L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#76 Message par Pupuce » lundi 21 août 2017 à 20:41

....................
Modifié en dernier par Pupuce le samedi 18 novembre 2017 à 15:40, modifié 1 fois.
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MrsJack
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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#77 Message par MrsJack » lundi 21 août 2017 à 21:43

Lepton a écrit :J'adore avoir les mains dans la terre. :)
L'archéologie est faite pour toi. 8)
(Idem pour Pupuce.)

Dans le genre métier improbable, mon compagnon a un cousin éloigné qui est en formation pour être éleveur de chèvres et un autre qui est... *roulements de tambours* soigneur d'huîtres !
(Il faut un diplôme d'ingénieur en biologie je crois pour faire ça mais je n'ai plus le parcours exact en tête.)
Bien sûr ce sont des NT mais l'éleveur de chèvres est la plupart du temps pénard avec ses bestioles, sauf quand il doit aller sur les marchés pour vendre des produits.
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Benoit
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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#78 Message par Benoit » lundi 21 août 2017 à 21:47

MrsJack a écrit :
Lepton a écrit :J'adore avoir les mains dans la terre. :)
L'archéologie est faite pour toi. 8)
(Idem pour Pupuce.)
C'est quoi la proportion de temps passe dans les bibliotheques pour les archeologues ?

Avec la pression des 'constructeurs' pour faire durer le moins possible les campagnes, ca m'etonnerait peu qu'on soit a moins de 10 pourcents.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#79 Message par MrsJack » lundi 21 août 2017 à 21:53

Benoit a écrit :C'est quoi la proportion de temps passe dans les bibliotheques pour les archeologues ?

Avec la pression des 'constructeurs' pour faire durer le moins possible les campagnes, ca m'etonnerait peu qu'on soit a moins de 10 pourcents.
Le mot que tu cherches n'est pas "bibliothèque" mais "agence pour l'emploi" (ce qui fait 3 mots et demi mais tant pis). :roll:

Non en général le délai sur le terrain est plus long ou équivalent au temps passé en post-fouille. Ça dépend aussi des spécialités, les techniciens (surtout les débutants et non CDI) sont tout le temps sur le terrain, après les spécialistes sont plutôt toujours en laboratoire. Les responsables d'op c'est kif kif je dirais.
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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#80 Message par Benoit » lundi 21 août 2017 à 22:04

Ca me semble encore peu, j'en connais pour qui ca a ete plus long. (et qui ont change d'orientation).
Courage. :kiss:
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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#81 Message par MrsJack » lundi 21 août 2017 à 22:17

Benoit a écrit :Ca me semble encore peu, j'en connais pour qui ca a ete plus long. (et qui ont change d'orientation).
Courage.
Ah bah des naufragés oui j'en ai connu aussi.
En général ça m'attriste plus quand ça arrive "tard".
Changé d'orientation à la fac ce n'est pas un drame, ou ne pas trouver après son Master c'est tristounet mais c'est le jeu (pas qu'en Archéologie). Par contre je connais des gens qui laissent tomber au bout de 5, 10 ou 15 ans de carrière (ou parfois pire encore), à cause des conditions trop difficiles.
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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#82 Message par Manfromnowhere » vendredi 25 août 2017 à 6:19

L'emploi où je me suis le mieux senti c'est quand j'étais dans une mutuelle. Je travaillais au siège social de la région y'avait environ 100 personne dans le bâtiment.
C'est énorme me diriez-vous, et bien non, parce que j'avais un petit bureau d'aide-comptable où j'étais seul et y'avait le bureau de ma chef comptable ouvert juste à côté, une personne très compréhensive qui m'a laissé le temps de prendre mes marques. Je tiens à préciser que je n'étais pas diagnostiqué apserger à l'époque et que même je n'avais meme pas idée de ce syndrome.
Je faisais des tâches répétitives mais assez varié, j'avais que très peu de contact avec les gens et je m'en foutais de ne pas être apprécié outre mesure (c'est marrant c'est le seul emploi où ca m'a fait ça).
Je n'ai hélas pu rester que 6 semaines à cet endroit, et quand ils ont recruté qqn pour le meme poste environ 1 an plus tard, je n'ai pas été rappelé....

