sur le 18 25(oui,je n'ai plus l'age pour y être mais j'y reste quand même...)

Et en parlant de manque social,je ne m'en cache pas,j'aimerais beaucoup rencontrer quelqu'un,une rousse,il n'y a qu'elles qui me font rêver,je pourrais en parler pendant un long moment...J'ai du mal à ne pas idéaliser mais je crois que si j'en rencontrais une j'aurais peut-être moins de problèmes à gérer tout ce qu'il se passe,j'aurais peut-être plus confiance en moi ou simplement plus d'entrain à me lancer,à aborder les choses avec plus de confiance...Après,je sais que c'est difficile de rencontrer la ou les bonnes personnes et ça me donne une peur des rencontres,j'essaie juste de ne pas trop me laisser submerger,des fois j'ai comme une vague d'angoisse par rapport à ça et je me débat pour ne pas trop me laisser abattre...

[Rudy]

Ça m'arrive souvent aussi. Je me dis qu'on peut se sentir seule et isolée, mais ne pas trouver autour de soi les ressources nécessaires pour pallier au manque qui y est relié. Pour ma part, c'est souvent parce que personne dans mon entourage immédiat ne correspond à ce que je suis et ai besoin sur le moment (les personnes me demanderont trop de socialisation, ou les rapports seront trop faux ou forcés). Dans ce cas là, soit je reste enfermée chez moi et je m'occupe autrement (aller sur des forums, ça peut aider aussi), soit je décide de voir quelqu'un, mais l'histoire d'une heure, pas plus. Mais sinon, je gère bien mes moments de solitude. C'est là où je me sens le plus "dans mon monde". Par contre, difficile d'en ressortir et de me socialiser après quand j'ai passé une longue période de solitude, j'ai envie de rester dans ma bulle où je me sens bien.

Le plus dur, c'est en fait de trouver des personnes qui me correspondront, et qui ne me demanderont pas les "efforts sociaux" que me demande la plupart des personnes que je rencontre dans ma vie, et avec qui je pourrais me sentir bien. C'est pour ça que pour créer un lien d'amitié avec quelqu'un, je le fais par feeling. Je suis instinctivement attirée par les personnes peu sociales (timidité, qui n'aiment pas les bavardages inutiles, qui ont du mal à se faire des amis, qui sont casaniers, maladroits dans leur relation, qui manquent d'empathie etc...) et atypiques (qui ne pensent pas à travers la "norme", ouverts d'esprit, décalés, adultes "enfants"...). Maintenant, il est vrai que quand je suis constamment sollicitée niveau social (semaine de travail ou d'école), je n'ai jamais vraiment besoin de voir du monde parce que c'est déjà trop dans la semaine.

Bon courage

[Bran Rêve-d'Encre]

Rudy,je ressens un peu ce manque de personne dans le même domaine que moi;dans les domaines qui me plaise j'ai tellement de choses à dire mais je ne trouve personne pour les partager,les gens que je peux fréquenter ne connaissent rien de ce que j'aime,de ce que je fais et ça fait un manque. J'ai également du mal avec les efforts sociaux,c'est plus dans les gestes et les habitudes,j'ai un peu de mal à ma sentir à l'aise ou même légitime quand je suis avec d'autres et qu'ils parlent de sujets que je ne connais pas(un écart également creusé par le fait que j'ai 5 à 6 ans de plus que la plupart des gens que je vois aussi...C'est pas grand chose mais des fois ça se remarque quand même).

C'est pour ça que pour créer un lien d'amitié avec quelqu'un, je le fais par feeling. Je suis instinctivement attirée par les personnes peu sociales (timidité, qui n'aiment pas les bavardages inutiles, qui ont du mal à se faire des amis, qui sont casaniers, maladroits dans leur relation, qui manquent d'empathie etc...) et atypiques (qui ne pensent pas à travers la "norme", ouverts d'esprit, décalés, adultes "enfants"...).

Qui se ressemble s'assemble . Autrement,je pense qu'il y a une certaine reconnaissance,une résonance entre les gens qui partagent certains traits communs,peut-être quelque chose de commun. Après,il y a à voir que ces profils peuvent être assez diversifiés,ça peut dépendre de l'age,de pleins de choses...Est-ce que tu les reconnais tout de suite ou est-ce que tu te sens proche d'eux au fur et à mesure?

[Mars]

Il existe aussi une activité qui peut être à la fois intéressante et utile : le bénévolat dans des associations en lien avec tes valeurs (restos du coeur, foyer qui recueille des animaux, asso de défense des droits des autistes...) ou en lien avec ta/tes passion(s) (asso en lien avec le dessin, la danse, l'histoire locale...), je sais que ça peut paraitre une réponse "hors sujet" vu qu'ici il est question de faire face à des moments ou tu ne veux voir personne mais le fait de savoir que le temps passé dans une asso est du temps "utile pour la société" et aussi le fait de rencontrer des personnes avec des points communs vu peuvent te motiver à bouger...

Je renchéris sur ce que dit Kawi.
Que ce soit personnellement ou si j'évoque la situation de ma fille aspie, c'est à travers un engagement militant que nous avons trouvé des personnes à l'esprit ouvert et qui partagent une bonne partie de nos préoccupations.
Perso, j'y ai trouvé bien plus, sans le chercher...

[léopard140]

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


Je suis toujours seul. Pourtant je cotoie des gens pas mal tous les jours à l'école mais je suis quand même seul. J'arrive pas à bâtir une relation profonde avec une personne. Mes relations sont très vague. J'essaie les sites de rencontres pour essayer de me faire de nouveaux amis mais j'arrive pas à garder une personne longtemps. Je prend tellement de temps à me sentir bien avec une personne et surtout je ne sais jamais quoi dire. Je doit me battre pour tout. Je ne sais pas quoi faire dans cette vie. J'ai 19 ans et j'en ai déjà marre. J'ai pourtant pas besoin de beaucoup de personne dans ma vie, j'ai juste besoin d'une ou deux personne avec qui je me sent bien et qui me comprend. Je doit toujours m'adapter au autre mais les autres ne s'adaptent pas à moi. Je commence à être au bout du rouleau.

Ceux qui ont connu la solitude, comment vous en êtes sortie ? parce que sincèrement, je ne vois pas d'issue...


Modération (Loup) : Déplacement du sujet dans l'espace TED.

[Jul]

A cet âge-là, j'étais sur les forums.

Et je le suis toujours.

[astro]

Désolé à part te souhaiter bon courage ...
Le seul conseil que je pourrais te donner, c'est se forcer un à voir des gens. Non pas pour forcément te lier avec eux (je ne pense pas qu'il faille se forcer), mais simplement pour mieux les connaitre progressivement. De plus, peut-être qu'à force de cotoyer des personnes, tomber sur un 1 ou 2 que tu apprécierais plus et de qui tu pourrais te rapprocher si c'est réciproque.
L'école n'est peut-être pas un bon cadre. Essayer un club sur un sujet qui t'intéresse, ou un sport éventuellement ?
Bien sur tout ça demande des activités sociales supplémentaires, mais je ne vois pas trop comment rencontrer des personnes sans passer par là malheureusement :/.

Personnellement j'ai eu beaucoup de chance : j'ai eu 1 ou 2 amis proches au collège/lycée, et j'ai rencontré ma femme à la fac (et elle m'a presque littéralement sauté dessus ).
Donc au final les périodes plus dures ont été la primaire et quelques mois de transition lycée/fac.

[Manichéenne]

J'étais complètement seule à ton âge aussi. Puis j'ai réussi à rejoindre un groupe d'amis, probablement en partie parce qu'ils étaient tous étrangers et n'ont pas saisi tout de suite que je ne comprenais rien aux codes sociaux. Eux-même avaient du mal à s'intégrer, je pense que les marginaux sont toujours les plus à même d'accepter les atypiques.
Ca n'a pas débouché sur des amitiés à vie, mais ça m'a permit de ne pas être trop seule pendant 2 ans.

[calande]

Je suis comme toi, Léopard. Mais je m'y suis fait ! Je le vis pas trop mal car je suis toujours très occupé dans mes intérêts restreints...Ça ne me manque pas d'avoir du monde autour de moi, au contraire.

[misty]

parce qu'ils étaient tous étrangers

C'est drôle ce que tu dis parce que dans mon enfance/adolescence, tous mes "copains/copines" étaient étrangers: il y a eu les laotiens en maternelle/primaire, puis les maghrébins... Mon premier petit ami "blanc", c'était à 20 ans (et il était suédois, donc pas français non plus ).
C'est très bizarre, j'ai l'impression d'avoir moins peur des étrangers que des autres

Pour répondre à la question de départ, je vis très bien la solitude, mais ça n'a pas toujours été le cas. Je peux rester des jours voire semaines sans voir ni appeler personne (et il m'arrive même d'en avoir besoin)
Plus jeune, je pense que c'est surtout que le fait d'être seule me faisait sentir nulle, alors que globalement ça ne me rendait pas vraiment malheureuse (je m'ennuyais moins toute seule qu'avec des gens).
Vers la fin de l'adolescence, j'ai arrêté de vouloir "avoir des amis" pour paraître normale, du coup c'est là que les gens sont venus vers moi alors que je ne m'y attendais plus.
En plus mon côté solitaire et passionné me donnait je pense une apparence de "rebelle" qui attirait les autres (pas toujours pour le meilleur mais bon... )

[Rem 82]

En ce moment je vis ma solitude très mal. J'ai besoin de compagnie genre voir des ami(e)s aspi(e)s de manière réelle plutôt que via le net et histoire de sortir d'un environnement toxique dans toute sa splendeur. Ça me manque pas mal tout ça ...

Les années qui précédaient je pouvais vivre ma solitude de manière confortable ou j'étais plongé à fond dans mes centres d’intérêts mais cette période est pour moi à présent révolue , du moins pour le moment ... Si je retrouve un environnement paisible je supporterai mieux mes moments passés seul ...