Là je vais bientôt avoir un forum d'emploi pour personne aspie et j'ai une job coach qui va m'aider.
J'espère que je vais enfin trouver qqch qui me plait.

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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#83 Message par Flower » lundi 18 septembre 2017 à 10:55

MrsJack a écrit :
Benoit a écrit :Ca me semble encore peu, j'en connais pour qui ca a ete plus long. (et qui ont change d'orientation).
Courage.
Ah bah des naufragés oui j'en ai connu aussi.
En général ça m'attriste plus quand ça arrive "tard".
Changé d'orientation à la fac ce n'est pas un drame, ou ne pas trouver après son Master c'est tristounet mais c'est le jeu (pas qu'en Archéologie). Par contre je connais des gens qui laissent tomber au bout de 5, 10 ou 15 ans de carrière (ou parfois pire encore), à cause des conditions trop difficiles.
C'est surtout qu'ils ont complètement arrêté tous les recrutements les dernières années. Je connais un ancien archéologue qui était très compétent, qui a réussi à enchaîner les CDD "longs" (de 10 mois, et maximum 3 mois de chômage), fait des fouilles vraiment intéressantes, et qui a fini par se réorienter il y a 2-3 ans en professeur parce qu'il n'y avait plus rien de rien. Il y a un moment où faut bien trouver un autre moyen de gagner sa vie s'il n'y a tellement plus de perspectives. (Il aime beaucoup son nouveau boulot et je pense qu'il est un excellent prof, mais il regrette quand même l'archéologie.)

Bon sinon je suis dans la fonction publique, mais catégorie A, d'un côté on se prend tous les clichés sur les fonctionnaires fainéants, de l'autre on multiplie les heures supplémentaires - ni récupérables ni rémunérées, bien sûr - et on gagne moins qu'à un poste équivalent dans le privé. En plus on continue de nous parler de suppressions de postes, alors que dans la plupart des cas, on travaille déjà à 150%.
D'ailleurs il y a des postes pour lesquels j'ai toutes les compétences techniques mais que je serais incapable de tenir sur la durée à cause des horaires (en gros tu quittes pas le bureau avant 20h, même plutôt après, et ça quasi tous les jours).
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

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Re: L'emploi où vous vous êtes senti le mieux?

#84 Message par manuchou » lundi 25 septembre 2017 à 13:43

bonjour,
"Je suis bien consciente qu'il n'y a pas de réponse toute faite à ma vraie question : "Quel est l'emploi le plus adapté pour un aspi?"
Beaucoup trop de facteurs personnels entrent en compte et il est impossible de généraliser..
D'où la reformulation de cette question : " Dans quel type d'emploi, quelle structure, quel domaine, etc.. vous êtes vous sentis le mieux?"


si je réponds: j'ai exercé le métier d'institutrice en école maternelle pendant 26 ans, je me suis toujours sentie à ma place dans ce métier,
pourtant, dès ma classe de CP je ne me suis jamais sentie bien à l'école, 1iére de la classe, mais"peux faire mieux", "résultats excellents mais irréguliers avertissement de travail",
ben oui plus préoccupée à gérer mon anxiété, mes réactions de "timide maladive" à mettre en place des stratégies pour masquer mes troubles (battre des ailes, faire des lapsus, dire: mon père est "SPycologue scolaire")
ben oui je baille aux corneilles, je suis dans la lune, je suis cancre façon prévert
plus préoccupée dès le collège "par à côté de qui m'assoir ?... parce que pas d'amie de mon âge et donc mauvaises fréquentations, mauvaise orientation, bref en 4ième année d'AES (administration économique et sociale à Nanterre sans avoir été dans aucun cours d'amphi, je me suis endormie au premier et donc dernier et copine de TP me faisait photocopie de ses notes), plus de TP donc problème, une copine pionne m'a branchée sur le concours d'institutrice,
et voilà pendant 26 ans j'ai été une maitresse d'école maternelle compétente et consciencieuse reconnue alors que je détestait être à l'école.
merci vos témoignages m'aident beaucoup à comprendre mon parcours professionnel,
Anahata « Bonjour, remplaçante éducative vous dites ? Comment faites vous, si vous souhaitez répondre ?
J'ai tenté instit en milieu normal il y deux ans, et pfouhhhhhh........ c'était des remplacements dans le privé....Impossible de continuer. Parfois j'arrivais même plus à réfléchir. Je devais sortir de la classe pour réunir les idées (bruits etc...). Heureusement ce jour là, j'étais juste en observation de la classe (donc autre maîtresse présente) Vous imaginez le truc. J'ai tout arrêté. Je trouvais que tout était chaotique, c'était un enfer pour moi vraiment. Les petits déchaînés, hurlant en cours de récré. J'ai pris une sacrée claque à cette période. Et j'ai aussi saisi que j'avais quelque chose de différent par rapport aux autres personnes capables de rester là.. »

je répondrai: les élèves de maternelle sont des personnes avec lesquels ma différence n' a jamais été un problème (Azur "Je ne sais pas si c'est ton cas mais je me trouve certaines ressemblances avec ce public que ce soit dans certaines de leurs qualités ou dans leurs difficultés.")
façon Julie Dachez, "votre différence ne fait pas partie du problème, mais de la solution" elle me donnait le "pouvoir de faire voler en éclats ce carcan normatif qui nous étouffe tous et nous empêche de (apprentissage fondamental d'une enseignante de maternelle) vivre ensemble dans le respect et la tolérance."
merci encore Azur :"Je ne me sens bien qu'au travail ou presque. Je peux y être moi-même quand mes collègues sont de sortie et ça fait du bien." et tous les témoignages similaires
je comprends mieux mon burn out,
j'accepte "mieux" ma situation actuelle, ma retraite pour invalidité,
je vis "mieux" le deuil d'un métier dans lequel je me suis sentie à ma place,

car en vous lisant je me ressource, j'avance "mieux",
j'identifie "mieux" ma difficulté à vivre avec les autres, mon invalidité, mon handicap, la cause de mon "inaptitude à exercer les fonctions de maître des écoles pour l'EN"et toute autres fonctions de la fonction publique,
ma démarche de diagnostic a du sens, sortir de mon errance diagnostic, pour soigner??, pour surmonter,??, mieux gérer?? ma "phobie sociale", reconnaissance de mon handicap pour me faire mieux accompagner

Merci, je retrouve le courage de témoigner, je retrouve un emploi, je contribue à nouveau à vivre autrement dans le respect et la tolérance.

PS : Anahata à propos "des petits déchainés, hurlants dans la cour",
La cour de récréation est, entre autre, un temps scolaire définit comme temps libre sous surveillance de l'enseignant. Se déchainer, hurler y est permis. Pourtant bien qu' hypersensible au bruit, j'ai supporté
--> ce problème sonore, comme étant une expression très saine: de tension, de stress, de difficulté de l'élève à s'adapter aux contraintes scolaires , une alarme très "normale", il suffit de trouver une solution par une remise en cause pédagogique,

Alors oui j'ai été capable d'entendre hurler, pleurer, crier la grande majorité des enfants lors de leur première rentrée scolaire , la difficulté exprimée le problème posé je trouvais une réponse, une solution et très vite, l'accueil du matin était paisible et sans "bruit"

Alors je pouvais m'occuper des "autres", les silencieux ceux qui se font oublier, qui causent pas, bougent pas comme les autres...
ceux qui expriment différemment la douleur de vivre, de partager dans un espace autre que la maison, d'être séparer de leur parent
ceux pour qui (façon Liane Holliday Willey préface de L'asperger au féminin) " il est extrêmement difficile de révéler au monde que vous êtes comme un poisson hors de l'eau, échoué dans une société ou vous ne vous sentez pas à votre place"
ben oui, oh! combien j'étais sensible à leur silence, et combien leur silence m'était douloureux, bien plus douloureux que les pleurs,
mais c'est un autre débat, j'espère avoir éclairé ta lanterne.
en cours de pré-diagnostic du SA auprès d'une psychologue spécialisée, en attente de réponse à ma demande de diagnostic auprès du CRA de ma région.

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